NOUVEAU GOUVERNEMENT D'ERDOGAN
Publié: Juin 27th, 2018, 8:55 am
Le parcours du sultan a été aussi radical que son islam depuis le début.
Le voilà nanti de tous les pouvoirs au point de ne plus avoir recours à un 1er Ministre. Il tient en mains toute la Turquie et sa diaspora en Europe et en Amérique du Nord a largement voté pour le dictateur ottoman.
Des scores proches des 70 % en dehors et en dedans, il faut tout de même penser à certains bourrages d'urnes car une petite opposition existe dans ce grand pays.
Ne se sentant plus pisser, l'islamiste modéré (termes utilisés je le rappelle par Alexandre Adler il y a une dizaine d'années et qui m'avaient fait péter un câble à l'époque), est en train de se partager le gâteau moyen-oriental avec l'ami Perse.
Du moins, c'est ce qu'il croit. Pour le moment, je trouve même étonnant pour ne pas dire dérangeant que Trump ne s'occupe pas du cas ERDOGAN ! Sous prétexte que la Turquie a sur son sol le plus grand déploiement de l'armée américaine de l'OTAN, cela devient de plus en plus compliqué pour les Etats-Unis. L'alliance est mise à mal quasiment tous les jours. Pourtant Erdogan tient un levier puissant en restant dans cette organisation. Cela lui évite des sanctions sérieuses de la part de l'administration américaine. Pour combien de temps encore ?
Nous parlons de CHANTAGES pluriel oblige !
Que ce soit le lâcher de 3 millions de migrants vers l'Europe ou l'invasion plus profonde en Syrie, Erdogan se permet tout et ne fait l'objet d'aucune sanctions. Etrange tout de même !
Bien que l'économie turque soit en berne, le sultan d'Ankara ne se refuse rien en achats militaires auprès de l'allié russe.
Cela va des S400 aux commandes d'usines nucléaires...à des fins civiles ? Vraiment ?
L'axe Iran-Turquie-Russie est donc à scruter soigneusement. Les trois pays ont à cœur de garder Al Assad à la tête de la Syrie afin d'avoir pour les uns une proximité avec Israël et au fournisseur russe une politique de "gendarme de la région" puisque la place est vacante depuis Obama.
Ne pas prendre en compte les dérives totalitaires et violentes d'Erdogan, c'est s'exposer à des attentats terroristes d'une autre nature puisque les turcs ne sont pas en tête de listes des djihadistes en Europe...pour le moment !
A-t-on oublié les paroles du Turc ?
Les mosquées sont nos casernes, les coupoles nos casques , les minarets nos baïonnettes et les croyants nos soldats
C'est un programme. Tout aussi facile à suivre que celui des frères musulmans (intégrations dans tous les corps des pays accueillants) ou encore celui des chiites qui a ses propres troupes en Europe et en Amérique du Nord.
Alors que tout le monde songe à cette guerre possible au Moyen-Orient entre chiites et sunnites, peu savent qu'en fait les champs de bataille sont en Occident.
C'est à travers des réseaux, des villes voire des régions que l'islam conquérant se fera. Ici même : en Europe d'abord.
Les dictateurs comme Erdogan et Khamenei le savent très bien. Ils ne peuvent subvenir ou conduire une politique satisfaisante pour leurs peuples alors ils déplacent les problèmes vers l'Europe.
Il semble que cette fois-ci les iraniens ne soient plus vraiment dupes et les manifestations durement réprimées en ce moment le prouve car les slogans du type MORT A LA PALESTINE n'aurait pu avoir lieu dans un pays sunnite.
A cela une raison : le degré de culture des iraniens comparé à celui des arabes est largement supérieur.
Les deux souffrent pourtant d'un mal endémique qui, associé à une pratique de l'islam rigoriste, peut s'avérer très dangereux pour le monde : le nationalisme !. En soi, c'est une politique qu'on apprécie ou pas mais associé à l'islam cela donne des invasions et la soumission des peuples infidèles.
Turcs et iraniens ont ce socle commun que les pays arabes ne connaissent qu'au travers du seul Coran.
Lorsque les "loups gris" et les sicaires d'Erdogan s'allient, cela donne dans un pays vaste, une armée sans état d'âme, prête à tuer au nom de l'empire Ottoman.
Laisser Erdogan continuer à conduire ce pays c'est donner à cet Hitler en puissance les moyens de frapper et envahir les pays limitrophes comme la Grèce et la Syrie.
Si certains après l'élection d'Hitler en 1933 avaient eu la bonne idée d'éliminer ce cinglé, nous aurions évité des dizaines de millions de morts.
Le chantage permanent d'Erdogan ne peut plus durer. Ce type est dangereux et je m'étonne qu'aucun services secrets n'aient songé à débarrasser le monde d'un dictateur d'une telle ampleur.