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« Le couple, créateur de l’histoire » – En lisant Léon Askénazi

 

Ce texte n’est qu’une paraphrase, avec allègements, de la parole de Léon Askénazi. La paraphrase est la marque d’un effort, d’une attention particulière, ainsi qu’une discrète forme d’hommage. Car Léon Askénazi est devenu l’un des penseurs vers lesquels je me tourne le plus volontiers lorsque le monde me devient opaque et que son bruit (le bruit médiatique) m’épuise et me décourage. J’espère n’avoir à aucun moment trahi sa pensée. Le texte sur lequel j’ai pris appui pour écrire cet article (comme tous ceux que j’ai publiés et publierai sur Léon Askénazi) se trouve dans « La parole et l’écrit », publié chez Albin Michel dans la collection « Présences du judaïsme », la parole de Léon Askénazi consignée et présentée par Marcel Goldmann.

 

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Que nous dit la tradition juive à ce sujet ? Qu’il y a un rapport entre le couple et l’histoire qui l’un et l’autre ont une finalité. La nature humaine et le monde dans lequel elle évolue sont duels, et on peut y voir une intention – une direction – de l’histoire. Le présupposé finaliste n’est certes pas le seul et l’unique, mais l’option finaliste est celle qui s’accorde le mieux à l’enseignement biblique et la tradition juive – la mentalité messianique –, avec le couple comme véhicule essentiel de l’histoire.

Le mot hébreu pour « histoire » est toladot, un mot qui signifie bien « histoire » mais dans le sens des « engendrements ». La conscience hébraïque n’envisage pas en priorité l’histoire comme une suite d’événements (ils sont fugaces et se font immédiatement souvenirs). L’histoire est d’abord celle de l’identité humaine du sujet, de son être, et non des événements qu’il active ou subit. L’histoire envisagée de la sorte est un processus de modification de l’identité humaine inscrit dans une finalité – on en revient au messianisme.

Ainsi, pour le Juif – l’Hébreu – le sens de l’histoire est celui d’un engendrement de l’identité humaine. L’expression « le fils de l’homme » (employée par les Prophètes d’Israël) ne doit pas être exclusivement comprise comme engendrement mais aussi comme effort d’amélioration à partir de l’identité d’origine afin d’apaiser les contradictions et les conflits dans notre monde. C’est le problème essentiel que doit résoudre le couple.

Le premier couple qu’évoque la Bible afin de suggérer la finalité de l’histoire – et l’espérance messianique – n’est pas le couple constitué par la première femme et le premier homme mais par les premiers frères : Caïn et Abel.

La dualité dans l’être est préalable au couple, elle structure l’être, dualité entre le projet du Créateur et les réponses de la créature, toujours décalées, avec ces couples produits par cette douloureuse dualité : femme/homme, individu/société, ma société/l’autre société, etc. L’optimisme messianique espère une solution qui mette fin à ce drame, une solution qui n’est pas donnée mais qui reste à construire. La Torah ne se contente pas de décrire les voies de l’engendrement du fils de l’homme (et l’identité spécifique d’Israël), elle invite à l’engendrer, à engendrer le Messie. L’espérance de paix, Shalom, est le « slogan » de la tradition messianique et prophétique juive.

La tradition juive utilise très fréquemment une expression qui traverse et relie tous ces propos : aharit hayamim, la « fin des temps », soit l’achèvement des temps, un achèvement qui ne conduit pas à une catastrophe eschatologique ou au néant mais qui adviendra après l’effort de l’histoire et qui marquera le commencement du monde, l’engendrement de l’être-frère par lequel les contradictions inhérentes à notre nature seront résorbées. La fin du dualisme marquera l’avènement de la joie.

Est-il possible que deux rois aient la même couronne, soit un monde où il y aurait égalité des êtres ? La question doit être posée car dans un monde où il y aurait deux êtres absolument égaux, l’un d’eux serait inutile. Dans la mentalité sémantique de l’hébreu, s’il y a égalité, il y a vanité de l’une des deux réalités égales (shaveh, égal ; shav, vain). Il n’y a donc pas égalité de valeur mais équilibre de dignité. Il faut étudier à ce propos le schéma préalable à toute identité de groupe tel que l’expose le Talmud à partir du verset de la Genèse : « Et Dieu fit le grand luminaire pour gouverner le jour, et le petit luminaire pour gouverner la nuit », soit le Soleil et la Lune.

