1681, l’Inquisition se dresse de toute sa stature face aux Cristãos-Novos (soit les Juifs convertis au catholicisme) et aux Jésuites, deux groupes humains qui ont grandement participé à l’histoire du Portugal. Un pouvoir devenu illimité s’exhibe au cours d’autos-de-fé, particulièrement sous le règne de João V. Le triomphe de ce pouvoir va considérablement appauvrir le pays, ce que notent sans tarder des esprits clairvoyants comme le Padre António Vieira (1608-1697), un Jésuite (l’un des plus grands noms de la littérature portugaise et un orateur religieux majeur du XVIIe siècle) qui déclare que le Portugal est devenu plus arriéré que les Indiens sauvages du Brésil.
Dans cette société où le roi, l’appareil d’État et l’appareil religieux (à commencer par le Tribunal do Santo Ofício) détiennent le pouvoir absolu, il arrive que le doute s’insinue ; ainsi du Cavaleiro de Oliveira qui dans son célèbre « Discours pathétique » (publié en 1756) et en tant que catholique fait part de ses doutes au sujet du bien-fondé de l’Inquisition (Inquisição) et exprime son horreur « por este infame tribunal », une horreur discrètement partagée par d’autres.
Le Cavaleiro de Oliveira (noble catholique proche du pouvoir et destiné à la diplomatie) est un exemple parmi d’autres de ces personnalités navrées par l’Inquisition. Esprit inquiet, il cherche à s’informer et finit par lire des écrits du Padre António Vieira. De fait, ils sont assez nombreux à exécrer le Tribunal do Santo Ofício, notamment parmi les diplomates qui ont franchi les Pyrénées, épuisés par la chape de plomb qui pèse sur leur pays.
Dans les années quarante du XVIIe siècle, le Marquês de Nisa, ambassadeur à Paris, écrit à son roi que les temps ne sont pas vraiment favorables aux négociants. Un autre ambassadeur portugais, Francesco de Sousa Coutinho, que connaît le Cavaleiro de Oliveira, se risque dans une lettre à la régente, en 1657, à accuser les Inquisiteurs d’être des voleurs et des ennemis de l’indépendance du Portugal. Dans l’entourage du Cavaleiro de Oliveira, un homme très au fait des efforts de ce dernier auprès de Rome en faveur des Cristãos-Novos, l’un des hommes les plus cultivés et éminents du Portugal du XVIIe siècle, Duarte Ribeiro de Macedo, ambassadeur du Portugal à Paris dans les années 1670, auteur d’un « Discurso sobre a Introdução das Artes em Portugal » et qui préconise une politique économique inspirée de Colbert. Dans l’entourage du Padre António Vieira, Rodrigo de Meneses, le Marquês de Fronteira et le Duque de Cadaval, tous parfaitement au courant de ses menées contre l’Inquisition. Parmi les ennemis de l’Inquisition, des Jésuites mais aussi des membres de la Congregação do Oratório, des lettrés soucieux de modernisation pédagogique et religieuse, de futurs collaborateurs du Marquês de Pombal.
Le monument au Marquês de Pombal, à Lisbonne, inauguré en 1934.
Outre le Cavaleiro de Oliveira, le philosophe Martinho de Mendoça Pina e Proença. Il voyage en Europe, il est responsable de la Torre do Tombo (où sont entreposées les Archives nationales) et bibliothécaire de João V. Ce philosophe est surtout connu pour avoir été le premier au Portugal à remettre en question le système édifié par Aristote. On peut supposer qu’il donna à lire à son jeune ami, le Cavaleiro de Oliveira, les manuscrits du Padre António Vieira déposés à la bibliothèque dont il avait la charge.
