Considérations diverses 1/2

 

Que les Palestiniens fassent leurs affaires avec l’ONU n’est pas le plus important ; il s’agit de contorsions parmi tant d’autres. Ce qui me préoccupe se situe ailleurs, quelque chose de silencieux et de profond : les mass-médias véhiculent de plus en plus insolemment le point de vue arabe, pour des raisons diverses qu’il faut parfois aller chercher loin en amont. L’une d’elles pèse d’un poids qui ne cesse d’augmenter : l’injection dans l’économie française de capitaux qataris et saoudiens. La France se doit de faire preuve d’une certaine docilité… Symbole de cette docilité, la condamnation d’Israël. La France, pour ne citer qu’elle, est obligeamment invitée à participer à l’isolement de ‟l’entité sioniste”. A cette dépendance française envers les capitaux arabo-musulmans s’ajoute la présence de plus en plus affirmée sur son territoire d’une population musulmane, en majorité arabe.

 

 

La France se réveille en se frottant les yeux : il y a sur son territoire toute une population sauvage qui l’inquiète et avec laquelle elle s’efforce de composer. Cette population connaît tous les bénéfices qu’elle peut retirer de ce formidable binôme [agressivité/victimisation]. Dans cette partie, le Juif est une fois encore placé, à son insu, au centre de la tourmente. Ce qui se passe est à proprement parler affreux. Je n’exagère rien. Les chrétiens qui grosso modo commençaient à faire quelque effort envers les Juifs, à se laver d’un antisémitisme séculaire, sont entraînés vers le bas par les musulmans dont l’économie mentale tourne assez furieusement autour du Juif, plus furieusement que jamais depuis la re-fondation d’Israël… Quand sortira-t-on de ce foutoir mental ?

 

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Ils m’amusent ceux qui se plaignent d’être traités d’antisémites sitôt qu’il critiquent Israël et qui serrent les Palestiniens contre leur cœur comme s’ils étaient le fruit de leurs entrailles. Le monde est vaste et l’injustice est partout ; alors, pourquoi un si petit pays suscite-t-il une telle haine et, plus simplement, pourquoi irrite-t-il tant de citoyens ? Je n’accuse pas d’emblée d’antisémitisme ceux qui critiquent Israël ; il n’empêche que je suis assez vite sur mes gardes car, enfin, qui sont ces citoyens simplement préoccupés de leur petit confort, qui se foutent de tout ce qui ne s’y rapporte pas et qui, d’un coup, ont une congestion ou une crise d’urticaire dès qu’est prononcé le nom ‟Israël” ?

 

Elle est tout de même étrange cette grande communion autour de la cause palestinienne. Serait-ce un philtre d’amour ? Non ! Les foules ne célèbrent pas l’amour, jamais ! Elles célèbrent la détestation. La foule n’aime pas, sa nature lui interdit d’aimer. La foule pro-palestinienne n’exprime pas sa sympathie pour les Palestiniens mais sa détestation d’Israël et rien que sa détestation d’Israël, une détestation d’origine religieuse qui s’est sécularisée chez nous et qui poursuit sur sa lancée en terre d’islam, où le religieux et le politique mêlent leurs eaux.

 

Les amis des Palestiniens me trouvent toujours très attentif. Je les lis, je les écoute. Je suis frappé par le nombre de petits-bourgeois d’une immense indifférence envers tout ce qui ne touche pas à leurs intérêts et qui, lorsqu’il est question des Palestiniens, se découvrent une âme de dame patronnesse. Non que les Palestiniens doivent être méprisés et poussés de côté, bien au contraire. Mais cette préoccupation extrême envers «le peuple menacé» se limite rarement à elle-même. Je veux bien admettre quelques cas d’ingénuité extrême, mais pour le reste…

 

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Shmuel Trigano pose la question : ‟On pourrait trouver normal que le point de vue arabe occupe toutes les scènes d’un pays arabe (…) Mais en France ? La France épouse-t-elle à ce point l’opinion de sa population d’origine arabo-musulmane ? Et cette population est-elle devenue si importante et décisive que les médias adoptent son opinion «spontanément» ?”

