Sous le pseudonyme d'Ali Sina, un Iranien ex-musulman a fondé au Canada, en juin 2001, le site web Faith Freedom International (FFI), un site critique de l'islam qui s'identifie comme un mouvement mondial d'ex-musulmans ou de personnes préoccupées par la menace du fondamentalisme islamique. En 2006, FFI est l'un des 50.000 sites les plus visités sur internet.
Dans le texte qui suit, Ali Sina dénonce l'islam, une religion qui depuis quatorze siècles gruge ses adeptes et il exhorte les intellectuels musulmans à s'unir pour dénoncer les mensonges qu'elle répand :
"Les récits des atrocités et du sectarisme des fondamentalistes musulmans dérangent les musulmans modérés et éduqués, qui désirent vivre en harmonie avec leurs voisins, et
n’éprouvent que compassion pour le reste du monde. De même que nous condamnons tous ces extrémistes religieux qui font sauter des immeubles, fabriquent des bombes et prennent part
à des actes de terrorisme parce que nous les considérons comme des fanatiques dans l’erreur, nous devons nous demander si nous avons une part de responsabilité dans ces
actes terroristes commis par nos coreligionnaires les plus radicaux. Sommes-nous, nous les modérés, les intellectuels, les gens respectueux de la loi, les bons citoyens, en train
de renforcer le fondamentalisme musulman tout simplement en prenant la défense de l’Islam ? L’Islam est-il vraiment une religion de paix qui serait mal interprétée, malmenée
par quelques individus instables la prenant comme excuse pour justifier leurs tendances criminelles, ou bien sont-ce leurs crimes qui sont inspirés par les enseignements du Coran, le
livre-même que nous appelons «Saint» et «Parole de Dieu» ?
L’une des plus grosses erreurs est de croire que les religions étaient pures à l’origine, puis qu’elles ont été contaminées par de fausses interprétations. Rien n’est plus loin
de la réalité. Ainsi l’Islam a-t-il commencé dans la violence. L’Islam pur, tel qu’il est entendu dans le Coran et donné en exemple par son
auteur, est une religion intransigeante, intolérante et fondamentaliste. Toute tentative visant à dissimuler l’Islam sous un masque d’humanité va à
l’encontre des principes de l’Islam et se voue à l’échec. Toute expansion de l’Islam nourrit le zèle fondamentaliste de ses adhérents et promeut le
terrorisme.
Cette présomption qui veut que les religions soient pures à l’origine a donné naissance à des milliers de sectes, lesquelles essaient toutes de faire revivre la pureté d’origine
d’une façon qui convienne à leur point de vue partial. L’autre danger d’une telle idée tient au crédit qu’elle donne aux doctrines prêchant essentiellement la haine. On ne
peut pas dire que Mohamed était le messager de Dieu et le Coran la parole de Dieu, puis demander à ceux qui veulent vivre par lui, tuant les infidèles, usurpant leurs
propriétés et leurs droits, violant et battant leurs propres épouses, de ne pas agir de la sorte. Pourquoi pas ? Si le Coran est la parole de Dieu, alors n’est-ce pas cela,
ce que le Coran enseigne ?
Essayer de conserver l’Islam et de vivre à travers lui, tout en faisant une religion humaine et tolérante, est non seulement impossible mais également malhonnête. C’est
impossible parce que cela va à l’encontre de l’esprit du Coran et de la Sunna. C’est malhonnête parce qu’un Islam tolérant n’est plus l’Islam. Il s’agirait
d’une innovation, ce qui est considéré comme une hérésie en Islam et puni de mort. C’est comme si les nazis essayaient de rendre leur parti plus
humain. La question est : si c’est bien, pourquoi le changer ? Et si c’est mauvais, pourquoi le garder ?
Je ne condamne pas les fondamentalistes lobotomisés pour faire ce qu’ils font. Au moins sont-ils honnêtes. Leur foi et leurs actes coïncident. Je condamne les intellectuels
modérés pour leur malhonnêteté, parce qu’ils maintiennent en place une doctrine qui promeut la haine, tout en ayant les mots «amour» et «tolérance»
plein la bouche. Prétendre que l’islam est une religion de paix qui enseigne la tolérance, c’est aussi précis et exact que de qualifier ainsi le nazisme. Les musulmans ne
sont pas des gens méchants (à l’exception des authentiques musulmans, prompts à tuer dans la joie ceux qu’ils présument apostats). La plupart des musulmans ne
savent rien de l’Islam. Très peu de musulmans ont vraiment lu le Coran et le comprennent. Si les gens de bien qui se qualifient à tort de «musulmans»
lisaient ce livre, très peu d’entre eux resteraient fidèles.
C’est le fait même que des gens modérés et de bonne volonté essaient de donner une «interprétation mystique» aux enseignements inhumains et intolérants des religions, qui est la cause
réelle du problème. Les créateurs de ces religions étaient tous des menteurs, sans profondeur spirituelle ni compassion. Il s’agissait là de gourous, de têtes de bois qui mentaient
compulsivement et avec conviction. Ces gens étaient des psychopathes charismatiques, comme les patrons de ces nouvelles sectes qui émergent chaque jour à notre époque. Leurs
premiers disciples étaient une bande d’illettrés téméraires et ignorants. Ils croyaient ces imposteurs et les suivaient corps et âme.
