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D’OÙ VIENT LE MAL ?

MessagePublié: Janvier 13th, 2014, 1:21 pm
par Nina
QUAND LA PAROLE ANTISÉMITE S'EST LIBÉRÉE

Tout le monde et particulièrement Philippe Bilger veut nous faire croire que la LIBERTÉ
D'EXPRESSION est en danger.

L’ex-magistrat ne décolère pas et entraîne dans son sillage quantité de journalistes et d’essayistes qui veulent absolument nous faire croire que censurer les spectacles de l’antisémite Dieudonné est contraire aux valeurs de la République et surtout « que nous allons payer très cher cette censure ».

Intellectualiser le débat alors que nous traversons une vague antisémite sans précédent depuis la seconde guerre mondiale est dangereux. On peut faire les marioles et tempêter tant qu’on voudra, cela ne sert absolument à rien.

Notez qu’on nous demande la même chose lorsqu’on doit détourner le regard sur le taux exponentiel des français issus de l’immigration dans le secteur « insécurité et violence ».

Les bonnes âmes nous demandent de nous questionner, de nous mettre dans la peau de ces jeunes en mal d’adaptation même s’ils revendiquent à coup de kalachnikovs et vont vendre le fruit de leurs rapines quotidiennes au Maghreb.

C’est à nous de faire le boulot de psy et de nous frapper la poitrine en nous lamentant sur leur triste sort.

En ce qui me concerne, j’ai du mal parce que de nouveau, à la faveur des soldes de ce mois de Janvier, j’ai pu observer que je n’étais pas l’égale de ces opprimés en termes de pouvoir d’achat.

Dingue ce qu’ils arrivent à se payer ! Ces petites frappes faisant la queue à la caisse et payant tout en liquide…j’ai du mal à croire que la « téci » ne rapporte pas un max.

Si j’en ai après les Bilger et autres truffes qui nous assomment avec leur prédiction à la con comme quoi le réveil sera dur après avoir fermé la gueule de M’bala M’bala, c’est parce qu’ils n’ont pas daigné faire leur travail. Peut-être en sont-ils incapables ?

D’où vient cette parole antisémite libérée ?

Il y a évidemment de multiples causes. Toutefois, il convient d’aller examiner la toute première, celle qui a permis aux autres de venir se greffer et donner toute l’ampleur du phénomène.

http://akadem.org/sommaire/themes/polit ... 97_138.php

Les travaux de l’historienne Stéphanie Courouble-Share donne d’emblée les racines du mal et je vous convie à écouter la conférence mise en lien.

Voici ce que dit en substance cette historienne :

Dès 1946, des négationnistes que certains appellent parfois « révisionnistes » par pudeur sans doute pour ne pas heurter frontalement la vérité historique, ont tout de suite fourni des thèses vaseuses sur la réalité de l’holocauste.

Aux USA, en Grande-Bretagne tout d’abord puis dans le reste du monde et plus particulièrement en Europe, se sont développérs des thèses négationnistes qui ne furent pas relayées dans la presse tant les preuves historiques et des survivants pouvaient attester de la véracité des faits.

On n’osait pas…

Il n’a pourtant pas manqué d’historiens en mal d’antisémitisme aux USA pour tenter de faire tomber les tabous autour du plus grand massacre d’un peuple.

Toutefois, les politiques, en France notamment, et par considération d’unité nationale, de réconciliation nationale, ont décidé en leur âme et conscience de censurer les images, les films et la bouche des rescapés. De Gaulle fut le grand artisan de l’omerta autour de la Shoah.

Alors quand ?

Quand est ce que tout cela a pu enfin être débattu, contesté au grand jour ?

1978. Voici en forme de mea culpa à peine déguisé, ce que le journal Le Monde offre comme tremplin pour que cette parole antisémite soit enfin libérée.

Mais voilà qu'en quelques semaines, fin 1978, l'actualité offre à Faurisson deux occasions de sortir de la marginalité. D'abord, les 15 pages d'interview offertes le 28 octobre 1978 à Louis Darquier de Pellepoix par L'Express. L'hebdomadaire a retrouvé en Espagne ce vieillard grabataire qui fut l'un des organisateurs de la rafle du Vel'd'Hiv'. L'ancien commissaire aux questions juives du maréchal Pétain y déclare : "A Auschwitz, on n'a gazé que les poux."Une polémique nationale mobilise aussitôt politiques, journalistes et intellectuels. Raymond Aron, qui découvre après coup que le journal auquel il donne ses éditoriaux a ouvert ses colonnes à l'ancien "collabo", écrira au sujet de ce scoop : "Par instinct et par émotion, je fus contre." Le Matin de Paris se pose moins de questions, et, le 16 novembre, titre ainsi son "événement" : "Les chambres à gaz : ça n'existe pas". Mais, cette fois, c'est Faurisson qui s'exprime. L'universitaire se félicite que Darquier ait contribué à dénoncer des"mensonges".


http://www.lemonde.fr/actualite-medias/ ... _3236.html

Sous prétexte que 6 mois auparavant l’Express avait publié une interview de Louis Darquier, -ex commissaire aux questions juives – le Monde justifie ses colonnes au négationniste Faurisson.

Si la presse en discute, le peuple peut en discuter. Si la presse répercute alors le sujet peut devenir débat, l’histoire peut être réécrite.

Voici donc les racines du mal. Le démarrage de ce qui va épuiser tant les historiens que les juifs de France ou d’ailleurs car obligés de toujours se justifier après l’innommable, l’horreur absolue.
On se sent enfin le droit de remettre en question, discuter le bout de gras sur les collines de cadavres des camps de la mort.

De nouveau, il faut justifier son histoire même si celle-ci s’inscrit dans celles des nations où nous fûmes citoyens.

Puisqu’on peut en discuter, on peut en douter…Voilà le raccourci salvateur qui va donner des ailes à toute la littérature nauséabonde qui, à défaut d’éditeurs, va se déverser gratuitement sous le manteau puis sur le net.

Alors les Meyssan, Soral, Dieudonné et des milliers d’autres ont désormais leurs acteurs de jurisprudence, ceux par qui l’antisémitisme et la haine d’Israël ont droit à la liberté de s'épanouir au grand jour.

A l’abri des « fondamentaux » comme les appelle Edwy Plenel, ils ont un boulevard aussi long que leur crasse bassesse.

Si ces idéologues de basse-cour nous assènent le même discours sur « l’éducation », c’est qu’ils sont encore plus cons que les fans de Dieudonné M’bala M’bala.

S’ils croient, ces chers amoureux de la liberté d’expression, que l’école sera plus forte que le service « haine anti-juive qu’offrent le net, les paraboles, les « grands frères de cités » nourris au salafisme, » à domicile, ils se gourent ou font semblant d’y croire, ce qui est bien plus grave.

Ces vieux chnoques sans doute dépassés par les nouvelles technologies ne doutent de rien mais pire…ils ne doutent pas d’eux-mêmes, le comble de l’égocentrisme.

Un petit résumé sur Darquier de Pellepoix par Delfeil de Ton :



A lire ou apercevoir selon votre fainéantise du moment : la fameuse interview de l’Express de Darquier de Pellepoix qui ne s’appelait que LOUIS DARQUIER bien sûr, tout comme Alain Bonnet est le véritable nom d’Alain Soral. Mouarf !

http://www.arte.tv/static/c3/bousquet/darquier.pdf

Bonne lecture !