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Carnet israélien (avril 2024) – 1/18

Voyager en Israël est le seul moyen de se nettoyer la tête de l’ordure que les médias européens (pour ne citer qu’eux) déversent sans trêve sur ce pays, un pays complexe qu’ils ne sont pas nombreux à se donner la peine d’étudier de l’intérieur, les préjugés tenant lieu de réflexion, comme ils tiennent également lieu de réflexion lorsqu’il est question « des Juifs ». C’est donc une logorrhée d’ignorance et de préjugés. Au milieu de ce peuple-monde, porteur de toutes les nuances de la pensée, pris dans des chamailleries mais unis comme nous ne pouvons l’imaginer en France, on se requinque. L’inquiétude est là mais c’est une inquiétude qui aide à mieux avancer et respirer.

On me remercie de l’aide que j’apporte modestement à ce pays ; j’en suis certes ému mais je réponds que ce faisant je m’aide aussi et grandement car je m’allège de cette réprobation médiatisée véhiculée par la mauvaise foi, l’ignorance ou/et la bêtise. Au risque de me répéter, je redis ma surprise face à tant de citoyennes et de citoyens qui ne se préoccupent que de leur pouvoir d’achat et de leurs analyses médicales, qui par ailleurs avouent sans peine leur ignorance (ou leur manque d’intérêt) de telle ou telle question touchant à la politique internationale mais qui ont un avis qui n’accepte aucune contradiction sur tout ce qui touche à Israël.

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Partie du message de l’Israélienne par l’intermédiaire de laquelle nous louons un appartement à Ashdod : « Nous sommes tous ici très déçus des réactions des pays qui préfèrent se ranger du côté des terroristes afin de compter sur l’électorat musulman, pensant ainsi éviter leur sauvagerie. Lorsque très bientôt ils subiront les mêmes attaques, ils comprendront mieux leur erreur ; mais ce sera trop tard… »

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Une amie m’a communiqué un texte de Dina Rubina. Je le résume (avec quelques ajouts, des considérations personnelles). Le milieu universitaire est devenu le principal vecteur de l’antisémitisme (grimé en antisionisme).

On somme Dina Rubina d’exposer sans tergiverser et sans tarder sa position vis-à-vis d’Israël, « mon pays bien-aimé », un pays qui depuis toujours vit entouré d’ennemis qui se sont jurés de le détruire. Aujourd’hui, Israël mène (à Gaza) une guerre juste contre un ennemi non seulement enragé mais roublard. La roublardise du Hamas n’a pas à s’efforcer, elle se contente de surfer sur l’antipathie (voire la haine) quasi générale de tous et de toutes contre ce pays. La parole du Hamas trouve des oreilles complaisantes qui ne se préoccupent pas de vérité ; ce qui leur importe c’est d’activer leur antipathie (voire leur haine) contre Israël, antipathie que confirment le seul effet du nombre, de la masse, des slogans de propagande tantôt implicites tantôt explicites, tantôt doucereux tantôt violents. L’antipathie et la haine contre Israël sont une affaire de masse, sont affaire de la masse. Il suffit de se laisser aller comme sur un matelas pneumatique, de se laisser emporter doucement, les yeux mi-clos, par ce courant puissant et régulier, un courant auquel il semble fou de vouloir résister.

Le 7 octobre 2023 (jour de Simchat Torah), le Hamas attaque Israël après avoir harcelé ce pays au fil des ans avec des milliers de roquettes. Le Hamas n’a pas caché ses crimes comme l’ont fait les nazis ; il les a filmés, notamment avec des caméras GoPro pour les éditer sur les réseaux sociaux en temps réel ou les envoyer aux familles des victimes. Le Hamas n’a pas fait que massacrer, il y a pris plaisir. Mais les militants du Hamas n’étaient pas seuls, des civils gazaouis, nombreux, les suivaient et ont participé aux violences, peut-être même ont-ils commis encore plus d’atrocités que la première vague occupée à tuer le plus possible et le plus vite possible. La population de Gaza dans son ensemble, dans son immense majorité et peut-être même dans sa totalité, s’est réjouie de ce massacre. Ce massacre a été accompagné d’une prise d’otages massive, plus de deux cents femmes et hommes, enfants et personnes âgées, sans oublier des travailleurs étrangers.

