VALLS, CA PASSE OU CA CASSE ?
Publié: Janvier 19th, 2016, 2:20 pm
Beaucoup d’articles autour des sorties de Manuel Valls sont commentés par la presse de gauche et de droite.
Depuis la prestation du 1er Ministre chez Laurent Ruquier, il était évident que la brèche qu’avait ouverte Manuel Valls concernant d’une part les juifs de France et d’autre part le terrorisme islamique, allait faire couler beaucoup d’encre.
Chez Ruquier, le 1er Ministre a même osé le pire des crime de lèse-majesté pour un socialiste : Mitterrand aurait eu quelques affinités avec « l’antisémitisme bourgeois ».
(Ce qui est parfaitement vrai de toute façon. L'essentiel était de le dire bien sûr !)
Roland Dumas ? Un vieil antisémite qui lance des propos injurieux pour exister encore un petit peu…
C’est après sa rencontre en qualité d’invité auprès des instances du CRIF (conseil représentatif des institutions juives de France) que Manuel Valls lance ce que d’aucuns appellent « un suicide politique ».
Lorsque Manu le téméraire critique l’apposition de la signature du « camarade » Jean Louis Bianco, sur une tribune de Libération portant le titre « Nous sommes tous unis », il devient carrément courageux.
En effet, les cosignataires de cet appel pathétique à une union sacrée entre français sont pour beaucoup issus d’associations pour le moins controversées.
Les collectifs contre l’islamophobie (CCIF), « Coexister » et autres « observatoire pour la laïcité » sont réellement phagocytés par les frères musulmans.
Voilà pourquoi Valls a voulu tancer Jean-Louis Bianco. "Ces collectifs sont nauséabonds." (sic M. Vall).
En gros les aminches, Valls articule clairement ce que nous dénonçons depuis des lustres : « Vous n’êtes que de fieffés menteurs et je ne vous suis pas ! ».
Concernant la polémique autour des propos d’Elisabeth Badinter qui a osé dire « qu’il ne fallait pas avoir peur d’être traité d’islamophobe », Manuel Valls s’en prend au président de l’observatoire de la laïcité, Nicolas Cadène. "La philosophe peut et doit avoir droit de dire ce qu’elle veut." Le 1er Ministre va même plus loin en se proposant d’en parler à Cadène prochainement afin de « recadrer » le bonhomme.
Un véritable bordel ?
On peut se poser la question. Que cherche Manuel Valls ?
Lorsque d’Ormesson lui assène « vous êtes en train de vous droitiser » durant l’émission de Ruquier, je ne pense pas que ce fut une « pique » comme aimerait faire croire la plupart des journaleux de gauche.
Je pense au contraire, que d’une certaine manière, c’était obliger le 1er Ministre à acter sa réelle position ; ses véritables sentiments sur une certaine réalité française.
Devant la débandade de la France, une crise sécuritaire extrême, une faillite de l’état en matière d’emplois et une volonté claire des français d’arrêter l’immigration intempestive même en cas de nécessité humanitaire, le 1er Ministre répond au peuple.
Il y répond sans doute pour des besoins électoralistes certes mais en prenant beaucoup de risques.
Devrions-nous saluer ce qui nous apparaît comme courageux et téméraire ?
Bien sûr ! On serait même plus tentés de voter pour un Valls que pour un Juppé.
En tout cas, moi.
Le 1er Ministre au fond, n’a plus rien à perdre. Le parti socialiste est totalement discrédité à l’aune de ses résultats. Aussi, pourquoi prendrait-il des gants pour dire le fond de sa pensée ?
N’est-il pas exact que lorsqu’on s’en prend aux citoyens juifs de France, on peut s’attendre à ce que tous les citoyens deviennent aussi des cibles. Tous les attentats commis sur le sol français l’ont prouvé.
Suicide politique ?
Cela y ressemble car le système Boniface qui consiste à tout donner aux arabes français et étrangers puisqu’il se déclare pour le droit au vote des étrangers, a toute l’attention positive des socialistes.
Valls joue donc en solo. Cela ne ressemble pourtant pas à une crise de nerfs passagère. Ces 2 dernières années, il a multiplié des déclarations contre l’antisémitisme. C’est un fait indéniable même si devant les morts juifs il aurait été ignoble de ne pas le faire.
Il faut regarder l’ensemble de la situation et Valls n’est pas dupe de certains faits de type "européens".
L’UE, endormie et obsédée par le palestinisme, n’a rien trouvé de mieux récemment que de voter une loi boycottant les produits issus de Judée et Samarie.
Évitons d’être cons et si le terme de « boycott » n’est pas clairement décrit, le terme de « produits marqués » a de vieux relents qui puent le 3è Reich.
Mais à y regarder de plus près, le grand public ignore parfaitement que l’UE est le meilleur client d’Israël.
Mieux encore, aucune grosse entreprise européenne ne désire couper ses liens scientifiques et commerciaux avec l’état juif. Le marché n’a jamais été aussi florissant.
L’emballage « produits marqués des implantations » fait plaisir aux arabes mais la réalité économique est bien différente.
Israël est incontournable si on est un tantinet réaliste. Comment se couper des cerveaux ? Laisser la Chine et l’Inde être les premiers bénéficiaires d’avancées technologiques majeures ? Les USA ?
Allons allons…le marketing économique est aussi vieux que le capitalisme.
Manuel Valls connait tous les méandres de la politique française ET européenne.
Il viendra un temps très proche où les mécontents du peuple vont vouloir orienter leurs votes vers un leader qui prendra en compte tous ces paramètres pour peu qu'une presse plus nuancée parvienne aux yeux des citoyens.
Peut-être que Valls, tout en s’extirpant d’un parti socialiste sclérosé, pourrait faire scission et décider d’une réelle politique sociale-démocrate avec une poigne de fer.
Il lui faudrait sans doute beaucoup de courage pour procéder un gros rétro-pédalage sur l’immigration, la sécurité et la politique de l’emploi.
Qui sait ? Il n’a plus rien à perdre…