Une amie, Nina, m’écrit : ‟Nous pouvons prendre note de la faillite du ‟discours” des Princes de l’Église, un discours devenu abscons pour la majorité des chrétiens. Les attentes des fidèles restent lettre morte à cause de l’entêtement des plus hautes autorités religieuses à refuser d’ouvrir le débat au sujet du dogme. Peu à peu, les ouailles se détournent du message de l’Église, ce qui ne fait pas l’affaire du peuple juif ! Si je devais faire de bas calculs, je dirais que la désertion de la spiritualité chez les chrétiens devient un problème juif… La nature a horreur du vide, comme tu le sais. Cet appauvrissement de la spiritualité risque fort d’amener des horreurs pires que tout ce que nous avons connu, soit : des millions de victimes de l’islam prosélyte et des millions de victimes chez les ‟irréligieux”.
Concernant les irréligieux, j’ai compris le sens terrible de ce mot à l’occasion d’un cours dispensé par le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim. Pour lui (et il me semble qu’il en a été de même pour tous les sages qui l’ont précédé), les athées et les agnostiques ne sont pas dépourvus de spiritualité. Pour faire vite, les premiers développent un dogme ayant trait à la nature — l’homme devant la nature —, il s’agit bien de spiritualité. Les seconds sont attentistes, ils demandent des preuves, ils cherchent, il s’agit encore de spiritualité. Les ‟irréligieux” quant à eux sont capables du pire. N’attendant rien et n’ayant à rendre compte de rien, ils ne se préoccupent que d’assouvir leurs besoins immédiats. Contrairement à ce qu’ils prétendent, ils sont loin des épicuriens qui, eux au moins, s’efforçaient vers une spiritualité. Ces irréligieux constituent des troupes très actives. La modernité leur a donné les moyens de se répandre chez nous dans toutes les couches sociales. ‟Rien à perdre !”, tel est le véritable dogme de ces gens, leur ligne de conduite si je puis dire. Ils ont constitué le gros des masses nazies et par soucis d’esthétisme, des penseurs allemands leur ont créé un cadre ‟religieux” qui, en fait, tirait ses énergies du paganisme.
L’islam contient ces gènes irréligieux puisqu’il fait fi dans son corpus de la valeur de la vie humaine. Lorsqu’on lit par exemple : “Durant les mois sacrés, prenez les infidèles par le cou ! — égorgez-les ! — et rendez gloire à Allah !”, cela donne une idée de ce qui nous attend. Les oulémas se sont empressés de traduire : ‟Durant le Ramadan, tuez les infidèles et si vous mourrez durant cette période, vous irez tout droit au Paradis”. C’est sans doute pourquoi les Juifs vivant en pays arabes, comme ma famille, disaient aux enfants de ne pas trop énerver les Arabes en mangeant ou en buvant devant eux durant le Ramadan. On le disait d’une voix à peine audible, car on savait que ces énergumènes n’attendaient qu’une chose : passer leurs nerfs de jeûneurs sur les reins des Juifs…”
Et cette amie me met le lien suivant en fin de lettre. Il est signé Bernard Starr et intitulé ‟Jesus Was Jewish ? That’s News to Many Christians” :
http://www.algemeiner.com/2013/01/18/jesus-was-jewish-thats-news-to-many-christians/
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Dans les médias, les esprits, et même les enseignements, la Palestine désigne, et a toujours désigné, un espace qui a toujours abrité un seul peuple. Or, avant 1967, il en était tout autrement… Les « Palestiniens » du début du XXe étaient à la fois les Arabes et les Juifs d’Orient, comme le clamaient les journaux antisémites de l’époque. Un homme, Yasser Arafat, dont on ne conteste plus maintenant le détournement des subventions attribuées à ses compatriotes vers ses seuls comptes en banque, a réussi à kidnapper exclusivement le nom des peuples, ainsi qu’à transformer, dans l’information internationale, un État et des individus terroristes en entité martyre. Depuis quatre décennies, les idéologues occidentaux, journalistes, intellectuels, politiques, lui ont emboîté le pas, participant ainsi à l’une des plus grandes perversités de l’Histoire, en opposant les deux identités, à empêcher la moindre signature de paix. Ce livre décrypte les manipulations, les désinformations et les « rapts linguistiques » dont les conséquences, finalement, font des « Palestiniens » arabes les premières victimes.