Ils donnèrent leurs vies et prirent la vie d’autrui pour imposer ces mensonges. Ils interprétèrent la dureté et l’intolérance de leurs chefs comme autant de preuves de la
vérité. Quand leurs prophètes sont morts, nombreux sont ceux qui ont surgi de nulle part avec des récits de miracles auxquels ils ont prétendu avoir assistés,
gagnant ainsi respect et attention. Les générations suivantes se sont basées sur les enseignements absurdes des prétendus «livres révélés», et ont essayé de
les traduire en une chose qui aurait du sens. Les philosophes et les mystiques ont trouvé des significations ésotériques aux paroles de ces prophètes, pourtant
flagrantes d’imbécillité; en fin de compte, la religion est devenue un mode de vie, chacun considérant la foi des autres comme preuve de la vérité de cette religion.
«Comment tous ces gens peuvent-ils être dans l’erreur ?», se disent-ils, voilà la seule force qui permet aux personnes pieuses de continuer sur la même voie.
Par souci d’honnêteté, il est important que nous sectionnions le cordon ombilical émotionnel qui nous relie aux religions, et que nous interrogions leur vérité sans passion, de la même
façon que nous interrogerions toute thèse scientifique, littérale ou historique. C’est une erreur que de lire ce que Rumi ou d’autres soufis disent en vue de comprendre le sens profond
du Coran. Le Coran n’a pas de sens profond. Le livre du Coran est clair. Tout sens caché qui lui est attribué ne peut être que l’interprétation de personnes de
bien, qui n’ont pas su accepter les absurdités et les erreurs de ce livre, et ont essayé de l’interpréter de façon à le mettre au niveau de leur compréhension
humaine et intellectuelle, plus raffinée.
N’importe qui peut prendre n’importe quel livre et lui donner une «signification profonde», et l’interpréter de façon à ce qu’il corresponde à ses attentes. Si quelqu’un
vous disait que la signification profonde de l’ordre de Hitler de brûler les juifs, est en fait de brûler tout votre attachement au monde et de vous éclairer sur un plan spirituel,
vous emmèneriez probablement cette personne chez un psychiatre, d’autant que toutes ces atrocités ont eu lieu du vivant même d’Hitler, et qu’elles ont été ordonnées et supervisées par
lui. On ne vous abuserait pas en vous affirmant que le désir hitlérien de conquête et de soumission des autres nations, était en fait d’apporter paix, prospérité et amour de Dieu en
tout lieu. Vous ne seriez pas stupide au point de croire la personne qui vous raconterait que tous les crimes commis par les nazis, sont dus en
réalité à une mauvaise compréhension des ordres du führer. Alors pourquoi êtes-vous si prompts à vous fourvoyer quand le même type d’excuses absurdes
sont faites pour Mohamed ? Il a tué 600 à 900 juifs après avoir coupé l’eau de leurs quartiers, brûlé leurs plantations, et les avoir faits prisonniers de guerre, sans autre
raison que le désir de s’enrichir avec leur fortune et la vente de leurs épouses et enfants comme esclaves. Il a envoyé des assassins tuer ses opposants pendant la nuit. Parmi
ces opposants, il y avait une mère de 5 enfants en bas âge, et son seul crime avait été de composer une poésie que Mohamed avait trouvé insultante. Il a violé de jolies filles
capturées au cours de ses raids, et vendu le reste des femmes comme esclaves. Y a-t-il des «interprétations mystiques» à ces atrocités ?
Combien de temps voulons-nous encore nous fourvoyer ? Combien de temps allons-nous garder la tête dans le sable ? Combien de temps devons-nous encore essayer de chercher
des perles de sagesse dans la bouse ?
Les musulmans trouvent leur force dans leur nombre, et dans les histoires de conversions qu’ils partagent avec tant de joie entre eux. A défaut de telles
histoires, ils les fabriquent. Cela ne les intéresse pas de savoir si l’Islam est vrai ou faux. Ils ne pensent pas qu’il leur revient de faire une recherche indépendante de la
vérité et de vérifier les faits par eux-mêmes. S’ils entendent des histoires de conversions, cela leur suffit à se prouver la vérité de l’Islam. Ils se disent :
«Tant de gens ne peuvent pas se tromper !», puis s’occupent d’appliquer les atrocités prescrites par le Coran et les Hadiths, et le résultat est celui que vous voyez.
Il nous revient d’arrêter ce cercle vicieux. En tant que musulmans intellectuels, nous nous devons de renverser cette tendance. Il nous faut nous séparer définitivement de
l’Islam, le dénoncer, et écrire sur ce sujet. Quand notre nombre grandira, les masses qui croyaient en l’Islam, se fiant à nous, finiront par se sentir
seules et par nous suivre. C’est le seul moyen de faire cesser l’expansion de ce mensonge. Regarder en spectateur, essayer d’éduquer les musulmans à bien se comporter ne
marchera pas. Dire aux musulmans que l’Islam est une religion tolérante qui respecte les droits des femmes et des infidèles ne marchera pas. Parce qu’ils savent que cela n’est pas
vrai. Cela fait 1400 ans que ça ne marche pas, et ça ne marchera pas plus maintenant. Mo’tazalies a essayé et échoué, les soufis ont essayé et échoué, Atatürk a essayé et
échoué. Toute tentative de rendre l’Islam plus humain échouera parce que le Coran est du côté des fondamentalistes. Comme l’a écrit Taslima Nasreen, «le
fondamentalisme est une branche empoisonnée qui provient du tronc de la religion»
Tant que l’on ne déracinera pas l’arbre, cette branche empoisonné continuera de peser."