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Jacob Kaplan – 6/6

 

Parmi nos concitoyens qui prirent publiquement la défense d’Israël, je veux rendre un hommage particulier au général Pierre Kœnig. Le héros de Bir-Hakeim, alors qu’il commandait les troupes françaises en Afrique, était venu au secours d’un petit groupe de soldats juifs palestiniens, combattant pour les Alliés, reste d’une formation militaire juive isolée dans le désert de Libye et presque entièrement décimée par les attaques des Allemands. Depuis, il éprouvait beaucoup d’admiration et d’amitié pour Israël. Dans l’immense péril où le jeune État se trouvait en ce début de juin 1967, il tint à présider, entouré de nombreux hommes politiques, au Cirque d’Hiver, un grand meeting de soutien à Israël. Dans la suite, à diverses reprises, il s’éleva contre les dénis de justice de notre gouvernement à l’égard de ce pays, entre autres, lors de la vente des cent dix Mirage à la Libye tandis qu’était maintenu l’embargo sur les cinquante Mirage appartenant à Israël. On le vit présider de nouveau alors, au Palais des Sports, une manifestation de protestation à laquelle participèrent plus de douze mille personnes dont cinq mille durent rester dehors faute de place à l’intérieur. (Jacob Kaplan dans un entretien avec Pierre Pierrard)

 

 

Monsignor Hilarion Capucci on TrialMgr Hilarion Capucci. Le 18 octobre 1974, les services de sécurité israéliens l’arrêtent. Profitant de l’immunité diplomatique, il transporte dans le coffre de sa voiture des armes et des explosifs destinés à l’OLP.

 

Au lendemain de la guerre des Six Jours et face au changement radical de la politique étrangère de la France au Proche-Orient, Jacob Kaplan prend ouvertement la défense du jeune État. C’est sous son rabbinat que la question de la double allégeance se pose avec acuité en France. Dans son débat avec le général de Gaulle, Jacob Kaplan reprend l’image de l’amour qu’un enfant porte pareillement à ses deux parents. Il souligne également que critiquer la France n’exclut en aucun cas de rester fidèle à ses valeurs.

Les années 1967-1980 voient l’engagement des Juifs de France en faveur de l’État d’Israël ; ils dénoncent l’antisémitisme si souvent travesti en antisionisme. Par ailleurs, le retour à la spiritualité et à la pratique religieuse provoque une augmentation significative du nombre des institutions éducatives juives. Alors que la menace arabe se précise, en mai 1967, les Juifs de France se sentent pris par un immense sentiment de solitude. Ils comprennent dans leur immense majorité que leur vie en France est intimement liée à la survie d’Israël. Face à la gravité de la situation, Jacob Kaplan s’écarte du mandat traditionnel d’un grand rabbin, en sollicitant par exemple du ministre des Affaires étrangères, Maurice Couve de Murville, un engagement moral voire militaire.

Suite à l’embargo sur le matériel militaire décrété par le général de Gaulle, les Israéliens se sentent trahis et font bloc. Un comité de coordination de toutes les organisations juives est créé. A sa tête, le baron Guy de Rothschild. En rupture avec la tradition de neutralité politique, Jacob Kaplan autorise la diffusion dans toutes les synagogues de France d’appels de fonds en faveur d’Israël. Alors que ce pays vient d’écraser la coalition arabe dans une guerre éclair, Jacob Kaplan s’entretient une fois encore avec Maurice Couve de Murville pour lui faire part des dangers auxquels sont exposés les Juifs de Tunisie et d’Algérie et de cet embargo sur le matériel militaire qui l’inquiète au plus haut point.

