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« Le Code d’Esther » 2/2

 

A Jérusalem, chez le Professeur Mordechaï Neugroschel, né à Tel Aviv, fils de parents rescapés de la Shoah. Ce dernier confie tout de go aux deux journalistes, Bernard Benyamin et Yohan Perez, qu’à dix-neuf ans il avait été désigné dans la yeshiva pour parler de la Shoah aux garçons de son âge, tant étaient vastes et précises ses connaissances sur le sujet. Le Pr. Neugroschel est l’un des fondateurs d’Arachim, une organisation dont la mission est de faire connaître la Shoah au monde et d’encourager le retour vers les valeurs essentielles de la religion. Au sein de cette organisation, le Pr. Neugroschel s’était vu confier une mission particulière : découvrir dans les textes sacrés l’annonce d’événements historiques tels que la Seconde Guerre mondiale. Il avait pensé d’emblée au Livre d’Esther car dès l’enfance, il avait noté une similitude entre les plans de Hitler et les propos tenus par Aman.

 

Synagogue de SiegenSynagogue de Siegen, détruite le 10 novembre 1938, au cours de la ‟Kristallnacht”.

 

Un jour (il ne sait plus quand), il reçoit un appel téléphonique (il ne sait plus de qui) l’informant qu’un article paru dans la presse établissait un lien entre les dix enfants d’Aman et les condamnés de Nuremberg. Cet appel l’incite à enquêter. Il en vient alors aux trois petites lettres et à la grande lettre. Rappelons que ces différences de tailles entre les lettres abondent dans la Torah mais qu’elles ont toujours une explication précise. Généralement, elles renvoient à un commentaire, à une description ou à un moment du rituel liturgique. Mais dans le Livre d’Esther, rien, pas la moindre explication, ce qui est exceptionnel.

Afin de résoudre cette étrangeté, le Pr. Neugroschel se met à étudier comme ses aînés la valeur numérique des lettres, la Guematria. Ci-joint, un lien Akadem sur cette méthode d’exégèse biblique :

http://www.akadem.org/medias/documents/2-Methodesguematria.pdf

Hâtons-nous de préciser que la Guematria fait partie intégrante de la culture du peuple juif, qu’elle n’est en rien une pratique magique, occulte. Elle est courante, ouverte ; rien à voir avec la numérologie infiniment plus complexe des kabbalistes.

Ci-joint, les noms de trois des dix enfants d’Aman promis à la potence, des noms dans lesquels figurent les quatre lettres en question : Parshandata (valeur numérique de la petite lettre, tav : 400) ; Parmashtah (valeur numérique de la petite lettre, shin : 300) ; Vaïzata (valeur numérique de la petite lettre, zayin  : 7) ; soit 400 + 300 + 7 = 707. Quant à la grande lettre qui figure dans ce dernier nom, vav, sa valeur numérique est de 6. Le Pr. Neugroschel essaye toutes les opérations à partir de ces chiffres. Rien. Puis un jour, il a l’idée de consulter le Zohar, le livre majeur de la Kabbale, et il découvre que le Zohar considère la lettre vav comme le symbole du sixième millénaire (années 5000 à 6000). 5000 + 707 = 5707, une date du calendrier juif qui correspond selon le calendrier grégorien à 1946, année de l’exécution des condamnés de Nuremberg. Cette date va être le point de départ d’une troublante recherche. Les condamnés ont été exécutés très exactement le 16 octobre 1946, le 21 Tichrit 5707, jour de Hoshanah Rabbah, septième et dernier jour de Sukkot. ‟Le jugement des nations est prononcé, dit le Zohar, les sentences sont délivrées par le Trône céleste et les jugements exécutés le jour même.”