Le Midrash nous renseigne au sujet de la découverte par Abraham du principe d’unité de Dieu : la nuit, il a célébré la Lune ; le jour, il a célébré le Soleil. Mais la Lune revenue, il a compris qu’une unité les régissait. Dans l’identité d’Abraham, il y a la séparation Ismaël/Isaac et Jacob/Ésaü. Israël a adopté un calendrier strictement lunaire et Ésaü revient à un calendrier strictement solaire. Le calendrier qui combine Lune et Soleil reste exclusivement en Jacob.

Le Midrash compare les civilisations des nations au temps du Soleil tandis qu’Israël est comparé au temps de la Lune – Israël et les engendrements. En hébreu, l’année solaire se dit shanah (se rattache à shéni, « deuxième », de la racine shanot, « modifier »). La modification, c’est que le deuxième est radicalement autre que le premier et le remplace. Chaque année solaire est remplacée par une autre année, temps répétitif, histoire des événements, histoire des nations. « Sous le temps du Soleil, il n’y a rien de nouveau » dit l’Ecclésiaste. En hébreu, le mois lunaire se dit hodesh (se rattache à hidoush), renouvellement de l’identité qui se renouvelle en restant ce qu’elle est – temps des engendrements et non des événements. C’est la consolation donnée par Dieu à la Lune, la Lune qui ne brille pas tant que le Soleil et qui constitue avec lui un couple et non une égalité vaine.

Les grandes civilisations passent, les empires passent et sont remplacés par d’autres. L’histoire d’Israël (comme le mois de la Lune) se renouvelle au cours des années et se prolonge au-delà des grandes civilisations et des empires. Le Soleil ou l’histoire des événements. La Lune ou l’histoire de l’identité humaine. Le récit biblique laisse sous-entendre que ce qui importe ce sont les généalogies, soit la modification des identités humaines dans la suite des engendrements. Se pose alors la question du couple qui engendre et du couple de frères.

Dieu dévoile à la Lune que l’histoire a une finalité morale, que la civilisation du Soleil ne peut être écartée de cette finalité : il faut engendrer des justes – et les justes « auront ta vertu », on les « nommera de ton nom ». Il faut œuvrer à l’engendrement de l’être-frère. Et Dieu rassure la Lune, toujours inquiète de sa place diminuée ; et ce sera le sacrifice de Rosh Hodesh : « Vous apporterez un sacrifice pour Moi, parce que j’ai amoindri la Lune ». C’est un sacrifice que Dieu lui-même serait appelé à faire pour expier le mal qui fait le drame de l’être, du monde.

Il n’y a pas de monde si les deux polarités sont indifférenciées. Pour que l’histoire commence et se fasse, il faut qu’il y ait différenciation ou « décalage d’être », mesirout néfesh. La grandeur des femmes est d’accepter cette diminution de l’être par laquelle le couple est possible. A vrai dire, l’homme et la femme, chacun à leur manière, sont des Adam diminués (l’un en Ish, l’autre en Ishah), ce qui se perçoit plus clairement dans l’identité féminine. Israël, le temps de la Lune, du féminin en regard de Dieu. Israël, petit frère par rapport au grand frère, mais petit frère qui est l’aîné puisque c’est par lui que s’élabore dans l’histoire cette manière d’être homme, celle de l’être-frère.

Revenons à Caïn et Abel. Dans les premiers chapitres de la Genèse est rapportée une tentative de civilisation qui va du premier homme au Déluge, marque d’un échec. Le Créateur s’efforce à travers des échecs de faire advenir l’être-frère. Caïn est le nom du premier être engendré, c’est le premier fils de l’homme. Naît Abel et ainsi le premier couple frère/frère. Mais l’équation de la fraternité n’est pas résolue ; et l’objet de l’histoire (de l’engendrement de l’identité d’Israël) est bien d’arriver à créer le frère, un être capable d’être « frère de… », « sœur de… » puisque notre être depuis la Création est un être en double.

