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Une guerre contre l’Iran ?

 

A Son Altesse Impériale le Prince Reza Pahlavi, que j’espère futur roi d’un Iran libre.  

 

 

Je vais tenter de me tenir en retrait du foutoir médiatique, de cette horreur que dénonçait Karl Kraus, un homme qu’il convient de lire et de relire avec la plus grande attention ; cet homme est toujours plus actuel, ce qui est la marque la plus probante de son génie.

 

Dans cette guerre annoncée (contre l’Iran), quelque chose me rend infiniment triste. Loin de moi l’idée de remettre en question l’anxiété israélienne et les dénonciations de Benyamin Netanyahu : je suis irrémédiablement sioniste et ma sympathie va plutôt au Likoud, de ce point de vue, les choses sont claires. Mon credo sioniste étant posé, je ne vais pas jouer au stratège en chambre. D’autres s’en chargent, avec plus ou moins de brio.

 

Je ne vais pas m’efforcer d’évaluer le degré de dangerosité de l’Iran et de son programme nucléaire. Je ne suis ni un agent du Mossad ou du Shin Bet, ni dans le secret des dieux.  Je prends note de la polémique israélienne à ce sujet, Israël me semble être le mieux placé pour évaluer ce danger. Je veux simplement préciser une vieille idée qui me préoccupe.

 

Le “Printemps arabe” m’inquiète depuis le début. Et je juge avec suspicion cette expression concoctée par des journalistes probablement satisfaits d’eux-mêmes. Ils devaient se dire que la chose évoquerait par automatisme le “Printemps de Prague” (1968) ou le “Printemps des peuples” (1848) pour les plus cultivés ; et pourquoi pas “ Le temps des cerises” ? Cette expression est révélatrice soit d’une poussée de fièvre idéologique soit d’une naïveté plus dangereuse encore que cette fièvre ; les gogos qui pérorent sont à l’origine de bien des catastrophes ! Dans le Magreb ou le Moyen-Orient d’aujourd’hui, nous ne sommes pas dans l’Europe d’antan. Je ne sais comment dire les choses autrement.

 

Ce qui se joue, ce ne sont pas des prises de bastilles ou des abolitions de privilèges, contrairement à ce que des opinions occidentales conditionnées par leurs médias racontent. On assiste d’abord à l’affaiblissement du concept d’État-nation, un concept puissamment activé par la Révolution française et transporté là-bas par les puissances coloniales ou mandataires. La Révolution tunisienne a même été qualifiée de “Révolution de jasmin”. On a probablement voulu nous faire croire qu’on allait nous rejouer la “Révolution des Œillets” (Portugal, avril 1974). Or, ces expressions agréablement parfumées et bonnes pour les oies blanches s’avèrent être un écran derrière lequel certaines mouvances poussent leurs pions.

 

Ce qui se met en place là-bas, ce n’est pas la démocratie au sens où l’entendent les Occidentaux. On assiste plutôt à des tentatives pour mettre fin aux États-nations qui se sont constitués après l’effacement de l’Empire ottoman. A dire vrai, je ne suis pas un adorateur de l’État-nation, et ce qui se passe là-bas ne me préoccuperait pas tant si je ne pressentais que derrière ce charivari l’Oumma ne cherchait la levée en masse.

 

Le noyau historique de l’islam — les Arabes — éclate. Nous assistons à un chassé-croisé entre Iraniens (je vais en venir à eux), Turcs et Arabes qui tous s’efforcent de récupérer les meilleurs morceaux de l’aire islamique. Tout me porte à croire que l’Islam est en phase d’effondrement gravitationnel, ainsi que je l’ai écrit, mais aussi, et pour employer une autre image, qu’il est pris par la nécrose ici et par la gangrène là. Des peuples sans État se lèvent, des peuples jadis conquis par l’Arabe, des peuples qui furent soumis par le biais d’une idéologie politico-religieuse : Syriens chrétiens, Kurdes, Berbères, Touaregs et j’en passe. A ce propos, je ne verrais pas d’un mauvais œil la création d’un grand État kurde, un État qui empièterait sévèrement sur certaines frontières, à commencer par celles de la Turquie.

