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La guerre civile grecque (1946-1949)

« La guerre civile grecque eut un intérêt international indéniable : la diplomatie britannique de ‘divide et impera’ fut contrebalancée par la politique extérieure réaliste de l’Union soviétique. L’URSS utilisa cette bataille périphérique comme un moyen de pression afin de consolider ses acquis territoriaux à l’Est et dans les Balkans. En même temps, la politique des communistes grecs oscillait entre le national et l’universel en se calquant sur la stratégie extérieure de l’Union soviétique. La guerre civile grecque aida considérablement les Soviétiques à changer le rapport des forces dans les relations interétatiques, et, en même temps, confirma la création d’un monde bipolaire. » Nikos Papadatos

La guerre civile grecque est un sujet peu connu, bien moins connu que la guerre civile espagnole (1936-1939). Cette guerre qui fait suite à l’occupation de la Grèce par les forces allemandes, italiennes et bulgares a été particulièrement meurtrière et destructrice avec plus de 200 000 morts dont 150 000 civils auxquels s’ajoutent 20 000 morts pour les forces gouvernementales et le double pour la guérilla.

Il y a peu, j’ai dégotté chez un bouquiniste de Lisbonne un livre remarquable écrit par Constantin Tsoucalas, « La Grèce de l’indépendance aux colonels », et édité en 1970 par François Maspero, une traduction de l’original publié en 1969 par Penguin Books Ltd, sous le titre « The Greek Tragedy ». Notons que ce livre a été écrit alors que les colonels venaient d’arriver au pouvoir (1967-1974). Ce livre de Constantin Tsoucalas (né à Athènes en 1937) m’a d’emblée séduit par ses capacités de synthèse et d’analyse, et ses sympathies ne leur portent pas préjudice. Ce livre est vraiment remarquable. Il désigne des points de vue et des perspectives négligés sans jamais s’enfermer dans des partis pris idéologiques qui empêchent l’amplitude et la profondeur du regard.

 

 Constantin Tsoucalas

 

Les lignes qui suivent s’appuient sur la partie relative aux années 1946-1949 du livre en question. Dans un article mis en ligne sous le titre « On National Anniversaries: Greece, 1821-2021 », on relève le passage suivant : « In the Anglo-American world, he (Constantin Tsoucalas) became known in the late 1960s, when Penguin published his short book, “The Greek Tragedy”, a magnificent historical account documenting Greece’s historical course and the advent of the dictatorship in 1967. »

Lorsque le Parti communiste de Grèce (le KKE, Κομμουνιστικό Κόμμα Ελλάδας) décide de déclencher la lutte armée, il s’appuie sur une analyse erronée de la situation et plus particulièrement sur une mauvaise évaluation des forces en présence. Le KKE poursuit dans sa lancée de 1944, lorsque la Grèce se libère. Mais en 1946, la situation a bien changé. Les communistes de Grèce sont à présent isolés et les partis de moindre importance qui s’étaient joints à eux au sein de l’EAM (le Front de Libération nationale grec, Εθνικό Απελευθερωτικό Μέτωπο) se sont séparés d’eux. Les forces socialistes non communistes se sont regroupées dans l’espoir de reprendre une vie politique plus apaisée. Mais ces forces ayant été singulièrement réduites, leurs efforts pour se regrouper n’aura pas les effets espérés sur la vie politique grecque.

Le KKE se trouve donc isolé et de ce fait il ne peut s’afficher comme le représentant légitime du peuple grec. Il doit par ailleurs préciser son idéologie car tous les mouvements non communistes refusent à présent la lutte armée dans une Grèce libérée des occupants. Ces mouvements qui avaient participé à la lutte au sein de l’EAM n’ont pas en tête d’installer un régime communiste ou de favoriser un climat insurrectionnel dans le monde paysan. Les classes moyennes qui avaient diversement soutenu l’EAM refusent catégoriquement de s’engager dans une autre guerre et espèrent avant tout stabiliser le pays. La structure de la population urbaine dans son ensemble n’a alors guère changé et ces classes moyennes espèrent rétablir dès de possible leur condition. Les violences commises par les communistes vont mettre fin aux hésitations des mouvements non communistes qui ont lutté avec eux au sein de l’EAM contre les forces de l’Axe (Allemands, Italiens et Bulgares). De plus, l’influence croissante de la gauche dans la classe ouvrière des grandes villes (principalement Athènes et Salonique) au cours des années 1945-1947 ne sort pas du cadre légal ; il ne s’agit pas de se soulever mais de revendiquer un gouvernement élargi, plus représentatif.