La relation de Caïn à Abel n’est pas univoque ; l’un et l’autre posent dans leur intersubjectivité deux problèmes différents. La vertu de Caïn sera de témoigner qu’il est capable de faire que dans son monde son frère (celui qui est en plus) puisse être aussi chez lui. La vertu d’Abel est une vertu d’éducateur, il se sait en plus ; et Caïn éprouve Abel comme étant en plus. Caïn sera disqualifié pour avoir donné le surplus de sa récolte à Celui qu’il croit être en plus, Dieu en l’occurrence. Abel quant à lui a donné les prémices de son troupeau, il donne l’essentiel à l’Essentiel. Abel est frère spontanément. Son effort c’est d’éduquer Caïn, de le rendre capable d’être « frère de… ». Mais cette histoire échoue. Caïn tue Abel car il ne supporte pas l’être en plus. Le plus grave est que la possibilité des efforts dans la descendance a été supprimée, des efforts qui auraient peut-être pu contribuer à l’émergence de l’être-frère.

Même problème dans le couple engendreur. Il y a l’amour époux/épouse, il y a l’amour frère/sœur et tant que ces deux formes ne sont pas acquises le projet de couple n’est pas réalisé. Une mutation s’est opérée avec le premier homme, la relation époux/épouse, Ish/Ishah. Avec le fils engendré va pouvoir commencer l’histoire. Puis il y a un arrêt, la relation frère/sœur n’a pu être atteinte. C’est ce qu’explique Abraham à Sarah lorsqu’ils arrivent à la frontière, alors qu’ils vont entrer dans la civilisation du Soleil : la personne humaine est en jeu, aussi faut-il que nous soyons non seulement époux/épouse mais aussi frère/sœur car la solution aux problèmes de la relation époux/épouse se place au niveau de la relation frère/sœur. Cette solution a été recherchée à travers l’identité des Patriarches. Avec Abraham et Sarah nous arrivons à Isaac, « qui rira » en hébreu ; Isaac qui rie pleinement car le problème a été résolu, moment messianique. Isaac rie avec Rébecca, sa femme ; il lui dit : « Tu es ma sœur » ; elle lui dit : « Tu es mon frère ». Le rire est rendu possible car le couple engendreur, époux/épouse, est parvenu au stade époux/frère, épouse/sœur. Ce n’est qu’ainsi que la fraternité entre enfants peut être effective.

Les Patriarches prennent en charge le problème du couple pour l’amener à la solution frère/sœur. Le couple époux/épouse est une affaire privée tandis que le couple frère/sœur et frère/frère s’ouvre à l’histoire. Dans l’histoire des Patriarches, c’est l’histoire de Caïn et Abel qui est jouée et rejouée jusqu’à ce qu’il y ait une solution. Voir la réconciliation Joseph/Juda et Joseph/ses frères.

Abraham n’a pas réussi à accéder à la fraternité avec Loth, avant son passage en Égypte avec Sarah. Abraham qui cherche avec qui être frère reprend le problème à partir des matrices d’engendrement : il faut créer un couple capable d’être frère/sœur et qui ainsi puisse engendrer un fils de l’homme capable d’établir une relation de frère. Mais les échecs se succèdent : échec avec Isaac et Ismaël, échec avec Jacob et Ésaü. A partir de Jacob, une solution se dessine : de graves rivalités subsistent mais la haine a été évitée et la réconciliation finit par venir. L’identité messianique est alors engendrée et l’histoire peut commencer. Et puis il y a l’histoire de Joseph et de Jacob, Joseph qui a l’identité de l’être-frère, identité qu’il peut construire chez les autres frères. Joseph est l’homme de l’exil qui a quitté la maison paternelle. Jacob le sait vivant mais il ne sait pas où il est. Mais lorsque Joseph se révèle, l’identité d’Israël ressuscite car il ne se révèle qu’après avoir vu que ses frères sont des frères et que la paix est revenue. Juda, l’homme de la fidélité à l’être hébreu ; Joseph, l’homme de la diaspora.