D’un côté, les dix enfants d’Aman condamnés à mort ; de l’autre, les onze condamnés à mort par le tribunal de Nuremberg. Mais ce n’est pas tout. Le Livre d’Esther nous apprend que le roi Assuérus ayant pris connaissance d’un complot grâce à Mardochée avait décidé de le remercier en ordonnant que, vêtu comme un roi, il soit placé sur un cheval blanc que tiendrait Aman, à pied, dans les rues de Suse. La fille d’Aman, pensant que son père était en selle, lança par méprise un sac de détritus sur celui qui marchait, sur son père donc. L’incident suscita une telle émotion qu’on ajouta la fille à la liste des dix fils condamnés. Il y eut bien onze condamnations, comme à Nuremberg. Mais la fille d’Aman préféra se suicider, en se jetant d’un pont, et ils ne seront plus que dix à monter au gibet. Quinze siècles plus tard, à Nuremberg, onze condamnations à mort seront prononcées mais ils ne seront que dix à monter au gibet, après le suicide de Göring.

Il y a une étrangeté dans le Livre d’Esther. Au lendemain de l’exécution des dix enfants d’Aman, le roi Assuérus demande à son épouse, Esther, d’émettre un souhait qu’il s’empresserait d’exaucer. Elle lui dit : ‟Que l’on pende Aman et sa descendance.” Mais ils avaient été pendus la veille ! Pour le Pr. Neugroschel, il s’agit d’une prophétie : il y aura un projet d’éradication du peuple juif et ses responsables devront être pendus eux aussi. La date figure, codée, 1946, le jour de Hoshanah Rabbah.

Les deux enquêteurs, Bernard Benyamin et Yohan Perez, sont en Bavière afin de poursuivre leurs recherches. Retour en arrière. Suite au coup d’État manqué de novembre 1923, Hitler est arrêté et détenu à la forteresse de Landsberg am Lech. Condamné à cinq ans, il n’y restera que quelques mois pendant lesquels il travaillera à ‟Mein Kampf”. Cette prison deviendra le principal centre d’incarcération des criminels de guerre nazis ; parmi les quelque 1 500 détenus, environ 275 seront exécutés par pendaison et enterrés dans le ‟cimetière des pendus”.

Jusqu’en 2003, les croix de ce cimetière portaient des noms. Tous ont été effacés par le Land de Bavière. Un Allemand rencontré dans l’église St. Ulrich attenante au cimetière leur apprend que la première version de ‟Mein Kampf” avait dû subir un long travail de réécriture tant le manuscrit était truffé de maladresses, d’imprécisions, d’idées non abouties, de défauts de syntaxe, etc. Parmi ceux qui s’étaient attelés à ce travail, Rudolf Hess, Ernst Hanfstaengl, Emil Maurice, Joseph Stolzing-Cerny et Bernhard Stempfle, un moine et théologien assassiné sur ordre de Hitler, probablement parce qu’il en savait trop sur la relation de ce dernier avec sa nièce, Geli Raubal. Cette équipe va donc assurer l’essentiel de la mise en forme du manuscrit pour lui donner une plus grande efficacité. Les auteurs du ‟Code d’Esther” vont apprendre qu’il y avait un autre homme qui lui aussi avait travaillé à la réécriture du manuscrit : le directeur de la maison d’édition Eher-Verlag. Après avoir convaincu Hitler d’abandonner le titre original, trop long : ‟Viereinhalb Jahre (des Kampfes) gegen Lüge, Dummheit und Feigheit”, soit : ‟Quatre ans et demi (de lutte) contre les mensonges, la sottise et la lâcheté”, il lui avait proposé un titre promis au succès que nous savons : ‟Mein Kampf”. Le nom de cet homme, un nom assez courant en Allemagne, il est vrai, est une étrange coïncidence : Max Amann.

Entre 1933 et 1939, Julius Streicher a amassé une fortune considérable en spoliant les Juifs de Bavière. Au début de la guerre, il se vantait de posséder la plus importante bibliothèque juive d’Allemagne, entre trente mille et quarante mille livres. Les interrogatoires menés à Nuremberg attestent de son intérêt pour le judaïsme, un intérêt d’une nature particulière sur laquelle je préfère ne pas m’attarder. Il faut lire à ce sujet le témoignage de Gustave M. Gilbert, psychologue militaire, et je conseille vivement la lecture de ‟Nuremberg Dairy”.

