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Quelques histoires dans l’Histoire (En lisant « Juifs en pays arabes – Le grand déracinement, 1850-1975 » de Georges Bensoussan)

 

« La décadence du monde arabe est bien antérieure à la colonisation. Nabih Amin Faris, l’un des plus grands historiens libanais, estimait qu’elle n’avait à voir ni avec la colonisation du XIXe siècle ni avec les croisades du XIIe siècle, mais à un “tarissement de la créativité de la société arabe” dans le domaine culturel, aux entraves mises à la liberté de pensée dès les IXe-Xe siècles avec la persécution des écoles de philosophie d’inspiration grecque et du chiisme en particulier. Les croisées du XIIe siècle allaient rencontrer une société déjà “en proie à un processus de décomposition”. »

En 1932, à Tanger, Adolf Langenheim fait venir l’agitateur antisémite Karl Schlichting, membre de l’association pangermanique Fichte Bund.

Après 1945, les généraux Hellmuth Felmy et Walter Warlimont déclarent dans leur déposition que « le seul point de ralliement politique parmi les Arabes était leur haine des Juifs. »

La Légion nord-africaine constituée par Henri Lafont et Mohamed el-Maadi.

Fin 1942, l’adjoint d’Adolf Eichmann, Dieter Wisliceny, négocie avec le American Jewish Joint Distribution Committee (Joint) la possibilité de faire émigrer vers la Palestine des enfants juifs de Slovaquie, de Hongrie et de Pologne, en échange de prisonniers civils allemands. Mohammed Amin al-Husseini proteste auprès de Heinrich Himmler.

Orde Charles Wingate créé en mai 1933 des unités spéciales juives opérant de préférence de nuit : the Special Night Squads. Dissoutes au cours de l’été 1939, ces unités formeront le noyau de ce qui allait devenir, en mai 1941, le Palmach, bataillon d’élite de la Haganah.

 

Zvi Brener, membre des Special Night Squads, garde du corps du capitaine Orde Charles Wingate. Palestine, vers 1938-1939.

 

En septembre 1944, Londres accepte (non sans hésitation) la création d’une brigade juive au sein de l’armée britannique, the Jewish Brigade Group.      

Le 13 juillet 1942, soit deux semaines après la victoire de l’Afrika Korps à Tobrouk, un commando est constitué. Il prend le nom de son chef : Walther Rauff. Le commando se rend à Athènes le 29 juillet dans l’attente de son transfert en Afrique. Sa mission : organiser l’assassinat des communautés juives à l’arrière de l’Afrika Korps. Walther Rauff a mis au point les camions à gaz qui, en décembre 1941, à Chelmno, ont liquidé une partie des Juifs de Lods et des environs.

1er avril 1941, coup d’État à Bagdad. 1er juin de la même année, les Anglais et le régent hachémite sont de retour. C’est aussi le jour de la fête de Shavuot. Aussi les Juifs sortent-ils avec leurs beaux habits, ce qui irrite les Arabes qui pensent que les Juifs célèbrent la victoire des Anglais. Un pogrom s’en suit le dimanche 1er juin et le jour suivant, l’épouvante.

La construction du chemin de fer Transsaharien (décidé par Vichy en 1941) à laquelle furent employés les détenus d’une trentaine de camps du Maroc et de l’Algérie, parmi lesquels des camps spécialement affectés aux Juifs (comme ceux de Bedeau en Algérie et Berguent au Maroc), avec un taux de mortalité effrayant.  

L’antisionisme de nombre de membres du comité central de l’Alliance israélite universelle (A.I.U.), à commencer par celui des présidents Narcisse Leven, Sylvain Levi, les frères Reinach et Arnold Netter. Jusqu’en 1939, l’A.I.U. ne cesse de déclarer que le sionisme fait courir au judaïsme des dangers, qu’il représente un retrait du monde, que l’hébreu est un instrument inapproprié pour appréhender le monde moderne, et ainsi de suite… 

La diatribe prononcée par Sylvain Levi à la Conférence de la paix à Versailles, le 27 février 1919 : « Vous savez qu’on n’improvise pas une nation et qu’il ne suffit pas d’un certain nombre d’aspirations dans l’ordre de la foi, de la littérature et de la pensée pour créer un groupement national », ce qui provoque la colère du mouvement sioniste.

