LE PROBLEME EST L'OCCIDENTOPHOBIE
Publié: Avril 6th, 2018, 9:29 am
La réalité, ce n’est pas l’islamophobie, mais l’occidentophobie
Par Chantal Delsol, membre de l’Institut, professeur des universités, écrivain ♦ TRIBUNE – Pour la philosophe (*), il est vain de chercher des causes économiques ou psychiatriques au terrorisme. La matrice idéologique des djihadistes est la haine de la civilisation occidentale. Le problème est que nous non plus ne nous aimons pas.
Le terrorisme qui nous frappe s’impose à nous comme un objet non identifié.
Nous sommes capables de mettre en place l’état d’urgence, de détenir des services secrets performants qui sans aucun doute nous évitent bien d’autres attentats. Mais nous sommes incapables de mettre le doigt sur les causes.
Au début, à partir du 11 Septembre, on a commencé par prétendre que des raisons économiques poussaient ces jeunes garçons au meurtre de masse et au suicide. L’empreinte marxiste est déterminante dans les sociétés occidentales du tournant du siècle : on pense encore que le crime ne provient que du chômage et du mal-être social.
Puis on s’est rendu compte qu’il n’en était rien, puisque les coupables étaient parfaitement intégrés et instruits.
Aujourd’hui une nouvelle explication, non moins risible, court sur les antennes : les terroristes seraient des malades mentaux.
On installe des “cellules de déradicalisation” aussi ridicules qu’inutiles, comme si on pouvait lutter contre des croyances avec les armes de la raison bureaucratique. La seconde explication a aussi peu de sens que la première. Car la véritable raison est étalée sous nos yeux, pendant que nous refusons de la voir, comme la lettre volée.
Le déni de réalité est tel qu’on voit ces jours-ci des Espagnols défiler contre le terrorisme aux cris de “non à l’islamophobie”, comme si la raison de tout cela n’était pas, évidemment, l’occidentophobie.
Qu’on le croie ou non, l’aveuglement des ex-communistes vis-à-vis des crimes de Lénine/Staline a été encore dépassé par l’aveuglement de nos contemporains devant les meurtres de masse auxquels nous sommes pratiquement habitués…
On ne parle pas de l’occidentophobie.
Et probablement, il est suspect d’en parler, parce que c’est une manière de mettre en cause une branche de l’islam. Pourtant, les attentats qui secouent nos villes à intervalles de plus en plus rapprochés, sont bien le fruit de l’occidentophobie.
Il s’agit d’une récusation profonde de notre culture telle qu’elle se déploie dans nos sociétés, Europe et Amérique confondues. L’Américain John Updike a bien décrit cela dans son roman Terroriste: son héros, le jeune Ahmad Mulloy, ne supporte pas le spectacle de la vie quotidienne américaine : la consommation permanente et la passion des choses superflues ; les filles offertes dans un abus de nudité et de laxisme, où plus rien n’est interdit ; la vulgarité, la bagatellisation de tout, le refus de toute spiritualité.
Au fond, ce qui est mis en cause ici, c’est l’athéisme, la sécularisation générale, l’égalité des sexes, le matérialisme, la priorité du plaisir. Les terroristes sont d’abord des gens qui ne supportent pas les droits égaux pour les femmes, la laïcité, la fin du machisme patriarcal.
Un certain pourcentage de musulmans hébergés par l’Occident hait l’Occident.
C’est un fait. Ils ont été accueillis ici mais se révoltent contre leur culture d’adoption. Ce sont des choses qui arrivent, et ce n’est pas la première fois dans l’histoire. Il ne s’agit pas d’un simple dégoût, sinon nos terroristes pourraient aller vivre dans des pays où le gouvernement est musulman et les femmes voilées.
Il s’agit d’une haine, d’une volonté de faire disparaître une culture : une idéologie – cet islam veut le monde.
Beaucoup d’Occidentaux croient naïvement que les idéologies, après l’enfer puis après le communisme, ont été supprimées. En réalité nous nous trouvons devant une nouvelle “guerre contre l’Ouest”, héritière de celle dont parlait le Hongrois Aurel Kolnai en parlant du nazisme.
Les Occidentaux ont énormément de mal à admettre que des gens commandités par l’islam (même si évidemment aucun islam n’est tout l’islam) ont désigné l’Occident comme ennemi au point d’y commettre des massacres de masse. Car les musulmans, comme anciennes minorités opprimées, ont toujours raison : tel est notre mode de pensée. Incriminer des causes économiques ou psychiatriques des attentats, est chaque fois un moyen d’en rejeter la faute indirectement sur nous.
Cet aveuglement a des raisons intéressantes, et des conséquences non négligeables. Nous sommes parfaitement capables d’expliquer pourquoi nous, Occidentaux, devons être occidentophobes : toute la culture de la déconstruction nous le répète à satiété depuis un demi-siècle. Nous sommes capables d’expliquer comment la culture occidentale, responsable des guerres de religions et des guerres mondiales, est haïssable. Mais nous sommes bien incapables de comprendre et d’expliquer pourquoi un jeune musulman d’aujourd’hui, abrité et éduqué par l’Occident, va haïr la laïcité et l’émancipation des femmes : nous n’avons pas encore accepté cette réalité, tant elle nous insupporte, parce qu’elle déprécie une minorité que nous avons opprimée, c’est-à-dire un groupe de héros.