En note 17, on peut lire : ‟Les démarches furent menées par le président du CRIF de l’époque, Vidal Modiano, et par Alain de Rothschild auprès du secrétaire d’État aux Affaires étrangères qui donna des instructions précises aux consulats concernés afin que ceux-ci avancent les sommes nécessaires et fournissent aux Juifs des pays arabes qui le demanderaient un visa d’un mois. Une note détaillée retraçant la situation précaire des Juifs dans les pays arabes avait été associée à cette demande”. Et en note 18, on peut lire : ‟En ce qui concernait l’embargo et l’approvisionnement en pièces de rechange, le journaliste Freddy Eytan, dans son ouvrage ‟David et Marianne”, rapporta que, pendant le conflit et par la suite, les Israéliens avaient reçu ce qu’ils demandaient par des voies détournées comme, par exemple, l’aéroport de Bruxelles. Cette thèse correspondait bien aux déclarations d’assurance données par Maurice Couve de Murville au rabbin Jacob Kaplan lors de leurs rencontres et lorsque ce délicat sujet fut abordé. Freddy Eytan prétend que cette situation dura près de huit ans jusqu’à la suppression définitive de l’embargo par Valéry Giscard d’Estaing, le 28 février 1974. Du côté israélien, on se contenta d’un mutisme complet sur cette question”.

Le Conseil représentatif fait pression auprès des instances nationales et internationales afin de protester contre les violences exercées à l’encontre des Juifs en pays arabes. Jacob Kaplan suit de près toutes ces initiatives et leurs résultats. Le prestige de Jacob Kaplan lui permet d’agir comme un ambassadeur dont le pays est attaqué. Ainsi se trouve-t-il en porte-à-faux vis-à-vis de son gouvernement, ce qui ne lui était pas arrivé depuis la période de Vichy. Nombre d’hommes politiques et d’intellectuels non-Juifs partagent les idées de Jacob Kaplan, à l’exception des communistes.

Quelques jours après la conquête de Jérusalem-Est, Jacob Kaplan se rend sur place et publie peu après un article intitulé ‟Si je t’oublie, Jérusalem” où il s’élève contre l’internationalisation des lieux saints, censée poser plus de problèmes que d’en résoudre. Jacob Kaplan rappelle qu’Israël n’a pas voulu la guerre et n’a fait que se défendre contre une volonté d’extermination. Il voit dans l’indépendance de l’État d’Israël et dans la réunification de Jérusalem des signes messianiques. Dans un sermon prononcé à l’occasion des fêtes de Kippour 1967, il appelle les fidèles à soutenir fièrement Israël qui, outre le coût de la guerre, doit intégrer de nombreux immigrants venus de pays arabes.

La déclaration du général de Gaulle du 27 novembre 1967 traumatise les Juifs de France. Jacob Kaplan réagit sans complaisance aux propos du président de la République. Son communiqué est publié dans les quotidiens français mais également israéliens. Le général n’est pas vraiment accusé d’antisémitisme mais soupçonné d’instaurer un climat propice à son développement. Le général qui a symbolisé la lutte contre Vichy et le nazisme mène à présent une politique définie par des intérêts économiques au profit d’États qui jurent de détruire Israël. Les Juifs se sentent alors trahis par un ami. Au boycott sur les armes s’ajoutent donc ces mots prononcés par le président de la République :

http://www.dailymotion.com/video/xvl3jr_le-general-de-gaulle-sur-le-sionisme-le-27-novembre-1967_news

Sous la pression, le général de Gaulle va nuancer ses propos, notamment lors de la présentation des vœux au palais de l’Élysée, le 1er janvier 1968. Il n’empêche, de nombreux Juifs restent inquiets, surtout en ce qui concerne la politique étrangère du pays. Israël se tourne sans tarder vers les États-Unis.

