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A l’adresse des Schmocks – 1/3

 

La gauche française, cette bonne vieille, sucre les fraises. Il lui est arrivé d’être belle, flamboyante. Mais à présent elle radote et son dentier mal ajusté claque. Que faire ? Car son radotage ne connaît pas la pause. Cette gauche s’est faite donneuse de leçons, et c’est sans fin. Que faire ? Elle est montée en chaire après en avoir fait descendre peu aimablement le prêtre ; et elle s’est mise à pérorer, à pérorer et à pérorer, à distribuer bons et mauvais points, avec pour toute transcendance… elle-même !

Elle radote mais elle n’en est pas moins animée par une volonté de subjuguer ceux qui ne récitent pas ses mantras, en commençant par leur assener des qualificatifs destinés à leur clouer le bec puis à les écraser selon une technique strictement stalinienne. Cette gauche ne se préoccupe plus de connaissance ; et, à dire vrai, à quoi bon s’en préoccuper lorsqu’on prétend détenir la Vérité ! La posture morale permet de faire l’économie de la connaissance, l’épuisante connaissance, toujours à construire et à déconstruire, toujours en chantier et vers laquelle il faut néanmoins s’efforcer jusqu’à son dernier souffle.

Ainsi le terme « fasciste » est-il appliqué à tout propos. Ce terme — je me répète — a été concocté et frénétiquement assené par Staline et ses agents : il supposait condamnation à mort puis exécution ou, tout au moins, séjour plus ou moins prolongé dans un camp dont beaucoup ne sont pas revenus. Bref, la gauche vous traite volontiers de « fasciste » ou d’ « islamophobe » (et autres qualificatifs tirés de son lexique de propagande) pour un oui pour un non. Par exemple, le sioniste est un « fasciste » : il est responsable de l’ « oppression » voire du « génocide » des Palestiniens.

 

 

La gauche s’est figée dans la posture morale, ce qui lui évite d’avoir à se casser la nénette, ce qui lui permet surtout de s’attribuer à moindre frais un petit air de supériorité. Sa rente morale semble inépuisable, en France plus particulièrement où les donneurs de leçons encombrent des estrades de plus en plus encombrées et, il est vrai — note d’espoir —, de plus en plus branlantes. Les plus nombreux d’entre eux sont tout simplement idiots, genre idiots utiles et autres idiots ; les autres, plus finauds, vaquent à leurs petites affaires et remplissent leurs caddies derrière une façade proprette. Des donneurs de leçons parviennent à nicher dans les branches les plus hautes de l’appareil politique et médiatique. IIs espèrent conserver leur place aussi longtemps que possible et, à cet effet, et suivant des principes strictement démagogiques, ils départagent le Bien du Mal, ils distribuent bons et mauvais points et ainsi de suite.

Lorsque le mot « Israël » est prononcé, la gauche serre les fesses avant de tout expulser sous l’effet d’une irrésistible poussée intestinale ; et ses déjections sont considérables. Récemment, la pauvre vieille s’est étranglée avant de souffrir d’indigestion : le Brexit et Donald Trump. Les partisans du Brexit ne sont pour elle que des Petits Blancs exclusivement occupés à boire du thé dans leurs campagnes en regardant la pluie tomber derrière les vitres. Donald Trump quant à lui est un raciste, un sexiste et j’en passe. Je me marre.

J’ai toujours voté pour l’Europe et, pourtant, j’ai applaudi lorsque les sujets de Sa Gracieuse Majesté ont majoritairement voté pour le Brexit ; et j’ai pareillement applaudi lorsque Donald Trump l’a emporté contre Granny, une vieille toupie, une habituée des couloirs du pouvoir.

Cette histoire d’immixtion des services secrets russes dans l’élection américaine (supposons qu’elle soit vraie, car rien n’est moins sûr) m’a réjoui, car je crois plus que jamais en une puissante union russo-américaine appelée à remodeler l’ordre du monde. Les Russes débarrassés du communisme sont nos alliés naturels. Une alliance stratégique russo-américaine — ou américano-russe — pourrait notamment signifier un coup mortel porté au monde arabe et plus généralement sunnite, lit du terrorisme international. Les Saoudiens et autre engeance seront renvoyés à leur crasse. Donald Trump et Poutine main dans la main, une montée en puissance jamais vue, un front d’acier planétaire et des capacités d’intervention foudroyantes. Ce contexte ne devrait pas être défavorable à Israël.

L’élection de Donald Trump (tout au moins je l’espère) va réorienter, et plutôt radicalement, la politique américaine au Moyen-Orient, plus particulièrement quant à la question palestinienne. Un signe : David Friedman a été nommé ambassadeur des États-Unis en Israël, une nomination accompagnée d’un geste hautement symbolique : le transfert de l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem. Et ce n’est qu’un début auquel j’applaudis. Exit la « solution à deux États », cette « solution » à laquelle je m’étais laissé aller à croire il y a une vingtaine d’années, la jugeant bénéfique pour tous, y compris pour Israël. A présent, la réduction de cette poche cancéreuse que représente la Cisjordanie doit se poursuivre, patiemment et suivant divers plans, afin qu’elle redevienne la Judée-Samarie. Oubliées les frontières d’avant la Guerre des Six Jours ! Le vainqueur — Israël — s’est montré bien aimable ; il aurait pu tout bonnement garder et annexer ce qu’il avait conquis suite à son attaque préventive contre quatre pays arabes coalisés. Le Plan de paix Elon (voir le Parti Moledet) pourrait être activé, parallèlement à d’autres plans. Activation du transfert des « Palestiniens », ce peuple inventé, la plupart d’entre eux n’étant que des Saoudiens et autres Arabes déplacés selon un plan prémédité destiné à placer les Juifs d’Israël dans une situation des plus embrouillées afin qu’ils s’y prennent les pieds avant d’être accusés de tous les maux.

