Le rôle de la France fut celui d’être au sein de la CEE l’initiatrice et le moteur de cette politique arabe dès les années 1965. De Gaulle avait demandé à son ancien ministre Louis Terrenoire d’organiser un réseau de solidarité avec les pays arabes et surtout les Palestiniens dont la France voulut se faire le champion contre Israël. Soutenu par le Quai d’Orsay et le gouvernement, ce réseau, fondamentalement anti-israélien, s’amplifia rapidement par l’apport des personnalités politiques et médiatiques gaullistes. En 1967 l’Association de Solidarité France-Pays Arabes (ASFA) est créée et publie une revue:France-Pays arabes. C’est le Quai d’Orsay qui organisa au Caire la seconde Conférence internationale de soutien aux Peuples arabes (25-28 janvier 1969) dont les résolutions constituent l’embryon de toute l’organisation et la politique du DEA.
En visite officielle au Liban en juillet 1971 le ministre français des Affaires étrangères, Jean de Lipkowski, déclara à une conférence de presse que la CEE avait évolué et s’alignait sur la position française alors qu’elle l’accusait auparavant de partialité pro-arabe. Dans sa Conférence de presse du 6 décembre 1979 à Paris, Chadli Klibi, secrétaire général de la Ligue Arabe, souligne le rôle d’avant-garde de la France dans la politique arabe de l’Europe et demande expressément aux médias français de transformer dans l’opinion publique ceux que l’on appelait « réfugiés arabes » en « peuple palestinien ». Jacques Chirac dans son discours à l’Université du Caire (8 avril 1996) disponible sur internet, ne cesse de vanter le rôle promoteur de la France dans la politique arabe et musulmane de l’Europe.
Je reconnais avec Marchand que l’Amérique ne fut pas en reste. Les madrasas proliférèrent avec la bénédiction de Washington qui s’activa également à créer les Talibans. Mais l’Amérique n’eut pas une politique d’islamisation de son propre territoire comme l’Europe, elle ne mena pas une politique de déni de son histoire et de son identité; ses objectifs étaient stratégiques et visaient l’URSS. Il fallut attendre Barack Hussein Obama ovationné par toute l’Europe pour constater l’alignement de la politique américaine sur celle de l’Europe et notamment sa soumission à la loi islamique du blasphème.
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Qui ne voit,que les lois jihadistes issues des textes sacrés musulmans, sont les mêmes pour les juifs et les chrétiens ! Le déni de l’histoire et des droits souverains des non-musulmans sont le fondement du jihad. Pour obtenir de l’Europe la légitimité d’exister, l’Etat d’Israël doit, comme le dhimmi, coopérer à la création sur son propre territoire d’un Etat arabo-islamique dont le but – l’Europe le sait pertinemment bien – est de le détruire. Elle-même d’ailleurs verse à la Palestine depuis des décennies des milliards d’euros en jizya pour se protéger du terrorisme, c’est-à-dire qu’elle accepte de monnayer sa sécurité et son existence. Elle a dû, par choix pour certains, par soumission pour d’autres, se plier à une politique immigrationiste de conquête qui la menace dans ses fondements.
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L’Europe d’aujourd’hui n’est pas le fruit du hasard. Elle fut voulue par les hommes d’Etats, les ministres, les économistes, les intellectuels des décennies précédentes. Ce sont ces personnes qui ont écrit dans l’histoire la page d’agonie de l’Europe judéo-chrétienne et des Lumières. Elles vivent encore. Il faudrait aller interviewer les Giscard, les Chirac, les Cheysson, les Pisanis, les Védrine, les Prodi, les Solana, les Zapatero, les Chris Patten, les Delors, les Blair, les von Weizsäcker, les Stoltenberg, Roland Dumas, Benita Ferrero-Waldner,et leurs semblables pour comprendre pourquoi l’alliance de Hitler avec les Frères musulmans, et notamment son représentant palestinien Amin al-Husseini, criminel de guerre, a si bien réussie.
Bat Ye’Or
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