L’affaire de Damas, 5 février 1840, affaire dans laquelle le consul de France Ratti-Menton tient un rôle central, une accusation de « crime rituel », courante en terre chrétienne, inconnue en terre d’islam. 1858, l’affaire Mortara, du nom de ce jeune Juif italien baptisé en secret par la servante chrétienne de sa famille.

Égypte, 7 septembre 1798, la mesure relative à l’égalité des droits est accordée par Bonaparte à tous les habitants du pays, y compris à la communauté juive. La djizya est abolie. L’impulsion est donnée et sous le règne de Méhémet-Ali, des tribunaux civils sont institués devant lesquels un Juif peut témoigner contre un Musulman, fait unique en terre d’islam.

Farhoud (1er-2 juin 1941), le plus grand pogrom perpétré dans le monde arabe.

« En 1920, le jeune Amin al-Husseini, exilé en Syrie, a été condamné par contumace, pour des raisons politiques, à dix ans de prison par les autorités coloniales de Palestine. Quelques mois plus tard, le gouverneur britannique Herbert L. Samuel le gracie et lui permet de revenir chez lui. Il favorise même sa candidature au poste de mufti de Jérusalem. Aux élections du 12 avril 1921, alors que Husseini n’arrive qu’en quatrième position, Herbert L. Samuel invalide le scrutin et le nomme (8 mai 1921) grand mufti. Les Britanniques vont regretter cette promotion soudaine », peut-on lire dans la somme de Georges Bensoussan, en page 550. Ce sordide individu n’a décidément cessé de bénéficier de faveurs et de protections. Et quand on pense que c’est un Juif, premier High Commissioner for Palestine (de 1920 à 1925) et premier Juif non-converti à servir dans le Cabinet Office, qui assura sa promotion. Une histoire à pleurer de rage.  

Le président du Sénat égyptien Mahmoud Bey Khalil déclare en décembre 1983 que le Yishouv est un modèle et une chance pour le Proche-Orient.

1925, au Caire, première édition arabe des « Protocoles des Sages de Sion ». Elle est traduite par un prêtre maronite du Liban, sous le titre, « La Conspiration du judaïsme contre les nations ». La propagande nationaliste palestinienne va faire de ce livre un classique de la littérature antijuive dans le monde arabe.

Italo Balbo, gouverneur de Lybie, meurt accidentellement fin juin 1940. Les Juifs de Lybie perdent un grand protecteur.

 

Italo Balbo (1896-1940)

 

Le SS Standartenführer Hans Baumann (Ali Ben Khader), l’un des responsables de la liquidation du ghetto de Varsovie, devient instructeur du Front de libération de la Palestine.

« La plupart des historiens arabes peinent toutefois à s’extraire d’une vision lénifiante du passé, à réviser les croyances communes et les évidences ; à rompre avec l’idée de chercher dans un passé magnifié un réconfort aux revers du présent ; à cesser d’attribuer la décadence à des causes erronées en occultant le rôle de l’absence de liberté de pensée, de l’économie servile, de la tyrannie politique, du dogmatisme religieux.  “Bagdad n’a pas succombé en tant que capitale culturelle en 1258 (date de sa prise par les Mongols) mais en 1150 quand le calife Al-Mustanjid a donné l’ordre de brûler tous les livres scientifiques. La civilisation arabe en Espagne n’a pas péri en 1492 (prise de Grenade par l’Espagne chrétienne) mais dès la fin du XIIe siècle quand le calife Al-Mansour a brûlé les livres d’Averroès”, soutenait en 1978 l’historien libanais Zaynati. »

Traduction dans le monde turc des « Protocoles des Sages de Sion » en 1934. Quelques semaines plus tard, en juin-juillet 1934, des violences antijuives ensanglantent les villes de Thrace. 