Parmi les opposants (discrets) à l’Inquisition, de nombreux diplomates donc. Outre le Cavaleiro de Oliveira, José da Cunha Brochado, le Conde de Tarouca, João Gomes da Silva représentant le roi du Portugal en Angleterre, Hollande et Autriche et qui collabora étroitement avec Luís da Cunha dont le Marquês de Pombal disait être le disciple, Luís da Cunha, celui qui exprima le mieux les sentiments de ces groupes opposés à l’Inquisition et placés dans les sphères de la diplomatie et du gouvernement. Luís da Cunha reprend des thèmes connus : l’Inquisition chasse du pays les hommes les plus aptes au commerce et fait fuir les capitaux ; l’Inquisition accuse d’authentiques Chrétiens de judaïser ; l’Inquisition « fabrique » des Juifs à force d’en voir partout. Par ailleurs, il attire l’attention sur la décadence des manufactures des provinces de Beira et de Trás-os-Montes ainsi que sur les centres de production sucrière au Brésil, également pour cause d’Inquisition. Il dénonce les autos-de-fé comme un spectacle qui déshonore le Portugal. Il analyse avec perspicacité certaines particularités de l’institution inquisitoriale. Sa critique va plus loin que celle du Padre António Vieira et même que celle du Cavaleiro de Oliveira, car il place sa critique sur un plan franchement anticlérical voire pombalien (voir le Marquês de Pombal) avant la lettre. Je passe sur la liste de ses dénonciations et des réformes qu’il propose ; simplement, le Marquês de Pombal reprendra certaines de ses propositions.
Luís da Cunha juge que l’Inquisition va à l’encontre des intérêts du pays ; aussi propose-t-il une réforme totale du Tribunal do Santo Ofício. Il déclare en conclusion qu’il passera beaucoup de temps avant que ces réformes ne soient mises en pratique, étant donné qu’elles vont à l’encontre de l’éducation du Prince, élevé dans le respect et la crainte du Tribunal do Santo Ofício.
Mais les temps vont changer et plus vite que ne le pense Luís da Cunha. João V, grand protecteur des ordres religieux, a comme secrétaire particulier le Padre Bartolomeu de Gusmão, un passionné de sciences mécaniques qui tente même de mettre au point un oiseau volant (passarola voadora). Il est dénoncé comme judaïsant. De fait il est luthérien, raison pour laquelle l’Inquisition se penche sur son cas. Il parvient à s’enfuir du Portugal. Le roi le remplace sans tarder par Alexandre de Gusmão, frère de Bartolomeu, qui méprise les Inquisiteurs au point de leur manquer de respect.
La distinction entre Cristãos-Novos et Cristãos-Velhos devient de plus en plus folle. On se met à patrouiller dans les généalogies en s’efforçant de remonter toujours plus loin pour y vérifier l’absence ou la présence de « sangue hebreu ». Luís da Cunha dénonce cette tendance tandis qu’Alexandre de Gusmão la ridiculise.
Il est intéressant de noter que les raisons de Luís da Cunha, pour ne citer que lui, coïncident avec celles des Cristãos-Novos. Il y a de très nombreux points communs entre la critique que fait de l’Inquisition Luís da Cunha dans « Instruções a Marco António de Azevedo Coutinho » et celle que fait le Cristão-Novo émigré António Nunes Ribeiro Sanches dans « Origem da Denominação de Cristão-Velho e Cristão-Novo em Portugal ». On ne peut exclure que ces deux hommes se soient rencontrés hors du Portugal et qu’ils aient discuté du problème de l’Inquisition. Tous deux militent en faveur de l’abolition de la discrimination, de l’adoption du processo comum (et donc de la fin du processo inquisitorial) et, surtout, des autos-de-fé. Tous deux estiment que plutôt que d’extirper les « Judeus », l’Inquisition en fabrique – pour reprendre l’expression de Fr. Domingos de S. Tomás. L’Inquisition est uma « fábrica » de Judeus, ou de « chamados Judeus ».
