Les sanctions américaines sur l'Iran doivent donner l'occasion à l'Europe d'exister autrement que comme une puissance verbale.
Des mots, mais quoi d'autre ? Face à la fatwa de Donald Trump sur l'Iran, l'Europe n'est qu'une puissance verbale. Les conséquences de la décision américaine sur les intérêts européens, en revanche, sont bien réelles. La sortie quasi inéluctable de Total du gigantesque projet gazier du golfe Persique en témoigne et n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres. « Les Européens sentiront la réalité des sanctions américaines cette semaine », avait prévenu il y a quelques jours le conseiller pour la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton. Nous y sommes.
Sauf que l'extraterritorialité américaine, de fait, ne s'applique qu'à nous.
Les Russes tiennent tête, les Chinois s'en moquent. Trump prétend viser l'Iran, mais sa fureur s'abat d'abord sur l'Europe. Il réactive contre le régime des mollahs des sanctions qui, en pratique, n'avaient jamais été totalement levées par le Trésor américain en dépit de l'accord de 2015. En effet, l'administration Obama avait sournoisement imposé que les contrats commerciaux avec l'Iran soient libellés en dollars, justement pour maintenir son droit de seigneuriage sur quiconque s'aventurerait à traiter avec Téhéran. Les Etats-Unis avaient donc bien pris soin de maintenir en place une épée de Damoclès. Cela privait de facto l'accord d'une grande partie de sa portée tout en affaiblissant le président Hassan Rohani, héros tragique de l'affaire, au profit de l'aile dure du régime. Au-delà d'un discours martial, Trump ne fait donc qu'utiliser une option laissée par son prédécesseur, option qui ne lui coûte rien puisque les entreprises américaines étaient restées à l'écart du marché iranien.
Dès lors, les entreprises européennes qui avaient recommencé à tisser des liens commerciaux avec l'Iran sont aujourd'hui les seules cibles vraiment nouvelles du président américain. La fatwa de Trump frappe ses alliés, dans l'espoir de toucher l'ennemi par ricochet. Ce président qui prétend défier ses ennemis en face s'en prend aux intérêts des Européens, renforce son grand rival stratégique, la Chine, et fait le jeu du camp conservateur iranien : carton plein !
La question posée à présent est celle de la riposte européenne. Ce que l'on a vu jusqu'à présent n'est pas à la hauteur de l'enjeu. On ne défend pas sa souveraineté attaquée seulement par des mots. Or c'est bien de souveraineté qu'il s'agit puisque, aujourd'hui, c'est une décision du président des Etats-Unis qui dicte aux Européens leur conduite en Iran. Retrouver une autonomie de décision passe, sur le plan défensif, par la mise en place de canaux de financement étanches par rapport aux Etats-Unis. Mais aussi par des mesures plus offensives en matière de souveraineté fiscale et numérique, terrains sensibles pour les intérêts américains.
Nicolas Barré
Nicolas Barré est tout colère parce que seule l'UE risque de vraiment souffrir des sanctions de l'embargo américain sur l'Iran.
En quoi serait-ce vraiment dégueulasse Monsieur Barré ?
L'UE a-t-elle démontré qu'entre ses vœux pieux de droitdelhommisme et le secteur GROS POGNON AVEC LES MOLLAHS un début d'éthique, d'intégrité ou pire encore d'honnêteté quant à la menace REELLE ET SERIEUSE du régime de Téhéran ?
L'Allemagne et sa mamie chancelière est l'exemple parfait de la duplicité et de l'avidité.
Non seulement l'embargo sur du matériel sensible permettant de fabriquer des vecteurs de lancements pour le programme balistique de l'Iran a été prouvé mais Angela Merkel ne sait plus quoi faire de ses 1,3 million de migrants puisque les marchés iraniens ne sont plus d'actualité !
Il fallait peut-être y penser à deux fois Angie.
Le reste de l'UE qui ne se déplace généralement QUE pour des raisons esthétiques c'est à dire pour condamner "le bain de sang" des palestiniens par la machine de guerre sioniste est la pire car la plus grosse IMPOSTURE de cette union qui n'en est plus une depuis des lustres !
