Il est plus que nécessaire de comprendre la problématique espagnole pour une raison simple : LA PROXIMITE AVEC LA FRANCE.
SECOND VOLET DE L'ARTICLE D'OLIVIER YPSYLANTIS A DEVORER :
Pour l’heure, en Espagne, le bastion de l’Islamisme n’est pas le Sud du pays, l’Andalousie (Comunidad Autónoma de Andalucía), même si la population arabo-musulmane (essentiellement marocaine, je le répète) y est en constante et rapide augmentation, comme dans tout le Levant, soit les régions de la façade méditerranéenne comprises entre l’Andalousie et la Catalogne. La population musulmane la mieux organisée, la plus anciennement organisée, avec son réseau politico-religieux, est la communauté marocaine de Catalogne. Ce phénomène a une explication : cette population bénéficie depuis des années de la bienveillance de certains partis politiques catalans et de certains responsables politiques catalans (je me garde de citer des noms) dont l’autonomie élargie voire l’indépendance de la Catalogne est l’horizon ultime. Ces partis et ces hommes appartiennent à un éventail politique qui va des socialistes à l’extrême-gauche, disons-le et sans esprit de polémique. Par le biais de cette autonomie élargie et, mieux, de cette indépendance, les Musulmans de Catalogne suivent leur but : ils espèrent parvenir à l’étape suivante : l’établissement progressif d’un État géré par la charia. Certains partis et responsables politiques catalans ont donc passé avec les représentants de la communauté musulmane (en Catalogne mais aussi à l’extérieur, notamment avec le pourvoyeur saoudien) des accords généralement implicites, accords qui leur assurent une bonne réserve de voix pour les élections – le clientélisme.
Les hauts lieux du salafisme en Espagne sont essentiellement implantés en Catalogne, dans ses quatre provinces : Barcelona, Gerona (Girona), Tarragona et Lérida (Lleida). J’ai beaucoup voyagé en Espagne et je dois dire qu’aucune ville ne m’a donné une telle sensation d’islamisation (femmes rares et voilées, hommes barbus en kamis et babouches, etc.) que certains quartiers de Gerona et de Lérida. Le quartier de Salt (dans les environs de Gerona, capitale de la province de même nom) reste l’un des hauts-lieux du salafisme. L’article suivant date de 2011 (José Luis Rodríguez Zapatero était alors président du Gouvernement) et l’état des lieux ne s’est pas amélioré. Il s’intitule « Espagne : Une ville en voie de devenir la nouvelle Mecque de l'islam le plus radical » et est signé Soeren Kern :
http://www.postedeveille.ca/2011/09/esp ... dical.html
Je rappelle que le socialiste José Luis Rodríguez Zapatero a été le promoteur de la Alianza de Civilizaciones, une idée qu’il a proposée à la 59ème Assemblée générale de l’O.N.U., en septembre 2004, une « brillante » idée adoptée par les Nations Unies en avril 2007. Son idée maîtresse, tout à fait dans l’esprit de Bambi : promouvoir une alliance entre l’Occident, le monde arabe et plus généralement musulman dans le but de combattre le terrorisme autrement que par les armes. A ce propos, j’ai écrit un petit article, en octobre 2011, intitulé « L’Alliance des Civilisations, un énorme gaspillage » sur le blog Zakhor-online.com :
http://zakhor-online.com/?p=2182
Je mets en garde les Espagnols, et depuis des années, contre cette progressive augmentation de la population marocaine dans leur pays, les Espagnols pour qui l’immigration est un phénomène qui n’a pas vingt ans tandis que leur pays a été une terre d’émigration durant des générations et des générations, des siècles même, des Conquistadores aux réfugiés politiques des années 1930 puis économiques des années 1960. Cette émigration a d’ailleurs repris et nombre de jeunes Espagnols partent travailler à l’étranger.