Nous avons depuis longtemps perdu l’habitude de défendre notre culture, de plaider pour elle.
Faire l’apologie de la culture occidentale, nous pensons que c’est vichyssois, voilà tout. Aussi demeurons-nous pétrifiés et impuissants, incapables de comprendre avant même de répondre. Il faudrait justifier nos propres racines, que nous passons notre temps à ridiculiser depuis cinquante ans. Nous ne savons même plus où elles sont. La tâche est pour nous effrayante. Elle nous demande un retournement complet.
On ferait bien de cesser de pleurnicher sur la soi-disant islamophobie, qui n’existe que dans la mauvaise conscience, en ce cas mauvaise conseillère. La vraie réalité, qui se compte en nombre de morts, et cela est bien réel, c’est l’occidentophobie (qu’il vaudrait mieux appeler misoccidentie, si le mot n’était dissonant) : la haine de l’Occident.
Il est probable qu’à force de vouloir nous déconstruire nous-mêmes, nous avons donné des armes à ceux qui déjà ne nous aimaient pas beaucoup – quand on bat sa coulpe en permanence, on finit par apparaître comme un raté.
Mais enfin le mal est fait. Il nous faut tenter de comprendre, quand nous serons parvenus à prononcer ce mot, pourquoi pullulent les occidentophobes, habités par la nostalgie d’une société religieuse, patriarcale et machiste. Il ne nous suffira pas de les traquer physiquement, car c’est une bataille de croyances – on n’embastille pas des croyances. Où sont nos croyances ? Nous pourrions, avec profit, les rattraper dans le ruisseau où nous les avions imprudemment abandonnées.
Chantal Delsol 07/09/2017
NDLR : LA DEMONSTRATION EST CLAIRE, NETTE, PRECISE : cet occidentophobie et cette autodestruction nous en sommes les seuls responsables.
La philosophe Chantal Delsol a le mérite de LA CLARTE ET LA JUSTESSE : Nous sommes effectivement coupables grâce aux déscontructionnistes de Mai 68 puis de tous ces pseudo-pédagogues planqués dans les différentes académies ou encore dans la presse d'avoir renié notre civilisation au profit d'une autre qui possède tous les atouts d'un TOTALITARISME NAZIFIANT.
Comment en est-on arrivés à cette haine de soi normalement du domaine purement juif ? Tiens tiens...Les goys seraient eux aussi entrés dans la danse d'une soumission à l'islam ?
Que des juifs aient développé une "haine de soi" façon Lessing pour résister aux temps antisémites, cela pourrait à la rigueur se comprendre et encore...je ne l'admets pas.
Ce à quoi nous assistons est UNE HAINE DE SOI COLLECTIVE AU NOM D'UN MULTICULTURALISME QUI NE PROFITE QU'AUX SEULS MUSULMANS ARABES, AFRICAINS, PAKISTANAIS, INDONESIENS ETC...
Cela explique pourquoi durant des décennies on a ARROSE LES QUARTIERS ARABES DE FRANCE DE CENTAINES DE MILLIONS D'EUROS.
Qu'avions-nous à gagner ? N'était-ce pas précisément UN IMPÔT DE DHIMMI ETATIQUE ??? Cela y ressemble en tout cas.
Je trouve très pertinent cette démonstration philosophique : lorsque une civilisation s'affaiblit, commence à dénigrer ses valeurs au profit d'étrangers qui veulent l'éradication de la première, cela ressemble à s'y méprendre à la chute de l'empire romain.
Pas une guerre non...Une nuée de barbares venus s'installer et prendre les places des romains et ce fut la chute du plus grand empire que la terre aie connu.
Nous en sommes là aujourd'hui car nous avons permis à L'OCCUPANT de croire que nous allions nous ranger derrière sa façon de penser, de se vêtir et de se taire comme les koufars que nous sommes.
Si nous avons quelques intellectuels qui osent dénoncer ce "séparatisme islamique", notons cependant que leur discours reste tout de même peu attrayant et disons le nettement : HYPER CONSENSUEL !
La démarche est bonne mais le fond (c'est à dire le texte) reste de l'ordre de la moyenne acceptable à savoir : Nous dénonçons les dérives de l'islam radical MAIS BIEN SÛR CELA S'ADRESSE A UNE MINORITE INFIME DE LA POPULATION MUSULMANE DE FRANCE !
Ben voyons...Chers anges de l'intelligentsia française ! Aller jusqu'au bout d'un phénomène guerrier qui prend une ampleur considérable aurait été trop HONNÊTE ?
Vous êtes comme tout le monde : Vous vous arrêtez devant les grilles du TRIBUNAL car aujourd'hui même notre parole nous a été ôtée.
Ne méprisez pas le peuple qui ne veut pas voir de "majorité musulmane sans problème" alors que c'est parfaitement faux mais politiquement correct.
Cette majorité comme vous le dites est CELLE QUI SE TAIT MAIS DONT LES ENFANTS REFUSENT POUR 40 % (et encore, je compte serré), LA LOI REPUBLICAINE POUR CELLE DE LA CHARIA.
STOP AUX MENSONGES ! STOP A CETTE HYPOCRISIE ! ENTRONS DANS LE CORAN DE PLAIN-PIEDS ET EXIGEONS QUE LES VERSETS DONNANT ORDRE DE TUER TOUS LES INFIDELES SOIENT ENFIN EXPURGES DE CE TORCHON DOGMATIQUE !