Le KKE bénéficie d’une certaine sympathie dans une large fraction de la population grecque, une population néanmoins aucunement désireuse de s’engager dans une guerre civile, redisons-le. C’est pourquoi le KKE se heurte à une vive résistance lorsqu’il se lance dans la lutte armée, une lutte qui ne fait même pas l’unanimité chez les communistes, y compris parmi leurs responsables.

Le KKE adopte une stratégie qui ne va pas lui être favorable comme nous allons le voir. Les centres du pouvoir communiste se trouvent dans les zones urbaines – la Grèce est alors un pays essentiellement rural, agricole. Le KKE donne l’ordre à ses effectifs de ne pas quitter les villes pour les campagnes et de se joindre à la guérilla qui selon lui reste subordonnée à l’ultime phase de la lutte pour la prise du pouvoir qui doit avoir lieu dans les villes. On retrouve dans cette optique stratégique – ou plutôt idéologique – la préférence communiste (alors exacerbée par Staline) pour le monde ouvrier au détriment du monde paysan considéré comme peu fiable et de nature conservatrice. La lutte initiée par le KKE dans les villes se poursuit jusqu’à ce que ce parti soit mis hors la loi fin décembre 1947, comme nous allons le voir, soit quelques mois après qu’il se soit décidé à réorienter sa stratégie alors que les opérations militaires sont en cours depuis dix-huit mois. Ces hésitations stratégiques liées à des considérations idéologiques (avec opposition villes/campagnes, ouvriers/paysans), soit des considérations plus politiques que militaires, jettent le trouble chez les partisans du KKE des zones urbaines.

Jusqu’à l’automne 1947, la guérilla dont le développement a été contrarié par le KKE (au printemps 1947, Nikos Zachariadis (Νίκος Ζαχαριάδης), le secrétaire général du KKE, ordonne que les effectifs des guérilleros ne dépasse pas les dix mille) est utilisée par le KKE comme simple moyen de pression destiné à renverser la situation issue des élections de 1946 et établir un gouvernement élargi intégrant l’ensemble des forces de gauche. De plus, Nikos Zachariadis aurait éprouvé une méfiance grandissante envers les chefs de la guérilla pour leur esprit d’indépendance. En 1946-1947, son refus d’appuyer l’EAM contribue à son affaiblissement ce qui par contrecoup contribue à celui du KKE, tant sur le plan politique que militaire. Encore plus grave : les effectifs urbains du KKE se trouvent livrés à eux-mêmes et après le déclanchement de la guerre civile initié par ce même parti, ces effectifs sont victimes de la répression menée par le gouvernement (prisons, camps, exécutions) et avant même qu’ils aient pu s’engager dans la lutte. Les communistes ne se méfient pas seulement des paysans et des guérilleros, mais aussi de l’ELAS (l’Armée populaire nationale de libération grecque, Ελληνικός Εθνικός Λαϊκός Απελευθερωτικός Στρατός), branche armée de l’EAM qui en 1948 est condamnée pour « déviationnisme petit-bourgeois ». Le KKE ne cesse de se tirer une balle dans le pied d’où la difficulté qu’aura l’ADG (l’Armée démocratique de Grèce, Δημοκρατικός Στρατός Ελλάδας, soit la milice formée par le KKE au cours de la guerre civile) a recruter et la relative facilité avec laquelle les forces de droite reprendront le pays en main, notamment en promouvant une idéologie anticommuniste.

