LA VERITE DERANGE AU POINT DE RUPTURE !

LA VERITE DERANGE AU POINT DE RUPTURE !

Messagepar Nina » Avril 26th, 2022, 5:35 pm

Je n'ai jamais caché mon aversion pour les Ukrainiens qu'on nous présente comme d'éternels opprimés des Russes en oubliant ce qu'ils ont fait.

Aujourd'hui, le passé rattrape l'Ukraine au point que DES CINGLES TOUS PRO UKRAINIENS AUX ETATS UNIS ET EN UKRAINE tentent à tout prix de censurer le documentaire d'un ukrainien qui a retrouvé DES MORCEAUX DE FILMS TOURNES PAR DES NAZIS A BABYN YAR.

Le réalisateur ukrainien le plus célèbre ostracisé pour un film sur Babi Yar

Il y a quelques semaines, Sergei Loznitsa a été renvoyé de l'Académie du Film d'Ukraine après un film sur la Shoah. Ses œuvres prennent aujourd'hui d'assaut les USA.

NEW YORK — Si vous vivez à New York et que vous êtes attentif à la programmation des salles de cinéma d’art et d’essai, alors il y a un homme dont vous avez très certainement dû remarquer le nom : Sergei Loznitsa.

Le fait qu’un si grand nombre de films du réalisateur le plus acclamé d’Ukraine, âgé 57 ans, soient projetés en ce moment dans les cinémas n’a que partiellement à voir avec la situation dans son propre pays. (L’IFC Center, par exemple, qui est situé à proximité de l’Université de New York, offre actuellement une mini-rétrospective de son œuvre.) Il y a d’autres raisons qui expliquent l’omniprésence de Loznitsa dans les programmations. Notons d’abord que ce réalisateur de documentaires et de films de fiction est incroyablement prolifique, et ensuite que les flux et les reflux de la distribution internationale entraînent parfois des embouteillages.

Le prestigieux Museum of the Moving Image vient d’accueillir la première, à New York, de « Mr. Landsbergis, », un documentaire de quatre heures consacré à la Lituanie post-soviétique. Par ailleurs, la tragicomédie surréaliste de Loznitsa sur la guerre et sur la désinformation, « Donbass », qui a remporté le prix du meilleur metteur en scène en 2018 au festival de Cannes, sortira enfin dans les salles de New York en date du 8 avril.

Toutefois, le 1er avril, le Film Forum à Manhattan présentera « Babyn Yar. Context », un documentaire réalisé à partir de bobines rarement vues trouvées dans les archives qui évoquent ce chapitre terrible de l’Histoire ukrainienne – où près de 34 000 Juifs avaient été tués en l’espace de deux jours pendant la Shoah. (Début mars, des informations avaient laissé entendre que les bombardements russes avaient endommagé le mémorial érigé en hommage aux victimes sur le site de la tuerie de masse, mais il s’était finalement avéré que cela n’avait pas été le cas).

A LIRE : Avec de rares archives, un Ukrainien nous force à regarder Babyn Yar en face

Aucun enregistrement n’avait été réalisé pendant ces exécutions au ravin de Babi Yar (même si des images fixes – en couleur – avaient été prises après qu’elles ont eu lieu). Mais le titre du film de Loznitsa comprend un autre mot : celui de « contexte ». Et ce qu’il est parvenu à créer dans son œuvre, sans voix off et avec seulement quelques intertitres, c’est un aperçu pris sur le vif des changements sociaux survenus en Ukraine sous l’occupation nazie.

Des premiers tanks roulant à travers Lviv jusqu’aux infrastructures soviétiques qui ont couvert, au sens littéral du terme, cet endroit où un si grand nombre de Juifs avaient été exécutés, Loznitsa, ajoutant des sons à des images majoritairement silencieuses, montre ce qui s’est passé – et une partie de l’histoire (avec, par exemple, ce nombre non négligeable d’Ukrainiens semblant désireux d’accueillir chaleureusement le régime nazi) n’est pas forcément bien reçu dans son pays d’origine.

Ce qui nous amène au point suivant. La semaine dernière, Loznitsa, lauréat des équivalents des « Oscars » ukrainiens à six reprises, a été brutalement exclu de l’Académie ukrainienne du film.

Parmi les raisons citées, le réalisateur serait « trop cosmopolite » :shock: . Le réalisateur qui, dans le passé, avait tourné « Maidan », une célébration de l’indépendance de l’Ukraine face à la corruption et aux interférences russes, a considéré dans une lettre ouverte qu’il y avait un aspect antisémite dans le choix des mots (à ma connaissance, Loznitsa n’est pas Juif. Je lui ai posé directement la question mais ni lui, ni son interprète n’ont réellement apporté de réponse, comme vous vous en rendrez compte dans l’interview ci-dessous).

J’ai eu la chance de parler au réalisateur – quoique brièvement – depuis Berlin, où il travaille actuellement (un entretien récent paru dans le Washington Post a détaillé la manière dont il est parvenu à faire quitter l’Ukraine, via la Pologne, à ses parents âgés). Notre conversation, qui a eu lieu avec l’aide d’un traducteur, a été écourtée et révisée à des fins de clarté.

