Inutile de vous fader toutes les pseudo-subtiles analyses des journaux sur les problèmes du monde surtout si elles concernent les guerres en cours.
Vous voudriez comprendre ? N’hésitez pas, regardez quelques séries américaines et vous allez piger rapido comment tout le beau monde qui fait et défait les régions, les pays se démerdent pour mettre le bordel.
THE WEST WING
Très chiante au premier abord, cette série a tout de même réussi à mieux me faire comprendre comment fonctionnait la maison blanche.
Une palanquée de conseillers, de communicants, de rédacteurs, de pions des réseaux, cohabitent dans l’aile ouest de la maison blanche.
Rapidement, on comprend que gouverner aux US, c’est d’abord et avant tout COMPOSER AVEC L’ENNEMI.
Puisqu’il s’agit de la gouvernance démocrate, ça devient intéressant pour ce qui nous occupe ces dernières années. Ce qui revient à dire que mater cette série avec des années de retard en ce qui me concerne, fut sans l’ombre d’un doute, vachement plus…parlant.
Le Président démocrate, dont le rôle est tenu par Charlie Sheen, est forcément un mec bien. Un tantinet menteur dans le genre que nous avons connu en France avec François Mittérrand.
Le premier est atteint de sclérose en plaque et oublie de le mentionner durant un bon moment tout comme le second et son cancer de la prostate. Que voulez-vous ? Ils se sentent indispensables à la bonne marche du monde.
Tout ce que vous apprendrez tout au long de cette série c’est que la politique américaine est un truc inbouffable où tous les coups sont permis et les programmes inexistants. Pire que dans les souks arabes ou perses.
On fait dans l’instantané aux states ! L’émotion…le tout-venant. Tu parles d’un programme les aminches !
Il faut tellement composer avec les réseaux qu’un rapport sur une loi à venir pèse dans les 100 kg avant d’être réexaminé et d’en faire le double pour envisager la rédaction d’un truc zarbi.
Mais ce n’est pas le plus marrant.
Le bidonnage est dans la cohorte des conseillers du Président et ceux qui iront causer de ce que veut dire le Président : les communicants.
Je vous donne un exemple tout chaud tout mignon.
En ce moment, ça jacte pas mal d’un certain Ben Rodhes, conseiller pour la politique étrangère du président Obama.
Benjamin Rodhes vient d’envoyer une petite pique sympatoche à Benjamin Netanyaou qui ne décolère pas depuis l’accord cadre entre l’Occident et l’Iran sur son matos nucléaire.
“I think that we’re not going to convince Prime Minister Netanyahu. Frankly, he has disagreed with this approach since before the first Joint Plan of Action, the first interim agreement that was reached with Iran,” said Ben Rhodes.
Traduction : Je pense que nous ne convaincrons pas le Premier Ministre Netanyahu. Il n’a jamais été d’accord avec cette approche dès le début de ce plan d’action avec l’Iran.
Sans déconner ? Une petite lapalissade façon ricaine. So what ?
“What we will say to Netanyahu… is we’re making a nuclear deal here, it’s the right thing to do, it’s the best way to prevent Iran from acquiring a nuclear weapon, for the longest amount of time,” said Rhodes.
« Et bien nous dirons à Netanyahu si nous parvenons à un accord ici, que c’était la meilleure chose à faire. C’est le seul moyen de prévenir l’Iran d’acquérir des armes nucléaires pour un bon moment. »
Oh yeah !
Ben Rodhes, d’où vient-il, qui est-il, qu’a-t-il fait pour être propulsé si près du soleil ?
Ca, les aminches…un truc d’enfer.
Issu d’un mariage mixte fendard puisque le père est un texan conservateur et la mère une juive vachement libérale, Benjamin a aussi un frangin, David Rodhes, Président de CBS News ! Putain de calibres les gnards.
Titubant un peu, le Ben décide dans un premier temps de rejoindre l’équipe électorale de Rudolph Gulianni.
