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Quelques notes de lecture, en marge – 1/2

 

La précipitation de Mussolini dans les Balkans et ses difficultés subséquentes ont forcé Hitler à intervenir et à dérouter vers cette partie de l’Europe plusieurs de ses divisions. Ce contretemps a porté préjudice à l’opération Barbarossa (Unternehmen Barbarossa) qui a été retardée de plus d’un mois. Question : le choc allemand aurait-il été stabilisé puis repoussé par les Soviétiques si cette opération avait également engagé toutes les unités allemandes passées dans les Balkans ? Et, surtout, s’il n’y avait pas eu ce contre-temps et donc des conditions climatiques plus favorables aux Allemands, les Soviétiques auraient-ils tenu ?

Ne pas oublier que la première victoire contre l’Axe a été remportée par les Grecs contre l’Italie de Mussolini, en Albanie. L’Albanie du Sud, l’Épire du Nord pour les Grecs. L’importante minorité grecque de cette région.

Opération Felix (Unternehmen Felix), soit la prise de Gibraltar élaborée dès décembre 1940. Imaginer ce qu’aurait supposé la prise de Gibraltar par l’Allemagne (avec la complicité espagnole). La Méditerranée verrouillée, etc. Les réunions entre le général Agustín Muñoz Grande et l’amiral Wilhelm Canaris en vue d’élaborer un plan d’attaque hispano-allemand contre Gibraltar.

La ligne Staline (peu connue), édifiée entre 1928 et 1939, s’étend de la mer Baltique à la mer Noire. Son concept s’inspire de la ligne Siegfried et des secteurs les moins fortifiés de la ligne Maginot.

L’admiration de nombreux Phalangistes pour la poésie de Miguel Hernández.

La demande des Loubavitch d’honorer l’amiral Wilhelm Canaris du titre de Juste parmi les nations. Faire des recherches et écrire un article à ce sujet.

Ne pas oublier Walter Schulze-Bernett, chef de l’Abwehr en Hollande occupée. Son action en faveur des Juifs, action couverte par son supérieur Wilhelm Canaris.

Nombre de jeunes militants du Sindicato Español Universitario (S.E.U.), organisation phalangiste, se présentent pour lutter contre le communisme. Le premier à le faire, Enrique Sotomayor, un Phalangiste révolutionnaire éduqué à la J.O.N.S. et outré par la dérive bourgeoise du régime. Il est l’auteur de l’emblème du S.E.U. avec son cygne (voir la signification). Il soutient l’idée d’un « catolicismo bárbaro » capable de s’affronter au Vatican et de s’entendre avec le national-syndicalisme allemand.

A ses débuts, la División Azul compte un quart de Madrilènes dont un grand nombre d’universitaires de la S.E.U. Cette division a donc un niveau académique supérieur. Dans un premier temps, dix-huit mille volontaires Espagnols sont envoyés vers l’Est. En tout, quelque quarante-sept mille Espagnols passeront par ses rangs.

Ne pas oublier Eduardo Propper de Callejón qui mérite d’être au moins aussi connu qu’Aristides de Sousa Mendes. La liste des diplomates espagnols qui ont œuvré au sauvetage des Juifs est longue. Le filosefardismo, un passionnant sujet d’étude. Le filosefardismo de la dictature de Miguel Primo de Rivera.

Alan Hillgarth travaille à l’ambassade du Royaume-Uni à Madrid. Il est à l’origine d’une opération qui consiste à soudoyer les généraux espagnols afin qu’ils fassent pression sur Franco pour qu’il reste neutre. Ces généraux reçoivent des sommes importantes sur des comptes protégés. Winston Churchill lui a donné son feu vert, ainsi qu’Anthony Eden du Foreign Office, sans oublier le ministre du Trésor. On peut supposer que l’ambassadeur Samuel Hoare est au courant de l’opération. Mais il n’est pas aisé pour un Britannique de corrompre un militaire espagnol ; c’est pourquoi Alan Hillgarth fait appel à Juan March, l’un des hommes les plus riches du monde, négociateur hors pair et disposant de nombreuses relations au sein de l’appareil franquiste : c’est lui qui avec Francesc Cambó i Batlle a été le principal soutien financier du soulèvement franquiste en 1936. Le plan d’Alan Hillgarth appuyé par Juan March fonctionne plutôt bien, d’autant plus que l’on ne dit pas d’où viennent les sommes à ceux qui les reçoivent. Cette opération est coûteuse, soit dix millions de livres sterling déposés à la Swiss Bank de New York et transférés aux intéressés. Cette opération est coûteuse mais les bénéfices bien que difficiles à évaluer sont considérables.

