Un lien à méditer : « Outstanding Explanation: Why Israel can’t withdraw to its pre ’67 borders line » :
https://www.youtube.com/watch?v=_rusj4yrV4Y
Un article mis en ligne par The Jerusalem Post : « Israël-Iran : des amours impossibles ? Pas si sûr. Certaines initiatives civiles israéliennes visent à créer des ponts entre les deux communautés » :
http://www.jpost.com/Edition-française/Moyen-Orient/Israël-3-Iran-383420
Cet article s’ouvre sur des rappels historiques, de « vieilles histoires » ; nous savons que les « vieilles histoires » ne sont pas seulement derrière nous mais aussi devant nous…
Les postures du corps. Chez les Juifs, on se tient debout quand on prie ; chez les Chrétiens, on s’agenouille ; chez les Musulmans, on se prosterne. Faut-il en tirer des conclusions ? Si oui, lesquelles ?
L’islam peut représenter une bergerie pour les brebis égarées. Avec l’effacement du fascisme, du nazisme, du communisme et des nationalismes, l’islam — cette idéologie — reste seul en lice. L’égaré peut espérer y trouver la chaleur du troupeau.
La solution à deux États ? Pourquoi pas ? Mais dans l’état actuel des choses, la Cisjordanie deviendra un autre réduit d’où tirer sur Israël, un autre Gaza, plus vaste et à la topographie plus complexe. Je suis effrayé par l’incompétence (à moins que cette « incompétence » ne serve d’écran à autre chose) de nos responsables qui préconisent une telle solution — mais c’est nos irresponsables qu’il me faudrait écrire !
Nombre de Musulmans ne souhaitent que la paix avec les non-Musulmans, je ne le nie pas. De la sorte, ils respectent le Coran. Mais « On trouve tout dans le Coran » pourrait être un nouveau slogan inspiré du slogan célèbre entre tous d’un grand magasin parisien, La Samaritaine. Selon les circonstances, des sourates violentes peuvent être activées, des sourates apaisantes mises en sommeil et inversement…
11 janvier 2015. Je ferais probablement mieux de me taire par respect pour tant de morts, parmi lesquels de merveilleux dessinateurs. Pourtant, je ne puis m’empêcher d’être pris d’une immense tristesse pour la France qui, pensant éloigner la menace, invitait il y a peu (par le biais de son Assemblée nationale) à la reconnaissance d’un État palestinien. La démagogie espère éloigner la tempête mais elle ne fait que la provoquer et l’alimenter. Il y a des années que je ne cesse de proclamer « Vive Israël ! » et je sais que par ce cri je suis dans la vérité. Crier « Vive Israël ! », c’est aussi s’opposer à la démagogie.
Au point où en sont les choses (et afin d’être en accord avec moi-même), je préfère afficher « Je suis juif » que « Je suis Charlie ».
Étrange. On ne cesse de taper à la porte d’un État, Israël, dont la superficie équivaut grosso modo à deux départements français, pour exiger de lui des efforts particuliers. Tout le monde s’y met sans se donner la peine d’étudier l’histoire particulièrement complexe de la région et en se contentant de caracoler sur des slogans qui tiennent lieu de principes moraux. A ce que je sache, il n’y a jamais eu dans l’Histoire une nation souveraine nommée Palestine, jamais !
Les Juifs ne sont ni une race, ni une ethnie ; les Juifs sont un peuple, un peuple ancien entre tous, un peuple bien plus ancien que les plus anciennes familles aristocratiques d’Europe. Par ailleurs, les Ottomans, les Arabes et j’en passe, sont de nouveaux-venus dans cette partie du monde nommée « Palestine ». S’il est un peuple qui mérite cette terre c’est le peuple juif.
La religion est un socle, un substrat sur lequel s’appuient les sociétés et les civilisations. Nous l’avons oublié me semble-t-il et, à présent, nous sommes violemment rappelés à l’ordre. Les laïcards ont le souffle court. Les religions sont des données trop importantes pour être expédiées d’un geste méprisant. La rigolade et la moquerie ne peuvent suppléer à l’étude du fait religieux sans lequel nos sociétés et notre civilisation (pour ne citer qu’elles) nous demeurent opaques. A quoi bon blesser les uns et irriter les autres jusqu’à la fureur ? Il faut jouer plus finement, beaucoup plus finement. Par inculture religieuse, nous nous sommes lancés dans une drôle de danse, sur un plancher vermoulu, au-dessus d’un gouffre.
