“Selon mon opinion, la puissance de réussir, si commune chez les Juifs, vient d’une opinion métaphysique selon laquelle on n’est pas au monde pour s’amuser”, Alain.
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“Twenty years from now you will be more disappointed by the things that you didn’t do than by the ones you did do”, une réflexion attribuée à Mark Twain et que je me fais presque quotidiennement.
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François Englert (voir boson de Brout-Englert-Higgs) : “L’univers tel qu’on le voit, même si on peut trouver très joli une forêt ou un océan, est d’une complexité qui nous apparaît effroyable, sans ordre ni méthode. L’idée des scientifiques a été de trouver, grâce à des théories unificatrices, un sentiment de l’ordre de l’esthétique, de la logique, de l’ultime simplicité des choses, au-delà bien sûr de la difficulté qui reste à expliquer ces lois unificatrices.” C’est aussi la démarche de Benoît Mandelbrot avec la “théorie du chaos”, une théorie unificatrice, avec un ordre supposé se cacher derrière le splendide chaos. A la recherche de la simplicité originelle…
Benoît Mandelbrot (1924-2010), l’homme des fractales.
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Il y a des rapports prodigieux entre l’Iliade et la Bible, et personne ne l’a montré avec plus de finesse que Rachel Bespaloff qui rappelle que l’éthique ne doit pas être confondue avec la morale car “de l’éthique à la morale il y a la même trahison de la valeur que de la contemplation esthétique à l’hédonisme : la qualité éthique, qui n’a pas de degré, se dégrade pour devenir qualité morale susceptible d’être évaluée en termes de comparaison.”
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Les “miracles” qui aident Israël pourraient “s’expliquer” ainsi : “Il y a, dans la Bible, une politique des prophètes pour la conduite d’une petite nation exposée aux entreprises de ses redoutables voisins, obligée tantôt d’accepter le combat, tantôt de patienter sous le joug sans perdre sa volonté d’indépendance et la foi en sa destination — une politique singulièrement experte à déceler le point vulnérable des grands empires, la faiblesse cachée sous le prestige”, écrit encore Rachel Bespaloff.
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L’opposition entre légitimité (relève de l’esprit) et légalité (relève de la foi). Les Israéliens se sentent victimes (et à juste titre) de délégitimation tandis que les Palestiniens et leurs très nombreux sympathisants s’activent dans l’arène de la légalité. Les Israéliens ne doivent pas se tromper de combat : il faut qu’ils affrontent la “délégalisation” plutôt que la “délégitimation”. C’est impératif, c’est vital. Il s’agit d’ajuster son tir. Les Palestiniens et les masses antisionistes qui chevauchent la cause palestinienne s’efforcent d’épuiser l’ennemi en le contraignant à se justifier après s’être employés à dégrader son image par le biais des médias. L’énergie qu’Israël dépense à défendre son image est ainsi détournée de l’aire du vrai combat, de la guerre classique.
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La “communauté internationale” est une désignation qui me pose de plus en plus problème. Elle m’irrite à présent, alors que je ne lui prêtais guère attention. La “communauté internationale”, c’est d’abord une association de fonctionnaires internationaux et des coteries, dont celle des États musulmans de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) à l’ONU.
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Les trois axes de commandement dans la Torah :
• Dans les rapports avec Dieu, la faute c’est l’idolâtrie.
• Dans les rapports avec l’autre, la faute c’est le meurtre.
• Dans les rapports avec soi-même, la faute c’est la débauche.
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De la parole prophétique (communication de Dieu à l’homme) à la philosophie religieuse ou théologie (tentative de communication de l’homme à Dieu). Le substrat religieux de la revendication de la terre d’Israël par les Arabes, avec Ismaël. Les deux fils d’Abraham, Ismaël et Isaac, sont définis par le rire : leur père leur a enseigné qu’il y a un Créateur, que le salut et la joie sont donc possibles. Mais si Ismaël rit, Isaac, lui, ne pourra rire que lorsque le monde sera parvenu à la Rédemption. Par cette histoire de rire, on laisse entendre que, si d’un point de vue théologique, le judaïsme et l’islam ne sont pas antagonistes, leurs morales sont fort éloignées l’une de l’autre. Le Musulman se satisfait du monde au présent (c’est pourquoi il rit) tandis que le Juif ne s’en satisfait pas (c’est pourquoi il réserve son rire pour le futur). Le Musulman éprouve des difficultés à penser la responsabilité morale, et pour cause. Dans l’islam, l’homme est radicalement soumis à Dieu qui décide de tout. Dire de l’homme qu’il est libre, c’est porter atteinte à la souveraineté de Dieu. Lire “La descendance d’Abraham : la rivalité Isaac – Ismaël” par Léon Askénazi.
