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YASSINE BELLATAR AU CONSEIL PRESIDENTIEL

MessagePublié: Mars 18th, 2018, 12:19 pm
par Nina
Yassine Belattar au Conseil présidentiel des villes : qui Macron choisit-il d'écouter ?

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Il est dommage de gâcher ce qui se veut une bonne idée de communication par des choix de personnes peu judicieux. Mais au gouvernement, en la matière, on n’apprend guère de ses erreurs et on continue de nommer dans des institutions, positionnées au plus près du pouvoir et sans légitimité autre que le fait du prince le plus souvent, des personnes dont les positionnements politiques et les discours violents tirent à balles symboliques sur ce que nous sommes en tant que peuple et Nation. Cela a commencé avec Rokhaya Diallo et le Conseil du numérique, cela continue avec Yassine Belattar. Comment ne pas imaginer qu’en nommant l’animateur de radio au Conseil présidentiel des villes, cela n’allait pas à tout le moins entraîner des questionnements, voire susciter des indignations.

Il y a quelque chose de curieux à enchaîner les provocations pour mieux se plaindre des réactions que l’on induit. Et on a souvent la sensation de n’avoir pas quitté les années Hollande quand on entend le nouveau monde reprendre l’antienne de l’ancien et essayer pathétiquement de faire croire que toute critique sur ces questions ne saurait que venir de la fachosphère. Ce qui aujourd’hui comme hier est faux mais bien pratique quand un pouvoir veut s’exonérer de toute responsabilité.


La position de Macron l’oblige à opérer des arbitrages entre ses désirs, ses amitiés et les réalités de sa fonction


Qu’un président de la République s’entoure des conseillers qu’il souhaite est son droit le plus strict, mais sa position l’oblige à opérer des arbitrages entre ses désirs, ses amitiés et les réalités de sa fonction. Nommer une personnalité au sein d’un Conseil présidentiel, directement rattachée à sa personne implique un discernement dans sa désignation car son choix envoie des messages, signifie des proximités, peut à tort ou à raison être assimilé à des sympathies. Ce n’est certes pas simple, mais dans le cas de Yassine Belattar, comme dans celui de Rokhaya Diallo pour feu le conseil national du numérique, le CV des pressentis n’est un secret pour personne. Comment expliquer alors une telle légèreté ?

Yassine Belattar, humoriste et animateur de radio, est très actif sur les réseaux sociaux, il y est souvent menaçant, agressif ou verse dans le registre victimaire. Sur la toile, il n’exhibe guère son talent comique. Sa proximité avec l’islam politique via les frères musulmans n’est pas un secret. En 2015, il était le maître de cérémonie du gala du CCIF. Il ne fait pas non plus un secret de sa conception rigide de la religion (ce qui ne signifie pas pour autant qu’il s’y astreint. Comme beaucoup de ceux qui soutiennent les plus rigoristes d’ailleurs.) : « Il n’y a pas de modération dans la religion : on est musulman ou on ne l’est pas. ».

En février dernier, Yassine Belattar a montré que son double maléfique n’exerçait pas que sur la toile. Arrêté par des policiers en marge du cortège présidentiel, il a passé quelques heures en garde à vue pour outrage à agent. Sur la toile il a accusé un journaliste de battre sa femme, s’attirant une verte réponse dans laquelle ladite jeune femme raconte l’agression qu’elle et son compagnon auraient subi, avec un Yassine Belattar menaçant de les égorger non sans avoir lâché quelque qualificatif insultant au passage. A un internaute qui l’interpelle sur Twitter sur sa proximité avec les frères musulmans, l’animateur radio répond en faisant semblant de croire que ce sont les musulmans que son interlocuteur attaque, faisant ainsi lui-même l’amalgame islamiste = musulman.

Mais il est vrai que lorsque que l’on se permet de surcroit de traiter Manuel Valls de « premier ministre sordide », Thierry Ardisson de chemise brune (autrement dit de nazi) entre autres sorties médiatiques et que l’accumulation de tant de titres de gloire vous vaut d’être nommé au conseil présidentiel, pourquoi se gêner et se poser la question de la tenue et de l’exemplarité ? Et l’on s’étonne que cela ne passe pas comme une lettre à la poste ?

Nommer Yassine Belattar c'est accréditer un discours victimaire, accepter une proximité avec les frères musulmans


Soyons sérieux, nommer Yassine Belattar à un poste qui affiche sa proximité avec le Président de la république française, c’est accréditer un discours victimaire, accepter une proximité avec les frères musulmans de mauvais aloi. Certes, Yassine Belattar se vante partout que le président de la République est « son frère », il raconte ses textos à la presse. Dont acte. Il n’en reste pas moins que l’affection d’Emmanuel Macron ne doit pas obscurcir le jugement du président de tous les Français. Pas alors que la pression des vitrines « présentables » des islamistes se font de plus en plus fortes.

Car en même temps qu’était évoquée la possible nomination de l’humoriste au conseil présidentiel des villes, le CCIF, dont les institutions font semblant d’ignorer la qualité de satellite des frères musulmans, nous gratifie d’une lettre ouverte adressée au président de la République l’implorant de sauver la laïcité.

