Chacun des trois groupes rivaux remorque une initiative de cessez-le-feu au conflit de Gaza : Les États-Unis et l’ONU ont leur proposition ; Israël, l'Égypte et l'Arabie Saoudite, la leur ; alors que le Qatar, la Turquie, le Hamas et l'Autorité palestinienne, tentent de manipuler toutes les parties impliquées.
Le lundi soir, 21 Juillet, le secrétaire d'État américain John Kerry et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, sont arrivés au Caire pour débattre leur cause auprès du président égyptien Abdel-Fatteh El-Sissi : La directive de Kerry a été présentée par le président Barack Obama quelques heures plus tôt, et se résume par :« Se concentrer sur l’implémentation d’un cessez-le-feu qui mettra fin aux combats et à la mort d’innocents civils ».
Ban est venu de Doha, au Qatar, dans le cadre d'une tournée éclair dans la ville koweitienne, Jérusalem, le Caire, Ramallah et Amman. Il déclara aux journalistes à son atterrissage au Caire : « La violence doit cesser, elle doit cesser maintenant. J'exhorte toutes les parties à cesser la violence sans condition et retourner au dialogue ».
Ciblant un cessez-le-feu de long terme, le Secrétaire de l'ONU a ensuite commenté qu'il était impossible de revenir à la situation qui a provoqué le conflit. Il gratifia le « statu quo ante » de la bande de Gaza d’intenable. En fait, il s'agit là d'un vote de soutien indirect aux conditions du Hamas pour un cessez-le feu, comprenant la levée du siège sur la bande de Gaza et la réouverture de tous les points de passage.
Le Secrétaire des Nations Unies n’avait même pas effleuré la longue chronique du terrorisme des islamistes palestiniens, culminant le mois dernier dans l'enlèvement et assassinat de trois adolescents israéliens, le tir de 1850 roquettes sur la population israélienne en moins d'un mois et un réseau de tunnels secret perforant particulièrement la frontière israélienne pour des attaques et des enlèvements.
Après avoir entendu les deux commentaires, Mechaal, chef politique du Hamas a annulé la déclaration qu'il entendait diffuser le lundi soir à partir de sa base au Qatar. Il n'en avait nul besoin ayant d’emblée gagné le soutien des responsables de l'ONU et des États-Unis. Ils étaient déjà de son côté et il pouvait compter sur eux à la fois pour tordre le bras d'Israël pour un cessez-le feu prématuré et sauver le Hamas d’une défaite avant que sa machine de la terreur ne soit complètement démolie par les troupes israéliennes.
Les responsables du Hamas ont également rejeté les suggestions flottantes pour un cessez-le feu humanitaire à long terme.
Suite aux rapports que le Caire aurait cédé aux demandes du Hamas, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Sameh Chokri, répondit fermement que le Caire n'est pas disposé à modifier son ancienne initiative de trêve.
Le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi avait reçu l'approbation de l’Arabie saoudite à cette proposition, au cours des deux échanges tenus durant ces derniers jours. Elle repose essentiellement sur un cessez-le feu qui, s’il tient, serait suivi par des négociations séparées avec Israël et le Hamas sur les futurs arrangements.
Cette proposition a été acceptée par Israël et dédaignée du Hamas, qui, en guise, a continué son tir de roquettes. Israël a réagi il y a quatre jours, par l'envoi de troupes au sol dans la bande de Gaza afin de démanteler pour une longue période, la machine de terreur du Hamas.
Le refus de l'initiative du cessez-le-feu égyptienne par le Hamas a été souligné par le Premier ministre de la bande de Gaza Ismaïl Haniyeh, dans une déclaration préenregistrée le lundi de sa cachette : « Le Hamas va se battre à sang avant d'abandonner ses conditions », a-t-il dit. « Ni les frappes aériennes d’Israël, ni celles terrestres ne nous briseront pas».
Les dirigeants du Hamas ont compris que les initiatives de trêve promues par Kerry et Ban leur permettront essentiellement de soutirer, comme aux occasions précédentes, certains avantages.
Durant l’écriture de ce rapport, le gouvernement de Netanyahu n'avait pas encore réagi aux propositions diplomatiques de cessez-le-feu en cours. Son silence peut être interprété de trois façons :
1. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui s’est lancé dans une campagne militaire contre le Hamas sou un accord tacite avec le roi saoudien Abdallah et le président El-Sissi, protège son arme de gros calibre – le rejet plat de leurs propositions de trêve - pour l’utiliser lors des rencontres directes avec Kerry et Ban quand ils arriveront à Jérusalem le mardi, 22 Juillet.
2. L'armée israélienne a besoin de plus de temps pour compléter ses missions, qui comprennent la démolition du réseau de tunnels de la terreur du Hamas, le désarmement des terroristes, et/ou minimiser le potentiel de tir de roquettes avec son infrastructure militaire.
3. Netanyahu conserve ses cartes près de sa poitrine pour régler ses comptes avec Mahmoud Abbas de l'Autorité palestinienne, qui sert diligemment d’intermédiaire dans l'initiative du cessez-le-feu, tout en menaçant Israël le lundi, de porter plainte au tribunal international et aux institutions de l’ONU contre l’état juif, accusé de crimes de guerre et d'apartheid.
Le premier ministre peut bien stipuler que Kerry et Ban tenteront de serrer la bride au leader palestinien avant qu’Israël ne prête attention à toutes les demandes de cessez-le feu.
RÉSUMONS :
Le Qatar et la Turquie SOUTIENNENT LE HAMAS qui appartiennent à la mouvance des frères musulmans, ennemis d'Al Sissi l'Egyptien.
La Turquie veut devenir le leader du monde MUSULMAN (arabe et musulman dans la foulée. La Turquie n'est pas arabe).
L'Administration Obama est incapable de faire face aux changements en profondeur du monde arabe et musulman. Pire, elle fait semblant de ne pas comprendre et s'adapte à la loi du plus riche.
Ainsi, ce qui m’apparaît le plus symptomatique de ce renoncement et de cette compromission : LE DÉPLACEMENT DE KERRY non approuvé par les services de sécurité US. En effet, un rapport fait mention des désapprobations de la CIA de voyager en Israël et particulièrement à Tel Aviv. (sources NYTimes).
Ce n'est pas anodin. C'est précisément le contraire. KERRY part en quête d'un cessez-le-feu qui risque d'entraver la mise en déroute du Hamas, Djihad islamique et tous les groupuscules islamistes de la bande de Gaza. SON VOYAGE AINSI QUE CELUI DE SON STAFF EST PAYE PAR LE QATAR !