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La France soumise – 2/2

 

La détresse de certains enseignants et leur isolement et aussi le fait de syndicats d’enseignants, des syndicats généreusement financés par le contribuable et à son insu, l’impôt étant coercitif dans tous les cas. Ces syndicats ont refusé de nommer le mal qui a frappé à plusieurs reprises, notamment la décapitation d’un professeur d’histoire-géographie du nom de Samuel Paty. Je les connais un peu ces syndicats pour avoir pris la défense d’une professeure d’italien au Lycée français de Madrid dans un article en six parties sur ce blog, article intitulé « Misère de l’antisionisme ordinaire. L’exemple d’un grand Lycée français à l’étranger ». J’ai pris note par de nombreux documents, par des entrevues et en observant une certaine assistance à des conférences, de l’animosité de ces syndicats envers Israël.

J’ai été grandement aidé dans cette enquête par une femme magnifique, professeure de philosophie au Lycée français de Madrid, aujourd’hui à la retraite, et d’autant plus clairvoyante qu’elle avait milité dans sa jeunesse à l’extrême-gauche. Toutes les ficelles de ces syndicats (avec en figure de proue le SNES-FSU) lui étaient connues. Elle m’a donc servi de guide.

 

 

Par ses indignations sélectives autant que par ses silences le SNES-FSU aide l’islamisme. Certains syndicats de l’enseignement à commencer par le SNES-FSU doivent être dissous et pour diverses raisons. Et d’abord, comment accepter qu’une partie de mes impôts – ne serait-ce qu’un euro de mes impôts – serve à maintenir cette engeance ?

Le nom du collectif directement visé par la justice française suite à l’assassinat de Samuel Paty m’a sauté aux yeux, comme je l’ai écrit dans l’article publié sur ce blog, article intitulé « L’islamisation de la société française ». Le nom de « Cheikh Yassine » aura entre autres effets dans les petites têtes antisionistes/antisémites de relier Israël et la « question palestinienne » à l’assassinat de Samuel Paty, des petites têtes pour lesquelles ce dernier n’aurait pas été assassiné si le terroriste du Hamas n’avait pas été liquidé à la roquette d’hélicoptère par Tsahal. Je ne force pas la note ; et, surtout, sur ce point, je ne m’en prends pas exclusivement à des musulmans. Il y a en France beaucoup de « bons » Français, toutes tendances politiques confondues (mais plutôt de gauche et d’extrême-gauche), pour lesquels Israël et « les Juifs » sont en grande partie responsables des désordres dans le monde, menacent leur pouvoir d’achat et leur digestion. Je ne force en rien la note.

La cause palestinienne et la dénonciation d’Israël sous tous les angles, le Israel Bullying et le Israel Bashing, ont été – et restent – une porte par laquelle se faufile le pire, tant au niveau national qu’international. Pause. Je me permets de poster ce lien à caractère éducatif : « Message to the United nations: Stop the Israel Bashing » :

https://www.youtube.com/watch?v=3mJ6UNBNKxI

 

Dans un article sur le site Causeur.fr intitulé « Dissolution du collectif Cheikh Yassine : il n’y a pas de hasard », Philippe Karsenty et Yves Mamou écrivent : « En 2000, au moment où éclate la seconde Intifada en Israël, certains musulmans en France passent à l’attaque contre des rabbins, des écoles juives, des synagogues ou de simples juifs scolarisés dans des écoles publiques. Le monde politique et les médias tairont cette première forme de guerre civile, ou la traiteront comme un conflit “ethnique” entre Juifs et Arabes sans voir que s’amorce la guerre que l’islam radical mène aujourd’hui contre la France. La politique d’omission des violences commises par des musulmans prendra diverses formes. Jusqu’à aujourd’hui, les médias taisent le nom des violeurs, des assassins, des auteurs des violences – parfois pudiquement appelées “incivilités” – quand ils portent des noms ou des prénoms qui pourraient faire penser qu’ils sont musulmans ».

 

Philippe Karsenty

 

C’était il y a vingt ans. La France ne voulait pas voir ou n’était pas préparée à voir. Les médias de France réduisaient l’affaire à des règlements de compte entre Arabes et Juifs sur fond de « question palestinienne ».  Il n’y avait alors pas vraiment de réseaux sociaux et Internet n’était pas encore chez les particuliers, ou si peu. « Cette première forme de guerre civile », pour reprendre les mots de l’article en question, ne fut pas appréciée dans toute sa dimension, d’autant plus que la sympathie du bon peuple allait (et va encore) d’emblée aux Palestiniens, les Israéliens (voire les Juifs) étant des oppresseurs (voir Gaza = Auschwitz et autres insanités) et des tueurs d’enfants (voir le montage France 2 sur l’affaire Mohammed al-Durah). On n’imagine pas combien cette affaire particulièrement douteuse mais tenue pour vraie par des foules en chaleur, et pas seulement musulmanes, loin s’en faut, a pu contribuer à attiser la haine envers Israël (et les Juifs).

Ainsi que le rappellent Philippe Karsenty et Yves Mamou, l’affaire Mohammed al-Durah servit au monde arabe et plus généralement musulman, mais aussi dans le monde occidental, en France plus particulièrement, d’activateur à la haine antisioniste/antisémite. On se souvient que lorsque David Pearl a été égorgé en 2002, au Pakistan, des images de l’affaire Muhammad al-Durah figuraient à l’arrière-plan. On se souvient que lorsque Mohammed Merah a tiré à bout portant sur des enfants juifs en 2012, à Toulouse, il déclara venger les enfants palestiniens tués à Gaza. Et ainsi va le monde.

L’affaire si généreusement diffusée par France 2 a également permis d’opérer une annulation ainsi que je l’ai signalé dans l’article publié sur ce blog et intitulé « L’islamisation de la société française ». Je résume cette opération de dévoiement : des enfants juifs ont été assassinés (la Shoah) mais à présent des Juifs assassinent des enfants, donc… tout s’annule, c’est kif-kif, je peux retourner me coucher.

 

Pilar Rahola

 

On reprend volontiers l’image du cheval de Troie, à commencer par l’article en question de Philippe Karsenty et Yves Mamou. Dans « Democracy’s Canaries » sous-titré « Jews and Judeophobia in Contemporary Europe », l’Espagnole Pilar Rahola la reprend aussi à propos du Portugais José Saramago et du Grec Mikis Theodorakis. Elle dit des Saramago et des Theodorakis qu’ils sont les chevaux de Troie de l’antisémitisme européen érudit. Avec eux nous ne sommes plus avec the extreme Right mais avec the epic Left.

Pilar Rahola écrivait au début des années 2000 (je n’ai que la traduction de l’original espagnol en anglais) : « From my point of view, the worst thing done by the contemporary European Left is its betrayal of democracy by forgiving terrorist nihilism ». Je rappelle que Pilar Rahola a été députée à Las Cortes, représentante du parti d’extrême-gauche Esquerra Republicana de Catalunya (E.R.C.) et qu’elle a claqué la porte en 1997 jugeant que l’antisionisme de ce parti n’était que de l’antisémitisme déguisé.

Olivier Ypsilantis

 

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