Comme nous l’avons dit, la population grecque dans son ensemble ne désire pas la guerre civile. Par ailleurs les armes sont rares et les guérilleros dépendent pour l’essentiel des pays frontaliers, Yougoslavie, Albanie, Bulgarie qui livrent un matériel considérable, avec promesses de frontières ouvertes.

Le gouvernement grec manque de base, de pouvoir et de prestige pour s’imposer véritablement et il dépend du soutien britannique. Mais après la Seconde Guerre mondiale, l’Empire britannique commence à se désagréger, notamment en Méditerranée orientale où les Britanniques dominent depuis un siècle. Confronté à des problèmes tant intérieurs qu’extérieurs, le Royaume-Uni alors dirigé par un gouvernement travailliste se détourne de la Grèce. Le gouvernement grec reste impuissant à contrôler la situation intérieure du pays, une situation qui pousse les Américains à prendre la relève avec la doctrine Truman, officiellement annoncée le 12 mars 1947. Forte de cette doctrine et de la proclamation du plan Marshall, l’aide américaine tant militaire qu’économique va être considérable. Cette aide aux effets ambigus permet aux Américains de s’installer durablement dans les affaires grecques et d’une manière plus efficace que les Britanniques qui avaient emprunté la voie diplomatique. Ainsi les Américains peuvent-ils remanier le gouvernement de coalition Themistoklis Sofoulis (Θεμιστοκλής Σοφούλης) après l’avoir imposé, un gouvernement qui restera en place jusqu’à la fin de la guerre civile. Les Américains avaient fait savoir au chef du gouvernement Konstantinos Tsaldaris (Κωνσταντίνος Τσαλδάρης) que s’il ne présentait pas immédiatement sa démission ils cesseraient leur aide.

La guerre civile avait eu pour effet d’unir une multitude de petits partis personnels (représentant le centre, avec les libéraux, et la droite, avec les populistes) qui acceptent à présent sans réserve la monarchie. Ils s’abandonnent aux pressions américaines en poussant de côté leurs divergences politiques et idéologiques dans l’espoir d’en retirer des avantages : la droite espère confirmer son contrôle sur l’armée et l’administration ; le centre quant à lui espère que les Américains lui attribuent les meilleurs postes politiques suite au discrédit jeté sur l’ensemble de la gauche (tant communiste que non communiste) suite à la guerre civile.

Je me permets une parenthèse. Cette politique américaine faite d’opportunisme et de compromis (une politique qui de fait n’est en rien spécifiquement américaine) aura indirectement permis de calmer une cacophonie politique préjudiciable au pays dans son ensemble en balayant le pullulement de ces petits partis personnels.

La gauche dans son ensemble n’est plus représentée au gouvernement et ce vide dans la vie politique du pays est d’autant plus marqué que les élections de 1946 ont été boycottées non seulement par les communistes mais aussi par les socialistes et l’aile gauche des libéraux. La guerre civile déclenchée, les partis représentés à l’Assemblée nationale cherchent tout naturellement à conforter leur position, ce à quoi ils parviennent sans peine considérant l’intensité de cette guerre et la radicalisation des positions dès 1948. On ne peut alors être que communiste ou anticommuniste. Les forces de gauche, à commencer par les socialistes qui avaient pour la première fois pu parvenir à une certaine union, perdent de plus en plus de leur consistance, alors que la situation se radicalise, et elles finissent par ne plus compter sur la scène politique nationale.

Lorsque la guerre civile prend fin, les forces de droite ne se privent pas d’identifier l’ensemble des forces de gauche aux communistes afin d’élargir la répression, une entreprise d’autant plus aisée que l’EAM a agrégé au cours de la Seconde Guerre mondiale des forces de gauche tant communistes que non communistes. Pris entre le marteau et l’enclume, si je puis dire, soit entre les communistes et les anticommunistes, le mouvement socialiste grec se trouve condamné. Au lendemain de la guerre civile, la vie politique grecque se trouve ainsi durablement distordue, notamment dans son caractère représentatif.