Au cours de nos conversations téléphoniques, cette amie et moi évoquons bien des sujets et bien des personnalités, parmi lesquelles Jacques Kupfer, du Likoud, un homme dont le seul nom suffit à faire enrager toute une faune, tant herbivore que carnivore. Mais qu’importe ! Nous apprécions les jugements de ce ‟fou furieux”, des jugements volontiers détournés ou sortis de leur contexte, un procédé courant et simple qui ne cesse de prouver son efficacité.
Cependant, un article au titre sans ambiguïté me trouve partagé, ‟Vitrifier l’Iran…” :
http://www.terrepromise.net/archives/612.
Au risque de me répéter. Je ne remets pas en cause la volonté de l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Et je n’oublie pas la vaste campagne de désinformation menée par les États-Unis de George W. Bush qui conduisit à la guerre d’Irak (2003) appelée aussi troisième guerre du Golfe. On se souvient qu’il était quotidiennement question d’armes de destruction massive, ce qui se révélera n’être qu’un énorme mensonge, un mensonge payant puisqu’il conduisit à cette guerre voulue par les États-Unis. Je le redis, je ne remets pas en question la volonté du régime iranien de se doter de l’arme nucléaire. De plus, je suis convaincu depuis des années (et je rejoins sur ce point Jacques Kupfer) que le fameux équilibre de la terreur qui a joué entre l’Est et l’Ouest ne sera plus si efficace. Un régime activé par cette idéologie politico-religieuse qu’est l’islam pourrait initier une course en avant.
Nous sommes entrés dans des temps particulièrement dangereux où les anciens équilibres restent sans effets et où les nouveaux équilibres ne sont pas encore effectifs. Et n’oublions jamais que la destruction totale ou partielle d’Israël par un État musulman donnera à ce dernier un prestige inégalé dans l’ensemble du monde musulman, qu’il soit chiite, sunnite ou autre. Je me refuse à jouer les devins, ce serait prétentieux et stupide. Je ne perds toutefois jamais de vue que l’islam cherche à se définir par rapport à Israël, aux Juifs plus généralement. La re-fondation de l’État d’Israël lui reste en travers de la gorge. D’immenses frustrations générées par une idéologie politico-religieuse, l’islam, doivent trouver un exutoire. Le Juif ! L’islam étouffe la critique et l’auto-critique par sa structure même, sa structure ochlocratique ; il faut donc chercher ailleurs, désigner un bouc-émissaire. Le Juif fera l’affaire. Il a tenu ce rôle depuis tant de siècles, ‟le Juif” en général et Israël en particulier.
Je ne suis en proie à aucun délire. J’ai la tête froide, j’observe, j’écoute, je lis, je voyage, je vis entre plusieurs cultures, je suis polyglotte et je m’aperçois que nombre de mes pressentiments s’avèrent justes. Pour le coup, je manque probablement de modestie. Mais qu’importe ! La destruction totale ou partielle d’Israël est sérieusement envisagée par un certain État musulman qui espère gagner d’un coup un immense prestige dans l’ensemble du monde musulman. On rêve de relater cet exploit de génération en génération et d’en remercier Allah.
La destruction d’Israël me semble improbable même si elle est ardemment désirée par des centaines de millions de mahométans et par des petits-bourgeois qui ne font que manier de bons gros lieux communs pour s’épargner toute complication et qui sont prêts à toutes les compromissions pour préserver leurs tranquillité. Car en Europe, nous ne sommes pas si nombreux à éprouver de la sympathie pour Israël. Le sioniste est une bête curieuse lorsqu’elle n’est pas tout bonnement une bête à abattre. Le sioniste peut être juif ou non-juif. Je ne sais lequel est le plus détesté et je m’en moque. En tant que non-Juif sioniste, je dois tout de même dire que les Juifs anti-sionistes me déplaisent. Il est vrai que ces derniers offre une gamme variée ; parmi eux, des pères-la-pantoufle, des dhimmis en puissance qui espèrent qu’on leur fichera la paix s’ils la ferment.