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Les causes de l’état lamentable des sociétés musulmanes telles que les expose Abdellah Abou Sharkh, écrivain et enseignant palestinien, né en 1963.
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Léon Askénazi : “Depuis Vatican II, on sent que la chrétienté cherche à être plus universaliste qu’universelle. Il y a un tournant. Mais, et c’est évident, l’impérialisme musulman reste universel dans l’islam.”
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Ne jamais oublier que le nom “Palestine” n’a pénétré le langage qu’en 135 ap. J.-C., que ce n’est qu’un mot de guerre destiné à effacer le nom “Judée” ; c’est pourquoi je mets généralement “Palestine” et ses dérivés entre guillemets. Il n’y a pas de peuple palestinien, il y a un peuple arabe. Il y a un peuple juif, qu’il soit en Israël ou dispersé.
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Certes, l’islam est considéré par le judaïsme comme un monothéisme. Cependant, l’interprétation du monothéisme diffère entre ces deux religions puisqu’à l’unicité du divin, le judaïsme superpose l’unité du divin. C’est la théologie négative de Maïmonide : la notion de Dieu échappe non seulement à toute représentation imagée mais plus encore à toute détermination conceptuelle. Pour Rav Kook, le Dieu de l’islam se présente comme un Infini conçu, le Dieu du judaïsme comme un Infini non conçu. Conséquence : la relation à l’Infini n’a pas avec le judaïsme la simplicité qu’elle a avec l’islam ; elle est plus mobile plus éclatée, patchwork, mosaïque, kaléidoscope ; elle est plus libre, plus féconde. Mais lisez l’étude de Georges Hansel intitulée “Judaïsme et Islam, choc de valeurs ou conflit politique ?” :
http://ghansel.free.fr/Bible_Coran.html
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La pertinence du néologisme “schismogenesis” élaboré par l’anthropologiste Gregory Bateson au cours de son voyage en Nouvelle-Guinée, en 1929. Dans un article intitulé “The Jew’s Oldest Enemies”, Assaf Sagiv applique ce néologisme au peuple juif lui-même. Il n’empêche que “The long and sorry history of the Jewish nation is undeniable proof of its extraordinary psychological resilience and its willingness to transcend internal divisions in times of danger.” Ci-joint l’article en question d’Assaf Sagiv :
http://www.azure.org.il/article.php?id=586
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“El tumulto de la vida social suele obrar, sobre las cabezas humanas débiles, como el río sobre un cristal de cuarzo : arrastrado y golpeado por la corriente, conviértese, al fin, en vulgar canto rodado. Quien desee conservar incólumes las brillantes facetas de su espíritu, recójase prontamente en el remanso de la soledad, tan propicio a la actividad creadora (1)” note Santiago Ramón y Cajal dans “Charlas de café”. Cette remarque formulée dans les années 1920 n’a pas pris une ride, je dirais même qu’elle me semble toujours plus actuelle, alors que les mass médias submergent le monde de leur bavardage, alors que les réseaux sociaux se font tentaculaires. Par ailleurs, la vie sociale agit volontiers comme un laminoir ou, tout au moins, comme du papier de verre. Nécessaire, elle doit toutefois être contenue. Sans me poser comme un brillant esprit, je sais qu’il me faut du silence, beaucoup de silence, non seulement pour m’adonner à “la actividad creadora” mais, plus simplement, pour ne pas désespérer de l’homme.
Santiago Ramón y Cajal (1852-1934), prix Nobel de médecine 1906.
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(1) “Le tumulte de la vie sociale agit sur les têtes faibles comme le fleuve sur un morceau de cristal de quartz ; emporté et roulé par le courant, il finit par devenir un vulgaire galet. Que celui qui désire conserver intactes les brillantes facettes de son esprit se recueille sans tarder dans le calme de la solitude protectrice, si propice à l’activité créatrice.”
(à suivre)