Oussama el-Baz, conseiller du président Hosni Moubarak, en décembre 2002, dans le journal gouvernemental Al-Ahram, s’en prenait aux mythes antisémites véhiculés dans la presse arabe et plus généralement musulmane, ce dont on le remercie, mais pour mieux avancer que l’antisémitisme était un produit (exclusivement) européen, étranger donc au monde arabe et à l’islam. Ou comment, en réfutant une vision idéologique, on en cautionne une autre. 

Negib Azoury, un chrétien maronite, publie à Paris, en 1905, et en français, le premier écrit important en provenance du monde arabe sur le sionisme : « Le Réveil de la nation arabe » (1905), un écrit inspiré par l’antisémitisme catholique et véhiculant la croyance en un complot juif universel. Ci-joint, un lien sur ce disciple de Maurice Barrès :

http://www.lesclesdumoyenorient.com/Azoury-Negib-1873-1916.html

Note 161 (relative au chapitre IX). Le Code théodosien (Théodose II), compilé entre 429 et 438, rassemble plusieurs textes venus des premiers empereurs de la Rome chrétienne (le christianisme est promu religion d’État en 391). Au fil des siècles se succèdent les lois interdisant aux Juifs de porter des armes : il s’agit de les mettre en position d’infériorité par rapport aux Chrétiens et d’aviver sans cesse en eux cette notion de « servitude perpétuelle » telle que définie par le pape Innocent III en 1205. La violence de l’Église est d’autant plus forte que le judaïsme est proche : l’origine est maudite quand elle questionne. Lorsque dans son Sermon pour l’Épiphanie, saint Augustin fait de la déréliction juive le témoin de la vérité du Christ, les Juifs sont condamnés à ne jamais retrouver la terre de leurs ancêtres. La dispersion témoigne de leur erreur et de la vérité de la religion dont ils sont l’ennemi, en l’occurrence le christianisme. C’est pourquoi le rétablissement/ rassemblement des Juifs en terre d’Israël est impensable, et c’est cet impensé-là que l’on retrouvera dans les origines d’un antisionisme occidental volontiers obsessionnel – d’où la fixation sur la question palestinienne. La polémique contre les Juifs est centrale pour définir l’identité chrétienne qui a besoin d’eux comme l’arbre a besoin de la terre qui le porte. La relation des Musulmans aux Juifs n’a pas eu cet aspect existentiel et des siècles durant, l’argumentation antijuive en terre d’islam est demeurée périphérique.     

 Olivier Ypsilantis

11 thoughts on “Quelques histoires dans l’Histoire (En lisant « Juifs en pays arabes – Le grand déracinement, 1850-1975 » de Georges Bensoussan)”

  1. Ton travail est remarquable. Je n’ai même plus les mots pour dire combien nous te sommes redevable de tant d’ardeur à compiler et expliquer notre histoire.
    Le pire est que je crois savoir et que j’apprends encore et encore grâce à toi.
    Je suis ton obligée à jamais Olivier.
    D’abord pour l’amitié qui nous lie depuis maintenant un long moment et pour la constance et la foi que tu mets à dire la vérité même si elle fait mal.
    Tu fais partie comme disait mon Maître de droit (je devrais dire maîtresse avec cette nouvelle norme d’orthographe inclusive mais ça, jamais) : “Il y a peu d’intellectuels honnêtes mais lorsqu’on les trouve, il ne faut pas les lâcher, jamais.”.

    Je ne te lâcherai donc jamais.