Mes mises en garde qui n’étaient pas très bien comprises il y a encore une dizaine d’années (même si l’Espagnol n’aime pas l’Arabe et que l’exclamation « Moro de mierda » peut être entendue un peu partout) le sont à présent de plus en plus et pour diverses raisons. Je les accompagne d’un conseil, bien que je ne dispose d’aucun pouvoir pour les faire appliquer – mais parler soulage –, à savoir que l’Espagne (et toute l’Europe, car ce pays ne peut à présent rien, ou presque, sans l’Europe) doit appliquer sans tarder une immigration sélective, horrible expression qui choquera les partisans du vivre-ensemble, du frotti-frotta avec l’oumma, du touche-pas-à-mon-potisme. Immigration sélective et quotas, avec réduction considérable des arrivées en provenance d’Afrique du Nord, une réduction qui dans un même temps s’emploiera à favoriser plus encore celles en provenance d’Amérique du Sud, des pays slaves et baltes, autant de communautés bien représentées en Espagne. La langue espagnole tend à présent vers les 500 000 000 millions de locuteurs, un nombre en constante expansion, parmi lesquels très peu de Musulmans. Que l’Espagne en profite ! Mais ce pays fier a paradoxalement une tendance à se sous-estimer qui lui porte préjudice.
Lorsque les Arabo-musulmans deviennent trop nombreux, c’est un désastre pour tous, y compris pour eux-mêmes. Ils perturbent la vie des autres communautés, ils s’effondrent sur eux-mêmes en s’efforçant de rattraper par le fond de la culotte ceux (et plus encore celles) qui cherchent un peu d’air respirable… C’est un peu comme dans les films de Laurel et Hardy : ça retombe dès que ça parvient à se remettre debout ; et l’un entraîne l’autre dans sa chute.
L’Arabe progresse (et aussi bien que les autres) lorsqu’il n’y a pas trop d’Arabes autour de lui, c’est un fait culturel et social. La grégarité est particulièrement marquée dans ce peuple. L’ochlocratie (ndlr : pouvoir du peuple) y est un Moloch : on lui sacrifie tout ! On va me trouver odieux. Soit ! C’est que je pratique plutôt mal la démagogie et le clientélisme et que je ne parviens pas mais vraiment pas à me soumettre à un certain conformisme. Le mot d’ordre n’entre pas dans mon univers mental. J’écris ce que je viens d’écrire à partir d’observations sur le terrain, et sur une longue période.
Il est certain que l’islamisme cherche à créer le chaos et à provoquer des réactions massives contre les communautés musulmanes en Europe, plus spécifiquement arabo-musulmanes. C’est pourquoi il frappe un peu partout en Europe, à la recherche du pays (ou des pays) où les réactions aux attentats pourraient être les plus violentes. La France où les Arabo-musulmans sont nombreux n’est pas le bon pays. C’est le pays particulièrement soucieux de son image de marque. On veut y plaire à tout prix. O soigne son image de marque (?!). Au pays du droit-de-l’hommisme, bla-bla-bla. La France n’est donc pas le pays approprié.
L’Islamisme tâte le terrain, patiemment, c’est ainsi qu’il faut comprendre ces attentats qui frappent un jour en France, en Suède, en Allemagne et à présent en Espagne. Pour déclencher le chaos ou, tout au moins, des attaques meurtrières contre les Musulmans, les Arabo-musulmans plus particulièrement (car ils constituent le gros de ceux qui ensanglantent l’Europe, Marocains en tête), l’Espagne est un pays mieux approprié, me semble-t-il. L’Espagnol est plus « brut de décoffrage » et le qu’en-dira-t-on ne le préoccupe guère. L’énervement espagnol contre les Arabo-musulmans pourrait prendre des formes particulièrement violentes dans les zones rurales et dans les petites villes.
Pourquoi des Musulmans d’Espagne se sont-ils empressés de condamner les attentats, et plus vite que partout ailleurs ?
Parce qu’ils ont plus peur des réactions des Espagnols… Parmi les Espagnols, les Gitans, soit environ 650 000 individus.
C’est un peuple extraordinairement varié où le meilleur côtoie le pire. Les Gitans observent les Moros. Ils les remettent à leur place avec un art très particulier et leur font sentir qui est le maître. Pour l’heure, l’Arabe baisse les yeux devant le Gitan et l’Espagnol. Je puis en témoigner, témoigner d’un certain quotidien en Espagne.