Il a des Chrétiens qui tout en œuvrant pour la défense d’Israël ont en tête de convertir les Juifs. Ces Chrétiens — ces Goys (une dénomination nullement péjorative) — ne sont pas vraiment mes amis. Je respecte leur amitié pour Israël et leur croyance en Jésus-Christ mais je me méfie d’eux. Je n’aime pas ceux qui cherchent à convertir et, plus particulièrement, je n’aime pas — mais vraiment pas — ceux qui cherchent à convertir les Juifs. Par ailleurs, je repousse avec violence ces rigolos — car il s’agit bien de rigolos — qui veulent hâter le retour des Juifs en Israël pour mieux préparer la venue du Messie… Jésus-Christ. Quel cirque ! Qu’on me comprenne : je n’attaque pas la croyance en Jésus-Christ, j’attaque, et violemment, ceux et celles qui disent œuvrer pour Israël et le peuple juif mais qui, en réalité, ne font qu’œuvrer pour un messianisme partisan. Certains Chrétiens, amis d’Israël, me font penser à un hôte qui accueillerait un Juif chez lui, très généreusement, avec force sourires et gestes d’amitié, mais qui au moment de se lever de table lui tendrait la facture.
Un article à lire attentivement, loin des idées convenues et paresseuses. Il est signé Victor Sharpe et intitulé « Who Truly Deserve a State ? The Kurds or the Palestinians ? » :
Tout le monde se sent encerclé par tout le monde. Les Iraniens — et je leur donne raison — sont les premiers à souffrir d’un tel sentiment (j’ai exposé dans plusieurs articles l’origine de ce sentiment). Petit retour en arrière : au cours de la guerre en Extrême-Orient, le Vietnam s’est senti encerclé par la Chine (un ennemi séculaire) et son allié le Cambodge ; le Cambodge s’est senti encerclé par le Vietnam et son allié l’URSS. Le sentiment d’encerclement explique en partie l’extrême âpreté et la durée de nombre de guerres et, bien sûr, leur origine.
Le monde arabe est en phase d’effondrement ; dans moins de dix ans, il ne sera plus rien ; il le pressent et c’est pourquoi il s’accroche désespérément à l’Europe. Je parie sur un prodigieux retournement, avec une alliance Iran-Israël-Russie et plus. L’Europe n’est rien sans la Russie, et l’Allemagne doit jouer un rôle de première importance dans ce rapprochement. L’Europe n’est rien sans la Russie, et nous (France en tête) menons à l’égard de ce pays une diplomatie des plus lamentables, suicidaire même.
Les Arabo-musulmans avec lesquels je parle (je vis en Espagne) sont presque tous convaincus que les Juifs dirigent le monde. Il y a une semaine, une Marocaine, niveau études supérieures, sachant que j’aimais les livres, m’a chaudement recommandé l’un d’eux, « un livre qui vous aidera à comprendre le monde » ; ce livre, « Les Protocoles des Sages de Sion ». Hier, un Marocain m’a déclaré d’un air accablé — oui, accablé ! — que les Juifs étaient si puissants qu’ils allaient réduire à rien Musulmans et Chrétiens. Je n’ai jamais rien rencontré de tel chez les Iraniens avec lesquels j’ai eu la chance de parler, tant dans l’exil qu’en Iran. Aujourd’hui, un ami iranien m’avoue : « J’aime fréquenter les Juifs car je m’enrichis à leur contact ». A suivre.
La satire, bien sûr ! Mais trop de satire tue la satire. La désinvolture traduit à présent, en France notamment, plus d’aveuglement que de clairvoyance. Elle tourne sur elle-même comme un vieux fou pris de boisson. Il faudrait moins se moquer, moins bavarder pour mieux ajuster ses coups après avoir dressé un juste état des lieux. Or tout le monde s’y refuse. Nous excitons les frustrés et nous sommes devenus aveugles.
Nous ne savons plus nommer ; c’est aussi pourquoi l’avenir de la France (pour ne citer qu’elle) m’inquiète. Savoir nommer est déjà une victoire ou, tout au moins, elle en marque le début. Nous ne savons plus nommer l’ennemi. J’ai une explication à ce phénomène. Elle m’est venue d’un coup, par la remarque d’un homme qui me met volontiers en colère (notamment sur la question palestinienne) mais que j’apprécie comme historien. Dans « Les religions meurtrières », Élie Barnavi écrit ce qui suit, et que nos dirigeants devraient méditer : « En fait, la religion est l’angle mort de votre regard d’Occidental », une remarque qui pourrait nous aider à ajuster le tir. En effet, j’ai de plus en plus le sentiment que la France avec sa sacro-sainte laïcité — je la défends mais elle a des effets pervers lorsqu’elle se fait religion d’État — en est venue à mettre dans un même sac catéchisme et théologie, propagande religieuse et connaissance du fait religieux — et j’en passe. Elle se laisse investir sans (vouloir) comprendre ce qui lui arrive. La France me fait penser à un groupe de soldats chargés de tenir un point d’appui mais qui ne disposeraient pas d’un angle de tir à 360°. Que ferait — et fait déjà — l’ennemi, et tout naturellement ? Vous l’avez deviné…
Les Turcs sont des propagateurs fort actifs de la Théorie du Complot, une théorie qui à présent désigne clairement Israël. Les Arabes sont fourrés dans « Les Protocoles des Sages de Sion », un faux concocté chez nous. C’est leur came, les pauvres ! Des Iraniens (je l’ai vérifié sur place) sont fourrés dans les Mémoires de Hempher, un espion britannique ayant supposément infiltré l’Empire ottoman… Tiens donc ! Ce qu’il y a de sympathique et de reposant dans cette dernière croyance, par ailleurs loufoque, c’est qu’elle ne désigne pas expressément les Juifs — ouf, on respire ! — mais les Anglais, accusés d’avoir propagé à dessein le wahhabisme. Ci-joint, un article polémique au titre éloquent, «Les Mémoires de Hempher ou la fable ‟wahhabite” » :
A ce sujet, il existe de nombreux liens sur cet écrit bien moins connu que « Les Protocoles des Sages de Sion ». Il mérite d’être étudié de prêt car il reste l’une des plus étonnantes productions de la Théorie du Complot.
