Au lendemain du massacre de l'école de Beslan, l'émotion étreignait encore le brave Poutine.
Désormais, il lui faut s'allier TOUS les islams afin de faire oublier ses petits arrangements avec la Crimée et l'Ukraine.
La Syrie et l'Iran sont devenus les faire-valoir d'une Russie qui veut marquer des points par défaut vu que les USA se sont retirés de la région. Elle aurait tort de s'en priver.
Afin de démontrer que tous les musulmans sont désormais des amis, Vladimir Poutine vient d'inaugurer la PLUS GRANDE MOSQUÉE D'EUROPE A MOSCOU !
Pour l'occasion, Erdogan et Mahmoud Abbas qui n'en loupe jamais une, sont venus faire la fête :
Le président russe Vladimir Poutine a inauguré ce mercredi la Grande mosquée de Moscou, vaste de 19 000 m² et qui peut accueillir 10 000 personnes. L'islam est la deuxième religion en Russie, avec quelque 20 millions de fidèles, après l'église orthodoxe qui jouit toujours d'une grande influence spirituelle et politique.
« La Russie est un pays multiconfessionnel dans lequel, et je tiens à le souligner, l'islam est une des religions traditionnelles », a expliqué Vladimir Poutine dans son discours inaugural. « Cette mosquée sera une source pour propager les idées humanistes et les vraies valeurs de l'islam », a-t-il ajouté, contrairement à l'organisation État islamique (EI) qui selon lui « dénature l'islam ».
Effarant ! Voilà un type élevé au FSB athée qui devient soudainement ardent défenseur de l'église orthodoxe et qui se convertit à la tolérance musulmane. Incroyable ces russes !
Au fond, tout ceci est normal. Toutes ces anciennes républiques soviétiques devenues indépendantes sont soucieuses de leur islamité. Il ne faudrait pas les fâcher surtout après l'épisode afghan et tchétchène.
La Syrie alaouite d'Assad avec son protecteur chiite iranien et Hezbollahi, sont aussi à ménager et le Tsar Poutine a pris soin de mettre le paquet.
Si le monde semble soucieux vis à vis de Daesh, il semblerait que des officiers israéliens rejoignent mon point de vue sur la dangerosité de l'axe russo-irano-syro-hezbollahi.
Le départ soudain de Bibi avec son chef des armées et du renseignement pour Moscou en atteste.
Poutine régale donc tout le monde musulman. La nature a horreur du vide et les américains se sont carapatés tout en laissant croire au reste du monde qu'ils aideraient les "bons" rebelles syriens en les formant. Or, 500 millions de dollars pour 4 pauvres syriens qui ont fini par tomber dans les mains de l'état islamique, ça fait cher la formation...
Ils en sont restés sur le cul au Sénat lorsque le pauvre général du Pentagone a du annoncer ce gag. Silence gêné et exaspération devant la nullité des stratèges américains. C'est tout simplement pitoyable !
Mais qu'a bien pu aller demander Netanyaou à Poutine ?
- Se mettre d'accord sur des zones réservées en Syrie afin de ne pas avoir à combattre les Russes ?
- Lui annoncer dans le blanc des yeux que dès qu'Israel se sentira en danger, il n'hésiterait pas à envoyer l'Air force et les tanks ?
- L'affranchir sur deux trois petites choses que le Mossad pourrait dès demain mettre en oeuvre pour que les Tchétchènes se réveillent et ouvrent un nouveau front que les forces armées russes ne pourront pas tenir ?
Tout est possible. Mais je ne pense pas que Netanyaou ait été proposer une requête. Je pense qu'il est allé mettre en garde Poutine et lui détailler les dangers auxquels il exposerait ses troupes basées en Syrie si l'envie d'armer trop lourdement le Hezbollah, le démangeait.
Ce sont des choses qu'on ne peut faire que face à face.
Un officier qui fait partie du gratin de Tsahal, a employé des mots cinglants, quand il a exprimé la position de ceux qui font partie de l’appareil de défense israélien qui perçoivent le danger Irano-Chiite-Hezbollah comme une menace bien plus grave pour Israël que sa petite sœur rétive et en folie, la coalition radicale sunnite.
« Nous sommes dans un combat de titans entre les axes chiites et Sunnites,” a dit cet officier. « C’est un événement historique, la plus grosse saga de notre génération. Dans cette équation, il est impossible de déterminer qui est le camp des « bons » et celui des « méchants ». Nous devons nous méfier de chacun d’entre eux.
Et encore, quand je compare l’axe radical sunnite avec celui des Chiites, il est évident pour moi de savoir qui est le plus dangereux. Avec tout le respect qu’on peut avoir pour les « réalisations » et massacres de l’Etat Islamique, la menace sunnite, c’est du pareil au même. C’est quelque chose auquel nous sommes habitués. Mais l’axe chiite, de l’autre côté, est fondé sur l’Iran. Nous parlons d’une puissance régionale qui domine 25% des réserves naturelles de gaz du monde et 11% de ses réserves en pétrole. Il dispose d’un énorme capital humain, de hautes capacités en sciences, en technologie, en infrastructure et capacités opérationnelles en cyber-développement.
Al-Monitor a demandé à l’officier s’il était également préoccupé par l’axe sunnite, principalement l’Etat Islamique. « Non, a t-il répondu, « même s’il est vrai que l’axe sunnite a marqué des points de façon surprenante, il est totalement isolé et il n’est soutenu par aucune puissance extérieure significative. Ils font face seuls contre l’ensemble du déploiement chiite qui est soutenu par une puissance régionale comme l’Iran, une puissance mondiale comme la Russie et une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Toutes les forces les plus importantes au monde combattent cette coalition sunnite et, jusqu’à présent, elles n’ont pas été capables de prendre le dessus, ce qui est phénomène stupéfiant. Néanmoins, on reste forcément plus dissuadés face à un système organisé comme celui d’une puissance étatique que par un appareil inorganisé ressemblant à un gang.
Sources : Ben Kaspit pour al-monitor