Je comprends que l'art contemporain s'émerveille des CADAVRES DE PENDUS A TEHERAN, il y a certes une dimension esthétique non négligeable à prendre en compte.
Même l'ART devient une forme d'expression politique aussi ignoble qu'inutile.
La moisson de Cannes 2018 en est un parfait exemple :
Pour revenir à l'édito de Nicolas Barré, le mec ose qualifier Hassan Rohani de "héros tragique" ! Ouaiche ! Il est mal barré ou mal renseigné.
Il n'y a pas de HEROS EN IRAN ! Il y a un peuple soumis et incapable de tenir tête à des ayatollah et des Pasdaran RICHISSIMES GRACE A L'EMBARGO !
Lorsqu'on parle de corruption, on oublie ostensiblement que l'embargo a fait des gardiens de la révolution à la tête de tous les aéroports et ports ainsi que les trafics routiers, des gens extrêmement riches. N'oublions pas les comptes du Majliss, guide suprême en tête très bien pourvus.
Obama et son administration le savaient. La CIA/ NSA le savaient aussi puisque certains comptes iraniens étaient localisés aux USA.
On a préféré s'en prendre à la BNP et lui pomper quelques milliards d'euros. Bien fait ! Mais trop court ou trop ciblé.
Il aurait fallu faire la même chose à l'égard de beaucoup de pays européens comme l'Allemagne qui n'a jamais respecté cet embargo et a fourni aux services secrets iraniens la plus belle plateforme européenne pour y espionner certes mais aussi y fomenter des attentats.
La panique d'Angela Merkel est désormais celle de Macron. Ces deux là ont les boules de voir peu à peu leurs grosses entreprises commerciales, pétrolières se casser fissa de Perse.
Vous noterez que je ne parle pas de l'Italie qui est en tête de peloton pour le commerce avec l'Iran dans l'UE.
Il faut attendre que les tarés de Pépé Grillo et son mouvement 5 patates ainsi que la Ligue du Nord, forment un gouvernement. C'est fait mais pas sûr que ça résiste vu que deux extrêmes comme ceux là risque fort de se terminer en passes d'armes. Qui aura la Mafia de son côté ? Et surtout je le trouve vachement taiseux le Pape sur le coup non ?
Il y a un écueil pourtant aux velléités de Trump pour isoler l'Iran.
Non, ce ne sont pas la Chine et la Russie comme le dit N. Barré mais LA TURQUIE !
Il faut s'attendre tout du pacte irano-turc : c'est à dire le PIRE !
Si Erdogan n'est pas arrêté dans on élan concernant le retour à l'empire ottoman avec la collaboration de l'Iran, nous courrons vers une guerre certaine car les deux ont un point névralgique qui risque fort d'intéresser les populations arabes : ISRAEL !
Si les dirigeants arabes sont de moins en moins concernés par les palestiniens et veulent se défaire des oripeaux de l'islamisme radical, il n'en demeure pas moins qu'ils ont générations après générations, englué leurs populations dans un antisémitisme si profond qu'elles seraient capables de s'entendre avec le diable chiite et ottoman pour le plaisir d'éradiquer l'état juif.
Ce n'est pas nouveau mais la configuration géopolitique s'y prête à merveille !
L'Iran n'a plus rien à perdre, la Turquie a tout à gagner.
L'urgence d'isoler l'Iran consiste désormais à détrôner le sultan d'Ankara qui ose les pires discours et demande à ses millions de turcs dans le monde (beaucoup sont en Europe), de voter pour lui. Ce qui signifie d'entrer en guerre AVEC LUI partout où ils se trouvent.
Si les petits génies d'experts n'ont pas compris le message d'Erdogan en campagne à SARAJEVO(bonjour le symbole) il y a deux jours devraient leur faire comprendre que ce cinglé est la réplique d'Hitler et mise beaucoup sur les Balkans.
Je dis ça...je ne dis rien...