Quatrième de couverture de « Au nom de l’Autre », sous-titré « Réflexions sur l’antisémitisme qui vient » d’Alain Finkielkraut.
Alain Finkielkraut est l’auteur d’un petit essai, « Au nom de l’Autre », sous-titré « Réflexions sur l’antisémitisme qui vient » (Éditions Gallimard, 2003). Cet essai fort riche m’a permis de préciser une pensée qui me taraudait depuis des années. Le Juif avait été l’apatride, l’errant, et, de ce fait, le suspect, l’étranger partout ; mais aujourd’hui, alors que nombre de pays se désertent, que le patriotisme est volontiers décrié, les Juifs vont en sens inverse avec l’État d’Israël, un pays qu’ils aiment, extraordinairement, et qu’ils défendent au prix de leurs vies. Les Juifs sont allés et vont encore à contre-courant. Sur un mode généralement implicite, ils posent des questions qui dérangent le « vivre ensemble » (nouveau mot d’ordre d’une propagande aussi crétine qu’enfantine), des questions qui loin de me déranger, m’enchantent et me stimulent.
Alain Finkielkraut : « Compte tenu de l’histoire coloniale et des migrations, le minimum spirituel devrait s’ouvrir à un mahométisme modéré. Quitte à ce qu’il faille se contenter de baptiser modéré ce qui ne l’est pas. » En plein dans le mille !
J’en reviens à la remarque d’Élie Barnavi : « En fait, la religion est l’angle mort de votre regard d’Occidental ». La seule chance pour le monde arabe est d’investir l’Europe par cet angle mort pour espérer sortir de sa terrifiante médiocrité, médiocrité que le Coran peut à tout moment masquer par l’incantation et l’agressivité face à une Europe spirituellement et moralement exsangue.
Lorsque je suis allé en Israël après l’Affaire Al-Dura, j’ai pu noter l’anxiété des Israéliens qui, spontanément, évoquaient cette affaire et me montraient des documents afin de prouver qu’ils n’étaient pas des « assassins d’enfants ». J’avais remarqué le même comportement après Sabra et Chatila. Je ne savais que faire pour les rassurer. Je leur signalais tout de même que si je venais travailler chez eux, dans les kibboutz ou l’armée, c’est que je n’étais pas trop gagné (euphémisme) par la propagande anti-sioniste…
Georges Bensoussan expose dans un interview ci-joint les racines culturelles et politiques de l’antijudaïsme en France :
L’article suivant contient d’intéressants éléments de réflexion. Il a été écrit en août 2013 par un Arabo-musulman, Ibrahim Al-Othaimain, et il s’intitule « Iran-Israel hostilities: Real or fictitious ». Il laisse sourdre l’inquiétude du monde arabe face à une possible entente entre les États-Unis, l’Iran et Israël, une entente que je souhaite certes mais pas à n’importe quel prix :
http://www.arabnews.com/news/460157
Olivier Ypsilantis
Bonjour Olivier
Pouvez-vous dire à Nina que c’est le Général Swhartzkopf en charge de l’opération ‘ desert Storm ” qui a déclaré à une question sur son pardon éventuel aux terroristes :
Dieu seul peut pardonner. Ma mission est de favoriser la rencontre
Amities
Cher mitnadev,
avant de lire ton article, je te signale que Latuff, dont le dessin est en chapeau, est le dessinateur anti-israélien le plus virulent qui se puisse trouver. Il a d’ailleurs été l’invité d’honneur de cette désopilante exposition iranienne sur la négation de la Shoah.
Amitiés.
Voici un lien édifiant :
https://www.google.com/search?biw=1741&bih=840&tbm=isch&sa=1&q=latuff+dessinateur&oq=latuff+dessinateur&gs_l=img.12…20300.21095.0.23529.2.2.0.0.0.0.326.396.1j3-1.2.0….0…1c.1.64.img..2.0.0.PRPzv7yLE0E
Le dessinateur Carlos Latuff m’était inconnu. Je n’ai pas pris la peine de vérifier la signature, ce que je fais pourtant systématiquement. Le dessin m’a plu d’un coup car il traduit à mon sens une réalité. Mais il est vrai que je ne l’aurais probablement pas mis sachant les insanités que ce monsieur sert sur Israël. J’ai d’abord pensé mettre en header un dessin de l’excellent caricaturiste iranien Mana Neyestani, mais les formats et les définitions ne convenaient pas.