Hannah de Jérusalem qui tient le blog Boker Tov Yerushalayim vient de me signaler l’intervention suivante (en anglais, durée env. 20 mn) de la Dr. Thamar E. Gindin, une Israélienne : « Strategic Challenges in Saudi Arabia, Iran, and the Gulf ». Je remercie Hannah et demande aux anglophones d’écouter très attentivement cette Israélienne. Je ne la connaissais pas et découvre non sans plaisir que ce qu’elle dit dans l’intervention qui suit est proche, très proche, de ce que je ne cesse de dire de mon côté depuis des années et dans de nombreux articles :
(Dr. Thamar E. Gindin is an Iranist, a bridge-builder, an eye-opener. She hopes to be Israel’s first cultural attaché in free Iran. In the meantime, she builds bridges between the nations of Iran and Israel. She does it through spreading knowledge and opening people’s eyes to the fact that we are much more alike than they might think. She spreads the knowledge through books, press interviews and lectures, as well as through her Hebrew blog and podcasts. Dr. Thamar E. Gindin is core faculty member in the programme for Middle Eastern Studies in Shalem College of Liberal Arts, and a research fellow in Erzi Center for Iran & Persian Gulf Studies in University of Haifa.)
Cette intervention est intéressante et pour diverses raisons. Tout d’abord, et j’insiste, ses propos me confirment dans nombre d’observations que j’ai pu faire. Cette Israélienne se tient hors du tintamarre médiatique qui finit immanquablement par nous plonger dans l’abattement. Il faut au moins un peu de recul pour espérer commencer à appréhender le sujet envisagé. Cette intervention appelle bien des prolongements. La Dr. Thamar E. Gandin nous parle de l’Iran mais de l’intérieur, en soulignant que le peuple et le régime ne font pas corps, qu’une majorité d’Iraniens aimerait en finir avec ce régime qui s’efforce de survivre en surfant sur la menace extérieure afin d’inciter le peuple à taire ses mécontentements et à l’appuyer, une technique de diversion employée tant par les dictatures et les régimes autoritaires que par les démocraties, dans ce dernier cas d’une manière plus ponctuelle et moins catégorique, encore que…
Laleh Saddigh (née en 1977 à Téhéran), une pilote automobile très célébrée en Iran. Ci-joint, un interview où cette sportive de haut niveau, par ailleurs très belle femme, parle de son métier dans un bel anglais à la télévision indienne (RSTV) :
https://www.youtube.com/watch?v=UJQIUALIJUg
Un détail. Tout en écoutant la Dr. Thamar E. Gindin, j’en suis venu à m’interroger sur ce qui était accroché à cette chaînette passée autour de son cou et caché par le pupitre de l’oratrice. Je me suis dit qu’il devait s’agir du Faravahar, l’un des symboles du zoroastrisme, ce que j’ai pu vérifier à partir de photographies d’elle mises en ligne. Ce symbole est important et pour plusieurs raisons : tout d’abord parce qu’il est probablement le symbole le plus évocateur de l’immense passé préislamique du pays, antérieur donc à l’invasion arabe. On notera au passage (et la Dr. Thamar E. Gindin le rappelle) que presque tout ce que l’islam a donné d’important est le fait de la Perse. Et pourquoi ? Parce que les Perses disposaient de cet immense passé préislamique, d’une très vaste réserve de pensée, de religions et d’écoles philosophiques. Rien à voir avec les Arabes qui, jaloux des Juifs, voulurent eux aussi avoir leur livre et ne mirent au point qu’un ersatz. Mais écoutez cette Israélienne !
Olivier Ypsilantis
Olivier : même Netanyahou partage tes idées sur l’Iran
https://infos-israel.news/netanyahou-le-peuple-iranien-est-le-plus-doue-le-plus-reussi-du-monde/
Sa conclusion : “Imaginez des entrepreneurs iraniens et israéliens travaillant ensemble, en Iran et en Israël, pour le bien-être de toute l’humanité. C’est mon espoir. C’est ma vision. Et cela peut être notre avenir”.
Heureux de partager une même appréciation sur une question cruciale avec Netanyahu, “Bibi” pour les intimes, un grand homme d’Etat.