Cette connivence entre Cristãos-Novos et esprits éclairés venus de l’élite sociale n’est en rien fortuite. Ces esprits qui pour beaucoup ont été ou sont en poste à l’étranger (on pourrait en revenir aux ambassadeurs), et qui de ce fait bénéficient d’un recul certain, se rendent compte que la réalité a bien changé depuis le règne de João III ; aussi proposent-ils des solutions adaptées à la nouvelle situation : l’économie est passée aux mains de la bourgeoisie marchande qui s’affirme toujours plus.
Duarte Ribeiro de Macado préconise l’introduction des « artes em Portugal » afin d’enrayer la fuite des capitaux ; Luís da Cunha critique le traité de Methuen ; António Nunes Ribeiro Sanches juge que la fuite des capitaux détenus pas les Cristãos-Novos appauvrit le pays. Ces hommes peuvent être qualifiés en théorie économique de mercantilistes. Ils sont douloureusement conscients (et n’oublions pas le Padre António Vieira) de l’état des mentalités qui rend possible une institution comme l’Inquisition. Réformer les mentalités et réformer l’économie doivent aller de pair. Cette double réforme devient l’objectif commun de tous ceux qui ont conscience du retard du Portugal, qu’ils soient nobles (fidalgos) comme Luís da Cunha ou Cristão-Novo comme António Nunes Ribeiro Sanches.
Tous ceux qui se disent « européanisés » s’accordent à présent pour juger que le commerce est l’activité la plus utile et la plus gratifiante pour l’État, une appréciation qui n’a pas encore pénétré l’idéologie de l’État et la mentalité populaire. Les autos-de-fé se poursuivent En 1739, António José da Silva le Cristão-Novo (surnommé « O Judeu ») meurt sur le bûcher ; et je me permets de mettre en lien l’article que j’ai consacré sur ce blog à cette figure majeure du théâtre portugais :
https://zakhor-online.com/?p=15045
Les autos-de-fé ne sont que la partie la plus visible d’un monde fantasmagorique dans lequel le peuple, des religieux et des nobles tournent vertigineusement, pris par l’inertie. Un monde théâtralisé avec forces du Bien contre forces du Mal, un monde omniprésent et suffoquant mais qui éclatera comme une bulle de savon lorsque le Marquês de Pombal prendra certaines mesures vigoureuses et imposera un changement de décors et donc d’acteurs. Voir ses décrets.
Le Marquês de Pombal va mettre en pratique les projets de ce groupe d’hommes des Lumières (esclarecidos) élaborés secrètement sous le règne de João V dans le but d’européaniser et de moderniser le Portugal. Dans la bibliothèque du Marquês de Pombal figurent les écrits de Duarte Ribeiro de Macedo dont « Discurso sobre a Introdução das Artes em Portugal » ainsi que ceux de Luís da Cunha. António Nunes Ribeiro Sanches est l’un de ses conseillers, notamment quant à la fondation du Colégio dos Nobres. Tous s’accordent sur l’importance du commerce comme base de la richesse nationale. Il faut voir un puissant symbole dans le fait qu’après le tremblement de terre de Lisbonne de 1755, la plus belle place de la capitale est inaugurée sous le nom de Praça do Comércio, nom qu’elle porte encore.
Le plus illustre des « estrangeirados », le grand théoricien des réformes pédagogiques, Luís António Verney, voit le Marquês de Pombal comme l’homme de la situation, capable d’en finir avec l’Inquisition. Dans une lettre au ministre plénipotentiaire à Rome (une lettre dont l’envoyeur sait qu’on en informera le Marquês de Pombal), Luís António Vernez propose une réforme du Tribunal do Santo Ofício inspirée des idées humanistes caractéristiques des intellectuels du XVIIe siècle. Je passe sur l’analyse de cette lettre et me limiterai à ne signaler qu’un point, le plus important me semble-t-il, à savoir que sous prétexte de convertir au christianisme, l’Inquisition s’adonnait à une vaste opération de rapine. Dans cette même lettre, Luís António Verney ne se contente pas de dénoncer, il propose des réformes, soit le remplacement du processo inquisitorial par le processo comum, l’abolition des autos-de-fé, le contrôle du Tribunal do Santo Ofício par le pouvoir civil. Le Marquês de Pombal n’avait pas besoin de cette lettre pour passer à l’action ; il y était décidé depuis des années et sous l’influence de divers auteurs, en particulier celle d’António Nunes Ribeiro Sanches.