  2. Georges Bensoussan est le meilleur historien de langue française que je connaisse, tant pour son travail pour la Shoah que pour son travail sur les Juifs en pays d’islam, sans compter ses études sociologiques comme “Les territoire perdus de la République”et “La France soumise” pour lequel il a été traité honteusement. Il faut absolument le lire et l’écouter.
    Merci Olivier pour tout votre travail sans répit et si talentueux.
    Le Farhoud, une de mes petites-filles m’en a parlé shabbat dernier. Il faut dire que ses grands parents maternels ont fui l’Irak après les “répliques” de ce massacre dans tout le pays, dont leur ville natale Bassora.

    1. Merci Nina et Hannah,
      Concernant Georges Bensoussan, j’ai l’intime conviction que les ennuis qu’il a eu avec la justice française tiennent en (grande) partie à cet immense travail réalisé sur la condition des Juifs en pays arabes, un travail qui a dérangé certains petits mécanises mentaux très actifs en Europe, en France surtout. C’est une hypothèse que je juge (très) forte.

      Je viens de terminer d’autres articles relatifs à cette somme, des articles particulièrement centrés sur le Chapitre III, intitulé « Une condition de colonisé », celle des Juifs en pays arabes, mais aussi en Perse.

      Concernant l’honnêteté intellectuelle, je ne sais si je suis particulièrement honnête, mais n’appartenant à aucune coterie (elles m’insupportent) et préférant les amis aux potes (la qualité à la quantité), je ne suis pas trop gêné aux entournures. So, let’s go…

      חיים
      “Pour la vie” (avec verre de vin levé).

  3. Votre blog est très intéressant et bien fait. On y apprend beaucoup de choses. Mais il y a deux taches aveugles dans votre travail.

    Vous faites l’impasse, ou occultez:

    – la responsabilité juive dans l’ouverture des vannes à l’immigration musulmane massive, alors que tout le monde savait que dans le Maghreb les bébés tètent l’antisémitisme avec le lait de leur mère (Bensoussan) ;

    – la responsabilité juive dans le communisme.

    Dans les deux cas (antiracisme immigrationiste et multiculturaliste métisseur pro diversité et anti autochtones, d’une part, et communisme d’autre part) il s’est agi de combats politiques dans lesquels l’intelligentsia juive de gauche (en existe-t-il une de droite?) a joué un rôle moteur et dans lesquels elle s’est ruée avec une furie et une détermination sans égales.

    Dans les deux cas celà s’est cruellement retourné, après quelques temps, contre les Juifs de base. L’inquiétude, des Bensoussans au sujet de l’antisémitisme arabe, où des Isaia Berlin, Jacob Talmon, & autres au sujet des crimes du communisme, ne s’est manifesté que beaucoup plus tard, quand le mal était déjà fait et irréversible.

    Pourquoi celà? Vous pourrez peut-être l’expliquer.

    On vous lirait avec intérêt.

    1. Vous sous-endentez que tous les Juifs sont « de gauche » et qu’il n’existe pas de Juifs « de droite ». Curieux tout de même. En admettant que « droite » et « gauche » aient encore un sens précis, je vous signale dans la très longue liste des « Juifs de droite » les têtes pensantes de l’anarcho-capitalisme (une tendance qui a mes faveurs), l’anarcho-capitalisme pouvant être envisagé, pour faire simple, comme l’extrême-droite du libéralisme : Murray Rothbard, David Friedman et Ayn Rand pour ne citer qu’eux. Il y a de nombreux Juifs « néo-conservateurs », une dénomination vague j’en conviens. D’assez nombreux Juifs ont soutenu Mussolini, avant les lois raciales de 1938. Mais, me direz-vous, le fascisme n’est-il pas une forme de socialisme ? Margherita Sarfatti a eu un rôle essentiel dans la vie culturelle du fascisme italien, et ainsi de suite. Les Juifs sont à l’image du monde, formidablement divers, impossibles à cataloguer et c’est pourquoi ils sont un stimulant. Il est vrai que des Juifs me sont insupportables, mais ils ne me sont pas insupportables parce que juifs. Même remarque pour les Goys – désignation nullement injurieuse, rassurez-vous. Concernant la révolution bolchévique, les Juifs étaient en majorité mencheviques. Quant à votre histoire de Juifs favorisant l’immigration musulmane, je vous conseille de prendre quelque repos.

