Le pacte de réconciliation bientôt fêté au Caire, entre le Hamas et le Fatah nous conforte dans l'opinion que nous avions de ne voir entre ces «frères musulmans » aucune différence. Tous les deux sont de vils menteurs, criminels et assassins.
Alors que les gazaouis lancaient sans arrêt des roquettes et des missiles, les « gentils » du Fatah conduits par de formidables menteurs comme Mahmmoud Abbas et Salam Fayad se remplissaient les poches grâce à la communauté internationale.
Rien ne distingue les premiers des seconds et nous l'avons assez écrit. Pourtant, les bonnes âmes pacifistes nous traitaient de « faucons » de va-t-en-guerre et tous les épithètes réactionnaires qu'ils avaient en réserve.
Enfin ! Le 27 avril 2011 est une grande date !
En 2007 pourtant, nous assistions aux tueries entre membres du Hamas et du Fatah dans la bande de Gaza. Les arabes et toute la communauté internationale déploraient ces tués entre frères.
Nous...à vrai dire...On s'en fichait ! Nous n'avons pas l'esprit assez tordu pour faire des distributions de bonbons mais franchement, ce serait hypocrite que de dire combien leurs barbarie inter-islamique nous laissait indifférents. Les jeux de cirque, ils adorent ça.
Qu'est ce qui a motivé les grandes retrouvailles des frères ennemis ? Là, ça devient intéressant.
Primo, le père Mahmmoud se fait vieux, il n'a aucune légitimité comme président de l'Autorité palestinienne et surtout sa grande trouvaille consistant à faire reconnaître la Palestine par l'ONU en septembre prochain est en train de se casser la figure.
Même si effectivement plus de 160 pays ont donné leur accord de principe pour voter en faveur de la naissance de l'Etat de Palestine, le grand Satan américain se montre plus frileux.
L'absence de négociations avec l'état juif et les quelques grosses casseroles comme le retour des réfugiés et la division de Jérusalem étant sans aucun doute des points non négociables. Pour Jérusalem, Obama serait plutôt en faveur d'une partition...pas Israel.
Alors pourquoi tant de précipitation dans la réconciliation Hamas/Fatah ?
Je mise sur la situation très délicate du régime syrien et de l'affolement de Bagdad.
En effet, l'Iran sait que si le régime de El Assad tombe, le Hezbollah au Liban risque lui aussi d'être mis à terre par les sunnites et les maronites que les chiites écœurent.
Les ayatollahs risquent bel et bien de perdre un immense terrain qu'ils avaient acquis péniblement en s'assurant des bases proches d'Israël comme la Syrie, le Liban et Gaza.
Estimant que son projet de création sans concertation de la Palestine allait échouer sans l'aide financière des USA, Mahmmoud Abbas s'est tourné vers les seuls qui lui offraient une petite chance de voir un pays arabo-palestinien émerger : les Iraniens.
Les fous d'Allah perses sont les seules réponses aux frustrés arabes et/ou musulmans de la région.
La Turquie n'arrive pas à se faire admettre dans l'Union Européenne ? Elle se tourne vers l'Iran et donne des gages de bonne volonté en nommant à la tête de ses services secrets un chiite. Pour un pays comptant 99 % de sunnites, c'est un sacré gage d'amitié.
L'Egypte qui a combattu durant les années Moubarack contre l'entrisme des chiites iraniens à l'intérieur de ses frontières commence elle aussi à entrevoir de bonnes relations amicales et plus si affinités, avec la république islamique d'Iran.
Le projet de l'Iran n'a jamais été d'exporter le chiisme au sein des régimes arabo-musulmans mais l'exportation de sa REVOLUTION ISLAMIQUE !
C'est plus rapide et plus efficace que de tenter de rallier des sunnites au sein du chiisme.
Ces tentatives ont permis aux frères musulmans du Hamas d'accepter des pasdaran (gardiens de la révolution) et des armes venant du Hezbollah.
Il y a une inter-pénétration des terroristes islamiques si la cause en vaut la chandelle. Elle doit certainement la valoir : Israel dans un premier temps, histoire de donner aux peuples des raisons de croire encore plus (s'il le fallait) qu'Allah est grand etc...
Par la suite, le grand Satan et les occidentaux de manière générale, si les projets de ces criminels prenaient forme, ne seraient pas épargnés.
A plus long terme, les demandeurs de « révolution » ici même en Occident ne seraient pas contre une alliance avec les islamistes qu'ils soient chiites ou sunnites. C'est précisément ce que veut l'Iran : imposer son modèle révolutionnaire, l'implanter partout et peu importe qu'il passe par des voies non orthodoxes au point de vue islamique. Elles peuvent s'accommoder comme ce fut le cas pour l'Iran, des révolutions de gauche.
Le pacte Hamas/Fatah est donc en droite ligne avec les visées expansionnistes de l'Iran. S'assurer demain que la Syrie reste malgré tout dans le camp de la guerre contre Israël est la seule partie à jouer pour le moment par Ali Khamenei, le guide suprême, l'ayatollah fou qui veut convertir la planète à sa doctrine sanguinaire.
En février 2011, Khamenei déclarait :
"l'éveil du peuple islamique égyptien (était) un mouvement de libération islamique" et a "salué le peuple égyptien" au nom du gouvernement iranien. Khamenei a en outre mis en garde les Égyptiens contre tout compromis avec un dirigeant qui pourrait avoir l'aval des Occidentaux. "Ils essaient de remplacer un espion par un autre (...) N'acceptez rien d'autre qu'un régime populaire indépendant ayant foi en l'islam."
Ce n'est au fond, pas une si mauvaise nouvelle. Disons que dans un premier temps, on peut enrager en se disant que notre instinct était le bon et que les vieux terroristes du Fatah, recourent à des méthodes qui ont toujours été les leurs."
Dans un second temps, on se pose et on se dit qu'au fond, si NOUS le savions, les autres le découvrent enfin et c'est bien assez tôt. On se retrouve donc dans des frontières sûres où les ennemis font bloc et où enfin quelques enragés de la cause pacifiste vont découvrir (ou faire semblant de découvrir) la véritable nature des « pragmatiques pacifistes du Fatah ».
Si, quelques jours après la grande embrassade au Caire, sur fond de réconciliation, le Hamas tirait des roquettes, le Fatah serait obligé de se taire donc d'approuver.
La ligne de front sera claire. Je dirais même ENFIN claire. Les checkpoints et le travail sécuritaire entre israéliens et palestiniens cesserait. Certes, cela posera de graves problèmes mais les derniers évènements nous ont montré que même en collaborant avec la police palestinienne, les israéliens n'étaient pas en sécurité.
Une dernière chose importante tout de même concerne l'intérieur d'Israel. Les bédouins, les arabes israéliens vont devoir faire profile bas ou bien accepter de partir. Les temps plus difficiles qui s'annoncent en matière de sécurité requièrent une prudence et une extrême fermeté.
Israël ne peut s'offrir le luxe d'avoir en son sein des citoyens pouvant trahir à tout moment et mettre en danger ses civils.
Des bédouins transportant des armes aux ennemis ne devront plus jamais fouler la terre d'Israel. Les arabes israéliens pleurant le sort de leur pays perdu « Palestine » devront enfin s'en retourner vers leurs frères et cesser de vivre aux crochets de leurs ennemis.
En bref ! Ils devront tous assumer leur choix sans retour possible.