ADORER DETESTER ISRAEL

ADORER DETESTER ISRAEL

Messagepar Nina » Mars 16th, 2017, 9:24 pm

Adorer détester Israel

Publié le : 3 mars 2017

Les citoyens du monde occidental ont un problème avec Israël.

Tant que ce petit état né avant* la plus grande industrie de la mort mise en place par un peuple si cultivé allemand, se trouve en péril, on pleure déjà sur le énième massacre de juifs à venir mais on s’y fait comme si c’était dans l’ordre des choses.

Depuis les années 80, malgré la terrible guerre de Kippour qui aurait du donner à écrire aux plumitifs et de la matière aux historiens, il semblerait que l’état juif, encore contre toute attente, aie décidé de ne pas succomber aux coups pourtant très durs de ses ennemis.

C’est embêtant…On aime tant plaindre les juifs ! Les voir non seulement gagner leurs guerres, aider leurs ennemis à décimer les rangs de Tsahal, rien n’y fait.

Autant de volonté de voir cet état devenir « une parenthèse de l’histoire », ce « petit pays de merde » empoisonner les merveilleuses relations que l’Occident entretient depuis des lustres avec les dictatures arabo-musulmanes, dépasse l’entendement.

Ce n’est pas faute d’avoir pavé les routes de la victoire des armées arabes !

Comment oublier la fermeture du pont aérien, au moment le plus crucial de la guerre de Kippour, entre les USA et Israël pour fournir en munitions l’allié indéfectible ?

C’est l’Europe qui n’a pas voulu ! Cette Europe qui a assisté au massacre sans précédent dans l’histoire des trois quart de sa population juive a de nouveau joué son rôle de pourvoyeuse de morts « israélites » pour reprendre le terme français.

En pleine guerre de Kippour AUCUN aéroport européen n’a voulu donner accès aux avions de ravitaillement de munitions américains.

Par désespoir et sans doute pressé sinon pressurisé, c’est le Portugal qui dut se résoudre à laisser atterrir dans un petit aéroport les avions ravitailleurs pour remettre le kérosène nécessaire.

Israël gagna cette guerre. L’Arabie Saoudite à la tête de l’OPEP décida alors de tripler le prix du baril de pétrole.

Même en aidant les arabes, l’Europe avait failli selon eux à mener les juifs vers la tombe.

Cet épisode est peu évoqué. On décide de ne pas s’appesantir sur cette horrible félonie des deux côtés de la Méditerranée.

Il faut pour l’état juif penser plus vite, panser les blessures et repenser la guerre et la stratégie.

L’heure n’était pas à la joie d’avoir gagné encore une guerre contre toute attente mais à revivre et donner les moyens au peuple d’Israël d’entrevoir un avenir.

Pas de pétrole ? La nouvelle technologie allait enfin être mise à l’honneur. Benjamin Netanyaou en fut le promoteur et sa vision fut accomplie au-delà de tout.

Le propos de cet article n’est pas de raconter les prouesses ou l’histoire du grand-petit état juif.

Je suis simplement atterrée devant l’évolution de l’antisémitisme mondial et de la façon qu’il s’exerce à travers l’importation en France, en Europe et en Amérique du Nord, d’œuvres israéliennes qu’elles soient littéraires, artistiques.

Désormais, perpétuer la guerre contre Israël est devenu un moteur si puissant pour les médias que lorsqu’il arrive qu’au détour d’un reportage ne dépassant pas généralement plus de 3 mn, sur des trouvailles scientifiques israéliennes, on reste bouches bées. Du coup, on se le repasse en boucle, histoire de se faire un peu plaisir…

La presse écrite, audiovisuelle et l’inénarrable I24 News dont on se demande encore pourquoi cette chaîne existe puisqu’elle a exactement la même ligne éditoriale que les autres chaînes d’information, tout ce petit monde se rue sur les « écrivains israéliens dissidents ».

Les théories farfelues et antisémites d’un Schlomo Sand, Ilan Pappé, les œuvres plus littéraires d’un AB Yehoshua, Amos Oz ou David Grossman pour ne nommer qu’eux, sont les cautions idéales pour qu’effectivement Israël soit remisé dans une « exception historique », dans les poubelles de l’histoire.

Cependant, comment ignorer des plumes parfois si innovantes ?

Comment parvenir à s’empêcher de lire des fictions ou des biographies dont les mots sont si puissants et beaux qu’ils ne peuvent être passés sous silence ? La peur de louper le prochain Kafka ?

Tant de grands écrivains juifs ont révolutionné aussi la littérature que l’intelligentsia, presque comme une habitude honteuse, lit sous le manteau ces écrivains juifs et ô malheur…israéliens !

Les critiques littéraires et artistiques sont, par nature presque, obligés de s’intéresser à ces écrivains et artistes israéliens. Ne serait-ce que pour les critiquer déjà en tentant minablement de trouver des « analogies » avec la culture arabo-musulmane ou pour trouver leur champion anti-israélien. Ils sont servis, n’en doutons plus.

Le mieux pour ne pas adhérer à la légitimité d’Israël est d’aller rechercher ceux qui dénaturent le projet sioniste ou qui militent pour « une paix avec les arabes ». Très recherchés, ces israéliens font l’objet de tant de déférence et de marques d’honneur que j’en aurais honte à leurs places. Ne sentent-ils pas ces plumitifs qu’un sournois antisémitisme animent ces occidentaux qui les accueillent ? Vanité vanité…tout n’est que vanité !