La rencontre Juda/Joseph (Gen. XLIV, 18) est une autre histoire destinée à faire advenir l’être-frère et à construire la fraternité, seule solution au problème du couple, véhicule au problème de l’histoire. L’élaboration de l’être-frère est au cœur de l’enseignement des Patriarches, des prophètes, des rabbins, de toute la tradition juive : comprendre le sens de l’identité messianique, en comprendre le mode d’emploi afin de faire advenir l’être-frère, clore l’histoire et faire que commence la vraie vie.

Jacob et Ésaü (ce nouveau Caïn) sont jumeaux. Jacob cherche à faire advenir la fraternité en se diminuant mais Ésaü prend la chose au sérieux et se considère comme le maître. Jacob a posé l’équation fondamentale qu’il s’agit de résoudre dans l’histoire. Les civilisations ont proposé quatre solutions, seule celle d’Israël peut réussir. Nous allons exposer ces quatre solutions.

Israël pose la question du « décalage d’identité », un drame qui pose le problème de l’histoire et l’idée du sacrifice d’expiation. Pour que l’histoire se fasse, il doit y avoir décalage d’être (voir le Soleil et la Lune, l’homme et la femme). Mais ce temps est provisoire ; nous sommes appelés à être fils par rapport au Créateur, dans le monde de l’histoire ; mais dans le monde à venir (qui succède à l’histoire) nous serons appelés à être frères par rapport au Créateur lui-même. Nous avons d’abord à faire dans le temps de l’histoire la preuve que le fils est capable de devenir frère, ce qui ne pourra se faire que si le couple engendreur est capable d’être frère/sœur et pas seulement époux/épouse.

J’ai évoqué quatre solutions possibles à propos de la relation sujet/objet :

Première solution, celle des civilisations totalitaires. Puisqu’il faut un sujet et un objet, je préfère être, moi, le sujet ; et, toi, tu seras l’objet. C’est la dialectique de Hegel. Le marxisme dit : je serai provisoirement l’esclave car je finirai par être le maître.

Deuxième solution, celle de la civilisation chrétienne, au moins théoriquement. Moi, je serai l’esclave ; et, toi, tu seras le maître ; ainsi la faute ne pèsera que sur toi. Les Chrétiens ne l’envisagent pas ainsi mais c’est la conclusion logique.

 Troisième solution, avec l’Extrême-Orient : arrêter l’histoire. Si chaque acte entraîne le mal de moi-sujet et de toi-objet, qu’il n’y ait plus de sujet. Toi-objet et moi-objet arrêtons l’histoire. C’est la grandeur du bouddhisme et son irréalité car lui aussi vit dans l’histoire.

Quatrième solution, celle qui se cherche dans la famille des Patriarches : l’un et l’autre (moi et toi) nous serons sujets. Chacun dira à l’autre « mon seigneur » ; c’est la tentative de l’être-frère où chacun dit à l’autre adoni. C’est ce que Jacob a proposé à Ésaü qu’il a appelé adoni, et ce qu’Ésaü a pris au sérieux comme nous l’avons vu. Ce problème a été repris dans la famille des enfants de Jacob, par l’être-frère Joseph, d’où une première tradition messianique (le Messie fils de Joseph, soit fils de l’être-frère à la manière de Joseph) puis une seconde tradition messianique (le Messie de la descendance de Juda, le Messie fils de David). Dans la rencontre entre Joseph et Juda, et par le fait que l’un et l’autre se disent shalom, le problème est résolu. Mais ces hommes ne peuvent être issus que d’une famille où la mère sait qu’elle est la sœur de son mari.