Une lettre très classique au départ, jusque dans ses oublis. Quand le CCIF parle du droit de croire ou de ne pas croire, il oublie le droit de changer de religion. Parce que c’est un crime dans l’Islam. Premier problème quand on en appelle au respect de la loi républicaine… Et puis on tombe sur cette phrase : « Le bon sens républicain doit s’appliquer fermement et empêcher toute ingérence laïciste avec la même énergie que celle déployée contre le terrorisme parce qu’ils sont les deux faces d’une même pièce. »

Au CCIF : où sont les morts que le « laïcisme » a répandu en France et de par le monde ?


Et là on se pince. Une association interlocutrice des pouvoirs publics peut sans dommage pour sa crédibilité écrire une telle phrase ! Où sont les morts que le « laïcisme » a répandu en France et de par le monde ? Est-ce légitime que l’on demande de mobiliser des moyens policiers pour traquer les laïques ? Comment peut-on oser une telle provocation dans un pays qui a vu couler tant de sang sur son sol à cause des attentats islamistes ? Et enfin qui sont ces laïcistes au sens du CCIF ? Manuel Valls, Elisabeth Badinter, Caroline Fourest, Laurent Bouvet, moi ?

Mais si les frères musulmans pensent que tout leur est permis sur cette question, peut-on vraiment leur donner tort quand on a pour dirigeant d’un soi-disant observatoire de la laïcité, un homme, Jean-Louis Bianco, qui dit d’un ancien premier ministre que ses positions laïques sont « un danger pour la cohésion sociale ». Cela alors qu’il est l’incarnation de ce déni qui veut faire oublier que les tensions autour de la laïcité traduisent celles d’une société contestée dans ses fondamentaux par un totalitarisme politico-religieux, dont les effets dans certains quartiers en politique de la ville sont particulièrement sensibles et visibles.

Doit-on s’étonner alors que chez ceux qui devraient veiller à peser et soupeser la bonne constitution de leur entourage, le caprice ait toute sa place ? Mais quand on s’exonère de toute rigueur, on oublie souvent qu’on le fait au détriment de principes qui sont la colonne vertébrale des systèmes politiques et à la source du lien social.

Que ce soit dans le cas de Yassine Belattar, de la lettre ouverte du CCIF ou de la déclaration scandaleuse de Jean-Louis Bianco, le pire est de constater l’absence totale de réaction de la sphère politique. Les républicains n’y sont plus représentés, ils s’expriment donc ailleurs, sur les réseaux, dans la presse. Et ils réagissent. Mais au niveau politique, sur ces questions, faut-il que seul le FN s’exprime ? Que l’on puisse renvoyer dos à dos terroristes et « laïcistes » (dont on ne sait guère qui ils sont) ne dérange aucun de nos représentants ? Aurions-nous perdu collectivement tout sens commun ?


A écouter le CCIF, on se croirait en Océania dans 1984 de Georges Orwell : « La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force ». Nous on a : « Le laïcisme c’est le terrorisme » balancé au visage d’un président de la République par des frères musulmans dont la référence spirituelle est un chef religieux, Youssef El Qaradawi qui prône le jihad, l’assassinat des juifs et des homosexuels, la pratique du viol, entre autres joyeusetés.

Qui veulent-ils valoriser ? Qui doivent-ils mettre en avant ?


Il est temps que le pouvoir arrête de faire preuve de naïveté et s’interroge sur cette zone grise qui va des islamo-gauchistes aux islamistes en passant par les entrepreneurs identitaires. Qui veulent-ils valoriser ? Qui doivent-ils mettre en avant ?

Des Rokhaya Diallo ou des Yassine Belattar ? ne devraient-ils pas s’appuyer au contraire sur d’autres exemples ?

Patrice Quarteron ? Sonia Mabrouk ? Sophia Aram ? Malek Boutih ? Qui nos représentants choisissent-ils d’écouter ? Les entrepreneurs identitaires, les lobbyistes du CCIF et toute la frérosphère, de Lallab à l’UOIF ? Ceux-là ne cessent de marquer des points tandis que les laïques sont traités de « radicaux » au plus haut niveau de l’Etat. Non seulement cela commence à se voir, mais pour l’avenir des banlieues, on voit mal comment le cocktail victimisation, agressivité, haine de la société française va constituer un projet d’avenir.

Céline Pina pour MARIANNE.NET

Sauf si bien sûr ce Conseil présidentiel est moins celui des villes que celui visant la réélection d’Emmanuel Macron dans les quartiers populaires. Auquel cas les vieilles recettes clientélistes sont les plus efficaces. Mais de la part d’un homme qui veut remplacer le vieux monde, on est en droit de s’attendre à autre chose.


REPONSE DANS LA FOULEE DE YASSINE BELLATAR A CELINE PINA, PAR TWEET COMME D'HABITUDE. Incapable d'aller au fond du sujet ou de remettre en question une quelconque assertion le concernant, Bellatar, fort de la protection de celui qu'il appelle "son frère le Président Macron", s'est exprimé...A vous de juger.

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Foireux Bellatar...Mais les cons sont tendance chez les Macron ! Attention...le revers de la médaille et le son de plus en plus irrité du peuple risquent de déboulonner le nabot de l'Elysée.