Toute la législation pombalienne concernant l’Inquisition s’appuie sur deux principes formulés par ce groupe de réformateurs : 1. Le Tribunal do Santo Ofício doit dépendre du Roi et non du Pape. 2. La distinction entre Cristão-Novo et Cristão-Velho n’a pas la moindre réalité ; les lois de limpeza de sangue et autres préjugés doivent être oubliés. Le Marquês de Pombal reprend à son compte la doctrine d’António Nunes Ribeiro Sanches, de Luís da Cunha et de quelques autres selon laquelle les lois inquisitoriales sont la cause (et non la conséquence) d’un tel nombre de « Judeus » dans le pays. Aussi, et avant même d’entreprendre la réforme du statut de l’Inquisition, le Marquês de Pombal prend-il des mesures destinées à supprimer la distinction – ou discrimination – Cristãos-Novos/Cristãos-Velhos.
A cet effet, les listes de Cristãos-Novos doivent être détruites sous peine de sévères sanctions, ce que les historiens d’aujourd’hui déplorent puisqu’ils manquent de précieux documents. Des mesures sont prises contre les « puritanos » (soit les représentants des anciens lignages de la noblesse), déjà attaqués par Alexandre de Gusmão. Par ordre du roi, des alliances sont conclues entre « puritanos » et « não-puritanos ». Toute référence à un lignage hébraïque est supprimée. Cet ensemble de mesures est fait loi générale le 25 mai 1773. Les preuves de limpeza de sangue sont supprimées pour les charges publiques et honorifiques et est officiellement condamnée « a sediciosa e ímpia distinção entre Cristãos-Novos e Cristãos-Velhos ». Seuls sont exclus de ces charges ceux qui ont été condamnés par l’Inquisition ainsi que leurs fils et petits-fils. Ceux qui traitent d’une manière ou d’une autre quelqu’un de « Cristão-Novo » sont passibles de lourdes peines, qu’ils soient plébéiens, nobles ou membres de l’Église.
Le roi remet en vigueur les lois de Manuel I du 1er mars 1507 et de João III du 16 décembre 1524 qui prohibent ladite distinction. De fait, stimulée par le Marquês de Pombal, la royauté portugaise finit par juger que cette distinction est nocive pour la cohésion des Chrétiens et de la société civile. António Nunes Ribeiro Sanches fait remarquer que l’obsession relative à la limpeza de sangue a été contre-productive et n’a fait qu’augmenter le nombre des apostasies.
La loi du 25 mai 1773 complétée par celle du 15 décembre 1774 déclare que les petits-fils et les fils des condamnés par l’Inquisition et les condamnés eux-mêmes peuvent prétendre aux charges publiques et honorifiques. Les lois pombaliennes seront strictement appliquées au point que jusqu’à présent aucune liste de Cristãos-Novos n’est réapparue. Rappelons que par décret du 22 mai 1768 leur complète destruction avait été ordonnée.
Un décret du 1er septembre 1774 légalise un état de fait, à savoir la fin de l’auto-de-fé. Le dernier avait eu lieu en 1765 et le dernier avec exécution en 1761. Le processo inquisitorial est remplacé par le processo comum. Je n’entrerai pas dans les détails de ce que suppose ce changement ; ils sont considérables.
Le Marquês de Pombal a en tête de transformer le Tribunal do Santo Ofício en un tribunal d’État destiné à combattre les délits d’opinion, en particulier ceux des Jésuites. Dans l’esprit de Luís da Cunha, comme dans celui du Marquês de Pombal, son disciple, il s’agit de transformer un instrument séculier lié à l’obscurantisme et de l’utiliser afin d’introduire au Portugal l’esprit du « século iluminado ». Ce tribunal devenu organe d’État continuera à défendre la religion catholique envisagée comme un culte public mais expurgé de toute superstition populaire et d’inquiétude mystique, une religion compatible avec le rationalisme laïc, un élément d’agrégation placé sous l’égide d’un pouvoir royal absolu, incarnation de la majesté de la loi et de l’État.
