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1967 - 2013 : Partie 4

MessagePublié: Décembre 9th, 2013, 10:33 am
par Nina


A CAUSE DU VIETNAM, LES AMÉRICAINS NE VEULENT PAS MOURIR POUR EILAT


L'épreuve de 1967 commença au plus mal. Le point de vue officiel du gouvernement israélien était le droit à la vie.
L’État juif avait été consacré le 29 Novembre 1947 par un vote à l'Assemblée générale des Nations Unies. Il avait été proclamé par Ben Gourion, à l'Opéra de Tel Aviv, le 15 Mai 1948.

Pro-sioniste résolu, Truman l'avait reconnu exactement onze minutes plus tard.
Mais il n'avait fait que devancer de peu la reconnaissance soviétique parvenue à Tel Aviv dans les deux heures.

Les deux grands rivaux se livraient alors une guerre froide qui, quelques jours plus tard, devait entraîner le blocus de Berlin et, cependant, ils s'étaient mis d'accord pour contresigner l'acte de naissance de l’État juif.

"Nous sommes, disaient les dirigeants des Israéliens, les fils de Nations Unies, reconnus par le concert des grandes puissances. Les unes et les autres sont garantes de notre survie."

Ultérieurement, les garanties données à Israël se multiplièrent. Une déclaration franco-anglo-américaine en date du 25 mai 1950 proclama "UNE INALTÉRABLE OPPOSITION A L'USAGE DE LA FORCE OU A LA MENACE DE LA FORCE". (*) dans le conflit entre Israël et les États arabes.

Amendant la doctrine Eisenhower, le sénateur Mansfield fit voter par le Congrès, un texte disant que l'indépendance et l'intégrité territoriale d’Israël étaient "vitales" pour les États-Unis. (*)

Le président Kennedy, le président Johnson réitérèrent ces assurances.

Quand Nasser chassa les casques bleus (avec la complicité incroyable d'U Thant - Secrétaire Général des Nations Unis Birman) appela à la guerre sainte, annonça la destruction d’Israël, bloqua le détroit de Tiran, les dirigeants israéliens pouvaient se prévaloir d'un monceau de paperasses disant toutes qu'ils étaient sous une sauvegarde sans fissure, qui jouissait d'un droit à la vie sans restriction.

Un livre blanc
sur les conversations diplomatiques des dernières semaines est déjà demandé par l'opposition républicaine et par les milieux juifs américains. Il révèlera quel était le "compromis" envisagé par Washington. Le détroit de Tiran, assimilé au canal de Suez, serait resté fermé et clos devant le pavillon israélien. Il aurait été ouverts, sous des conditions à débattre, aux navires des autres nationalités à destination d'Eilat.

Eshkol et Eban étaient enclins à accepter cette formule, en l'assortissant si possible d'une remise en place des casques bleus.

Washington faisait ressortir que le trafic à travers le détroit était insignifiant et qu'il serait absurde de tout miser pour une enjeu secondaire. Les sondages au Capitole montraient que le Sénat était d'accord avec le gouvernement pour assouplir par des concessions la crise du Moyen-Orient. Paradoxalement, quelques sénateurs, opposés à la poursuite de la guerre du Vietnam, comme Morse et Fullbright, trouvaient une énergie farouche pour réclamer une démonstration en mer Rouge.

Mais la majorité était d'accord avec le sénateur Russel. L'affaire d’Israël regardait les Nations Unies et l'Amérique était trop engagée en Indochine pour prendre le moindre risque ailleurs.

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Ce chapitre est extrêmement important au regard de la politique actuelle des USA vis à vis d'Israel. Faites les rapprochements qui vous sembleront bons. Je pense que la mise en parallèle avec les récents ré-alignements du très démocrate Barack Obama saute aux yeux.

Notez au passage les aminches que les pires détracteurs des juifs se trouvent TOUJOURS dans la classe politique démocrate et souvent mais c'est une impression toute personnelle : les démocrates du Sud des US. C'est frappant pour qui connait un peu l'histoire politique américaine. Exemple parmi des tas : Le démocrate du Sud et Secrétaire de la défense de Roosevelt qui menaça de remettre sa démission au Président si ce dernier acceptait de donner asile aux juifs du bateau Saint-Louis fuyant l'Allemagne nazie.

Voyez donc les promesses de "garanties" de la survie d’Israël ce qu'elles valaient déjà à l'époque en 1967 et aujourd'hui ? les Iraniens ont remplacé les états arabes dans leur lutte pour anéantir Israël et l'ami indéfectible américain....s'en lave les mains et mieux encore...tente de faire accroire que les Perses sont des interlocuteurs valables.