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A l’adresse des Schmocks – 3/3

 

Le christianisme s’est construit sur la substitution (se substituer au judaïsme). Je le sais et j’en témoignerai. Je ne nie pas la valeur du christianisme (fondé par un Juif), je ne nie pas le génie du christianisme, mais je ne suis pas dupe et en toute modestie. A présent, l’islam active cette théologie (de la substitution) avec une férocité planétaire. Il veut avaler les Chrétiens et les Juifs, le noyau juif. Que pouvons-nous faire ? Je n’ai pas de réponse. Mais je ne puis cacher que je méprise ces Juifs qui veulent faire amis-amis avec leurs ennemis dans le but de préserver leur tranquillité ; et que je méprise ces Chrétiens qui ne sont amis des Juifs que parce qu’ils espèrent les utiliser contre les Musulmans. Et j’ai d’autres mépris.

 

 

Les adeptes du Vrai, du Beau et du Bien qui me traitent de raciste ou d’islamophobe devraient réfléchir. Le racisme n’a rien à voir avec l’islamophobie, l’islam ne se limitant en aucun cas à une race même si le noyau historique en est arabe. L’islam est international et multiracial, comme le communisme et autres religions et idéologies. On trouve de tout dans l’Oumma, vraiment de tout. J’insiste de la sorte car ils sont fort nombreux à vous assener du « raciste » à tout propos. C’est l’arme qu’utilise le clampin lorsqu’il veut écraser son interlocuteur. C’est l’arme du pauvre et, disons-le, elle n’est pas sans efficacité.

Le racisme pur et dur (lié à la couleur de la peau ou à je ne sais quel autre trait physique) est une maladie qui doit être combattue, par l’éducation, l’intelligence, la culture. Et l’islamophobie ? L’islam ne m’enthousiasme guère, j’y éprouve des difficultés respiratoires. Mais passons. C’est d’abord l’islam sunnite que j’attaque, en insistant sur les capacités de réflexion et d’ouverture de certains rameaux du chiisme. Je suis un ardent défenseur des Kurdes, un peuple multi-religieux où l’islam occupe une certaine place et pas des moindres. Je mets en valeur autant que possible la culture iranienne dans son ensemble, une culture immense, millénaire, dont l’islam n’est pas absent. J’honore la mémoire du Commandant Massoud, un Musulman fervent et pratiquant. Et j’honore la mémoire de bien d’autres Musulmans. Que les promoteurs du Touche-pas-à-mon-pote, du On-est-tous-frères, de Indignez-vous ! et autres fadaises passent leur chemin, et vite ! Leur bêtise prétentieuse ne m’entame pas, leurs projectiles ricochent et peuvent à tout moment se retourner contre eux.

Il est vrai que je fais volontiers preuve d’une certaine véhémence envers les Arabes. Je le reconnais. Je reconnais par exemple que je les juge inférieurs aux Iraniens, inférieurs non pas génétiquement ou racialement (je laisse à d’autres le soin de patauger dans cette gadoue) mais culturellement. Mais je reconnais que ce n’est pas irrémédiable. Les Arabes peuvent mieux faire, et ils feront mieux ; ayons confiance. Les sociétés arabes sont lamentables ; mais il s’y trouve des individus remarquables par l’ampleur et l’acuité de leur diagnostic, des individus d’autant plus respectables que ces sociétés ne favorisent guère l’éducation et la réflexion, et qu’elles n’hésitent pas à intimider voire à éliminer ceux qui portent sur elles un regard critique.

Je suis effrayé de constater que le conformisme grignote les têtes, que le travail des mass media, en France tout particulièrement, consiste pour l’essentiel à développer chez le citoyen des réflexes de type pavlovien. Par exemple, au mot « sioniste » ou « Israël », ça tire sur sa chaîne, ça aboie et ça retrousse les babines.

Pour ma part, je souffre de sionisme, d’une forme aiguë de sionisme connue sous le nom de sionistisme. Le sioniste, tu connais l’Unter-kretin ? C’est celui qui a fait de Gaza un Auschwitz… Zionist, Nazi, Gaza, Auschwitz… Les z-z-z-z gazouillent dans ta tête d’Unter-kretin.

