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1967 - 2013 : Partie 2

MessagePublié: Décembre 8th, 2013, 3:45 pm
par Nina

Article de Raymond Cartier. Nous sommes le 17 Juin 1967 lorsqu'il est publié dans PARIS-MATCH.

La victoire de Tsahal est totale et le monde est abasourdi devant cette prouesse.
Quelques semaines auparavant, les juifs mais aussi les nations occidentales redoutaient le pire devant les annonces et fanfaronnades de Nasser et des pays arabes unifiés dans le seul but d'anéantir Israël.

Derrière Moshé Dayan, une rumeur : le serment du peuple d’Israël


Ce qui différencie les manifestations actuelles de celles d'il y a vingt ans, c'est l'absence totale de frénésie.

"A quoi bon ?" dit Mr Hamlin, directeur de l'Agence israélo-américaine. "Nous n'avons plus besoin de crier pour nous donner du courage comme des poltrons dans la nuit."

Deux rabbins entrent. Hamlin leur tend un câble, leurs lèvres frémissent et des larmes leur montent aux yeux. Une scène bouleversante vient d'entrer dans les annales du peuple juif.

Pendant vingt ans, la porte de Mandelbaum n'a été qu'une chicane entre des nappes de barbelés.
A condition d'être muni de deux passeports, les étrangers s'y présentaient pour passer de la Jérusalem arabe à la Jérusalem juive...

Un long appel de chofar, la trompe des bergers bibliques, a retenti sur les lèvres barbues du rabbin Shlomo Goren, aumônier général de l'armée israélienne. Derrière lui, quelques unes des mille maisons atteintes par l'artillerie jordanienne brûlaient encore dans la ville sioniste.

Mais, après avoir encerclé la ville murée, la ville sainte, les troupes israéliennes l'avaient rapidement conquise. Tout le linge blanc des Arabes pendait dans les souks en signe de capitulation. Et le chofar du rabbin général Goren proclamait la libération de Jérusalem.

Après le représentant de la puissance spirituelle, le héros du jour, Moshé Dayan, franchit à son tour le passage de Mandelbaum.

Par la porte de Damas, il a gagné ce qui fut pendant vingt ans un quartier abandonné et interdit.
Ses masures ont été éventrées pendant les combats de 1948. A l'intérieur de la vieille Jérusalem, les quelques milliers de juifs orthodoxes qui les habitaient ont été transportés dans la ville sioniste où il se sont empressés de refaire un ghetto de crasse et de fanatisme.

Les synagogues ont été rasées. Une venelle avait été littéralement bourrée de chevaux de frise. On l'a dégagée. Des centaines de soldats encore couverts de la sueur de la bataille s'écartent pour laisser passage au chef victorieux. Moshé Dayan pénètre dans l'excavation dont l'une des parois est le dernier vestige du temple de Salomon. Il se recueille, debout et silencieux, rompant avec la coutume qui veut que les fidèles frappent du front en gémissant les pierres cyclopéennes qui ont vu la dispersion du peuple juif...

Derrière lui, des voix s'élèvent, s'enflent, deviennent un serment :

"Nous ne rendrons jamais Jérusalem, nous le jurons."

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Voici donc le premier chapitre de l'envolée lyrique du journaliste Raymond Cartier.

Cela peut aujourd'hui prêter un peu à sourire mais il faut de nouveau re-contextualiser ces évènements d'une rare intensité.

Il y a de la passion dans les phrases du journaliste. Pas de celle que mettent aujourd'hui toute la caste de gauche qui semble uniquement tournée vers le sort des "Palestiniens". Ces seuls arabes recueillant étrangement toute la compassion du monde et dont on oublie constamment qu'ils étaient "CITOYENS JORDANIENS".

Toutefois, alors que nos radars ont depuis longtemps détecté des émanations malodorantes, déloyales et dangereuses, il était à mon sens nécessaire de rappeler ce "serment".

Non seulement ces hommes étaient très majoritairement laïcs et juifs mais comprenaient la nécessité absolue de contenir les fondamentaux c'est à dire l'unicité de Jérusalem.

Or, nous pouvons craindre le pire. Les politiques et journalistes font absolument tout pour que l'opinion internationale aille dans le sens de la division de la capitale d’Israël.

Évoquer simplement l'idée d'une division signifierait à coup sûr le démembrement de l'état juif.

Si nous ne sommes pas fichus de nous en rendre compte, c'est que nous ne méritons pas un nouveau miracle et un état.

A chaque fois que nous avons cédé du terrain pour d'obscures raisons d'esthétisme en politique internationale, nous l'avons payé très cher. Oublier lorsqu'on est juif, c'est mourir.