Lorsque vous vous promenez dans les pages « littérature » des quotidiens intellectuels de gauche, vous ne pouvez manquer de tomber en moyenne sur trois livres d’écrivains (nes) israéliens et/ou juifs qui ont des histoires à raconter certes mais qui répondent aux critères européens : « aimer les arabes et être prêts à partager 22 000 km avec encore des arabes ».

Sans cela, inutile d’espérer une traduction de vos ouvrages.

L’importation est à ce prix et rien d’autre. Votre âme d’écrivain qui veut être lu par le plus de lecteurs possibles implique que vous dénaturiez et que vous politisiez votre discours lors des interviews.

Si demain, un écrivain israélien osait écrire ses mémoires de combattant dans une unité de Tsahal qui fut pour lui enrichissante avec ses moments heureux et malheureux, il n’aura aucune chance d’être traduit. Pire encore, les critiques littéraires de toute l’Europe, de l’Amérique du Nord, ne mentionneraient même pas son nom.

La littérature et l’art israéliens sont otages de la bien-pensance, du pacifisme qui veut dire en fait reddition totale d’un pays par les nations arabes totalitaires qui peuplent le monde.

Rien que ce matin, sur Libération, nous avons nos trois écrivains juifs : Un américain ex-orthodoxe ayant quitté sa « secte « et vivant un rêve américain comme un goy. On est heureux pour lui.

Une écrivaine qui a pourtant vécu un cauchemar puisqu’elle fut victime d’un attentat dans sa ville de Jérusalem mais vit désormais à Haïfa où on ne distingue plus « juifs et arabes », extraordinaire…dangereux à mon avis mais merveilleux pour cette brave écrivaine qui ne songe qu’à être lue par des français.

Et enfin un Yohan Sfar qui commet un livre de mémoire sur son père et n’omet surtout pas de dire qu’être juif est une tradition et qu’il n’en a rien à foutre.

Libération, Le Monde, Le Point, Médiapart, le Nouvel Obs, livrent volontiers leurs colonnes à ces « israéliens qui n’en sont pas vraiment puisqu’ils honnissent leur pays mais ne peuvent se résoudre à vivre ailleurs ! ».

Allez comprendre !

Cette jouissance à pouvoir comptabiliser tous les jours les ardents israéliens anti-israéliens est une gymnastique quotidienne à laquelle s’astreint tout bon journaliste qui se respecte.

Le seul intérêt des médias français, européens et désormais nord-américains est de repérer ces israéliens là, pas les autres.

Les autres, qui tous les jours donnent leur temps à la science, à la médecine à la sécurité de l’état juif ne font pas une ligne dans un journal.

Ceux-là, ce sont les nôtres. Ce sont ceux que nous chérissons et dont nous sommes fiers car il ne faut pas désespérer.

Si les plus grandes entreprises du monde se sont très vite installées en Israël, ce n’est pas par « bonté d’âme ».

Lorsque Bill Gate dit sans détour : « Mes laboratoires israéliens seront les derniers à être fermés. Ils sont les plus innovants que je possède ».

« On ne peut faire SANS Israël » dixit Netanyaou qui a bien raison de le répéter et de jouer au VRP. Il est excellent dans ce rôle. Jamais les carnets de commandes n’ont été aussi remplis.

L’UE, jalouse sans doute qu’un si petit état haï par beaucoup parvient à se hisser au rang de « puissance incontournable » laisse étaler sa hargne et son dépit.

La France et « sa semaine contre l’apartheid » devient minable tant dans ses classements académiques que dans ses innovations. Manquerait-elle de juifs ?

Si les juifs de France quittent enfin cette Francarabie, je redoute le pire pour sa santé littéraire, artistique, médical et scientifique.

Critiquer une œuvre d’un juif ne porte à aucune conséquence.

Critiquer l’œuvre d’un musulman ou du dogme islamique et c’est toute une rédaction d’un journal qui meurt.

D’ici à ce que Joffrin et consort percutent, cela mettra encore du temps mais enrichira les vendeurs de bougies.

Les séances « Kumbaya » et « vous n’aurez pas ma haine » vont se succéder sur un air de « pasdamalgame » endiablé.
Alone-on-the-Walls-1948-Old-City-Siege-1(Voler des rouleaux de Torah à Jérusalem…une vieille habitude semble-t-il mais attention…Monsieur marche devant et les mouquères portent les fardeaux !)
* Je n’admets pas que l’on puisse dire qu’Israël est né des cendres d’Auschwitz car l’état juif en devenir pré-existait avant la Shoah. Il n’était tout simplement pas inscrit à l’ONU. tout était déjà en place.
Je suis parfaitement d’accord avec les historiens Georges Bensoussan et Michel Gurfinkiel à ce propos.
Toutes les preuves existent qui vont dans ce sens : L’état d’Israel était prêt à fonctionner bien avant sa reconnaissance dite « officielle » par l’ONU.

Par contre l’état « Palestinien » n’a jamais eu de bases juridiques, culturelles, économiques. Le monde en est témoin puisqu’on parlait de « révoltes arabes ».

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