« I shall say this only once », l’une des répliques fétiches — a catch phrase — de Michelle of the Resistance dans la série télévisée ‘Allo ‘Allo! de David Croft et Jeremy Lloyd :
https://www.youtube.com/watch?v=A4I9DMSvJxg
Pour faire suite à « Quelques documents visuels et auditifs parmi mes favoris », un article publié sur ce blog, je rapporte ici quelques vidéos qui m’ont fait sourire ou rire, et qui par l’humour m’ont désigné un espace salutaire où me reposer, c’est-à-dire refaire mes forces.
J’en reviens à cette parodie de la vie de Ned Kelly, « Ned Kelly’s Son », imaginée par Benny Hill. A dire vrai, je ne me lasse pas de la parodie anglaise — la parodie historique en particulier ; elle m’aide à supporter la vie, à me remettre en selle si je puis dire. Lorsque plus rien ne va, que l’histoire m’écrase avec ses meurtres, je visionne volontiers Monty Python (en particulier ses longs-métrages) et autres classiques anglais du genre. Et j’en reviens au loufoque et à l’impertinent Benny Hill en bandolero dans « Ned Kelly’s Son », Benny Hill auquel je trouve décidément quelque chose de picaresco :
https://www.youtube.com/watch?v=W-4a8gDgY84
Benny Hill (1924-1992). Charlie Chaplin était un fan de Benny Hill, lui-même un fan de Charlie Chaplin.
La série québecquoise « Le cœur a ses raisons » de Marc Brunet, une parodie des séries télévisées genre « Dallas », une parodie où nombre de répliques ont un air de famille prononcé avec celles qui émaillent les écrits d’Alfred Jarry sur Ubu. Elles conduisent à un délire d’autant plus étourdissant qu’elles se veulent plutôt discrètes et se glissent mécaniquement dans les interstices des conventions pour les dynamiter… sans jamais le vouloir. A ce discret délire s’ajoutent du grandiloquent et du pontifiant que véhicule un langage d’autant plus bancal qu’il se veut châtié (on pense à des Précieuses ridicules version télévisée nord-américaine), un ton déclamatoire et emphatique qu’enrichit un lexique québecquois bien savoureux. Acteur central, Marc Labrèche qui saute d’un rôle à un autre, toujours au sein du clan Montgomery. Et ce nom (stupide) qui ne cesse de revenir comme pour scander des scènes foutraques : « Criquette », Criquette Rockwell, un rôle tenu par Anne Dorval. En lien : Saison 1 – Épisode 1, « La mort de Doug », de cette série de trente-neuf épisodes diffusés entre 2005 et 2007 :
https://www.youtube.com/watch?v=LBepL9JBqzY
La Première Guerre mondiale parodiée dans « Oh! What a Lovely War », avec le flonflon de Mark Sheridan : Belgium Put The Kibosh On The Kaiser :
https://www.youtube.com/watch?v=ckNsV4MP4nU
Et puisqu’il est question de la Première Guerre mondiale, je mets en lien l’un des meilleurs films de Charlie Chaplin, « Shoulder Arms » (1918), curieusement bien moins connu que « The Great Dictator », « Modern Times » ou « The Gold Rush ». La première partie (une suite de petits tableaux) me semble bien supérieure à la seconde, plus romanesque, moins incisive :
https://www.youtube.com/watch?v=ZBP5v3N_Rk4
Charlie Chaplin dans « Shoulder Arms ». On notera à sa ceinture, entre autres choses, une tapette à souris et une râpe à fromage (pour se gratter le dos), les tranchées étant envahies par les rats, les souris et les puces.