Le général de Gaulle avait manifesté de la sympathie pour le jeune État, Israël. Il jugeait que les minorités (parmi lesquelles les Juifs du Yishouv) pouvaient constituer un contrepoids au panarabisme. De plus, soutenir Israël était un moyen d’affaiblir l’influence de la Grande-Bretagne dans la région. Et n’oublions pas l’estime que le général de Gaulle portait à David Ben Gourion. Lorsqu’il revient au pouvoir, en 1958, le général de Gaulle juge que la collaboration franco-israélienne dans le domaine de la sécurité est abusive. 1962, fin de la guerre d’Algérie, la France se rapproche du monde arabe et du tiers-monde. Pour Léon Poliakov, le général de Gaulle n’était pas antisémite mais il a été à l’origine de la mutation de l’antisémitisme en antisionisme. Ci-joint, un lien intitulé ‟Note de Monsieur le grand rabbin de France. Sujet : entretien avec le général de Gaulle, le 1er janvier 1968” :

http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=AJ_402_0137

Quelques jours après un attentat contre un avion d’El Al et suite au raid spectaculaire de Tsahal sur l’aéroport international de Beyrouth, le général déclare : ‟Cet État ayant été créé après un intervalle de deux mille ans dans une région habitée, il ne pouvait ignorer que cela ne manquerait pas de causer des difficultés avec les voisins. Il aurait dû en tenir compte et faire preuve de patience devant cette situation”. Et il renforce l’embargo contre Israël. Jacob Kaplan fait publiquement part de sa tristesse suite aux décisions du gouvernement français qui sapent le potentiel de défense d’Israël, alors que le réarmement de ses ennemis ne subit aucune limitation. Parmi ceux qui soutiennent Jacob Kaplan, le révérend père Riquet et l’ensemble de la presse israélienne. Ci-joint, un lien sur le jésuite Michel Riquet intitulé ‟Du philosémitisme d’action lors des années sombres au dialogue inter-religieux” :

http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=AJ_401_0100

Début 1969, le ministre israélien du Tourisme et du Développement, Moshé Kol, demande à Jacob Kaplan d’encourager les communautés juives de France à visiter Israël par l’intermédiaire de leurs rabbins. Jacob Kaplan répond favorablement à cette proposition.

Nuit du 24 au 25 janvier 1969, ‟disparition” des vedettes de Cherbourg. Georges Pompidou est en colère. Fin janvier 1970, Jacob Kaplan proteste contre la livraison de cinquante Mirage à la Libye lors de la cérémonie de commémoration de la libération d’Auschwitz, en présence des plus hautes autorités politiques françaises, dont le président de la République. La communauté juive et le gouvernement français se retrouvent dans une situation de conflit inédite.

Le 28 février 1970, à Chicago, Georges Pompidou et son épouse sont bousculés et insultés lors d’une visite officielle. Georges Pompidou ulcéré tient les autorités israéliennes pour responsables — un article du Monde avait laissé entendre que les Juifs d’Amérique ne manqueraient pas de manifester leur mécontentement à l’occasion du prochain voyage du président de la République. S’en suit une polémique au cours de laquelle Jacob Kaplan ne se ménage pas. Il faut lire sa lettre à René Massigli, ancien ambassadeur de France, une lettre qu’acclame la presse israélienne.

8 mai 1972, aéroport de Lod. Ci-joint, un lien sur cette prise d’otages :

http://tsahal.fr/2013/05/08/8-mai-1972-en-10-minutes-un-commando-delite-de-tsahal-sauve-les-otages-du-vol-571/

Jeux Olympiques de septembre 1972, un commando palestinien massacre des athlètes israéliens à Munich. Jacob Kaplan dénonce aussitôt la responsabilité des pays qui dénigrent Israël. Il dénonce le climat de haine entretenu par les médias arabes. Fin octobre, il est reçu par Maurice Schumann, ministre des Affaires étrangères, et proteste contre la vente de Mirage à la Libye. Maurice Schumann lui assure que si ces avions prenaient part à un conflit contre Israël, la France suspendrait aussitôt toute livraison de pièces de rechange. 1973, guerre du Kippour. Jacob Kaplan et le président du CRIF, Ady Steg, demandent un embargo sur les livraisons d’armes à tous les États arabes et exigent que les Mirage libyens ne soient en aucun cas engagés dans cette guerre contre Israël. Quelques jours plus tard, les deux hommes font part de leurs inquiétudes au Premier ministre Pierre Messmer.