Avant l’invasion russe, j’ai lu beaucoup de points de vue contradictoires de la part des experts politiques – dont un grand nombre a reconnu qu’ils avaient été choqués par le fait que Poutine ait finalement envahi l’Ukraine. En revanche, on a peu entendu les artistes. Je me demande si vous êtes vous-même surpris que Poutine ait lancé l’offensive sur le territoire.

Cela n’a pas été une surprise pour moi. Pas besoin d’avoir le point de vue d’un artiste pour observer ce qu’il s’est passé et ce qu’il se passe encore. En 2007, à la conférence de sécurité de Munich, Poutine avait clairement fait part de ses intentions.

Ce qui me surprend en réalité, c’est que l’Occident n’en ait pas tiré les conclusions nécessaires. L’Occident a continué sa coopération avec le régime russe et il n’a pas suffisamment fait pour prévenir ce conflit.
(ben voyons...Elle arrive à point nommé cette guerre pour les USA non ?)

Si je peux aborder le sujet de la situation de l’Académie ukrainienne du Film un moment : je comprends assurément que c’est une période sensible et je reconnais l’importance de présenter un message unifié dans cette période difficile – mais je ne peux pas imaginer que qui que ce soit qui soit amené à voir « Babyn Yar. Context » ne puisse pas comprendre que ces faits historiques qui ont eu lieu en Ukraine il y a 80 ans ne reflètent pas nécessairement le pays aujourd’hui. (ndlr : moi si mon vieux ! Si tu crois que ton pays ou plutôt ses habitants ont changé concernant leur antisémitisme rabique, c'est que tu es naïf ou que tu fais semblant d'y croire !)

Tout d’abord, la décision prise par l’Académie ukrainienne du film, ce n’est pas l’opinion du président ou des autorités ukrainiennes. Ils ont des opinions différentes.

Mais plus que tout le reste, la décision prise par l’Académie la discrédite aux yeux de l’Ukraine, mais aussi aux yeux du monde entier. Selon moi, c’est difficile de trouver une autre personnalité dont le travail, ces dernières années, a autant fait pour défendre l’Ukraine en tant qu’État et autant fait pour défendre l’indépendance du pays que moi.

Et je regrette que cette décision ait été prise de manière si hâtive, sans discussion appropriée, d’une façon qui est absolument non-démocratique. Je considère cela comme une vengeance avant toute autre chose.

Mon film « Babyn Yar. Context » soulève une question très complexe, qui est taboue depuis très longtemps. Pour commencer, le régime soviétique a refusé de discuter du sujet et dans la nouvelle Ukraine, le sujet reste encore encore incendiaire et hautement problématique.

[Mon film montre] que la Shoah et l’extermination des Juifs, sur le territoire ukrainien, ont été menées en tout premier lieu par les autorités allemandes et par les Einsatzgruppen du Troisième reich avec la participation partielle de la population. (vraiment ? Tu crois à ton baratin ou ton éviction te fait mal au bide ?)

Bien sûr, je suis d’accord avec vous s’il s’agit de dire que l’Ukraine d’il y a 80 ans n’est pas celle d’aujourd’hui. Ce sont deux pays complètement différents. Je trouve très étrange que ceux qui ont pris cette décision à l’Académie du cinéma n’aient pas été en capacité de le reconnaître.

Si je compte bien, c’est au moins le troisième film que vous avez réalisé qui s’intéresse d’une manière ou d’une autre à la Shoah. Il pourrait même y en avoir plus parce que je n’ai pas vu tous vos court-métrages. Je crois que vous n’êtes pas Juif – n’hésitez pas à me corriger si j’ai tort – mais cela attise ma curiosité et je me demande pourquoi vous abordez ce sujet de manière si répétée ? C’est inhabituel chez un réalisateur non-Juif.

J’ai grandi à Kyiv, très près de Babyn Yar. L’horreur de cette tragédie a pénétré petit à petit mon sang, ma psyché, au fur et à mesure où j’ai découvert ce qui s’était passé.

Jusqu’en 2011, pratiquement personne n’avait évoqué le sujet même s’il était énorme, d’une telle importance. C’est pourtant impossible de ne pas réfléchir dessus.


Suite, si cela vous intéresse :

https://fr.timesofisrael.com/le-realisateur-ukrainien-le-plus-celebre-ostracise-pour-un-film-sur-babi-yar/?utm_source=A+La+Une&utm_campaign=a-la-une-2022-04-26&utm_medium=email

NDLR : On précise que cette interview a été "révisée" avant de paraître en presse. On peut donc imaginer la censure que le cinéaste s'est d'abord auto-infligée puis celle du traducteur sans doute ukrainien et peureux d'être dans ce merdier.

L'important est que ce documentaire semble intéresser le public mais lequel ? Juif uniquement ?

Quand sera-t-il visible en Europe ? Après la guerre afin de bien mobiliser tous ces adeptes de l'Ukraine martyrisée ?

On verra...

Nina
 
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