 

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Il est important de laisser à l’ennemi (en l’occurrence, le Hamas) l’illusion de la victoire. Pendant que ça fanfaronne, on a la paix. Souvenons-nous de la manœuvre de Henry Kissinger, maître-d’œuvre de la ‟victoire” égyptienne du 6 octobre 1973, une ‟victoire” qui a inauguré quatre décennies de paix. Il faut savoir pousser de côté son amour-propre, très mauvais conseiller, pour espérer gagner la partie, l’air de rien. Cet amour-propre suppose évidemment beaucoup de patience. Concernant les récents événements à Gaza, il me semble que le gouvernement Netanyahu a plutôt bien joué en ne se laissant pas entraîner dans une intervention terrestre.

 

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Les médias français me répugnent. J’évite de les fréquenter. Il me semble que la France se trouve dans une situation morale toujours plus désastreuse : elle est prête à sacrifier ‟ses” Juifs pour (espérer) calmer certains secteurs de sa population. Redisons-le, l’injection massive de capitaux arabes a pour effet d’engourdir le pays et de favoriser l’antipathie envers les Juifs et Israël. J’ai toujours pensé que des événements d’une gravité particulière auraient d’abord lieu sur le territoire français. L’affaire Merah est un prélude. Ces événements ont été favorisés par le manque de courage politique et le confort-à-tout-prix. Je refuse de tomber dans le découragement mais je prédis un avenir peu avenant aux Juifs de France. Ce pays perdra-t-il toute sa dignité ?

 

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Quelque chose me travaille depuis des années, et de plus en plus intensément : le judaïsme n’est pas vraiment une religion, il est plutôt une école de pensée, une éthique. Il ne tire pas sa force d’un corpus doctrinal, d’un credo. La Torah n’est pas un credo. Le christianisme et l’islam qui sont inexplicables sans le judaïsme en diffèrent pourtant radicalement car nous avons affaire à des religions en bonne et due forme avec un corpus doctrinal central, un catéchisme. Je me pose depuis longtemps la question, une question douloureuse, car je me refuse à tout hit-parade religieux comme je me refuse à blesser la sensibilité religieuse des uns et des autres. Je me demande pourtant si [du judaïsme au christianisme à l’islam], nous n’assistons pas à un déclin dans l’ordre mental et spirituel, un déclin qui, toutes proportions gardées, est perceptible [du marxisme au marxisme-léninisme au marxisme-léninisme-stalinisme.] Et loin de moi l’idée d’établir respectivement une relation d’équivalence entre les trois éléments de ces deux ensembles.

 

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Les Arabes poussent leurs pions à l’esbroufe avec toujours ce foutu pétrole à la clé comme moyen de chantage, un mélange de menaces plus ou moins sourdes et de promesses de contrats juteux. A cela s’ajoute une peur diffuse suscitée par des populations d’immigrés qui savent elles aussi allier menace et victimisation, un binôme qui montre toute son efficacité, en France particulièrement. Une fois encore, selon une recette éprouvée, on va ressortir Israël (‟le Juif” éventuellement) pour le mettre au pilori. Regardez ! Si ce pays se montrait plus raisonnable, plus accommodant, tout irait mieux pour tout le monde. La France aux abois, prise dans une crise économique, sociale et morale des plus graves espère ne pas sombrer dans la prostration en multipliant les gestes de bonne volonté — de servilité — envers le monde arabe, monde de soumission absolue, monde de l’ochlocratie. On se mêle des affaires intérieures israéliennes, un pays souverain à ce que je sache, avec un sans-gêne qui n’a pas d’équivalent mais qui s’explique sans doute par une posture résolument ‟morale” qui ne se préoccupe pas le moins du monde de l’histoire et sa complexité. Aucun autre pays au monde n’a à souffrir d’une telle attitude ; il faut dire que ‟le Juif” turlupine nombre d’économies mentales.