  4. Esquive très habile. Mais je vous remercie beaucoup d’avoir pris la peine de me répondre. Effectivement ce n’était pas très malin de faire ce sous-entendu sur l’inexistence d’une intelligentsia juive qui ne soit pas de gauche. Vous avez ainsi pu botter en touche trop facilement. Disons quon connaît très peu d’auteurs juifs qui aient été des soutiens résolus des institutions traditionnelles des Gentils. Il y en a, mais dans une proportion de un sur mille. Je les vois surtout dans le monde germanique: Ernst Kantorowicz, Julius Schoeps (mais son fils s’est empressé de se faire pardonner le nationalisme conservateur du père), peut-être Hugo von Hofmannstahl, mais son oeuvre n’a rien de politique. Celà ne pèse pas lourd en face de tous ces auteurs révolutionnaires et de tous les agitateurs qu’on retrouve dans tous les soubresauts de notre histoire, à chaque moment où une possibilité a existé d’abattre l’édifice de notre civilisation traditionnelle et où ils se sont rués dans la brèche.

    Les Juifs russes étaient surtout mencheviks, dites vous. Ah bon? Mais même dans ce cas, n’est-ce pas suffisamment grave à vos yeux? Quoiqu’il en soit, ni Soljenitsine ni Sonja Margolina ne seraient de votre avis.

    Enfin, au sujet des complicités juives avec l’immigration massive et le multiculturalisme, je vous conseille de chercher sur YouTube (vous la trouverez facilement) une vidéo d’un certain rabbin Touitou expliquant comment l’Islam est le balai d’Israel, pour détruire complétement Edom et hâter l’arrivée du Mashiah. Dans le registre éloge du multiculturalisme, la vidéo de Barbara Lerner-Spectre qui a beaucoup fait le buzz, vaut le coup d’œil aussi. Elle y parle du rôle central de sa communauté dans tout ça. “And the Jews will be resented because of our central role in this huge transformation”. Aveu malencontreux. Elle n’aurait pas du faire connaître cette vérité aux Goyim. C’est probablement ce qu’on a du lui reprocher.

    Je ne sais pas si je suis un ami des Juifs ou ce qu’ils appellent un antisémite. Les deux mondes se côtoient depuis si longtemps… et ont eu tant de conflits. J’aimerais tant qu’un modus vivendi puisse exister, nous permettant de bénéficier de certaines forces créatives utiles de ce petit peuple, et aussi évitant les heurts entre les idéaux juifs et la résistance instinctive que nos mentalités ne peuvent pas ne pas leur opposer (pour parler comme le rabbin Jacob S. Raisin). Mais est-ce possible?

    Parfois on trouve des gens comme vous, Emmanuel Berl, ou même George Steiner, on lit leurs textes et on se dit qu’une entente serait possible. Puis on tourne le bouton de la TV et on entend BHL, Raphaël Glucksmann, Claude Askolovitch, Jacques Attali, Christine Angot, Danny Cohn Bendit, Isabelle Lévy, Julien Dray etc., etc., on subit leur prétention à donner le ton, leur outrecuidance, leur hargne, leur mauvaise foi… Et alors on est découragés. On se dit que c’est impossible… On en est désolés, tristes, mais que faire?

    Ce serait peut-être mieux de ne pas publier ce post. Je ne voudrais pas indisposer vos lecteurs.

    Salut amical d’un perplexe

  5. Murray Rothbard, David Friedman et Ayn Rand ne sont pas des auteurs appartenant à mon univers habituel, mais je vais me renseigner. Quoique de “droite” selon vous, ne sont-ils pas au moins aussi corrosifs à leur manière que des agitateurs gauchistes? Je formule ma question autrement: pensez-vous vraiment qu’ils puissent être considérés comme des défenseurs du trône et de l’autel? Si la réponse est non, alors ça confirme ma crainte.

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