Mais je me calme et j’en reviens au sujet. Israël a su ralentir le programme nucléaire iranien grâce à des virus informatiques particulièrement élaborés et à l’élimination de quelques scientifiques. Il me semble par ailleurs qu’Israël dispose d’un très discret arsenal nucléaire. Je suppose que les sous-marins de la classe Dolphin ont été ‟bidouillés” de manière à accueillir des charges non-conventionnelles… Les sous-marins nucléaires ne sont-ils pas les plus beaux engins de destruction jamais conçus ? Pensons aux SSBN de l’US Navy de la classe Ohio, à l’armement embarqué, plus particulièrement aux Trident II D-5. Des tirs stratégiques de plusieurs milliers d’Hiroshima d’une atroce précision et capables de couvrir une aire de dizaines de millions de kilomètres carrés. Terrifiant !
L’actuel régime iranien représente un immense danger, d’autant plus que l’équilibre de la terreur pourrait ne plus jouer comme il a si bien joué entre Russes et Américains. Il serait toutefois bon que nous ne nous emberlificotions pas trop avec les Arabes, et les pires d’entres eux, pour cause de danger iranien. Il n’y a rien à attendre des sociétés arabes où l’ochlocratie règle tous les comportements, tous les schémas mentaux. Je ne nie pas l’effort d’Arabes pour s’extraire du troupeau, je les lis même avec attention et respect. Il n’empêche, le spectacle des sociétés arabes est aussi déprimant que celui d’une promenade de prisonniers dans une cour de prison. Il faut être soit un touriste benêt, amateur de danse du ventre et de pâtisseries sirupeuses, soit un dhimmi en puissance pour s’énamourer de ces sociétés. Et, redisons-le inlassablement : mieux vaut l’ennemi intelligent (l’Iranien) que l’ami bête (l’Arabe). En ces temps de très grands dangers, je continue à voir Israël comme ‟un peuple d’élite”, en laissant tomber le ‟sûr de lui-même et dominateur” que nous a servi le général de Gaulle.
‟L’Occident a toujours eu à choisir entre un Arabe fanatique et barbare et un bon Juif civilisé et sage. Le choix était évident pour gagner la tranquillité d’esprit : calmer le barbare. Mais si le choix doit se faire entre ce même barbare et un Juif furieux, déchaîné et capable de prouesses technologiques, on peut estimer que les chancelleries choisiront de calmer le plus dangereusement efficace”, écrit Jacques Kupfer. On ne saurait mieux dire. A bon entendeur, salut ! Et Jacques Kupfer termine son article sur ces mots : ‟Et le silence se fera quand le lion de Juda rugira.”
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Au moment de poster cet article, Nina m’envoie un courrier que je place en complément à ces pages. Elle écrit : ‟L’expression « les nouveaux damnés de la terre » s’est appliquée aux Arabo-musulmans. Elle est brandie par les partis communistes et leurs affiliés marxistes. Les communistes et affiliés, en mal de « damnés », après disparition du prolétariat au sens marxiste du terme, se lancèrent corps et âme à la conquête de nouvelles générations d’immigrés, les Maghrébins en particulier.
L’excellent Simon Epstein vient de sortir un livre que je te recommande, « Un paradoxe français – Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance ». Il est interviewé par un homme de qualité, Manfred Gerstenfeld :
http://jforum.fr/forum/international/article/soixante-ans-de-parti-pris
Je suis émue car j’y retrouve synthétisée la somme de mes recherches sur cette question, des recherches initiées il y a bien des années. Il ne s’agit pas « d’anticommunisme primaire » mais bel et bien d’une étude froide sur les intellectuels communistes français (voir l’affaire des « blouses blanches ») qui, par leur attitude, ont collaboré activement au climat anti-israélien en France et en Europe. Il faut que tu lises cet article. Il aide à comprendre pourquoi nous nous retrouvons dans un tel bourbier. A ce propos, je pourrais évoquer Jérôme Bourdon (directeur du département de communication de l’Université de Tel Aviv) qui date le sentiment anti-israélien dans les médias au lendemain de la guerre des Six Jours. Écoute sa conférence sur Akadem, plus particulièrement la deuxième partie intitulée « Le tournant de 1967 » :
Le déchaînement des médias envers Israël est à présent frénétique. Parmi ces déchaînés, l’International Jewish Anti-Zionist Network (IJAN). Ces pourris ont à leur tête des foldingues et des survivants de la Shoah. Cet incroyable phénomène qui voit des Juifs rescapés de la Shoah (et ayant souvent eu leur famille exterminée dans les camps nazis) me laisse perplexe ou me rend folle. Tu connais probablement le cas Norman G. Finkelstein.
