Les analyses qui, aux États-Unis, font suite à la chute du communisme, dont celle de Noam Chomsky et autres intellectuels de l’ultragauche. Ajoutons celles des néoconservateurs mais aussi celles des “réalistes” et des “mondialistes” qui considèrent que le communisme se survit à lui-même et prépare une reconquête en s’appuyant notamment sur une nouvelle Internationale, “anti-globaliste”, “altermondialiste”, écologique mais aussi sur les vieilles Internationales néonazies et trotskystes, retournées par le KGB dans les années 1960, sans oublier l’alliance avec l’islam djihadiste. La cinquième analyse, celle de Samuel Huntington dans “The Clash of Civilizations”.
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Le cas Seymour Hersh, journaliste désireux de se refaire une virginité avec son réquisitoire contre le nucléaire israélien : “The Samson Option” (paru en 1991) dans lequel il nous ressert un vieux truc antisémite et antisioniste, soit le “complexe de Samson” qui se décline en “complexe de Massada”.
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Le duo George H. W. Bush – James Baker, son secrétaire d’État, avec, notamment, le discours du 12 septembre 1991 dans lequel on relève la déclaration la plus antisémite entendue en Occident de la part d’un chef d’État, depuis les propos de Charles de Gaulle en 1967.
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De l’influence du roman de politique-fiction de Richard T. Condon “The Manchurian Candidate” (1959). Thème : la manipulation du système démocratique par des ennemis de la démocratie. Deux films vont faire de ce best-seller un mythe national : celui de John Frankenheimer, “The Manchurian Candidate” (1962) et celui de Jonathan Demme, même titre (2004). Le succès de ce roman doit beaucoup à des événements-choc de l’histoire américaine : assassinat de John F. Kennedy, de son frère, Robert, de Martin Luther King, Watergate, guerre du Vietnam. Afin de les “expliquer”, la vieille théorie du complot est réutilisée, tant à gauche (voir “Three Days of the Condor”, en 1975 de Sidney Pollack) qu’à droite (voir “The Spike”, en 1980, d’Arnaud de Borchgrave et Robert Moss).
La réalité finira par dépasser la fiction : au moins deux présidents des États-Unis doivent ce qu’ils sont devenus à des réseaux qui les dépassent. Jimmy Carter, avec Zbigniew Brzezińki, bien décidé à tourner le dos à la Guerre froide et à conclure une alliance avec le bloc communiste. George W. Bush, un “pantin” manipulé par le lobby juif, ou israélien, et Dick Cheney, à en croire la gauche américaine et les lobbies pro-arabes ou pro-islamiques. Mais le plus manchurian de tous semble bien être Barack H. Obama qui doit beaucoup aux réseaux communistes ou postcommunistes. Voir le rôle joué par le journaliste écrivain noir, Frank Marshall Davis ‒ serait-il le père d’Obama ? ‒, mais aussi par Valerie Bowman Jarrett, sans oublier la Trinity United Church of Christ (TUCC) de Chicago et son pasteur principal, le R.P. Jeremiah Wright. L’amitié d’Obama avec l’ancien porte-parole de l’OLP, Rashid Khalidi. Certes, Obama a des amis juifs mais généralement d’extrême-gauche, comme David Axelrod, directeur de la campagne présidentielle de 2008.
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Dans le discours inaugural d’Obama, prononcé le 20 janvier 2009, les États-Unis sont définis comme “une nation de chrétiens et de musulmans, de juifs et d’hindous, et de non-croyants”. Remarque bienvenue de Michel Gurfinkiel : “Jusqu’ici, l’histoire américaine d’une part, marquée par le puritanisme et l’héritage biblique, et la stricte réalité démographique d’autre part, commandait de placer les juifs juste derrière les chrétiens, ou sur le même plan qu’eux. Et ensuite seulement les autres religions. Obama a transgressé cette règle, violé ce symbole, pour placer l’islam, de façon absolument arbitraire, au même niveau que le christianisme. Loin devant le judaïsme et les autres familles spirituelles ou intellectuelles”.
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Pourquoi veut-on en finir avec Israël ? Et comment remédier aux projets de l’assassiner ? En réglant le “problème palestinien” ? C’est-à-dire en dotant les Palestiniens d’un État souverain ? Mais plutôt qu’un “problème palestinien”, n’aurait-on pas affaire à un “problème israélien” ? Soit le refus (métaphysique) d’un État juif et, au-delà, de tout judaïsme. Les responsables arabes et islamiques se sont toujours refusés à saisir la main tendue, essentiellement par peur de l’ochlocratie qui peut à tout moment assassiner ou chasser du pouvoir celui qui se risquerait à la saisir. Cette peur n’est-elle pas justifiée ? Nous l’avons dit, les exemples d’assassinés ou d’ostracisés par l’ochlocratie ne manquent pas dans le monde arabe et islamique. Pensons en particulier à Kamel Mrowa, ce chiite libanais, fondateur en 1946 du quotidien libéral “Al-Hayat” assassiné dans son bureau, vingt ans plus tard.
Ci-joint un lien en anglais commémorant l’assassinat de ce grand journaliste arabe, le 16 mai 1966.