Je tiens à préciser que je n’ai fait que rendre compte d’une lecture en adoptant un ton volontairement neutre. Ma connaissance de la langue hébraïque et de la Guematria étant proche du zéro, je ne vais pas tout de même pas laisser sous-entendre que tout était écrit… Trop facile, trop commode. Les écrits fondateurs du judaïsme restent les codes éthiques les plus élaborés et en rien des grimoires à l’usage des diseuses de bonne aventure ou des augures. La pensée juive est une pensée ouverte ; et, disons les choses simplement, si tout est écrit, alors autorisons-nous n’importe quoi ou allons nous coucher pour ne plus nous relever…

Un témoignage de Gustave M. Gilbert au procès Adolf Eichmann (Session N°. 55), mis en ligne sur YouTube et intitulé ‟Julius wanted to be a Zionist” :

http://www.youtube.com/watch?v=Jma3Foosano

 

Ci-joint, un lien mis en ligne par The Jewish Daily Forward et intitulé ‟One Man’s Quest for Julius Streicher’s Jewish Books” :

http://blogs.forward.com/the-arty-semite/142902/one-mans-quest-for-julius-streichers-jewish-books/

 

 

12 thoughts on “« Le Code d’Esther » 2/2”

  1. Je me permets de reprendre le résumé de ce livre :
    A Jérusalem, chez le Professeur Mordechaï Neugroschel, né à Tel Aviv, fils de parents rescapés de la Shoah. Ce dernier confie tout de go aux deux journalistes, Bernard Benyamin et Yohan Perez, qu’à dix-neuf ans il avait été désigné dans la yeshiva pour parler de la Shoah aux garçons de son âge, tant étaient vastes et précises ses connaissances sur le sujet (c’est une habitude des idéologues de tout poil que de mettre en exergue un fait qui n’a rien d’extraordinaire, simplement pour faire « mousser » le sujet qui n’en demandait pas tant !) Le Pr. Neugroschel est l’un des fondateurs d’Arachim, une organisation dont la mission est de faire connaître la Shoah au monde et d’encourager le retour vers les valeurs essentielles de la religion (je suis allée sur le site de cette organisation http://www.arachim.org/, je n’ai vu nulle part d’enseignement de la shoah). Au sein de cette organisation, le Pr. Neugroschel s’était vu confier une mission particulière : découvrir dans les textes sacrés l’annonce d’événements historiques tels que la Seconde Guerre mondiale ( !!! pourquoi dans cette organisation ? Les Juifs se posent des questions de tout genre pour essayer de trouver un sens « raisonnable » à ce qui nous est arrivé) Il avait pensé d’emblée au Livre d’Esther car dès l’enfance, il avait noté une similitude entre les plans de Hitler et les propos tenus par Aman ( Rien à voir avec ce qui est écrit dans Meinkampf ou les Juifs sont comparés à des parasites ou des poux. Pour Haman, les Juifs sont humains, ce sont des humains qu’il faut tuer, son discours est celui de l’antisémite de base. La shoah ce n’est pas seulement une suite de massacres mais la déshumanisation des Juifs qu’on peut ensuite tuer sans états d’âme puisqu’ils ne sont pas humains)
    Un jour (il ne sait plus quand), il reçoit un appel téléphonique (il ne sait plus de qui) l’informant qu’un article paru dans la presse établissait un lien entre les dix enfants d’Aman et les condamnés de Nuremberg. Cet appel l’incite à enquêter. Il en vient alors aux trois petites lettres et à la grande lettre. Rappelons que ces différences de tailles entre les lettres abondent dans la Torah mais qu’elles ont toujours une explication précise. Généralement, elles renvoient à un commentaire, à une description ou à un moment du rituel liturgique. Mais dans le Livre d’Esther, rien, pas la moindre explication, ce qui est exceptionnel.( ah bon ? Il devrait changer soit de lunettes soit d’édition)
    Afin de résoudre cette étrangeté, le Pr. Neugroschel se met à étudier comme ses aînés la valeur numérique des lettres, la Guematria (on ne se met pas à étudier la Guematria, comme ça, ça fait partie d’un long processus)
    Alors que j’écris, j’écoute une conférence du Rav Neugroschel sur la shoah, il parle justement de toutes ces questions que nous nous posons. Pourquoi les Tsadikim, les enfants devaient-ils souffrir ? Pour lui, comme pour de nombreux rabbins que j’ai entendu on ne peut pas comprendre avec notre compréhension et notre intelligence humaine, rien de nouveau et que le monde occidental a failli et qu’il faut que le monde occidental se pose les vrais questions et fasse son examen de conscience et ne s’abrite pas derrière ses droits de l’homme et sa culture Le monde occidental a besoin d’un vrai Kippour. Rien sur “c’était écrit dans le livre d’Esther, sur Streicher ».
    Je me souviens, alors que nous étions en réunion de parents d’élèves, un père posa la question : pourquoi Dieu a-t-il permis la Shoah ? Le rav, qui avait perdu l’essentiel de sa famille en Pologne, sourit et lui dit : je Lui ai souvent posé la question, et je n’ai jamais eu de réponse. Essaye, peut-être qu’il te répondra !
    Je ne sais pas si ces deux journalistes sont seulement natifs ou si ils ont flaire un bon filon, mais la shoah est une trop grande souffrance pour la balayer ainsi : tout était écrit dans le Tanakh, alors on n’est coupables en rien
    Je suis longue, je sais…