 

Le “Printemps arabe” est un coup porté aux États-nations de la toute la région, à des structures qui ne se maintiennent que grâce à des régimes autoritaires ou dictatoriaux. Avec le “Printemps arabe”, les Frères musulmans voient s’ouvrir devant eux une aire immense, l’aire de l’Oumma. Je ne sais jusqu’où ils parviendront à pousser leurs pions et je me garde de toute conclusion. Je ne lis pas dans les boules de cristal ou le marc de café. Les hypothèses de travail et les axes de réflexion ne manquent pas. Simplement, je me suis toujours abstenu de prononcer l’expression “Printemps arabe” avec des trémolos dans la voix. Je ne suis pas un désabusé, mon instinct m’a simplement soufflé que ladite expression avait été concoctée par des apprentis sorciers. Autant dire que la chute programmée du régime de Bachar al-Assad pour lequel je n’ai aucune sympathie ne m’enthousiasme pas pour autant.

 

Le peuple syrien n’étant pas un peuple (il faut étudier l’histoire de la Syrie, ce décor de carton-pâte, pour s’en convaincre), on ne peut accuser Bachar al-Assad de massacrer “son peuple”. A ce propos, et à en croire les rapports des services de presse, les tués sont sensiblement plus nombreux du côté des partisans de l’actuel régime que du côté des rebelles, un point très peu évoqué à ma connaissance et qui mériterait d’être étudié de près. Bachar al-Assad ne tue pas “son peuple”, comme on nous l’assène jour après jour. La Syrie est constituée d’un patchwork de peuples, comme tous les États arabo-musulmans, sans oublier la Turquie et sa très importante minorité kurde, les Grecs ayant été chassés massivement dans les années 1920, comme les Juifs ont été chassés de l’aire arabo-musulmane, du Maroc à l’Irak, dans les années 1950-1970, et comme les Coptes seront probablement chassés d’Égypte, sans parler des autres communautés chrétiennes présentes dans cette aire. La Syrie ne va-t-elle pas se voir submergée par la masse sunnite, cette masse où l’on active toujours plus la haine ethnico-religieuse, une haine qui se portera sur les nombreuses minorités de ce pays, à commencer par les Alaouites ? Il faut lire à ce sujet les articles de Fabrice Balanche, spécialiste de la géographie politique de la Syrie et du Liban. La chute de Bachar al-Assad ne risque-t-elle pas d’amorcer un nettoyage ethnique de la part des Arabes, autant que religieux de la part des sunnites ? La partition du pays (un cas de figure volontiers évoqué) sera-t-elle le seul palliatif à cette dynamique meurtrière ?

 

J’en reviens à l’Iran. Je ne vais pas discuter le danger que représenterait l’Iran des ayatollahs doté de l’arme nucléaire. Je fais confiance au gouvernement israélien et je ne juge pas que Benyamin Netanyahu soit un va-t-en-guerre et qu’Israël soit un État belliqueux, bien au contraire. Et je sais qu’ils seront nombreux à hausser les épaules et à ricaner en lisant ce que je viens d’écrire. Je n’en ai cure.

 

Si Israël attaque l’Iran des ayatollahs, je continuerai à soutenir Israël de toutes mes forces ; je n’en serai pas moins accablé pour une raison très particulière : j’ai plus d’espoir en l’Iranien qu’en l’Arabe. Je ne suis pas de ces hommes “tolérants”, de ceux qui aiment pareillement tout le monde parce qu’ils n’aiment personne, parce que seul leur importe leur confort. J’ai mes préférences, je le dis et le redis. Je préfère l’Iranien à l’Arabe. Je  juge ce premier plus doué et d’une culture bien plus antique, bien plus dense. Une amie dont l’opinion m’importe beaucoup m’a cependant fait remarquer que depuis la Révolution de 1979 toute une génération avait grandi sous le régime des ayatollahs et qu’en conséquence…

 

Au-delà de cette zone d’inquiétude, il me semble qu’Israël et que l’Occident gagneront plus à s’entendre avec les Iraniens qu’avec les Arabes. Je m’en remets à mon intuition et à l’importance que j’accorde à la notion de substrat. Car je sais qu’il reste agissant, même discrètement, après des décennies d’un régime honni. N’allons surtout pas accuser l’Iran de tous les maux pour mieux nous mettre en ménage avec les Saoudiens et autre engeance ! Aurions-nous oublié que l’Arabie saoudite est le berceau et le pourvoyeur des mouvements les plus radicaux de l’Islam ?