Ce foutu choc pétrolier (provoqué par l’OPEP, suite à la victoire israélienne) dont nous n’avons pas fini de subir les conséquences, parmi lesquelles la lente emprise arabo-sunnite sur les pays dépendant de leur pétrole, en Europe plus particulièrement. Mais patience. Les gauches européennes et leurs amitiés arabes sentent que l’avenir ne leur sourit pas, d’où l’islamisation à tout-va et par le haut, par décisions gouvernementales. Certes, la gauche n’est pas seule responsable de cette tendance doucereuse. Le général de Gaulle en est à l’origine. La gauche socialiste n’a fait que la confirmer, pour des raisons de clientélisme, d’abord, mais aussi pour des raisons idéologiques sur lesquelles je reviendrai. Parmi les nombreux artisans de l’islamisation, Jack Lang, alors ministre de la Culture sous François Mitterrand, aujourd’hui président de l’Institut du monde arabe.

Mais Jack Lang n’est pas mauvais garçon ; il est juste un peu nigaud. D’autres ont pris le relais et avec des idées plus claires et des modes d’action plus offensifs. C’en est fini de la guimauve. Dans cette mouvance, des Juifs de gauche animés par je ne sais quelle force. Parmi eux, Vincent Peillon qui vient de comparer la situation des Musulmans de France à celle des Juifs sous Vichy, une déclaration qui a fait violemment réagir de nombreux sites et blogs juifs dont JJSNews qui titre « Salaud de Peillon ! » Et que dire de l’infâme vote orchestré à l’Assemblée nationale pour la reconnaissance d’un État palestinien, un vote auquel cette institution est non seulement nullement habilitée mais sur lequel elle n’a pas la moindre compétence tant en matière juridique que géopolitique ! On ne peut que penser à ce diction : Chacun son métier, les vaches seront bien gardées.

J’ai eu véritablement honte de mon pays — et honte d’être français — lorsque j’ai su ce qui s’était tramé dans l’hémicycle. Le maître d’œuvre de cette sinistre farce n’était autre que Laurent Fabius. N’y aurait-il pas pires ennemis des Juifs que les Juifs convertis et leurs descendants ou que ceux qui pensant avoir des origines juives ne les supportent pas et veulent effacer la « souillure » ? Et je pourrais en revenir à Reinhard Heydrich. C’est une question lancinante.

 

 

Un vote à l’Assemblée nationale pour la reconnaissance d’un État palestinien ! Mais la création d’un État ne se décide pas ainsi, qui plus est dans une assemblée aux élus généralement peu connaisseurs de la question (et je fais usage de l’euphémisme) ou simplement guidés par une hostilité plus ou moins marquée envers Israël. Alors, oui, dans ce cas, je m’indigne ; et je sais qu’en la circonstance ils ne sont guère nombreux à s’indigner. On préfère suivre en béni-oui-oui les mots d’ordre de Stéphane Hessel.

Entre Juifs honteux, Chrétiens de gauche (ces individus poissent terriblement) qui voient les Palestiniens comme autant de Jésus-Christ en croix, Parti Anti-Sioniste (il faut lire « Palestine : Un lieu qui pleure » de John Berger pour prendre la mesure d’un certain « lyrisme »), socialistes de diverses obédiences, antisémites chiasseux ou constipés et autres esprits fonctionnarisés qui voient dans les Palestiniens le parangon des Damnés de la Terre et qui envisagent leur libération de la Géhenne (sioniste) comme la Parousie, les lobbies musulmans bénéficient de relais pour islamiser la société.

Rien ne facilite mieux la propagation des idéologies totalitaires que les idiots utiles, parmi lesquels le genre on-est-tous-potes. Les idiots utiles servent massivement l’islamisme. A ces idiots, à ces oies blanches, s’ajoutent des individus plus « conscients » pour qui la réduction d’Israël (solution à tous les problèmes du monde et à leurs problèmes personnels : impuissance, éjaculation précoce, incontinence, insomnie et j’en passe) vaut bien un pacte avec les lobbies musulmans et leurs tendances les plus radicales.

