Les Palestiniens se sont en partie construits en s’appropriant des faits historiques relatifs aux Juifs, d’où l’importance de la recherche archéologie en Israël qui, plus que partout ailleurs, prend volontiers une dimension politique. Je pourrais à ce sujet placer un grand nombre de liens mais, afin de ne pas surcharger cet article, je me contenterai du lien trouvé sur “Le blog de Danilette” :
Sous l’impulsion de Yasser Arafat, les dirigeants palestiniens ont commencé à se servir dans le patrimoine de l’ennemi tout en lui refusant une quelconque légitimité en tant que peuple et en tant qu’État. Les manœuvres palestiniennes sont simples et efficaces ; et elles ne seraient pas si efficaces si elles ne bénéficiaient de formidables complaisances, chez nous, en Europe, un phénomène que j’ai analysé dans divers articles sur ce blog. L’ignorance quasi-générale de l’histoire juive (de l’histoire d’Israël plus particulièrement) facilite sans peine de telles manœuvres. On connaît le truc : plus c’est gros, mieux ça passe ; ajoutez-y la répétition : un mensonge mille fois répété finit par se faire “vérité”.
La terre des douze tribus d’Israël
L’histoire juive est gommée afin de pouvoir écrire l’histoire palestinienne, produit d’une subtilisation. La manœuvre est à présent bien rodée. L’Autorité palestinienne travaille à l’élaboration d’une “entité palestinienne”, d’un “peuple palestinien”, des dénominations que je mets systématiquement entre parenthèses pour mieux marquer ma défiance. L’Autorité palestinienne n’y va pas avec le dos de la cuillère : le “peuple palestinien” serait antérieur au peuple juif ! Selon Mahmoud Abbas, son “peuple” était déjà présent en terre de Canaan, il y a sept mille ans. Comprenez : les Juifs, avec leur cinq mille ans d’histoire, peuvent aller se rhabiller… Le 14 mai 2011, Mahmoud Abbas déclarait sur Palestinian al-Fath TV : “We said to him (Netanyahu), when he claimed the Jews have a historical right dating back to 3,000 years B.C.E., we say that the nation of Palestine upon the land of Canaan had a 7,000 years history. This is the truth that must be said: Netanyahu, you are incidental in history. We are the people of history. We are the owners of history.”
A en croire la propagande palestinienne, les Palestiniens de Canaan seraient même à l’origine de l’islam. Ils auraient été présents dans la région dès la fondation de Jéricho, une ville connue pour être la plus ancienne de l’histoire de l’humanité. La surenchère n’amenant que la surenchère, la propagande s’enivrant d’elle-même, le mensonge nourrissant le mensonge, les Palestiniens en appellent à la Bible afin de “prouver” qu’ils étaient là, en Terre d’israël, avant tout le monde, avant les Hébreux.
Les Palestiniens n’intéressent que dans la mesure où les “oppresseurs” sont juifs. On pensera bien évidemment que je force la note. L’ambassadeur palestinien en Inde, Adli Sadeq, a affirmé sans honte que la Palestine et le peuple palestinien étaient mentionnés plus de deux cents cinquante fois dans la Bible, se gardant cependant de donner la moindre référence susceptible d’appuyer une telle affirmation. Certains vont jusqu’à prétendre que les Palestiniens sont les descendants des Jébusites — la plus ancienne population de Jérusalem d’après la Bible —, ce que dément formellement la recherche historique et archéologique.
Mais il y a plus. Les textes fondateurs de l’islam reconnaissent sans ambiguité le droit des Juifs sur la terre d’Israël. Jusqu’au XXe siècle, dans l’historiographie musulmane, aucune allusion n’a été faite sur un peuple palestinien vivant sur une terre appelée Filastin. Le terme Jund Filastin était employé pour désigner un district militaire sous les califats omeyyade et abbasside, sans que l’on puisse y déceler la moindre connotation ethnique ou nationale. Le Coran qui n’est pas toujours tendre avec les Juifs (litote) affirme néanmoins, et à plusieurs reprises, leur droit exclusif sur la Terre d’Israël. La propagande palestinienne, furieusement activée par Yasser Arafat, est donc en contradiction avec le texte fondateur de l’islam. Le Coran rapporte explicitement l’existence du premier et du deuxième royaume juifs se hâtant de préciser, il est vrai, que les Juifs furent punis par Dieu.
