par Nina » Janvier 3rd, 2013, 11:37 am
Les rêves de grandeurs des bédouins ont une véritable chance de voir le jour.
L'économie des pays occidentaux étant dans de grandes turbulences, il faut aux grands patrons une sacrée dose d'énergie pour remporter des marchés qui les mettront à l'abri pendant un petit moment.
L'histoire de la ligne de chemin de fer reliant la Mecque à Médine et Jeddah en Arabie Saoudite passe précisément par les intérêts de l'islam politique et conquérant.
Tout commence vraiment en 2008 après un appel d'offre émanant de l'hôtel du Gros Bédouin, le Roi Abdallah d'Arabie Saoudite. (9 épouses, 15 fils et 20 filles... mazette !)
Il s'agit de relier les villes saintes de la Mecque et Médine ainsi que le port de Jeddah.
Ça, c'était ce qui était initialement prévu. Contrat juteux pouvant atteindre les 12 milliards de dollars et des revenus en forme de rentes annuelles pour la compagnie qui emporterait le marché via la maintenance du rail. Le nombre de pélerins atteignant les 3 millions, il y avait du boulot et donc des rentrées d'argent.
La SNCF (allié à Alsthom pour la circonstance), Talgo espagnol, l'Allemagne, le Canada et le Japon étaient tous preneurs.
Tu parles Charles ! Un contrat avec les bédouins en tant de disette, ça ne se refuse pas.
Tout ceci prend du temps. On salamalek un max. On rassure les bédouins donneurs d'ordres sur tout plein de choses comme, par exemple, les conducteurs de ces trains qui doivent impérativement être musulmans. Cela faisait partie du cahier des charges. Il ne s'agirait pas de polluer la terre des hommes purs par des mécréants qui bouffent du porc ou boivent du pinard.
Il sera demandé aux intéressés de s'associer avec des compagnies arabes afin que l'oumma puisse vérifier que tout ceci soit bien halal. Le Maroc fut donc retenu pour la cause.
L’Allemagne, le Canada et plus tard le Japon vont baisser les bras. Les bédouins les font chier. Il y a un moment où vraiment ça ne passe plus. Ils préfèreront se tourner vers d'autres chantiers.
Restent donc la France, sûre d'elle-même et dominatrice dans ce projet, vu que c'est tout de même elle qui a inventé le TGV, et en second l'Espagne (Talgo) qui a bien appris à faire de belles voies ferrées et des trains hyper-rapides.
La veille encore de l'annonce du candidat ayant remporté le contrat, le PDG (Peppy) était sûr de son coup. Il avait même fait un rabais non négligeable de 30 %, ce qui aurait normalement fait pencher la balance.
Que nenni ! L'Arabe retors et versatile du désert d'Arabie a refilé le marché à l'Espagnol TALGO.
Vous me direz qu'après tout, c'est une histoire banale de compétitivité entre grandes compagnies sauf que moi, j'y vois autre chose.
Les Arabes sont des potes de la France. Alors pourquoi refiler du taf et des pépettes aux Espingouins ?
Est-ce à cause de l'attachement historique de l'Espagne avec l'islam pourtant ré-expédié outre Méditerranée après la Reconquista ?
Est-ce parce que le bédouin nourrit publiquement le désir de reconquérir l'Espagne ?
Est-ce parce que les troupes islamistes sont déjà en place dans le Nord et le Sud de l'Espagne et que d'incessantes hordes musulmanes viennent y grossir les rangs légalement et illégalement ?
Est-ce aussi parce que l'Espagne est complètement à la ramasse avec ses 30 % de chômeurs qu'elle serait facile à cueillir sans utiliser le cimeterre et les canons ?
Toutes ces raisons et bien d'autres ne tenant aucun compte des quelques poignées de pesetas qui ont fait la différence entre SNCF et Talgo.
L'Arabie voit plus loin encore. Cueillir Al Andalus et la Catalogne qui compte elle aussi de nombreux musulmans, c'est du pipi de chat.
Les Espagnols dans le besoin crucial de tenir leurs têtes hors de l'eau iront travailler pour les bédouins et leur projet grandiose consistant à créer des lignes ferroviaires partout au Moyen-Orient.
Celui qui tient la route tient le monde.
Il est ou plutôt était prévu, avant les révolutions arabes, de construire des lignes ferroviaires jusqu'en Jordanie. Toujours d'actualité, disons que le projet est un petit peu retardé.
Ce n'est pas tout.
Outre la ligne La Mecque-Médine, les planificateurs saoudiens étudient également la possibilité de construire à La Mecque une ligne de métro léger qui relierait les lieux saints du Hadj.
L’institut de recherche sur le Hadj basé à La Mecque et une société privée ont entamé des négociations concernant l’aménagement d’un réseau de métro léger dans la ville de La Mecque et à sa périphérie. Le réseau assurera également la liaison entre la grande mosquée et Mina, et éventuellement Arafat. Une fois terminé, il représentera un énorme pas en avant dans le développement des aménagements destinés aux hadjis.
Par ailleurs, l’institut tente de mettre en place un réseau de métro léger au centre de La Mecque.
La chute est plus... marrante.
La finalité de ces grands travaux est de relier ultérieurement les lignes ferroviaires d'Arabie à celles de la Jordanie puis aux réseaux Turcs pour avoir une entrée facilitée aux réseaux européens.
La Turquie serait bien ingrate de refuser un passage à ses nouveaux grands donneurs d'ordre. Elle subit elle aussi quelques turbulences économiques et les révolutions arabes ne facilitent pas la reprise.
D'ailleurs l'allié Saoudien vient de lui prouver sa fraternité en demandant aux cousins des Émirats Arabes Unis d'accepter un contrat d'exploitation de 12 à 15 milliards de dollars des réserves de charbon turc.
L'alliance musulmane au service des musulmans, c'est touchant.
En même temps... cela pourrait avoir du bon.
Si les grands patrons des grandes entreprises sentent enfin le danger que représente aussi l'Oumma économique, il se pourrait bien qu'ils perdent patience et se rendent compte que la perte des marchés non halal va leur coûter un max de fric.
On va pas pleurer sur eux tout de même. Vu qu'ils sont aussi responsables des mouvements désordonnés de population dans nos mères patries pour accroître leurs profits, ils auront les muslims à dos autant que nous.
Pourtant, on ne peut soupirer d'aise à la vue du rachat de nos terres, de nos cultures par ces bédouins qui n'ont eu qu'une chance, avoir le cul qui trempe dans du pétrole et du gaz.
Nous, on a du vague à l'âme, eux entrevoient avec raison, la substitution de population en cours et reprennent deux fois du mouton.