Comment exprimer ma peine ?
ROBERT WISTRICH EST MORT !
Robert Wistrich, l’un des plus grands spécialistes au monde de l’antisémitisme, est décédé mardi en fin de soirée, suite à une crise cardiaque à Rome, où il devait s’exprimer devant le Sénat italien à propos de la résurgence de l’antisémitisme en Europe.
Pour son parcours, tout ce qu'il a dit et écrit, ce sera pour plus tard. Je ne veux pomper aucun article sans âme pour parler d'un homme qui fut non seulement un intellectuel honnête, un historien rigoureux et un COMBATTANT acharné.
Michel Gurfinkiel pour qui j'ai le plus grand respect va écrire (ou l'a déjà fait) sur le Professeur Wistrich. Je répercuterai.
Il y a a une semaine environ, je parlais à mon amie Marie (grande résistante comme moi) en lui disant combien je me languissais de R. Wistrich. "J'aimerais qu'il rapplique pour une conférence !" disais-je à Marie.
Une semaine après, il n'est plus. Je me sens dévastée car il m'a tant appris.
J'aimais tout : ses propos, sa franchise, son accent indéfinissable (parfois allemand, anglais, on ne savait pas vraiment). Sa haute stature, son attitude nonchalante jusque dans sa façon de se vêtir.
RIEN n'avait d'importance pour Wistrich sinon la VÉRITÉ !
- L'antisémitisme de gauche qu'il avait tant étudié devenait un sujet passionnant parce que Wistrich était toujours au courant de l'actualité bouillonnante en France et en Europe. Il pouvait jongler entre passé et présent et démontrer qu'au fond, rien n'avait changé. Les juifs seraient toujours servis comme plat de résistance dès que le monde allait mal.
Robert Wistrich (z'l) était mon professeur. Je lui dois tant que le pleurer est naturel presque salutaire tant mon coeur est gros.
Mon D.ieu, ce n'était pas le moment de nous l'enlever. Tout va mal ici et Robert Wistrich nous en avions besoin.