La propagande palestinienne cherche volontiers à se faire coopter par la chrétienté. Jésus est même présenté comme un Palestinien qui prêchait l’islam, Jésus était un prophète musulman, comme l’étaient d’autres Juifs ! La Vierge Marie est également sollicitée par cette propagande qui en fait une sorte de figure de proue… Jésus né palestinien est mort en palestinien… Jésus est un shahid, un saint martyr de l’islam… Il est LE prophète palestinien… Ci-joint, un riche article recense l’une des falsifications de l’Histoire par l’Autorité palestinienne :
Le discours palestinien s’emploie à évacuer les Juifs, considérés comme des nouveaux-venus, des usurpateurs. A en croire Nabil Alqam, Israël s’emploierait à faire main basse sur l’immense héritage palestinien, bien plus ancien que l’héritage juif (?). La propagande palestinienne affirme que toutes les villes israéliennes, y compris Tel-Aviv ou Safed, et que toutes les régions d’Israël seraient palestiniennes. L’histoire et la géographie du pays sont revues et corrigées puis assenées aux élèves palestiniens dès leur plus jeune âge. Israël n’existe pas ; Israël est factice tandis que la Palestine est réelle. Le Juif d’israël est présenté comme n’ayant aucun lien génétique, religieux, culturel ou historique avec les Juifs de la Bible, avec les Hébreux supposés avoir irrémédiablement disparu, il y a bien longtemps. Pour Issam Sissalem de l’Islamic University de Gaza, les Hébreux tels que les présente la Bible étaient en fait des Bédouins. En conséquence, il ne saurait y avoir aujourd’hui le moindre rapport entre les Hébreux de la Bible et les Juifs d’Israël qui, eux, descendraient de convertis au judaïsme, les Khazars. Toujours selon cette propagande, les tribus d’Israël auraient disparu sans laisser la moindre descendance ! Selon Jarir al-Qudwa, un conseiller de Yasser Arafat, les Israélites de la Bible étaient les plus purs des Arabes…
Les Israéliens sont présentés comme des imposteurs, dépourvus de tout légitimité juive, comme des comploteurs, des agents du sionisme occupés à dérober aux Palestiniens leurs terres, leur culture, leur identité. Cette entreprise de judaïsation de la Palestine est présentée comme le plus grand «crime contre l’humanité» jamais perpétré. L’hébreu aurait été dérobé à l’araméen palestinien. L’État d’Israël se serait employé à élaborer une fausse topographie dans le but de nettoyer la Terre d’israël de son origine millénaire palestinienne. Toute l’activité juive en Israël n’aurait pour seul but que l’éradication du fait palestinien.
Les Palestiniens projettent sur les Juifs d’Israël leurs propres malversations. C’est simple et efficace. Cette mise en perspective de l’histoire permet de pousser de côté ce fait que le nationalisme palestinien est inexplicable sans le sionisme. Ce nationalisme qui s’est structuré dans les années 1920 et 1930 doit être replacé dans le contexte de la désagrégation de l’Empire ottoman et l’activation des nationalismes arabes.
Les Palestiniens prétendent être les descendants des Cananéens. Passons sur cette revendication. Le fait est qu’il n’y a jamais eu d’État palestinien et que la Terre d’Israël n’a cessé d’être une terre d’invasion le plus souvent rattachée à des empires. Depuis la dispersion du peuple d’israël, il y a quelque deux mille ans, cette terre n’a été le pays d’aucune entité politique indigène, hormis des capitales de provinces fondées par les Omeyyades ou les Abbassides et des petits États latins fondés par les envahisseurs. Précisons par ailleurs que la présence juive en terre d’Israël a été continuelle au cours des vingt derniers siècles, ténue parfois mais continuelle.
Ceux que nous désignons du nom de “Palestiniens” ne descendent pas des Cananéens. Ce sont des émigrés venus des pays arabes limitrophes ou des Bédouins du coin. La plupart d’entre eux ont immigré par vagues entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. D’autres furent amenés comme main-d’œuvre par les Ottomans puis par les Britanniques. L’esprit d’entreprise des sionistes et le développement de la région en attira de nombreux autres. Les Palestiniens sont probablement le plus récent des peuples, un peuple hétérogène, constitué essentiellement d’Égyptiens, de Syriens, de Jordaniens, de Libanais et de Bédouins.
Preuve de leur peu d’ancienneté : en 1940 et après la fondation de l’État d’Israël, de 1948 à 1967, quand la Cisjordanie et Gaza furent respectivement sous contrôle jordanien et égyptien, les dirigeants arabes n’ont jamais sérieusement pensé fonder un État palestinien. Même après la guerre des Six Jours, la Résolution 242 des Nations-Unies du 22 novembre 1967 ne faisait allusion qu’à des “refugees”, pas même à des “Arab refugees”. Les revendications pour un État palestinien ne s’exprimèrent qu’à la fin des années 1960 ou au début des années 1970. Notons à ce propos que les Kurdes et les Berbères, des peuples anciens entre tous, au sens plein du mot peuple, n’ont toujours pas d’État et endurent la tyrannie arabe. On en parle peu et bien moins que des Palestiniens.