C’est toute une humanité qui s’agite, avec ces leçons de morale en continu dispensées par ces idiots utiles : Juifs honteux, démagogues parvenus détenant des postes à responsabilité et qui espèrent protéger leurs fonctions en entonnant l’antienne antisioniste, antisémites qui ont quitté leurs hardes pour les costumes de marques, bennes à ordures style Alain Soral, Quai d’Orsay (trop à dire à ce sujet), ceux qui sortent leurs mouchoirs lorsqu’ils voient des Juifs squelettiques derrière des fils de fer barbelés mais qui ont une attaque cérébrale lorsqu’ils voient un combattant de Tsahal (ils tolèrent les combattants du ghetto de Varsovie, considérant la disproportion des forces), ceux qui enterrent certains rapports (par exemple celui qui révèle un lien un peu trop précis entre antisémitisme et antisionisme) et qui se livrent à des manœuvres administratives, ceux qui larmoient sur les charniers de la Shoah mais auxquels les Juifs vivants donnent de l’urticaire, à moins que ces Juifs ne soient antisionistes, des potes… Bref, ces innombrables idiots utiles dénoncent les « crimes » d’Israël et se penchent sur les Palestiniens avec une sollicitude de nurse. On essuie une larme devant l’étoile jaune mais on ne tolère pas l’étoile bleue, surtout si elle est inscrite sur l’aile d’un avion de chasse. Et j’allais oublier ces Juifs improbables comme Dominique Moïsi, auteur de « Un Juif improbable », chouchou du quotidien « Le Monde » qui le qualifie comme l’un « des plus fins commentateurs des questions de politique étrangère ». Ben voyons ! Dans un article de présentation à ce livre, on peut lire cette remarque typique de ce quotidien-serpillère : « La guerre de Kippour confirme Dominique Moïsi dans son sentiment que ce pays ne peut indéfiniment exclure « l’autre, l’Arabe et le Palestinien » ; il en voit le symbole dans « l’incongruité » du drapeau blanc et bleu, frappé de l’étoile de David, orgueilleusement planté sur la paisible Jéricho ». Avec ce lyrisme de pacotille pontifiant, assené jour après jour par les autorités, comment voulez-vous que le bourgeois français ne finisse pas gaga et bréneux ?

 

Olivier Ypsilantis

 

7 thoughts on “A l’adresse des Schmocks – 3/3”

  1. Ah Olivier! L’Unter-kretin! Quelle trouvaille!Vous avez ensoleillé ma journée
    Laissons les schmoks et les potz et unterkretin dans le fog de leur pensée et leur diarrhée verbale dont ils veulent nous faire profiter malgré nous, et profitons de notre sionistite aiguë qui nous fait voir que Tu Bishvat arrive et que les amandier sont en fleurs.

  2. Shalom mitnadev, et ” merci pour ce moment ” de franche rigolade.
    Hanna a raison, l’idiot utile ” unter-kretin ” est une trouvaille géniale dont je me servirai à l’occasion ; et les occasions ne risqueront pas de manquer, parole de sioniste.

  3. C’est curieux, je ne suis pas ashkénaze, mais lorsque quelqu’un me fait c… et que j’ai l’envie de me payer sa tête, des mots yiddish me sollicitent. Je n’ai jamais étudié cette langue, mais feuilleter un lexique yiddish est un régal. Le mot unter-kretin m’est venu d’un coup, naturellement, et au fond ça pourrait être du yiddish.
    Il paraît que le livre suivant est une merveille : “Born to Kvetch: Yiddish Language and Culture in All of Its Moods” (2006) par Michael Wex.

  4. Comment ne pas apprécier cette chronique rigoureuse, acerbe et tellement vraie.
    Merci pour ce cours de “News yiddish”, je propose qu’on décerné un prix de l’Unter-kretin”. A cet égard deux remarques s’imposent :
    L’Unter-kretin n’a droit à une majuscule qu’en raison de la reference à la langue allemande et non pas en raison de quelconque qualité puisque nous avons vu qu’il n a que des défauts.
    La deuxième remarque concerne la fréquence de ce prix car les potentiels candidats impétrants sont tellement nombreux qu’une fréquence mensuelle ou hebdomadaire ne va pas épuiser le stock.
    Enfin “comme disait l’autre , merci pour ce bon moment”

  5. Hannah, ne vous inquiétez pas pour les fautes : je viens de m’apercevoir que j’ai écrit « en remonter à » au lieu de « en remont(r)er à », en fin de « A l’adresse des Schmocks -1/3 ». Et ça n’arrête pas ! Je vais finir dans l’esperanto ! Ce matin, j’ai appris deux mots de yiddish : « Mieskiet » et « Kelev » et je suis grisé ; et je passe commande du livre que vous m’indiquez.

  6. Monsieur Bloch. Dans ce cas (Unter-kretin ou Unter-Kretin), la majuscule ridiculise ce qu’elle est censée glorifier, elle ridiculise par l’emphase. Il est vrai que dans la phrase allemande, la majuscule donne un rythme très particulier ; et cette phrase met une majuscule tant à Untermensch qu’à Übermensch. Difficile de s’y retrouver… Vous avez raison d’insister sur ce point car j’ai hésité ente la majuscule et la minuscule quant à ce néologisme.

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