Peu de temps en vérité mais après le 11 septembre, jour de chaos, le voilà en train de cogiter à mort pour un monde meilleur avec de meilleurs arabes.
Il rejoint Washington et son président chéri Obama. Il se jette dans la bataille de son programme favori : « laissez-vous faire, les arabo-musulmans sont l’avenir ! ».
C’est pourquoi il écrira une très grande partie du fameux discours du Caire prononcé par un Obama au bord de l’extase…islamique.
Ben Rodhes a gagné ses titres de noblesse et de quoi apparaître en jeans et pull devant son chéri-chéri Barack dans le bureau oval et sur Air Force One. Yeah ! Manquaient plus que les bottes de cow-boy et la malboro au bec.
Il est aidé par toute une portée de juifs de gauche, pétris d’idéaux complètement cons visant à miser sur « l’islam comme voie de réconciliation internationale ».
Pour eux, il suffit de miser sur le bon islam. L’Iran est donc tout indiqué pour faire chier ces hordes criminelles que sont les Daesh, Al Qaeda, Al Nosra, Boko Haram et tous les connards sunnites de la planète.
Les mollahs, selon les conseillers du président, font moins craignos que les décapiteurs. Tout est une affaire de look car les bobos qui sévissent à la maison blanche sont aussi des fashion-victims.
Les enturbannés d’Iran et d’Irak font plus propres sur eux que les moches en kamis et djellabah, même s’il est vrai que pour ces derniers, on a l’impression qu’ils viennent de se torcher dedans.
Barbe taillée, turban impec, robe élégante et sourire amène, le perse est le roi de la communication comparé aux gueulards moches sunnites.
Vous êtes marrants les aminches, je vous ai pourtant appris que le marketing était vachement important pour faire avaler des trucs pourris à l’occident.
Les connards qui portent aujourd’hui le keffieh pour faire genre…pro-palos et tout le toutim, risquent bien de nous foutre des putains de turbans et des robes iraniennes à la con ces prochains jours. Ce sera tendance vous verrez.
Pour finir avec mon histoire de série ricaine « the west wing », et pour ceux qui veulent comprendre comment ça marche chez les ricains, je leur conseille de la regarder. C’est parfois vraiment chiant dès que le pathos se fout en marche mais ça donne une idée de ce qui se passe.
Je finirai en alertant certains petits cons qui pensent que demain, si les républicains arrivent à faire élire un des leurs à la présidence, l’accord avec l’Iran sera foutu à la poubelle.
Que ces optimistes naifs se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au coude !
La real politik reprendra ses droits pronto.
Qui va laisser en plan un marché de près de 80 millions d’individus à qui TOUT MANQUE ?
Z’êtes nazes ou quoi ? Vous pensiez que les républicains allaient lâcher les marchés comme ça ? Ils ont besoin eux aussi pour garder le pouvoir de donner à bouffer à leurs entreprises et du boulot à leurs électeurs que je sache.
General Motor est déjà installé les poteaux.
Et les autres ? L’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France ? Ils vont s’asseoir aussi devant un truc comme l’Iran ? mouahahhaha
Trèvons la plaisanterie les aminches. Et si vous vous faites du mouron pour Israël vous avez raison.
Business is business. L’état juif ne fait pas le poids comparé à tous les marchés qui vont s’ouvrir avec les Perses, Irak, Syrie et Yemen compris.
Ils nous le vendront mieux sans doute nos amis républicains en refourguant beaucoup d’armes et des promesses éternelles sur l’alliance indéfectible mais ils ne vont pas s’asseoir sur l’Iran.
Les Russkofs commencent à saliver car eux, c’est pas le pétrole qui les branche mais les livraisons de S300 et autres matos de guerre qui feront tourner les usines chez eux au profit des ayatollah. Ils vont en avoir besoin puisque commence maintenant : LA GUERRE DES EMPIRES.
OTTOMAN, PERSE, ARABE…Et au milieu…