L’armée de Hitler sur le front Est, trois millions d’hommes positionnés sur presque trois mille kilomètres. Cette armée fortement mécanisée compte néanmoins six cent mille chevaux.

Les dessins de Joaquín de Alba, ou Kin, et sa collaboration entre 1937 et 1939 au service de Prensa y Propaganda, à Salamanque, sous la direction de Dionisio Ridruejo. Le dessinateur de Arriba España ne quittait jamais son casque, même à l’arrière, d’où les moqueries à son sujet. Ci-joint, une riche notice biographique sur cet illustrateur de grand talent :

https://joaquindealba.wordpress.com/semblanza-de-joaquin-de-alba/

Carmen Polo et Zita Polo, les deux sœurs. D’où Ramón Serrano Suñer cuñado de Francisco Franco Bahamonde.

Pilar Primo de Rivera et Mercedes Sanz-Bachiller.

Le général Andrés Saliquet (président du Tribunal Especial para la Represión de la Masonería y el Comunismo) est de ceux qui jugent que le pouvoir de la Phalange doit être contenu car l’Espagne a besoin d’un régime autoritaire mais non d’un État national-syndicaliste. On lui fait parvenir des documents compromettants concernant le principal représentant de cette tendance révolutionnaire, Gerardo Salvador Merino que les militaires n’apprécient guère. En effet, ce socialiste venu de la J.O.N.S. organise de grands défilés d’ouvriers et ils craignent qu’il ne mette en marche un mouvement comparable au nazisme, avec élimination de tout ce qui pourrait s’opposer à lui, à commencer par l’Église. Le général José Enrique Valera, un monarchiste, est outré par le comportement de ce syndicaliste et il déclare être prêt à en finir avec lui si nécessaire. Les secteurs conservateurs, qu’ils soient civils ou militaires, organisent un coup monté qui présente Gerardo Salvador Merino comme membre d’une loge maçonnique. Un procès lui est intenté ainsi qu’à d’autres : il s’agit d’attaquer les révolutionnaires nationaux-syndicalistes.

La Direccíon General de Seguridad fait parvenir à tous les gouverneurs civils une circulaire par laquelle il est ordonné de recenser les Israélites, une directive signée José Finat, un antisémite virulent qui entretient de bonnes relations avec Himmler qui s’était rendu en Espagne en octobre 1940. Si l’Espagne entre en guerre aux côtés des nazis, elle pourra leur faire cadeau de cette liste, entre autres cadeaux. L’Archivo Judaico finira par être caché voire détruit lorsque la défaite de l’Allemagne sera jugée inéluctable.

Mort d’Enrique Sotomayor, dirigeant de la S.E.U., sur le front russe, au sein de la División Azul en décembre 1941. Les luttes internes à la Phalange. Son projet de créer un Frente de Juventudes, une section autonome de Falange Española, plus radical, capable d’intégrer les ouvriers et les militants de gauche, ce qui ne pouvait que heurter les projets du régime franquiste et de Franco.

Une histoire qui ressemble au film de Steven Spielberg, « Saving Private Ryan », une histoire espagnole. Javier García Noblejas. Son père a été assassiné à Paracuellos del Jarama et ses trois frères Jesús, Salvador et José sont morts au combat au cours de la Guerre Civile d’Espagne. Javier est tué sur le front Est alors qu’il sert dans la División Azul. Ne reste en vie que le cinquième frère, Ramón, qui lui aussi sert dans cette division. La mort de Javier est annoncée par la presse espagnole, en particulier par Arriba España. L’émotion est si forte que Franco ordonne que Ramón soit rapatrié. Mais Ramón veut continuer à combattre et de retour en Espagne il se comporte d’une manière aussi intempestive que possible dans l’espoir d’être renvoyé sur le front Est.

La tension au sein de la División Azul entre les Phalangistes (rétifs à la discipline militaire) et les militaires, une tension perceptible à tous les niveaux et jusqu’aux infirmières, celles de l’armée et celles de la Phalange dont est responsable Tina Esteban, Jefe de Enfermeras de la Sección Femenina F.E.T. y de las J.O.N.S.

Étudier les travaux de Wilhelm Oswald relatifs au langage, avec création de langues universelles et notamment la modification de l’espéranto suivant le projet Ido.

(à suivre)

Olivier Ypsilantis

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