  2. Mais non vous n’êtes pas longue et il est bon d’émettre des avis différents sur ce bouquin.
    Effectivement d’un premier abord, tout ceci semble incroyablement bien ficelé et desservir le lancement d’un bouquin qui fait recette en librairie.

    Toutefois, devrions nous ignorer Hannah ces indices ? Ces troublantes coincidences ?

    Quel juif ne s’est pas posé la question sur D.ieu et Auchwitz ? Pourquoi ?

    Quel type d’apaisement moral pouvons nous trouver sans mettre complètement KO notre foi ?

    Tout le monde ou ceux qui veulent continuer à croire, se trouve de “bonnes” raisons pour aller de l’avant, rester dans le judaïsme ou bien pour d’autres encore dans “l’identité juive”.

    Personnellement, je m’accroche à la raison. D.ieu s’est retiré du monde et nous a donné outre la Torah mais en même temps le libre-arbitre. Deux choses extrêmement pesantes.
    Alors je me suis dit “seuls les hommes sont responsables d’Auchwitz”. D.ieu n’a pas à intervenir dans la fange surtout si celle ci est réputée “civilisée” comme le fut la société allemande.

    Vous aurez noté chère Hannah que je ne suis guère érudite et ne demande qu’à apprendre, à mon rythme hélas ! Trop de livres à lire, trop de gourmandises intellectuelles et pas assez de temps.

    Cordialement,

    Nina

  3. Hanna, j’ai également recherché des informations sur «Arachim» et je n’ai rien trouvé qui se rapporte de près ou de loin à ce qu’en disent les auteurs. J’ai pensé mettre un lien, mais rien. Le «il ne sait plus de qui» et le «il ne sait plus quand» m’ont de fait paru fortement suspects. Et j’ai jugé le «Et si tout était écrit…» (sous-titre) comme une forme de racolage, contraire à la pensée juive. Je ne puis que vous remercier, chère Hanna, pour vos mises au point qui prennent appui sur des connaissances que je n’ai pas.
    Alors que je fais un copier/coller de ce courrier je trouve celui de Nina (ci-dessus) que je salue amicalement.

  4. A Nina,
    Je me méfie des coïncidences et des comparaisons par ressemblance. Je me souviens de mon professeur de Yiddish, Alexandre Derzansky, qui me répétait:”Attache toi aux différences si tu veux bien prendre le poids de chaque chose et de chaque événement”
    Mon père z”l, lui, m’embêtait souvent en me disant”Recoupe tes sources!” Mais ils avaient raison tous les deux. Sur un sujet aussi grave, l’approximation et l’amalgame qui nous conduisent au merveilleux “Ah, tout est écrit dans la Thora” peut faire beaucoup de mal.
    Ce que vous écrivez: “Dieu s’est retiré du monde et nous a donné outre la Torah mais en même temps le libre-arbitre. Deux choses extrêmement pesantes.
    et “seuls les hommes sont responsables d’Auchwitz” sont des réflexions de nombreux penseurs juifs, et des réflexions de qualité. Elles ne nous consolent pas parce que rien ne peut nous consoler. Le monde juif se heurte sans arrêt a la question de la Shoah et en tant qu’êtres humains avec notre conscience humaine nous nous y heurterons toujours. Je me souviens d’une phrase de compositeur Schoenberg: Et pourtant je prie! Il faut sans doute accepter de ne pas comprendre.
    Vous n’êtes pas érudite, moi non plus. Depuis que je suis en Israël, je suis comme une enfant du niveau CP qui essaye de s’accrocher à des cours du niveau universitaire. Mais quelle joie de ne pas être savante et de pouvoir étudier