Nous accusons l’Iran d’avoir aidé le Hamas. Le Hamas a bénéficié de bien des aides, de bien des complaisances, à commencer par celles de l’UNRWA qui est en partie financée par nos impôts. Ainsi ai-je malgré moi, et sans avoir été consulté, versé des euros à une organisation qui devrait être dissoute ; ainsi ai-je malgré moi, et sans avoir été consulté, participé à une aide qui devrait cesser. Rappelons que l’UNRWA a un budget annuel d’environ un milliard de dollars, que des centaines de millions de dollars sont versées dans la bande de Gaza et qu’une partie termine dans les caisses du Hamas, du Jihad islamique et autres groupes terroristes.

Pendant toutes ces années, le Hamas a utilisé une partie de cet argent pour construire un dense système de souterrains, pour stocker des armes, enseigner aux écoliers dès l’école primaire à démonter et à assembler un fusil d’assaut, imprimer des manuels scolaires dans lesquels la haine d’Israël est sans cesse activée et furieusement, dans lesquels les problèmes de mathématiques ressemblent à ceci : « Il y avait dix Juifs, le shahid en a tué quatre, combien en reste-t-il ? » En fait, chaque mot dans ces manuels appelle au meurtre des Juifs.

Et à présent qu’Israël mène une guerre d’anéantissement contre le Hamas qui a multiplié ses bases, notamment dans les hôpitaux, les écoles, des jardins d’enfants et j’en passe, le monde universitaire se préoccupe du « génocide du peuple palestinien » sur la base de données essentiellement fournies par le Hamas et ses relais. La communauté internationale ne semble guère préoccupée par les massacres et l’oppression que de nombreux peuples subissent dans le monde. On porte fièrement la arafatka, ce foulard qui symbolise la lutte du peuple palestinien et qui est le symbole des assassins, de celles et de ceux qui veulent « libérer » la Palestine, la faire aller « de la mer au Jourdain ». Parmi le public et les universitaires anti-israéliens bien peu ont une connaissance même superficielle de l’histoire et de la géographie de la région ; mais d’obscurs sentiments les guident et les aveuglent.

 

30 mars

Départ pour Israël via Paris. Dans l’Airbus Lisbonne-Paris, lu le premier chapitre de « Hitler’s Army » sous-titré « Soldiers, Nazis, and War in the Third Reich » de l’historien israélien Omer Bartov, également auteur de « The Eastern Front, 1941-1945 ». J’en ferai un article à part, en deux parties. Lire en parallèle l’article mis en ligne (publié dans Les Champs de Mars, revue scientifique de l’IRSEM, créée en 1996, N° 9, mars 2001/1) sous le titre « Cohésion et désagrégation de la Wehrmacht pendant la Deuxième Guerre mondiale », signé Edward A. Shils et Morris Janowitz.

 

2 avril

Au courrier, un extrait d’un texte envoyé par un ami. Je ne sais pour l’heure quel crédit lui accorder. Selon ce texte des informations extrêmement intéressantes sont venues de Londres. Selon un ancien employé du MI6, plusieurs employés de haut rang des services de renseignement français à Londres auraient contacté, avec l’aide de leurs collègues britanniques, des représentants de cinq mouvements islamistes radicaux, dont le siège est en Angleterre sous la surveillance des services de renseignement britanniques, et négocieraient avec eux afin qu’aucun attentat ne survienne au cours des JO de Paris. Les Français leur auraient proposé à cet effet une importante somme d’argent. Les plus radicaux auraient exigé en plus de l’argent davantage de livraisons d’armes et une liste de militants emprisonnés à libérer. Les Français seraient d’accord mais certains d’entre eux se trouvant dans des prisons secrètes américaines les Français ne pourraient les libérer. Emmanuel Macron aurait envoyé une lettre personnelle à Joe Biden dans laquelle il lui demanderait de faciliter la libération de onze militants. La Maison Blanche réfléchirait.

Olivier Ypsilantis

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