Le jour où j’ai haï Shalom Archav
Publié le : 6 mars 2017
Le 2 mars dernier, le site officiel du Fatah dirigé par Mahmoud Abbas « commémorait » l’anniversaire de la mort de Muhamad Drahmah, originaire de Deheisheh. A cette même date en 2002, en pleine 2e Intifada, le terroriste de dix-sept ans avait fait exploser la charge explosive qu’il portait sur lui dans le quartier orthodoxe de Beit Israël à Jérusalem, à l’issue du Shabbat. L’attentat avait fait onze morts, parmi eux quatre enfants d’une même famille, et deux bébés. Plus de cinquante personnes avaient été blessées.
C’est le groupe des « Martyrs d’Al-Aqsa » membre du Fatah de Yasser Arafat qui avait revendiqué la tuerie.
Et jeudi dernier, à l’occasion de la mort du terroriste lors de l’attentat, le Fatah a publié un article à la gloire du terroriste, qualifié de « shahid » et de « héros ».
Sources : LPH
L’article est lapidaire et j’ai besoin de raconter ce qui se passa ce jour là.
Au moment même où l’explosion eut lieu dans le quartier juif orthodoxe de Beth Israël et que mourait une famille entière ainsi que d’autres juifs célébrant la fin du Shabbath, se tenait une manifestation à l’initiative de shalom archav (la paix maintenant).
Une bonne grosse troupe de gauchistes dans laquelle les femmes hurlaient leur désamour d’Israel et « l’occupation des territoires de Judée Samarie ».
Parmi ces hystériques, on pouvait apercevoir un groupe plus offensif que les autres qui concoctait les slogans aussi haineux que ceux qu’on entendit à Paris contre les sionistes.
Soudain, la bombe explose. Il y a un temps d’arrêt, assez court selon mes souvenirs…
On entend les « shalom archav » simplement se poser la question « qu’est ce qui se passe ? D’où ça vient ? ».
Rien ne semblait ébranler leur envie de continuer de manifester contre l’état d’Israel.
Bon sang ! Hurlais-je à ce moment, devant mon poste de télé. Il n’y a donc rien, pas même une bombe qui puisse arrêter ces gens ?
Ce qui suivit me donna la nausée et me marqua à jamais.
Une grosse partie de la troupe de shalom archav, ayant appris qu’il s’agissait d’un attentat qui s’était produit non loin de leur manifestation MAIS que des juifs orthodoxes en avaient été les cibles, se dirigea vers un centre de soins de Jérusalem Est.
La caméra suit ce groupe de gauchistes et on les voit discuter en riant avec un médecin arabe qui n’a absolument rien à faire. Autour de ce médecin, les secouristes arabes eux aussi, tuaient le temps en lisant et discutant.
Une des manifestantes de shalom archav demanda alors à donner son sang et demanda aux « camarades » d’en faire autant pour leurs « frères palestiniens ».
Le médecin arabe, gêné aux entournures, lui répondit qu’il n’en avait pas besoin. Il crut même qu’il s’agissait d’une blague car lui aussi était au courant que des juifs avaient été tués et blessés non loin de son centre médical.
Les gauchistes israéliens insistèrent lourdement jusqu’à ce que le médecin cède et les fasse asseoir pour prendre leur sang.
La caméra reste présente et on entend les phrases de satisfaction de ces manifestants israéliens expliquer leurs gestes : « Donner notre sang à nos frères palestiniens est plus méritoire et plus utile qu’à ces juifs qui n’arrêtent pas d’attendre le Messie et à rester de force sur des terres arabes ! ».
Ce jour là, cette scène là, je ne l’oublierai jamais. Elle me hantera toujours. C’était possible chez nous ?
Une famille entièrement décimée, enfants, petits-enfants, parents et grands-parents et d’autres bien sûr sans compter ces 50 blessés dont certains l’étaient gravement.
Je ne comprenais plus rien. Je ne comprendrai plus jamais rien de ce mouvement qui ose s’appeler « la paix » maintenant ou plus tard on s’en fiche.
PAIX ? En envoyant des adolescents se faire exploser au milieu de familles ?
Ils étaient heureux les manifestants de shalom archav. Ils étaient palestiniens…
Plus jamais je n’accorderai le moindre crédit à ces gens. J’espère qu’ils paieront ce petit moment de bonheur d’avoir vu des juifs se faire tuer et d’avoir donné leur sang à leurs assassins.
Aujourd’hui, 15 ans après, je revois les visages des manifestants et cette bonhomie du médecin arabe qui insistait pourtant gentiment en leur disant que pour le moment…il n’avait pas besoin de sang pour son centre de soins.
J’ai vu des juifs haïr des juifs au point de se réjouir de leurs morts à quelques dizaines de mètres d’eux. Et ils sont… pacifistes…
Nina