Je passe sur les détails des opérations de cette guerre civile. Simplement, jusqu’en 1948 aucun des deux camps ne parvient à prendre sur l’autre un avantage décisif, jusqu’à ce que les Américains jugent nécessaire une intervention massive (et relativement discrète), la question grecque s’inscrivant dans le contexte de la guerre froide (voir les affrontements U.S.A/U.R.S.S. à l’O.N.U.) et la création du Kominform (soit l’organisation centralisée du mouvement communiste international au cours de la période 1947-1956, en quelque sorte le successeur du Komintern) en octobre 1947. L’aide américaine va alors monter en puissance. Grâce à elle, l’armée régulière grecque se renforce considérablement, avec doublement des effectifs (de 100 000 à 200 000 hommes) dotés d’un matériel moderne (notamment des armes lourdes), remise en état des infrastructures rendues inutilisables au cours de la Seconde Guerre mondiale et mise sur pied de divisions antiguérilla – avec tout ce que suppose ce type de lutte. Malgré cette aide considérable, ce n’est qu’en 1949 que l’armée régulière grecque va venir à bout de la guérilla, notamment par le durcissement de la répression policière et la mise hors la loi du KKE. C’est donc essentiellement par des actions politiques et policières que le gouvernement finira par venir à bout de la guérilla et non par des actions strictement militaires. La Grèce est un pays très montagneux dans la plupart de ses régions, ce qui favorise les actions de guérilla.

Les réseaux communistes des zones urbaines sont démantelés et les communistes qui comptent prendre le pouvoir après avoir affaibli le gouvernement en intensifiant la guérilla dans les zones rurales se retrouvent terriblement affaiblis tandis que l’armée gouvernementale ne cesse de se renforcer grâce à l’aide américaine. Il devient toujours plus difficile de recruter des guérilleros suite aux déplacements massifs et forcés d’une bonne partie de la population paysanne dans les secteurs dominés ou menacés par la guérilla.

Le 28 juin 1948, un événement décisif précipite la défaite de l’Armée démocratique de Grèce, l’ADG (Δημοκρατικός Στρατός Ελλάδας, une milice formée par le KKE au cours de la guerre civile), soit l’exclusion de la Yougoslavie du Kominform suite aux divergences entre Staline et Tito, ce qui accentue la faiblesse des forces communistes pour lesquelles les ordres venus de Moscou ne se discutent pas – voir Nikos Zachariadis. Par ailleurs, la Yougoslavie est le principal fournisseur en matériel de guerre pour la guérilla grecque qui en cas de besoin peut s’y réfugier. On le voit, ce sont donc plus des questions politiques que militaires qui ont commencé à porter préjudice au moral des forces armées communistes.

La guerre civile ne cesse de gagner en intensité, avec des méthodes de plus en plus radicales et des deux côtés. Tandis que les campagnes se vident suivant un plan établi par les forces de la contre-guérilla, les communistes multiplient les actes terroristes, notamment avec les prises d’otages, des actes dont s’empare la propagande de droite qui ainsi parvient à augmenter les sentiments anticommunistes dans l’ensemble de la population.