 

Il y a bien moins d’antisémitisme en Iran que dans les pays arabes. Oublions pour un temps les inepties d’un Ahmadineyad. L’Iranien et le Juif sont faits pour se regarder les yeux dans les yeux, pour collaborer. Je le sais. Surveillons le régime des ayatollahs, jouons finement. Ne nous aliénons pas l’Iran pour faire la part belle aux Arabes, aux Saoudiens et autres États pétroliers. L’enjeu est là, entre l’ennemi intelligent (l’Iranien) et l’ami bête (l’Arabe). Soyons vigilants tout en nous efforçant de porter notre regard au-delà de l’immédiat, au-delà de l’horreur médiatique. Je rêve une grande alliance de l’intelligence, d’une amitié entre Israël et l’Iran, une amitié qui serait particulièrement féconde pour le monde.

 

Laissons la Syrie à elle-même. Refusons que les mass médias se jouent de nos émotions. Les interventions en Afghanistan, en Irak et en Libye n’ont fait qu’aggraver l’état de ces pays. On nous a dit qu’on allait en Libye afin d’éviter un génocide : se serait-on payé notre tête ? Avons-nous déjà oublié cette énormité ? Sait-on seulement que l’on s’entretue dans cette Libye libérée de Kadhafi ? Mais aujourd’hui tout le monde se fout de la Libye, on est passé au spectacle suivant, la Syrie ! Mais, cette fois, les Russes (qui ne font que protéger leurs intérêts, comme nous tous) nous ont fait très obligeamment remarquer que considérant l’état des lieux dans lequel nous, Occidentaux, avons laissé l’Irak, l’Afghanistan et la Libye, nous ferions mieux pour cette fois de nous abstenir de toute intervention. Comment leur donner tort ?

 

A l’heure du “Touche-pas-à-mon-pote” et du “Nous-sommes-tous-frères”, juger un peuple supérieur à un autre est condamnable. Je crois pourtant qu’il faut savoir afficher ses préférences. Mon jugement sur les Iraniens est certes empreint de romantisme : je ne cesse de me reporter à Alexandre le Grand et à la reine Esther, aux Grecs et aux Juifs face à une civilisation immense, productrice de philosophies et de religions, une civilisation pré-islamique riche d’un substrat qui irrigue encore le monde.

 

Vive l’Iran libre ! Longue vie au prince Reza Pahlavi !

 

Une mine d’informations sur les relations Juifs et Perses, Israël et Iran, est à votre disposition dans le texte intitulé : “Les données historiques de la fête de Pourim” par le Rav Yehoshua Ra’hamim Dufour :

http://www.modia.org/infos/etudes/pourim-histoire.html

 

En lien, le site IRAN-RESIST.ORG que j’ai par ailleurs placé dans le Blogroll de ZAKHOR-ONLINE.COM depuis sa création :

http://www.iran-resist.org/

 

“Cyrus II le Grand et les Hébreux” par Jean Fouquet (vers 1470-1475)

5 thoughts on “Une guerre contre l’Iran ?”

  1. Cher Monsieur,
    Je suis depuis quelque temps vos articles avec un grand intérêt. Ce dernier “Une guerre contre l’Iran” me laisse perplexe. Pas quant a sa qualité, votre analyse du Moyen Orient me semble très pertinente, je bute simplement sur la notion d’un substrat qui reste agissant même après des décennies d’un régime honni. Quand je pense a l’Iran, me vient tout de suite a l’esprit une comparaison avec l’Allemagne qui en moins d’une décennie est passe d’un état ou ses citoyens juifs pouvaient vivre en paix a un état nazi qui fut ce que l’on sait. En Iran, les esprits sont conditionnés depuis les années 1970 ce qui fait environ 40 ans. Je ne doute pas que le fils du Shah soit quelqu’un de bien, chaque fois que j’ai lu ses interventions j’ai regretté qu’il ne soit pas au pouvoir pour les Iraniens eux mêmes, mais …il vit a Los Angeles et n’a pas plus la possibilité de lutter et défendre son pays que ne l’a eu son père avant lui pour d’autres raisons. Il est un fait que les Iraniens sont nos ennemis et les attaquer (et je n’ai pas la capacité de dire s’il le faut ou pas) ne signifie pas préférer les Arabes. Nous vivons dans une Moyen Orient rempli d’ennemis, arabes ou non arabes et je prie Dieu que nos dirigeants prennent la bonne décision.
    Moi aussi j’ai la nostalgie d’un Iran qui a permit aux Juifs d’Irak fuyant les pogroms en 1951 de se réfugier sur son territoire en attendant de partir pur Israël, d’un Iran ou atterrissaient les avions d’El Al, je me souviens de conversations agréables avec des Iraniens dans ces mêmes avions lors des vols Teheran-Tel Aviv-Paris.
    Mais ainsi qu’on ne pouvait pas traiter avec l’Allemagne nazie comme avec la République de Weimar, on ne peut pas faire comme si l’époque du Shah était encore d’actualité.
    Et même si c’est bien triste, c’est que qu’il y a comme on dit en hébreu.
    J’aimerai bien qu’aucun Iranien ne soit tué et qu’on puisse encore parler des roses d’Ispahan au lieu de sa centrale atomique mais ce que je veux surtout c’est voir grandir mes petits enfants en bonne sante ici en Israël.
    Je vous souhaite une bonne et fructueuse année.
    Hanna