 

 

Il est vrai que des « Palestiniens » ont quitté leurs terres pour cause de guerre. Doit-on pour autant se lamenter et gémir indéfiniment et planétairement ? J’aimerais que l’on commence par se lamenter et gémir de la sorte sur tous les déplacés, sans oublier ce million de Juifs quelque peu oubliés (euphémisme), chassés de terres où nombre d’entre eux étaient installés avant même l’arrivée des Arabes. J’aimerais que l’on ait une pensée pour les Berbères — les Kabyles en particulier —, eux aussi oppressés par les Arabes. Pour ma part, je compte dans ma famille des ancêtres déplacés et il ne me déplairait pas de récupérer commerces et terres en Anatolie. Quelqu’un pourrait-il parler en haut lieu de mon affaire et me ménager une entrevue auprès Erdoğan ? Je plaisante à peine. Nous sommes tous des déplacés ou des descendants de déplacés, à des degrés divers. Mais pourquoi cette sollicitude particulière et extrême envers les Palestiniens de la part de citoyens qui ne se préoccupent que des soldes et de l’analyse de leurs selles ? Devinez… Il est vrai que leur ignorance est flattée par les mass media et que de la sorte cette ignorance se convertit à leurs propres yeux en connaissance, en clairvoyance. Ainsi les ignorants sont-ils devenus rois et peuvent-ils espérer en remontrer sans peine à ceux qui ne partagent pas leurs vues, à commencer par les sionistes — des « fascistes ».

Les partisans auto-proclamés du Vrai, du Beau et du Bien — les de-gauches — larmoient sur Gaza, et certains n’ont pas honte de comparer Gaza et Auschwitz. Ces Unter-kretins — je ne vois pas comment les appeler autrement — ne se posent même pas la question de savoir pourquoi, il n’y a pas si longtemps, il y avait si peu d’habitants — un désert presque — dans ce qui correspond aujourd’hui à la Bande de Gaza. On ne vient pas de soi-même et on ne fait pas autant d’enfants dans un lieu comparable à Auschwitz. Les Unter-kretins se caractérisent par l’ignorance, une ignorance bavarde, fière d’elle-même, militante, racoleuse, jaculatoire, éjaculatoire.

Les attentats en Europe occidentale ont trouvé la gauche désarmée. L’état d’urgence n’est pas adapté à un conflit non-conventionnel, à une guerre ultra-asymétrique comme celle que nous vivons. Nous sommes empêtrés dans le bureaucratique (c’est-à-dire dans la lourdeur et la lenteur), alors que sur le terrain du terrorisme le rythme s’est accéléré. Et c’est précisément cette différence de rythme qui rend ce combat si pathétique et que je n’ose dire perdu d’avance, le défaitisme aidant le terrorisme.

La gauche est dépassée malgré toutes ses tentatives réelles ou feintes destinées à endiguer le terrorisme. La gauche radicale quant à elle, heureuse d’avoir trouvé un substitut à son fétiche — le Prolétariat —, s’est acoquinée avec ces nouveaux « Damnés de la Terre », l’Immigré (Arabe de préférence), le Musulman. La gauche radicale est en mal de Cause, en mal de Protégés. Aussi n’hésite-t-elle pas à donner le sein à une étrange progéniture née chez les salafistes et autres sympathiques tendances, à se chanter et à nous chanter des berceuses… Ce que ces idiots utiles (Staline a eu les siens, particulièrement nombreux, qui lui ont permis d’étendre sa puissance), ces useful idiots, ne veulent pas savoir, ou ignorent tout simplement, c’est qu’ils servent les desseins des pétro-monarchies dont les capitaux financent le terrorisme, et depuis des décennies, des pétro-monarchies que des pouvoirs ménagent par ailleurs, surtout depuis le choc pétrolier de 1973… Ainsi l’ultra-gauche et les pouvoirs en place sont-ils complices sans même le savoir. Et lorsqu’il s’agit de dénoncer Israël (voir le Quai d’Orsay et autres officines), la complicité est totale : on partouze suivant des figures parfois plus élaborées que les figures les plus élaborées du Kamasutra.

Cette dichotomie gauche/droite sera jugée artificielle ou dépassée. Par ailleurs, on me demandera — et à raison — de définir ce que j’entends par gauche et par droite, deux qualificatifs plutôt galvaudés et, il est vrai, de plus en plus imprécis. Ma réponse tient toute entière dans cette présentation de « l’homme de droite » formulée par le philosophe existentialiste chrétien d’origine juive, Gabriel Marcel. Ce texte somptueux et qui en remontrera à plus d’un est intitulé « Qu’est-ce qu’un homme de droite ? ». Il est publié par l’Association Présence de Gabriel Marcel, des propos recueillis par André Parinaud et parus dans l’hebdomadaire « Arts » en 1962 :

http://www.gabriel-marcel.com/articles&textes/homme_droite.php

 

(à suivre)

Olivier Ypsilantis

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