Le choc pétrolier de 1973 (conséquence directe de la guerre du Kippour) marque la capitulation du monde occidental face à l’OPEP. Jacob Kaplan (et ces paroles sont toujours plus actuelles) : ‟Nous sommes en effet à un moment où les fondements de notre civilisation sont sapés toujours plus profondément ; où s’effondrent les valeurs de l’humanité : la religion, la morale, la justice, l’amour du prochain ; où la grandeur d’une nation se mesure (…) au nombre des tonnes de pétrole qu’elle peut fournir”. Et Jacob Kaplan s’en prend à l’UNESCO, à la décision d’imposer un statut restrictif à Israël, puis à l’ONU qui ne cesse de condamner Israël et reçoit l’assassin Yasser Arafat sous un tonnerre d’applaudissements. L’attitude pusillanime de l’ONU atteindra son apogée avec la résolution 3379 assimilant le sionisme à une forme de racisme. Fidèle à son rôle d’avocat de l’État hébreu, Jacob Kaplan dénonce la résolution 242 de l’ONU. Ci-joint, un lien  Akadem sur la résolution 3379 et son abrogation :

http://www.akadem.org/medias/documents/–3-resolution-de-l-ONU-assimilant-le-sionisme-a-un-racisme.pdf

Ci-joint un autre lien sur la résolution 242 :

http://unispal.un.org/unispal.nsf/0/7D35E1F729DF491C85256EE700686136

11 mars 1978. Attentat en Israël contre un autobus. Au cours d’une cérémonie en mémoire des victimes, Jacob Kaplan, déclare : ‟Cet attentat que le Fatah revendique hautement ouvrira-t-il enfin les yeux du monde sur le péril mortel auquel Israël se trouverait exposé en permanence s’il se trouvait à ses côtés un État dirigé par des êtres à ce point dénués de tout sens moral et de toute parcelle d’humanité ?” Jacob Kaplan parviendra peu après à dissuader le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, d’inviter Yasser Arafat.

 

X – De l’antisémitisme à l’antisionisme

Au lendemain de la guerre des Six Jours, la propagande antisioniste trouve un écho mondial. 1969, les rumeurs d’Orléans ne sont que l’une des péripéties de l’antisémitisme-antisionisme qui refait surface. Ci-joint, un lien Akadem sur cette rumeur qui semble venir des époques médiévales mais qui naît et se propage dans la France des années 1960 :

http://www.akadem.org/medias/documents/Doc5_RumeurDOrleans.pdf

Suite à la guerre des Six Jours, la situation des Juifs dans les pays arabes ne cesse de se dégrader. Jacob Kaplan dénonce l’antisémitisme-antisionisme dans les universités françaises et il reprend le mot d’Émile Zola : ‟Des jeunes antisémites, ça existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude !” Dans les années 1970,  l’antisémitisme migre vers l’antisionisme. Dans un sermon, Jacob Kaplan déclare : ‟Que l’on m’entende bien : je ne déclare pas qu’il n’existe pas d’antisionistes qui ne sachent se garder — pour combien de temps ? — de l’antisémitisme. Mais ils sont une minorité car, par une tendance naturelle, quand on s’habitue à dire du mal des Israéliens qui sont des Juifs, on en arrive, qu’on le veuille ou non, à dire du mal des Juifs qui ne sont pas israéliens”. La Shoah étant encore trop proche, on hésite à s’en prendre directement aux Juifs ; mais Jacob Kaplan constate qu’à mesure que le temps passe, l’antisémitisme reprend de la vigueur et se manifeste de plus en plus ouvertement. Les manifestations antisémites, sporadiques jusqu’au début des années 1970, se font de plus en plus fréquentes à partir de 1973. Le 22 septembre 1975, Jacob Kaplan échappe à un autre attentat. Ce n’est que l’un des nombreux actes de violence dirigés contre la communauté juive au cours de cette période. En 1978 apparaît le révisionnisme historique dont l’un des buts sous-jacents est de délégitimer Israël. Jacob Kaplan expose son malaise au président Valéry Giscard d’Estaing, notamment en dénonçant les campagnes de diffamation menées contre l’État d’Israël dans les médias de France. Il dénonce également la politique soviétique restreignant la liberté religieuse et culturelle des Juifs d’URSS et interdisant leur émigration vers Israël.