  2. Monsieur Olivier YPSILANTIS, c’est la première fois qu’il m’arrive de lire l’un de vos articles, fort intéressant au demeurant, avec le commentaire d’Hanna que j’ai beaucoup apprécié, cette charmante personne ayant gardé ” les pieds sur terre ” ! J’ai noté que vous attachez une grande importance au terme de substrat, et comme je ne voulais pas me méprendre quant à son sens exact, j’ai pris le petit ROBERT qui précise : ” n.m. ” Ce qui sert de support stable (à une existence, une action) ! Or, il me semble que ce qui sert de support stable à une existence, voire à une action, et cela vaut tant pour les Iraniens que pour les Arabes, c’est justement l’islam ! C’est ce qui les lie, même si l’Iran est chiite, et la plupart des états arabes sunnites, car leur livre de chevet reste le coran ! Et nous savons tous qu’il est écrit dans le coran, ou les hadiths, que le Musulman doit se faire un devoir de tuer le Juif (même s’il se cache derrière l’arbre qui le dénonce …) ; de même pour le Chrétien, le dhimmi, etc …
    Donc, vous m’avez compris, le ciment de ces deux ennemis Iranien/Arabes, c’est le coran ! Et qu’en conséquence de quoi, je ne ferai confiance ni à l’un, ni à l’autre ; pour reprendre une expression populaire, je ne choisirai(s) pas entre la peste et le choléra !
    De par le coran, leur livre saint à tous les deux, ils se sont placés comme ” nos ennemis naturels “, et il va bien falloir, heureusement ou malheureusement les traiter comme tels, sans pour autant haïr l’homme de la rue, qu’il soit iranien ou arabe, à qui je ne veux, en tant que Juif, profondément Juif, aucun mal ! Mais comme l’a si bien dit Ménahem BEGIN (ancien premier ministre d’Israël, décédé depuis) : ” Si quelqu’un vous dis qu’il veut vous tuer, il faut le croire !” faisant allusion dans son discours à Hitler, de triste mémoire !
    Comme de fou d’Ahmadijenad, et les ” apôtres chiites ” répètent avec lui qu’ils veulent tous la destruction d’Israël, il faut les croire, et agir en conséquence ! D.ieu reconnaîtra les siens, qu’ils soient Juifs, Arabes, Chrétiens, Iraniens, en espérant quand même que les premiers cités resteront ” ses petits chéris ” !
    ABEL

  3. Dans mon précédent post, uil faut lire, vers la fin : ” Si quelqu’un vous dit qu’il veut vous tuer …. Bien entendu vous dit avec un t à la fin et non un s comme cela a été noté ! Aimant profondément la langue française, je tiens à apporter une correction à une faute d’inattention !
    ABEL

  4. Réflexion un peu basique “quel dommage que les Perses se soient convertis à l’islam” !
    Merci Olivier d’avoir examiné à la loupe toutes les données.

    Reste juste un point important non évoqué concernant l’opposition iranienne : il paraîtrait que tous les opposants seraient d’accord pour continuer le développement nucléaire : question de fierté nationale par rapport aux voisins.
    Le Pakistan possédant bien l’arme nucléaire !

    Bien sûr, l’on peut se dire que ces gens seraient “raisonnables” ou “pacifiques” mais dans les pays de l’islam (quels que soient les ethnies, peuples ou même races) tout s’écroule tellement facilement, l’islam reprend toujours la première place.

