HISTOIRE D'EAUX

HISTOIRE D'EAUX

Messagepar Nina » Février 18th, 2015, 9:32 am

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ANTISÉMITISME A LA TURQUE

En 1937, la Turquie prit même des mesures pour empêcher l’immigration juive.

Quand le nombre de réfugiés juifs augmenta rapidement en 1938, la Turquie fit appliquer deux lois, interdisant aux gens sans passeport ou sans document citoyen d’entrer en Turquie. Ces lois ne s’appliquaient pas ouvertement aux juifs. Mais derrière ces lois, se cachait une bien vilaine réalité : l’Allemagne et d’autres pays avaient enlevé aux juifs leurs droits de citoyen. Le 29 août 1938, le gouvernement turc publia une circulaire interdisant aux juifs dont les droits avaient été limités, voire supprimés dans leurs pays d’origine, d’entrer en Turquie.

Tragédies en mer : les bateaux de réfugiés juifs, en route vers leur mère patrie, interdits d’accoster sur les côtes turques.
Les historiens Corry Guttstadt et Rifat Bali rapportèrent les tragédies vécues par les réfugiés juifs, fuyant les persécutions nazies à bord de bateaux, dans l’espoir de rejoindre Israël, leur mère patrie historique.

« Ces bons à rien de Juifs ont enfin quitté Izmir. »

Le 8 août 1939, la bateau Parita, en route vers la terre d’Israël (alors sous mandat britannique et appelée Palestine) devait accoster à Izmir suite à des problèmes techniques. A son bord, se trouvaient 800 réfugiés juifs d’Allemagne, de Pologne et de Tchécoslovaquie. Les réfugiés restèrent au large de la côte d’Izmir pendant une semaine, sans charbon, sans nourriture, sans eau. Il fut interdit au navire de s’amarrer sur les quais, et le capitaine, après des menaces de la police maritime turque, fut forcé à reprendre la navigation. La une du quotidien Ulus titra : « Ces bons à rien de Juifs ont enfin quitté Izmir. »

Le Parita s’échoua le 23 août sur une plage de Tel Aviv et nombre de ses passagers furent envoyés dans un camp près de Haïfa par les autorités britanniques…

Le 6 décembre 1940, le Salvador, un bateau naviguant vers Israël au départ de Varna en Bulgarie arriva à Istanbul avec 327 réfugiés juifs bulgares et tchèques à son bord. Le Salvador fut obligé de reprendre la mer le 12 décembre, en dépit des mauvaises conditions climatiques et coula le même jour au cours d’une violente tempête au large de la côte de Silivri, dans la mer de Marmara. 204 personnes périrent noyées, dont au moins 70 enfants.

Le 15 décembre 1941, le Struma quitta le port de Constance, avec 769 Juifs roumains à bord, sauvés de l’extermination nazie pour le pays d’Israël et essaya d’accoster dans le port turc de Büyükdere, au nord du Bosphore, suite à une avarie du moteur.

Non seulement le bateau était surchargé, mais il n’était plus en état de naviguer. Des draps, sur lesquels on pouvait lire, « Sauvez-nous » furent attachés au bateau. Mais les autorités turques, insensibles au sort des passagers, interdirent au bateau d’accoster. Pendant 70 jours, en plein cœur de l’hiver 1941-1942, les malheureux durent lutter contre le froid, les maladies et la mort au large des côtes, près de Sarayburnu, seulement aidés par des bénévoles de la communauté juive d’Istanbul et la Croix Rouge.

Le 23 février, environ 200 policiers turcs encadrèrent le Struma, menaçant de tirer sur quiconque tenterait de se jeter à l’eau, et arrachèrent les draps. Les autorités portuaires ordonnèrent au navire d’appareiller, mais après que les mécaniciens eurent saboté la machine de manière à rendre ses pannes irréparables, la marine turque remorqua le Struma en pleine mer.

Le 24 février 1942, à 2 heures du matin, il fut coulé, par erreur, par un sous-marin soviétique.

Lorsque des canots de sauvetage arrivèrent sur le lieu du naufrage, il ne restait plus des passagers que quatre corps flottant sur les eaux de la mer Noire.

David Stoliar, un jeune homme âgé alors de 19 ans, fut le seul survivant de cette tragédie.

Après avoir reçu des soins dans un hôpital militaire turc, Stoliar, l’unique témoin de ce drame, fut emprisonné dans une cellule de la police turque à Istanbul et interrogé pendant deux semaines. Lorsqu’il demanda ce qu’on lui reprochait, on lui répondit qu’il était “entré en Turquie sans visa ». Il fut par la suite remis en liberté. Ce jeune avait été doublement miraculé : une fois du naufrage, la seconde des griffes de la police turque.

Après la catastrophe, le premier ministre Refit Saydam déclara : «La Turquie ne peut devenir le refuge, de ceux, que personne d’autre n’accepte». Pour le gouvernement turc, la Turquie n’avait aucune responsabilité, elle avait simplement empêché des individus de pénétrer illégalement sur son territoire…

Un turc, musulman dépeint la longue histoire antisémite de son pays. *

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Lorsque Erdogan s'exprime sur Israel et les juifs, ce n'est que le résultat d'un long discours antisémite qui perdure, rien d'autre.

A lire dans l'urgence :

http://www.israel-flash.com/2015/02/non-israel-nest-pas-le-probleme/
Nina
 
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