Olivier Ypsilantis

2 thoughts on “« Le couple, créateur de l’histoire » – En lisant Léon Askénazi”

  1. Magnifique article.
    Un peu d’hébreu?
    En hébreu, le mot historia est un ajout moderne. Pendant des siècles, le mot employé pour histoire fut toladot, engendrements. La conscience juive traditionnelle conçoit l’histoire comme une succession d’engendrements, engendrements de personnes ou de situations. Dans le Tanakh, ce mot s’écrit de différentes manières.
    – sans aucun ו (vav)*: תלדת,
    – avec un seul vav, mais placé, soit dans la première syllabe: תולדת, soit dans la dernière: תלדות,
    – avec deux vav: תולדות.
    Non, il ne s’agit pas de la fantaisie des scribes. Le vav de la première syllabe fait partie de la racine du mot et indique la qualité de l’engendrement et le second, suffixe pluriel féminin, indique la quantité engendrée.
    Si le mot est écrit sans un seul vav, c’est qu’il n’y a ni potentiel, ni réalisation. C’est ainsi qu’on comprend le verset 12 du chap. 25 de la Genèse :
    וְאֵלֶּה תֹּלְדֹת יִשְׁמָעֵאל, בֶּן-אַבְרָהָם: אֲשֶׁר יָלְדָה הָגָר הַמִּצְרִית, שִׁפְחַת שָׂרָה–לְאַבְרָהָם
    « Voici les engendrements d’Ismaël, fils d’Abraham, que l’Egyptienne Agar, esclave de Sara, avait enfanté à Abraham
    Dans les deux exemples suivant, toldot* s’écrit avec un seul vav mais placé différemment.
    – Lorsqu’il s’agit de l’histoire de Noa’h (Gen 6 9), le vav se trouve dans la première syllabe, car si Noa’h avait un grand potentiel, il n’a rien transmis à ses descendants:
    אֵלֶּה, תּוֹלְדֹת נֹחַ–נֹחַ אִישׁ צַדִּיק תָּמִים הָיָה, בְּדֹרֹתָיו: אֶת-הָאֱלֹהִים, הִתְהַלֶּךְ-נֹחַ
    “Ceci est l’histoire de Noé. Noé fut un homme juste, irréprochable entre ses contemporains; il se conduisit selon Dieu. »
    – Lorsqu’il s’agit d’Esaü (Gen 36 1) le vav se trouve dans la dernière syllabe pour souligner que si les descendants d’Esaü seront nombreux, ils ne construiront rien de valable. Il est seulement écrit: Ceci est la lignée d’Esaü וְאֵלֶּה תֹּלְדוֹת עֵשָׂו
    Enfin, le mot toldot est écrit en écriture pleine avec deux vav dans les deux exemples suivants quand tout le potentiel est entièrement réalisé:
    – Dans le livre de la Genèse (2,4):
    “Telles sont les origines du ciel et de la terre, lorsqu’ils furent créés; à l’époque où l’Eternel Dieu fit une terre et un ciel”
    אֵלֶּה תוֹלְדוֹת הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, בְּהִבָּרְאָם: בְּיוֹם, עֲשׂוֹת יְהוָה אֱלֹהִים–אֶרֶץ וְשָׁמָיִם.
    – Et aussi à la fin du livre de Ruth (4,18) lorsqu’il est question de la royauté d’Israel:
    “Or, voici quels furent les descendants de Peretz : Peretz engendra Hetz’hon…”
    וְאֵלֶּה תּוֹלְדוֹת פָּרֶץ, פֶּרֶץ הוֹלִיד אֶת-חֶצְרוֹן
    Et encore ce midrash que je trouve très beau sur ish et isha, l’homme et la femme:
    Je me souviens avoir appris que si le mot איש (ish) contient un י contrairement au mot אשה (isha) qui s’écrit sans י mais par contre se termine avec un ה, c’est pour nous indiquer que si Dieu (c’est à dire les lettres י et ה qui sont le début du Tétragramme) n’est pas partie prenante du couple ish et isha, il ne leur reste que deux lettres formant אש (esh) le feu qui alors les détruit!

    1. Hannah, merci pour votre intervention par laquelle le Béotien 😉 que je suis a beaucoup appris. Cet article de Manitou/Marcel Goldmann est probablement l’un des plus beaux de ses nombreux articles. Je le lis et le relis avec un même plaisir.

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