Todd Bensman, Writing Fellow au Middle East Forum, Senior National Security Fellow au Center for Immigration Studies et auteur de America’s Covert Border War, s’est entretenu avec les participants à un webinaire du Middle East Forum du 14 février (vidéo) pour discuter des cas de migrants non contrôlés de pays « associés à l’activité d’organisations terroristes » qui accompagnent la migration de masse à la frontière sud. (ndlr : exactement ce qui arrive en Europe. Se mêler aux Ukrainiens et enfin mettre un pied en Europe)
Selon Bensman, bien que l’écrasante majorité des migrants soient des Centraméricains et des Mexicains, environ trente pour cent viennent du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et d’Asie du Sud – des pays qui ont « une idéologie extrémiste qui imprègne ... leurs institutions de gouvernement et d’éducation.
L’ancien agent en chef de la patrouille frontalière américaine, Rodney Scott, a révélé qu’au cours de sa dernière année sous l’administration Trump, il était au courant de quatorze migrants sur la liste de surveillance du terrorisme du FBI qui ont été appréhendés. Bien que les informations à leur sujet soient limitées parce que « la plupart de cela se trouve dans les domaines classifiés », les reportages d’enquête de Bensman ont mis au jour des preuves du danger imminent.
Beaucoup de ceux qui viennent de pays associés à des activités terroristes sont appréhendés dans des pays qui s’étendent profondément en Amérique latine, comme le Costa Rica, le Panama ou la Colombie, où les infiltrés arrivent et commencent à marcher vers le nord.
Cependant, on ignore encore le nombre de menaces potentielles qui échappent aux agents débordés à la frontière. L’un des quatorze appréhendés était un Vénézuélien d’origine libanaise [Issam Bazzi], qui a été appréhendé au Mexique à la frontière de Brownsville, au Texas, et a demandé l’asile. [Bazzi] figurait sur la liste de surveillance du terrorisme du FBI, et le bureau y a trouvé suffisamment d’informations pour justifier sa détention en raison de préoccupations selon lesquelles il représenterait un risque de fuite. Pourtant, au lieu de le détenir, le siège du bureau de l’ICE à Washington a ordonné sa libération en raison de préoccupations selon lesquelles il était « à un risque avancé d’attraper la COVID ». Bensman a déclaré que le journaliste de Detroit Charlie LeDuff avait rapporté l’affaire après qu’une source préoccupée par la libération [de Bazzi] ait divulgué l’information, mais on ne sait toujours pas pourquoi il est sur le radar du FBI.
Bensman : le fait que quelque 800 000 détenus aient subi une « libération rapide » l’année dernière est un abus de pouvoir.
(ndlr : On a eu le même phénomène : on libère des milliers de détenus pour raison de COVID)
Il y a eu « beaucoup de libérations très rapides » en raison de préoccupations liées à la COVID.
Environ 800 000 personnes l’année dernière ont été envoyées dans une catégorie de « libération conditionnelle », ce qui, selon Bensman, constitue un « abus d’une autorité en vertu de la Loi sur l’immigration et la nationalité (INA) ».
Les Syriens et les Afghans récemment appréhendés ne donnent aucun nom traçable mais demandent l’asile. Dans les années passées, il y a eu des cas de Libanais et de Somaliens qui ont été poursuivis. En 2017, un Somalien s’est rendu au Canada et a mené une « attaque à la voiture bélier à véhicules multiples ». Des Somaliens associés à « l’organisation djihadiste Al Shabaab qui contrôle le territoire en Somalie » ont été appréhendés et, sur la base de leurs liens, « nous ne pouvons que supposer que les communautés de la diaspora somalienne travaillaient avec » certains des Somaliens appréhendés qui ont été « poursuivis pour fraude en matière d’asile et entrave aux enquêtes sur le terrorisme ».
D’autres migrants appréhendés sur la liste de surveillance du terrorisme du FBI qui ont traversé la frontière sud sont des Yéménites précédemment arrêtés en 2021. Bensman a supposé qu’en raison de la guerre civile au Yémen, il y a un pic de Yéménites à la frontière sud. Certains peuvent être sur la liste de surveillance du FBI parce qu’ils sont des agents de renseignement travaillant avec les Saoudiens, mais beaucoup d’autres qui traversent ne le sont pas.
Avec l’effondrement des systèmes de patrouille frontalière et de renseignement sous la politique ratée de l’administration Biden à la frontière sud, le niveau de menace a augmenté précipitamment. Lorsqu’un migrant figure sur la liste de surveillance du terrorisme du FBI, la règle générale est l’expulsion vers d’autres pays où il est « libéré ou ... sont placés sous la garde des autorités locales. Bensman voit l’affaire Bazzi comme un indicateur que « quelque chose ne va vraiment pas ».