Tous ces anti-israéliens frénétiques ont en commun sinon une lecture communiste de l’histoire au moins une lecture marxiste. Il y a une différence, cher Olivier… Si je devais théoriser à ce sujet, je prendrais l’exemple d’un Maxime Rodinson et d’un Éric Hazan pour ne citer qu’eux.
Et parlons des trotskistes ! Il n’est pas dit dans l’interview, probablement par manque de place, que si les trotskistes juifs sont nombreux et bien intégrés dans des Partis comme le Parti socialiste (PS) et Europe Écologie Les Verts (EÉLV), ils le doivent à Lionel Jospin alors Premier ministre… Cet ancien trotskiste en a fait entrer plus d’un dans la machine étatique et à des postes-clés. On peut en toute honnêteté se poser des questions sur cet « entretien permanent » de l’antisionisme radical et à tous les niveaux : politique et médiatique sans oublier de nombreux enseignants placés dans les rectorats.”
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Ci-joint le site qu’a récemment ouvert Nina. Il s’intitule « Réac-Sion » :
Je me permets de mettre en lien cette déclaration de Son Altesse impériale Reza Pahlavi intitulée ‟Plainte au Conseil de sécurité portant sur les crimes contre l’Humanité commandités par Ali Khamenei” :
Autre lien, Son Altesse impériale Reza Pahlavi dans un entretien sur Radio J avec le vice-président de l’UPJF, le 9 septembre 2012 (durée 51 mn). Parmi les intervenants, Nina :
http://www.youtube.com/watch?v=EeAoluyInQI
Les princes de l’Église ont failli depuis longtemps. Pendant la guerre de nombreux religieux ont aidé les Juifs mais dans l’ensemble ils n’étaient que de simples prêtres, religieuses ou encore étudiants en théologie qui s’insurgeaient contre l’avis de l’Université Catholique comme ce fut le cas à Lyon. Les princes, et seulement quelques uns (Monseigneur Saliège et le pasteur Boegner entre autre) envoyèrent de très belles lettres à Pétain après les grandes rafles de 1942, mais rien avant. Les lois raciales ne les avaient pas fait bouger: Après tout, ces lois raciales remettaient les choses en ordre: elles reprenaient presque mot pour mot les lois discriminatoire qui avaient prévalu pendant des siècles. Apres 1945, il y a eu un sursaut chez beaucoup de chrétiens horrifiés de ce qu’ils avaient laissé se produire mais, pour plusieurs raisons, ce sursaut n’a pas duré. Quelles raisons? Peut être un sentiment de culpabilité dérangeant qui fait que la victime survivante agace, la propagande de gauche tiers-mondiste pour qui le “pauvre” ne peut être que le non-européen et surtout pas le Juif, qui comme on le sait, survit trop bien pour qu’on le plaigne et a en plus le culot de construire un pays, et puis aussi la lassitude de ce passé qui ne passe pas et qui gêne car la plaie n’a pas été soignée et suppure. Dans les années 60, alors que je voulais croire aux lendemains qui chantent, un rabbin m’avait dit”Tu verras, ils recommencerons, dans une génération nous serons a nouveau des êtres méprisables, source de tous les maux de la terre” Comme j’avais 14 ans et lui une cinquantaine d’années, j’avais pensé qu’il était vieux et ne comprenait rien. Qu’il pardonne mon arrogance! Il y a un très beau et triste dessin de Tim (juif et ancien déporté) qui illustre la fameuse phrase de De Gaulle, vous pouvez le voir sur cette page (je en connais pas le site et je n’ai pas lu l’article)
http://histoireetsociete.wordpress.com/2012/07/06/le-complot-a-pour-vocation-de-brouiller-les-lignes-de-partage-entre-persecute-et-persecuteur-par-danielle-bleitrach/
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=aUnc0fvEtGw#!
J’aimerais bien qu’il y ait le même genre de réponse du côté iranien (au moins de la diaspora iranienne)
A bientôt,