Autre erreur des communistes, une erreur majeure : réactiver la question des minorités macédoniennes. En décembre 1947, le Gouvernement démocratique provisoire (Προσωρινή Δημοκρατική Κυβέρνηση) avait créé une commission spéciale chargée de cette question sous la direction du Premier ministre Markos Vafiadis (Μάρκος Βαφειάδης). Rappelons que le Gouvernement démocratique provisoire est l’administration déclarée par le KKE le 24 décembre 1947 alors qu’il contrôle des zones montagneuses le long des frontières nord du pays, frontières avec la Yougoslavie et l’Albanie, un gouvernement instauré en 1944 par l’EAM-ELAS. En janvier 1949, lors du Vème Plénum du KKE, Nikos Zachariadis évoque cette question, sous la pression des Bulgares sont l’aide est devenue essentielle. Selon la propagande communiste, il s’agit de protéger « les intérêts de la population macédonienne qui a combattu vaillamment aux côtés des communistes grecs », des intérêts qui « doivent être protégés contre un chauvinisme grec qui opprime ses droits fondamentaux ». Cette réactivation de la question macédonienne (centrale bien qu’enfouie dans la vie politique grecque) ne fait qu’activer l’efficacité de la propagande de la droite et d’autant plus efficacement que les atrocités commises par les Bulgares (alors qu’ils occupaient une partie de la Grèce au cours de la Seconde Guerre mondiale) sont encore bien présentes dans la mémoire des paysans grecs, surtout ceux des frontières nord où les combats de cette guerre civile avaient été les plus meurtriers, ce qui explique l’efficacité de cette propagande anticommuniste et l’hostilité de ces populations frontalières vis-à-vis des guérilleros qui par ailleurs dépendaient d’elles.

L’appui de Tito devenu incertain, Nikos Zachariadis décide d’abandonner la guérilla pour la guerre conventionnelle. Des petites unités indépendantes et mobiles sont regroupées en brigades. Nikos Zakariadis risque le tout pour le tout après avoir écarté Markos Vafiadis qui désavoue ce changement, un changement qui va s’avérer désastreux pour les communistes. L’armée régulière quant à elle ne cesse de se renforcer et toujours avec l’appui des Américains. Le corps des officiers est complétement remanié et rajeuni. Le 25 février 1949, le général Alexandros Papagos (Αλέξανδρος Παπάγος) est nommé commandant en chef des forces armées. Les guérilleros sont peu à peu neutralisés dans presque toute la Grèce hormis dans les montagnes du Nord, le long des zones frontalières. Les guérilleros ne parviennent plus à compenser leurs pertes et le ravitaillement pose à présent des problèmes insurmontables.

Début juillet 1949, une attaque massive des troupes gouvernementales coupe pratiquement en deux les forces communistes. Le 10 juillet, le coup de grâce est donné lorsque Tito annonce la fermeture de la frontière yougoslave. Début août, les quelques unités de la guérilla positionnées le long de la frontière bulgare sont dispersées. Les forces communistes se trouvent acculées dans le triangle où se rejoignent la Grèce, la Yougoslavie et l’Albanie. Enfin, une offensive générale est lancée en août dans la zone montagneuse de Gramos et Vitsi. Fin août, et après de durs combats, ce qu’il reste des forces communistes est repoussé derrière la frontière albanaise. Le 16 octobre 1949, le KKE annonce sa décision d’un cessez-le-feu.

Cet exposé qui prend donc appui sur l’étude de Constantin Tsoucalas ne prétend pas à l’exhaustivité et à l’objectivité totales, il propose une perspective qui a retenu mon attention, une perspective qui vient enrichir d’autres perspectives (nombreuses) sur cette question. Constantin Tsoucalas met l’accent sur le rôle central du KKE dans l’émergence de cette guerre civile et son déroulement. Il me semble qu’il ne le fait pas par anticommunisme (les anticommunistes sont toujours qualifiés de « primaires »), par a priori anticommuniste, mais parce que ses recherches l’orientent dans ce sens. Il s’en explique méthodiquement et avec clarté, sur un ton mesuré, chose plutôt rare de la part d’un Grec qui traite de cette période de son histoire. Cet exposé doté d’une forte colonne vertébrale incite par ailleurs à la discussion mais loin des a priori idéologiques, une discussion capable de prendre en compte la complexité de l’histoire politique grecque par ailleurs prise dans des luttes d’influence mondiales.

On connaît le « deux Juifs, trois synagogues » qui évoque avec légèreté une réalité qui participe à et de la richesse du monde juif. De même pourrait-on dire « deux Grecs, trois partis (politiques) », tant il est vrai que la politique occupe grandement et passionnément les Grecs et leurs conversations. C’est tout au moins ce que j’ai pu observer lorsque j’habitais en Grèce dans les années 1980.

Olivier Ypsilantis

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