Les agents américains du renseignement et de la patrouille frontalière sont pris dans une porte tournante de systèmes dysfonctionnels.
Un Yéménite appréhendé à la frontière nord du Mexique avec le Texas en 2021 est apparu dans la base de données du système de renseignement mexicain.
Le FBI, en étroite collaboration avec le Mexique, interrogeait généralement le détenu pour effectuer une évaluation de la menace. Le FBI a recommandé son expulsion, mais les responsables mexicains accompagnant le Yéménite l’ont laissé dans un « pays de transit européen » où le suspect s’est échappé en tant que « coureur », également appelé « échappé », pour être appréhendé une fois de plus au Mexique. Le Yéménite a été temporairement détenu, mais le Mexique l’a libéré dans le cadre du « système d’honneur » qui l’oblige à « s’auto-déclarer » à l’immigration mexicaine chaque semaine ; cependant, il n’a pas été revu depuis et est maintenant en liberté. C’est encore un autre exemple d’agents américains du renseignement et de la patrouille frontalière qui sont pris dans une porte tournante de systèmes dysfonctionnels. « Il y a beaucoup de coureurs qui passent », dit Bensman, un fait qui « souligne [son] inquiétude quant à ce qui se passe à la frontière ». Le Yéménite aurait auparavant été expulsé « jusqu’au Yémen » plutôt que libéré sur son propre engagement.
« Quelque chose ne va pas là-bas », dit-il, et « continuera probablement à être mauvais » à l’avenir.
Bensman a déclaré que jusqu’à la « fin du second mandat de l’administration Obama », le FBI interrogeait « des migrants du Moyen-Orient [qui] arrivaient dans le sud du Mexique avant de pouvoir aller plus loin ».
Il a rapporté que le nombre de « échappées » est proche d’un demi-million depuis l’arrivée au pouvoir de l’administration Biden. Certains responsables de la protection des frontières et des douanes (CBP) des États-Unis affirment que les « échappés » sont sous-déclarés et que leur nombre est plus proche d’un million.
Une source de la communauté du renseignement a rapporté à Bensman que « l’administration Biden a retiré tous ces officiers et qu’ils ne font plus d’interviews au Mexique ». Bensman a reçu des rapports similaires du Panama, « un autre point de goulot d’étranglement important où les migrants du Moyen-Orient » sont en transit en route vers les États-Unis. Le CBP rapporte que la plupart des ressources de renseignement de l’ICE, du FBI et de la patrouille frontalière sont si limitées qu’elles sont « redéployées » pour « gérer le flux » dans les centres de détention frontaliers.
Bensman a supposé que l’approche laxiste de l’administration Biden en matière de sécurité des frontières est attribuable à son manque de considération pour la menace potentielle de tels cas, de sorte qu’elle juge l’examen minutieux inutile. Il a ajouté qu’il y a des rumeurs de la part des dirigeants du parti démocrate selon lesquelles la publicité de ces cas reviendrait à « harceler les immigrants musulmans parce qu’ils sont musulmans ». Bensman a déploré que ce n’est qu’après qu’il y ait « du sang dans les rues » après une attaque que « les enquêtes réelles commencent ». (délirant !)
Bensman: l’administration Biden a transféré des agents de patrouille frontalière à « Walmart devoir d’accueil ». (Walmart : grande distribution)
Le département de la Sécurité publique du Texas est en train de rédiger une approche créative qui ferait appel à la Garde nationale pour arrêter les migrants qui traversent des terres privées et les accuser d’intrusion.
La poursuite des intrus migrants rendra la tâche difficile pour eux dans toute demande d’asile qu’ils pourraient soulever à l’avenir.
Bensman a déclaré que bien que l’administration Biden ait « la patrouille frontalière ... transférés à 'Walmart welcoming duty' », les véritables « leviers de pouvoir sur la politique d’immigration » résident principalement à la Maison Blanche.
Dans les circonstances actuelles, avec des républicains minoritaires à la Chambre et au Sénat, il y aura peu d’action législative. S’il doit y avoir des audiences sur les lacunes du pouvoir exécutif dans la politique d’immigration, elles n’auront lieu que s’il y a des avancées républicaines aux élections de mi-mandat.
Marilyn Stern est coordonnatrice des communications au Forum du Moyen-Orient.
NDLR : Il y a donc urgence absolue sur ce problème d'envahissement (le terme n'est vraiment pas trop fort car il faut compter aussi sur le même phénomène dans tout le Sud des USA et bien sûr sur l'immense frontière CANADIENNE !).
INTEVIEW DE BENSMAN ICI :
https://www.youtube.com/watch?v=Hz-e4pltUVE