Que veulent donc les Palestiniens ? Ils ne veulent que l’élimination d’Israël. C’est ce qui structure leur “identité” car ils manquent de caractéristiques tant culturelles que sociales ou politiques qui pourraient les distinguer des autres Arabes. C’est aussi ce manque de patrimoine spécifique qui fonde leurs revendications les plus radicales. Les nouveaux-venus sont volontiers agités et bruyants. Le professeur David Bukay écrit : “But even as a Palestinian national identity has been developed and marketed, it is overwhelmingly founded on the negation of its rival, namely Jewish ans Israeli identity, rather than on positive attributes or real history.” Par ailleurs, il pose la question : “Given this, how have Palestinians been so successful in desseminating their message in the international arena ? What brings them the overwhelming political and financial support at the expense of so many nations and other peoples, such as the Kurds and the Berbers, who are denied the chance to establish a state.” Pourquoi une telle sollicitude ? Les Palestiniens savent titiller la culpabilité européenne concernant son passé colonial en se présentant comme des victimes de la colonisation, sioniste en l’occurrence. Cette colonisation est ainsi présentée comme l’un des avatars du colonialisme européen. On connaît la suite : Israël est accusé de déposséder le ‟peuple” palestinien, un peuple par ailleurs en danger, étant entendu qu’Israël est l’un des avatars du nazisme… La propagande palestinienne sait également solliciter les États-Unis, le plus sûr allié d’Israël, en utilisant une fois encore le sentiment de culpabilité.
L’efficacité de la propagande palestinienne, l’accueil favorable qu’elle trouve auprès de masses toujours augmentées, l’oreille attentive que lui prête la “communauté internationale” (ce machin dont on ne distingue ni les contours ni le centre) trouvent son explication. Pourquoi la “communauté internationale” qui prétend représenter “le genre humain” prête-t-elle une oreille si complaisante aux jérémiades palestiniennes ? Le pétrole, l’ignorance, l’antisémitisme et le politically correct y sont pour quelque chose. Ajoutons à cette épaisse décoction la présence en Europe d’importantes communautés arabo-musulmanes…
Et pour donner un vibrato au présent article, un lien d’Arnold Lagémi :
http://www.arnoldlagemi.com/?p=2924
Le premier a avoir utilisé le terme de peuple palestinien est, en 1964, Ahmed Choukeiri, le prédécesseur d’Arafat, et qui est parti avec la caisse de l’OLP.
Il y a quelques mois, je suis tombée sur une émission de télévision qui traitait de la revendication d’une identité palestinienne par un certain nombre d’arabes israéliens. Le journaliste interrogeait plusieurs notables de villages de Galilée qui avaient participé dans les années 60 aux festivités de Yom Haatsmaout en tant qu’arabes israéliens. Un petit film les montrait en train de défiler avec le drapeau israélien.
Question du journaliste:
“Pourquoi à cette époque vous définissiez vous comme israéliens et non pas comme palestiniens?”
Réponse ahurissante des notables du village:”Nous ne savions pas que nous étions Palestiniens”
Véridique!
Je ne peux malheureusement pas donner de sources, j’avais pris l’émission en cours.
Leur identité est d’autant plus contestable qu’un beaucoup d’entre eux ne sont pas originaires de la ville ou ils habitent actuellement. Il ne faut pas oublier que les Turcs, voyant leur empire se désintégrer, ont promulgué une loi en 1872, permettant à tout musulman de l’empire de s’installer en Palestine (dans le grand pashalik de Palestine bien plus grand qu’Israël aujourd’hui) et en les exemptant de service militaire et d’impôts pendant 10 ans*. Tous ces musulmans se sont installés de préférence dans la partie occidentale du pashalik, car la plus riche (les Juifs avaient commencé à développer la région). Ce qui fait qu’on rencontre des musulmans du Caucase, des Algériens , des Bosniaques, Albanais ou Turcs. Bien sûr, les Arabes originaires du Moyen- Orient sont majoritaires d’autant qu’il y a eu une immigration arabe d’origine économique dans les années 20.
*Marc Hillel en parle dans un livre consacré à Tel Aviv qui s’appelle, je crois, La Maison du Juif.
Merci pour cet excellent papier qui rappelle des faits indiscutables et pointe les projections palestiniennes. C’est ce qu’on appelle l’histoire post-chronologique, très à la mode chez nos amis palestiniens révisionnistes et falsificateurs.
Le Dr Mevina Schwartz en fait une brillante démonstration à la minute 2 de la vidéo de Latma suivante :
http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=CeFuL4RImNY&feature=endscreen
J’approuve totalement votre dernier paragraphe en forme de conclusion, mais il me semble que le point commun – pétrole et ignorance mis à part – reste bel et bien l’antisémitisme sous toutes ses formes : depuis le canal historique jusqu’à la défroque ignoble de l’antisionisme. Pour ne rien dire de l’antisémitisme consubstantiel à l’Islam.