L’anecdote suivante est significative d’une nouvelle ambiance au Portugal. Au cours de l’auto-de-fé du 20 septembre 1761, à Lisbonne, le Padre Gabriel Malagrida, un Jésuite, voit dans le tremblement de terre de 1755 un châtiment divin pour les péchés du peuple. Le Cavaleiro de Oliveira (converti au protestantisme) y voit pour sa part un châtiment divin mais pour une autre raison : les Portugais persistent dans l’ignorance de la « vraie » religion, le protestantisme… Au cours de cet auto-de-fé, l’Inquisiteur-Général, frère du Marquês de Pombal, déclare hérétiques l’un et l’autre car le tremblement de terre en question, affirme-t-il, n’est en rien le fait d’un châtiment divin, il a des causes naturelles. A plus de deux siècles d’écart, on retrouve l’argumentation de Gil Vicente contre les moines de Santarém que j’ai évoquée sur ce blog même dans un article en deux parties intitulé « Gil Vicente et les Juifs ». Le Jésuite est condamné au bûcher, un coup politique en direction de l’ordre auquel il appartient et dont le Marquês de Pombal veut réduire l’influence, tandis que l’autre « hérétique, le Cavaleiro de Oliveira ; c’est son effigie qui est brûlée – le Marquês de Pombal apprécie ses écrits contre l’Inquisition.
Le Marquês de Pombal continue à réprimer tous ceux qui d’une manière ou d’une autre font preuve de la moindre réticence envers les Cristãos-Novos et qui ne les traitent pas comme des Cristãos-Velhos. António Nunes Ribeiro Sanches, alors à Paris, un Cristão-Novo comme nous l’avons vu, l’un des inspirateurs des lois pombaliennes, note dans son Journal son scepticisme quant à la rigueur de cette législation, dans la mesure où l’antijudaïsme avait marqué les ancêtres des Cristãos-Novos et des Cristãos-Novos eux-mêmes, ce que les intéressés ne peuvent oublier. Mais une chose est certaine, après le Marquês de Pombal, plus personne ne sera accusé par l’Inquisition de judaïser ; et la question des Cristãos-Novos qui avait été durant tant de générations l’une des grandes questions nationales, pour ne pas dire la grande question nationale, fondra comme neige au soleil. Ne restera qu’une énorme masse d’archives (qui survécut au tremblement de terre), entreposée dans la Torre do Tombo.
L’efficacité des lois pombaliennes a une raison majeure, une raison qu’expriment aussi bien António Nunes Ribeiro Sanches le Cristão-Novo et Luís da Cunha le Cristão-Velho, à savoir que l’Inquisition a bien été une « fábrica de Judeus », avec ses lois de limpeza de sangue, ses listes de ceux ayant bénéficié de pardons (perdões) et de condamnés aux autos-de-fé et ses autos-de-fé eux-mêmes. Ses lois abolies, ses listes détruites, ses grands spectacles supprimés, il n’y avait plus de Cristãos-Novos au Portugal, tout au moins en tant que problème.
Mais pourquoi a-t-il fallu attendre le Marquês de Pombal pour opérer un tel changement ? La personnalité du Marquês de Pombal, exceptionnelle il est vrai, ne saurait tout expliquer. C’est sous son gouvernement que la bourgeoisie commence à supplanter la noblesse. La bourgeoisie et l’intelligentsia influencée par les Lumières voient dans le commerce la base de la prospérité des nations, du Portugal en particulier. Le Marquês de Pombal confirme autoritairement un processus déjà engagé et l’accélère.
Olivier Ypsilantis