Il y a 10 ans je publiais « Journal de Guerre », le récit d’un jeune Juif français qui, confronté au nouvel antisémitisme des banlieues et au message génocidaire des attentats suicides en Israël, quitte tout pour s’engager dans une unité d’élite de Tsahal.
Je n’ai rien oublié. Ni nos synagogues attaquées au cocktail Molotov, dévastées par des incendies criminels à Villepinte, Clichy-sous-Bois, Creil, aux Lilas, aux Ulis, à Longjumeau, à Garges, à Meaux, Stain, Meudon, Cheuvilly-Larue, Bondy, Trappes, rue Julien Lacroix et rue de Crimée à Paris. Ni les agressions contre les écoles juives de Saint-Ouen, Aubervilliers, Savigny-sur-Orge, Garges-les-Gonesse, Sarcelles, Marseille et l’école Sinai à Paris.
Je me souviens de cette colère sourde face à des médias qui regardaient ces actes criminels comme l’expression d’une « émotion compréhensible » de jeunes Musulmans français face au conflit israélo-palestinien.
Je me souviens de ces mots incroyables que les familles juives de banlieues parisiennes prononçaient en guise de vœux pour le nouvel an juif en Septembre et Octobre de l’année 2000 : « Faites attention aux enfants ».
Puisse Dieu pardonner aux croyants, et l’Histoire aux athées : nous n’avons pas su protéger nos enfants. Myriam, sept ans. Arieh, cinq ans. Gabriel, trois ans.
La République n’a pas cru que la haine du juif pouvait animer ces nouveaux « gangs de barbares » et nos policiers n’ont pas su enfoncer la porte de ces caves pour sauver Ilan.
J’ai été faire la guerre là où elle était. Pas en banlieue parisienne ou sur internet. Pas contre des « enfants palestiniens » fantasmés par des éditorialistes en mal d’inspiration.
Nous avons fait la guerre à des hommes en armes, du Hamas, du Jihad Islamique et de Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa. Des hommes qui passaient leur temps à planifier et à commettre des attentats contre des cibles civiles. Et, contrairement aux élucubrations des envoyés spécieux et des experts de salons, ce sont bien nos armes qui ont mis un terme à une vague d’attentats-suicide sans précédent.
Hélas, nous avons payé le prix. Il y a cette longue liste de civils que nous n’avons pas su protéger. Je n’oublierai jamais la déflagration et les hurlements de ces adolescents au milieu de leurs morts, rue Ben Yehuda à Jérusalem le 1er Décembre 2001.
Il y a tous ces enfants dont les noms résonnent encore, assassinés au couteau ou à l’arme automatique par la « résistance » palestinienne. Il y a David Gritz, notre camarade de Sciences Po venu étudier la philosophie de Levinas, tué à la cafeteria de l’Université Hébraïque de Jérusalem.
Et je pense bien entendu à mes frères d’armes tombés au combat, et en particulier à Dan dont le souvenir m’accompagne chaque jour.
NDLR : Tant qu'il y aura des hommes et des femmes de notre peuple qui comprendront que nous jouons à chaque génération notre survie jusqu'aux jours meilleurs, nous serons sauvés.
Bravo à ce jeune homme qui a tout laissé pour défendre son rêve, son peuple et sa patrie si jeune.
Moi depuis Octobre 2000 ce même malaise après l'affaire Enderlin/Al Dura qui a donné toutes latitudes aux musulmans de France pour tuer des juifs, molester leurs enfants jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus entrer dans une école républicaine, j'ai cessé de croire que la France pourrait me protéger en qualité de citoyenne.
Elle se fourvoie tous les jours devant ces néo-français qui n'ont pas d'amour pour ce pays mais une haine tenace et un goût du profit insatiable. Ils ne donneront rien et encore moins de cerveaux à cette France que nous avons tant aimée.
J'espère que d'autres hommes et femmes, des mères comme moi malgré l'amour dévorant que nous éprouvons pour nos enfants, maintiendront cette flamme juive et sioniste plus importante que jamais.