Le tango passionné unissant malgré eux le Président Obama et Netanyaou a fait couler de l’encre APRES la prestation du 1er Ministre israélien devant le congrès américain.
En effet, les médias étaient plutôt taiseux avant que Bibi n’aille honorer l’invitation du Président républicain John Boehner.
Mais après l’incroyable discours de l’israélien, ponctué d’ovations quasiment toutes les 3 minutes, ça a agacé les médias français.
Avant, la question était : « Netanyaou doit-il aller au congrès au risque de fâcher les USA ? »
Après, la question est : « Netanyaou a-t-il eu raison d’aller devant le congrès américain ? ».
Encore une fois, des milliers de crimes sont perpétrés dans le monde, tous plus horribles les uns que les autres, mais la centralité du conflit israélo-arabe reste le chouchou des médias.
La Houtzpa, le culot de Bibi devant ses amis sénateurs et décideurs selon la loi étatsunienne, en heurte plus d’un. « Il ne manquerait plus qu’il gagne contre…l’Iran terroriste ».
En effet, ce qui est poilant dans ce discours tranché de la part des journaleux, c’est que si « effectivement un Iran nucléaire serait dangereux pour Israel, il n’en demeure pas moins le seul frein à l’arrêt de Daesh. ».
C’est fou ce qu’ils pensent mal les analystes médiatiques.
Choisir invariablement entre la peste et le choléra leur est permis si en toile de fond, l’Iran pouvait mettre enfin une branlée aux Israéliens.
C’est pourtant ainsi qu’il faut le prendre Mesdames Messieurs.
Les sunnites arabes sont des branques qui ont échoué à faire tomber le grand petit état juif, peut-être qu’il faut s’en remettre aux chiites Iraniens pour le faire enfin !
On peut très facilement lire cette analyse chez les éternels pourris du Monde Diplo et du Monde tout court. Le Nobs lui, tend depuis quelques temps à se bouffer du recul vu l’actualité qu’offre l’islam dans le monde.
Donc Bachar est mieux qu’Al Bagdhadi ! Grandiose !
Avant de crever, tous ces contempteurs de la cause sioniste aimeraient voir Israel anéanti ou très mal en point.
La brouille entre Obama et Netanyaou est du pain béni pour eux. Pour les gauchistes israéliens aussi du reste.
Il ne faut guerre se leurrer : la gauche et son extrême est bien organisée et au garde-à-vous dès que le Président Obama en a besoin.
Cette super manifestation contre Netanyaou à Tel Aviv, il y a deux jours le prouve.
Sans vouloir faire dans le complot à la con, je dirais que ces dizaines de milliers de Tel Aviviens défilant contre la ré-élection de Benjamin Netanyaou est PRECISEMENT une réponse d’Obama afin de démontrer que si le 1er Ministre israélien avait de l’ascendant dans son pays, lui, Obama avait aussi ses réseaux et pouvoirs de lui empoisonner la vie en Israël.
C’est un peu gagne-petit mais je m’y attendais.
Comme je m’attends à ce que d’autres manifs soient organisées ainsi qu’un gros lobbying anti-Bibi qui fera de grosses vagues en Israël.
Du reste, on commence à voir poindre des alliances quasi-contre nature lorsqu’on voit les hésitations d’un Libermann qui aimerait bien s’allier à la gauche pour former une coalition dans un futur gouvernement.
Afin d’appuyer encore où cela fait mal, le 1er Ministre désavoue ses propos à la conférence de Bar Ilan dans laquelle il approuvait une solution à deux états.
CADUQUE ! Dit-il désormais. La chose est impossible ! Il recherche ses alliances vers les extrêmes ce qui met toute l’administration Obama dans un émoi terrible.
REPONSE DE LA MAISON BLANCHE : Obama fait nommer un certain Robert Malley à la tête du bureau du Moyen-Orient.
Or, Robert Malley se fit connaître durant et surtout après les accords de camp David en 2 000 . Non pas qu’il jouât un rôle durant les négociations mais surtout après. En effet, il mit sur le compte d’Israël et elle seule, l’échec d’un accord avec les palestiniens.
On sent poindre la colère dans tous les mouvements d’Obama, dans toutes les nominations qu’il décide avant de devoir se retirer à jamais de la Présidence.
Dans un an et demi maintenant, y aura-t-il une nouvelle administration ? Républicaine ? Personne ne peut l’affirmer aujourd’hui.
Et, de toute façon, si les Républicains gagnaient la maison blanche, il faudra des mois avant que l’administration qu’Obama ne soit mise au rencard.
Les lenteurs administratives ne sont pas seulement un fait français, loin s’en faut.
Des fautes graves voire irréversibles peuvent être faites durant les 18 mois restant à Obama et c’est sur ce point qu’il veut œuvrer pour « his legacy », son fameux héritage.
LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN EST PERSUADE QUE L'IRAN EST LE MEILLEUR PRESTATAIRE DE SERVICE CONTRE DAESH.
Pour deux raisons majeures : Plus de GI’s en guerre et justifier ainsi son Prix Nobel qu’il trimballera dans le monde après sa présidence. Et, en second lieu, mettre Israël dans la panade pour l’avoir fait passer pour un con.
La géo-politique, est parfois terriblement basique lorsqu’on jette un œil sur les protagonistes et pas uniquement sur les enjeux réels.
On parle de l’Ukraine…Tout le monde étudie Poutine !
Il en va de même pour Obama. Ce type est révulsé par Netanyaou. Les enjeux, il s’en fiche du moment qu’il prenne une revanche contre le 1er Ministre israélien. Un vieux truc digne de la cour de récré.
Sauf que derrière, il y a des peuples, dont le mien. L’encerclement d’Israël par l’Iran est visible, la guerre inéluctable.
Obama s’en fiche, pire encore, il est prêt à négocier un nucléaire qui remettrait en cause non seulement la stabilité du Moyen-Orient mais donnerait un prétexte rêvé pour les pays sunnites de courir eux aussi après la bombe atomique.
Obama a assez d’islamophilie dans son ADN pour ne pas tolérer une baffe d’un juif israélien. Il va donc employer ses derniers mois à recouvrer son honneur et à disperser des clous sur la route des israéliens : à l’intérieur et à l’extérieur.
Autant dire que nous nous attendons à toutes sortes de choses bien moches de la part de l'allié indéfectible.