  5. A Olivier,
    En tout cas, mes recherches sur Arachim m’auront permis d’entendre une conférence du Rav Neugroschel extrêmement intéressante!
    A bientôt,

    1. Cette conférence est de fait passionnante. Concernant le Rav Ron Chaya (que j’ai mis en lien sur le blogroll, et dès le début), je dois préciser (avec le sourire) que j’apprécie d’abord sa faconde, son côté volontiers théâtral qui fait que l’on “boit ses paroles”. La douce ivresse qu’elles me procurent ne me rend tout de même pas ivre mort. Bonne journée, Hannah.

  6. Hanna : “Mais quelle joie de ne pas être savante et de pouvoir étudier”.

    C’est le fondement même du judaïsme. Ce qui fait qu’on est joyeux au réveil. Qu’allons nous apprendre aujourd’hui ? Quel rideau va se déchirer et nous faire apparaître un tableau que l’on croyait connaître par coeur, par arrogance et manque d’humilité.

    Je n’y connais rien en écriture et pourtant tout me ramène à ce “vanité vanité, tout n’est que vanité.” grandiose…en ce qui me concerne. Relié à “tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien” de Socrate.

    Oserais-je abuser de ta gentillesse Hanna. Que sais tu des septantes ? Qu’y a-t-il de vrai et de faux avec cette incroyable histoire ?

    N’hésite pas à m’envoyer bouler. Mon dernier souffle sera encore une question.

    Amicalement

    Nina

  7. Hannah,
    Dans un courrier, vous avez exprimé votre sympathie envers Samson-Raphaël Hirsch. J’aimerais que vous nous en parliez, de l’intérieur, si vous le désirez bien sûr. A bientôt Hannah.

  8. C’est bien d’avoir identifié, par la numérologie, les 10 pendus de Nuremberg en analogie avec les 10 fils d’Aman. C’est superbe d’avoir démasqué Max Aman, correspondant à 23 siècles de distance avec l’ignoble ministre Aman qui gouvernait avec Assuérus. Mais l’enquête du journaliste Bernard Benyamin est-elle pour autant terminée ? Car s’il a, avec Yohan Perez et le professeur Neugroschel, identifié les assassins, ne faudrait-il pas également trouver qui serait la correspondante contemporaine d’Esther ? Oui, la question se pose : qui est l’Esther moderne qui nous donnerait l’entièreté du fameux “Code” ? Car enfin, le vrai Code, ce ne sont pas simplement ces quatre lettres décodées, le Code, c’est l’ensemble des Lois gouvernant la Vie. Qui est l’Esther, qui est la femme maîtrisant l’alphabet hébreu, connaissant les lois de l’herméneutique, ayant produit une synthèse, une exégèse qui nous permettrait de répondre à Hitler ? Elle est certainement parmi nous… Et elle n’est pas cachée. Le problème, c’est de l’identifier… Peut-être Bernard Benyamin poursuivra-t-il son enquête pour la trouver ?

  9. A Rosa (deux ans et demi plus tard…)

    Et qu’aurez-vous de plus, quand vous l’aurez identifiée ? Peut-être ne tient-elle justement PAS à être identifiée ! C’est comme si vous rencontriez — disons — Moïse en personne. Est-ce que cela ferait de vous, de nous, de moi, un meilleur enfant d’Israël ?
    Je crois que les secrets ne se dévoilent qu’à ceux qui le méritent. Et dans une génération aussi perturbée que la nôtre, où tout est permis, où l’argent règne en maître sur les destins, où chaque hiver les statistiques officielles nous annoncent un léger accroissement du taux de pauvreté, vous voudriez que les plus hauts niveaux de sainteté se dévoilent comme ça, à tout un chacun ?

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