La Seconde Guerre mondiale parodiée dans la série « ‘Allo ‘Allo! », avec Gordon Kaye (René Artois) et Carmen Silvera (sa femme, Edith Artois). Ci-joint, un extrait de cette série télévisée conçue par David Croft et Jeremy Lloyd et qui sévit sur BBC entre 1982 et 1992, soit quatre-vingt-cinq épisodes, avec un va-et-vient savoureux entre le français et l’anglais, l’anglais et le français, avec prononciation bizarre qui ouvre des perspectives incongrues, notamment avec Officer Crabtree dont j’aimerais dresser le lexique des à-peu-près qu’il nous sert. Ci-joint, des acteurs de cette série évoquent leurs catch phrases :
https://www.youtube.com/watch?v=v8z6ozePI4U
C’était au début d’Internet, dans la France profonde, avec Les Deschiens, des caractères aussi typés que ceux qu’ont élaborés Claire Bretécher avec Les frustrés, Gérard Lauzier avec Michel Choupon, Cabu avec Le Grand Duduche ou André Franquin avec Gaston Lagaffe. Il faut voir le duo François Morel – Olivier Saladin, Olivier Saladin qui s’efforce d’expliquer à ce premier non seulement Internet mais aussi les trous noirs, la dérive des continents, la génétique et j’en passe. Les différents sens que véhiculent les mots (comme souris à la fin du premier sketch mis en lien) conduisent à des malentendus et à des réactions loufoques. Ci-joints, « Les autoroutes de l’information et Internet » et « La génétique » :
https://www.youtube.com/watch?v=aV02z9-LrBQ
https://www.youtube.com/watch?v=3POUpr_xHnM
Ci-joint, l’un des plus extraordinaires morceaux de caméra cachée, avec Raphaël Mezrahi et sa « victime », André Pousse, extraordinaire par sa durée (près de cinquante minutes, une performance) et par sa finesse. Le garçon sage, timide et poli peut se permettre toutes les impertinences et trimbaler le gros dur… Raphaël Mezrahi révèle ses « victimes ». Certaines sont tout simplement ahuries, d’autres s’énervent, d’autres restent aimables et répriment à l’occasion des fous rires (lorsqu’elles le peuvent). André Pousse donc :
Raphaël Mezrahi (né en 1964) et son air de petit garçon sage, timide et poli.
Fou rire garanti, avec « Boemerang », une parodie devenue célèbre. Beaucoup, dont moi, n’ont pas immédiatement vu la parodie et se sont laissés piéger, ce qui n’a fait qu’ajouter à la pertinence du montage et aux fous rires consécutifs :
https://www.youtube.com/watch?v=nCJ8ch94KTA
Peut-être le classique de Mr Bean (Rowan Atkinson). C’est par ce numéro que j’ai découvert le personnage :
https://www.youtube.com/watch?v=ZWCSQm86UB4
L’humour espagnol n’a pas la richesse de l’humour anglais, irlandais, français, juif ou tchèque pour ne citer qu’eux. Pourtant, Cruz y Raya (le duo José Sánchez Mota – Juan Antonio Muñoz Pérez) a créé des types qui resteront, avec notamment Juan de Dios le Gitan (et son papa) et Blasa, (Doña Nicolasa), la vieille paysanne madrée, méfiante et déphasée. Blasa donc, un rôle tenu par José Sánchez Mota :
https://www.youtube.com/watch?v=4dQCQYrcx40
« Belle Époque », avec rires et foirinette à tous les étages, dans une Espagne baroque comme l’est si volontiers l’Espagne. Ci-joint, le trailer du film de Fernando Trueba, avec les quatre sœurs si séduisantes :
https://www.youtube.com/watch?v=u_6NLtd_nYw
« Belle Époque » et les quatre sœurs. De gauche à droite : Penélope Cruz (Luz), Ariadna Gil (Violeta), Maribel Verdú (Rocío) et Miriam Díaz-Aroca (Clara).
Michel Leeb (que je vois comme une sorte de Jerry Lewis français) dans un sketch où il déploie ses qualités d’imitateur et de bruiteur. On se croirait dans un dessin animé de Tex Avery :
https://www.youtube.com/watch?v=-j3UmbjV27s
Toujours en compagnie de Michel Leeb, une autre variété de bruits avec « La ponctuation » :
https://www.youtube.com/watch?v=N4c6Yf4W41g
Mon plaisir à regarder et re-regarder, à écouter et ré-écouter « La vie privée des animaux » de Patrick Bouchitey, surtout en compagnie d’un enfant. L’un de ces épisodes choisi au hasard :
https://www.youtube.com/watch?v=46jsvb7910U
Gerard Hoffnung, ce créateur polyfacétique, et son monologue le plus célèbre : « The Bricklayer’s Lament » :
https://www.youtube.com/watch?v=zZUJLO6lMhI
Gerard Hoffnung (1925-1959), à droite avec son tuba, en novembre 1956.
Olivier Ypsilantis