C’est au cours des années 1970 que naît le mouvement de mobilisation en faveur des refuzniks. En France, Jacob Kaplan en est l’un des principaux animateurs. Ses initiatives à ce sujet mériteraient un article à part, des initiatives médiatiques, politiques, financières et spirituelles. Il prend également la défense des Juifs d’Irak, de plus en plus opprimés par le pouvoir, mais aussi de Libye, de Syrie ; il fait pression pour que la France les aide à quitter leurs pays respectifs. Il s’implique dans le procès du président d’honneur de la communauté juive d’Iran, Habib Elghanian. Ci-joint, un lien sur cet homme exécuté par le régime de l’ayatollah Khomeni, le 9 mai 1979 :

http://israeled.org/iranian-jewish-leader-habib-elghanian-executed/

En 1980, Jacob Kaplan met fin à ses fonctions de grand rabbin de France, tout en restant très actif dans la communauté juive. L’année 1980 est marquée par l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic. Écoutons le grand rabbin :

http://www.ina.fr/video/DVC8008276301

La dernière semaine de septembre 1980 est marquée par une recrudescence d’attaques antisémites. Dans la nuit du 25 au 26 septembre, la synagogue de la rue de la Victoire, le Mémorial du Martyr juif inconnu, la crèche israélite de la rue Lamarck et l’école Lucien-de-Hirsch sont attaqués. Le 28 septembre au petit-matin, c’est au tour de la synagogue de Chasseloup-Laubat. Quelques jours après l’attentat de la rue Copernic, Jacob Kaplan dénonce la politique française au Proche-Orient. Il juge qu’elle a encouragé ces actes. Il s’en prend aux membres du gouvernement français et à Valéry Giscard d’Estaing en leur signalant que la politique de la France au Proche-Orient donne le feu vert aux antisémites pour qu’ils commettent leurs actes criminels. C’est son attaque la plus violente — la plus directe  — en direction des pouvoirs politiques de son pays.

En complément à cette suite d’articles qui rendent compte de la biographie que David Shapira a consacrée au grand rabbin Jacob Kaplan, je conseille la lecture des entretiens Jacob Kaplan – Pierre Pierrard : ‟Le grand rabbin Jacob Kaplan”, sous-titré ‟Justice pour la foi juive” (Éditions Le Centurion, 1977, collection ‟Les interviews”).

 

Attentat de la rue Copernic en 1980Attentat de la rue Copernic (3 octobre 1980)

 

Olivier Ypsilantis

1 thought on “Jacob Kaplan – 6/6”

  1. Une fois de plus merci Olivier pour ces articles de référence.
    Un mot sur le général Koenig rapporté par Edmond Fleg dans son Anthologie de la Pensée Juive. Lorsque en Lybie; les troupes commandées par le général Koenig rencontrèrent la Brigade Juive qui avait contenu Rommel au prix d’énormes pertes, il demanda à saluer le drapeau bleu-blanc de la brigade: “Ce drapeau, s’écria le général, je le placerai sur ma voiture, à côté du drapeau français. Nous sommes tous les deux vainqueurs, nous avons tenu jusqu’au bout”. Et se tournant vers ses hommes, le général Koenig ordonna:”Légionnaires, c’est le drapeau juif, le drapeau de Sion; salut au drapeau!”

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