    C’est comme le futur Kurdistan : quand celui-ci sera créé (ce qui ne serait que justice de réunir ce peuple) cela fera une autre grande puissance islamique. Voir les us et coutumes des Kurdes en Europe. N’oublions pas que les Kurdes ont largement participé au génocide des Arméniens. Alors rêver sur l’état kurde parce que ces derniers détestent les Turcs, les Iraniens, les Irakiens……. Ils se retrouveront tous unis contre l’occident le jour voulu d’une quelconque guerre sainte.

  5. Charmant débat et excellent article.

    Cher Olivier, ton amie le répète et le répètera souvent : le substrat est un élément à prendre en considération mais l’ère nouvelle depuis l’avènement de Khomeiny est à prendre avec sérieux.

    Oui, je maintiens que les trois-quarts de la population iranienne actuelle est née sous l’ère post-Shah et a été grandement affectée par le poison antisémite ainsi que par la haine de l’Occident.

    De plus, il y a un trait de caractère qu’il ne faut absolument pas négliger : LES IRANIENS SONT PATHOLOGIQUEMENT NATIONALISTES !

    Alors, lorsque Abel évoque l’idée d’une continuation de la recherche nucléaire, si par miracle le régime des ayatollah tombait, il faut bien entendu le croire.

    Les Iraniens ne peuvent souffrir l’idée que ce programme de nucléarisation tombe aux oubliettes. Le Shah lui-même avait commencé. Son idée était autre : “il y a une vie après le pétrole” disait-il.

    Je partage les effrois et les tourments de Hannah comme je partage les questionnements d’Abel : Israel est vraiment en danger, si ces psycopathes enturbannés arrivent à fabriquer assez d’uranium enrichi pour ne serait-ce qu’une seule bombe.

    Dans ce monde islamique où sunnites arabes et chiites iraniens se disputent la prééminence du véritable “islam”, nous n’avons aucune place, ni en tant que juifs, ni en tant que chrétiens. Les “idolâtres”, comme les nomment le Coran que sont les hindouistes ou les bouddhistes, n’ont pas non plus leur place. Tous, nous devons soit mourir soit accepter la dhimmitude et payer l’impôt des “impurs”.

    Si nous ne gardons pas en mémoire, comme le souligne Abel, la finalité de l’islam, qu’il soit sunnite ou chiite, nous ne parviendrons pas à sauver nos vies. C’est aussi simple que cela.

    Pour en revenir toutefois au fond de ton article, j’aimerais apporter une contribution ou une confirmation personnelle tout au moins : effectivement ce substrat existe qui pourrait faire dans le meilleur des cas qu’Israel et l’Iran reprennent demain des relations normales comme au temps du Shah d’Iran. C’est un peu “romantique” mais cela pourrait bien advenir, pour peu qu’on dégomme à jamais ces fous d’Allah et ces Pasdaran qui ne sont que des tueurs en puissance. Rien que la formation pour devenir gardien de la révolution ferait frémir n’importe quel occidental.

    Islamisme, nationalisme exacerbé : même épris de démocratie, l’Iranien de base a cela en lui ; il n’y peut pas grand chose tant son cerveau est conditionné par 40 ans de formatage maison.

    J’ai toutefois l’espoir un peu fou que le Prince Reza Pavhlavi (avec qui j’ai eu quelques minutes d’entretien) reprenne le pouvoir en Iran. C’est un homme dont je lis les discours depuis des années : il n’a jamais dévié d’un iota dans sa volonté de réinstaller une démocratie en Iran. Cet homme est parfaitement sincère.

    Aller jusqu’au fond de ma pensée ? J’ai tellement entrevu en songe le moyen de se débarasser de ces fous d’Allah que j’en arrive toujours au même constat : dégommer en premier le Conseil des guides et dans la foulée le QG des Pasdaran. Je ne vois vraiment pas de “révolution anti-théocratie” possible sans ce tour de force. Le pire, c’est que je crois que c’est réalisable.

    Ces deux premiers points sensibles éradiqués, il ne resterait plus que l’assaut des principales prisons de Téhéran, afin de donner au peuple iranien des raisons de poursuivre l’insurrection. Tout le monde en Iran a un proche en prison ! A commencer par les étudiants.

    Chana Tova à tous ! 5773 sera forcément meilleure, du moins j’ai la faiblesse de le croire intensément tant 5772 fut terrible.

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