D’où que l’on soit, portés par notre amour absolu de l’état juif, nous pouvons nous sentir complètement déboussolés, irrités, enragés par ses engagements internes.
Hurler à tout bout de champ qu’Israël est une démocratie, gueuler tout ce qu’on a dans les tripes pour dénoncer sa dé-légitimation devient parfois trop dur.
Non que nous ne nous sentions pas engagés et tenus de le faire par loyauté sincère mais parce qu’il arrive que le découragement nous prenne.
Israël rate depuis trop longtemps des occasions importantes, des informations à l’usage de ses supporter à l’extérieur.
Une Hasbara ratée ? Pas seulement.
Israël est COUPABLE de ne pas respecter ses morts.
Je suis ulcérée de devoir l’écrire car bien entendu cela pourra être mal interprété jusqu’au moment où chacun de vous mesurera à l’aune de ce qui suit de ce que j’entends par « culpabilité d’Israël ».
Il est inutile d’enrager ou de tenter de convaincre qui que ce soit en Europe ou ailleurs que l’apartheid n’existe absolument pas en Israël. VOUS LE SAVEZ MAIS NOS ENNEMIS LE SAVENT ENCORE MIEUX QUE NOUS.
Ils jouent avec notre conscience de faiblards, de quémandeurs d’amour plurimillénaire parce que nous demeurions en terres étrangères et que notre seule volonté de vivre ou de survivre était à peu près tout ce que nous avions ainsi que l’espoir du retour vers Sion.
L’histoire que je vais rapidement narrer ci-après démontre que la démocratie israélienne est non seulement FOLLE A LIER mais irrespectueuse vis-à-vis de ceux qui sont morts pour elle.
Le 6 août 1984, à la veille du jeûne de Tisha B’av, le soldat Moshe Tamam a été enlevé par un groupe d’Arabes israéliens près de sa maison des environs de Netanya. Le corps de Tamam a été retrouvé quatre jours plus tard, il était mort et son visage avait été fortement mutilé. Il avait 19 ans.
Quatre Arabes israéliens affiliés au Front populaire de libération de la Palestine ont ensuite été condamnés pour l’attaque, y compris Daka, qui a été condamné à la perpétuité en 1987 pour son implication (en 2012, le président de l’époque, Shimon Pères, a réduit sa peine à 37 ans de prison).
Aujourd’hui, à Haïfa, un théâtre dirigé par un arabe israélien donne une pièce dans laquelle ce drame est à peine évoqué.
Par contre, toute la dramaturgie de cette pièce tourne autour du « pauvre » arabe Wali Daka et de son emprisonnement pour meurtre.
Lorsque la nièce du soldat assassiné qui n’était pas née à l’époque du drame a appris comment était traitée l’histoire de son oncle mort à l’âge de 19 ANS, elle se rendit seule devant le théâtre et contesta fermement : "son oncle assassiné n’était rien. Les héros et notamment l’un d’entre eux Wali Daka étaient LES MEURTRIERS DE SON ONCLE."
Un théâtre subventionné par l’état d’Israël à hauteur de 280 000 euros annuels, peut-il faire jouer ce qu’il veut au détriment de la peine de toute une famille ? De toute une partie de la Nation ? Peut-il collaborer et financer un théâtre pour encenser les terroristes qui kidnappent et tuent des soldats d’Israël ?
Est-ce vraiment tout ce qu’on attend d’Israël ?
Un pauvre gamin de 19 ans est mort pour avoir porté l’uniforme de son pays et l’avoir défendu est assassiné par des ARABES ISRAÉLIENS et c’est ainsi que L’ETAT D’ISRAEL DÉFEND SA MÉMOIRE ?
A quel point faudra-t-il descendre dans l’abîme de la folie, du manque de respect de soi pour qu'enfin le monde accepte l’état juif ?
C’est EXACTEMENT ce que les ennemis d’Israël attendent. C’est PRECISEMENT ce type de victoires que la gauche israélienne associée à tous ceux qui haïssent ce pays attendent : le moment où les juifs perdent pieds au point de subventionner ceux qui continuent de cracher sur la tombe de ses propres soldats.
Je suis morte de honte. Je suis au désespoir lorsque ce type d’information me tombe sous les yeux.
Comment un likoud au pouvoir peut-il seulement songer à tergiverser à ce point et ne pas réussir à faire interrompre cette mascarade ?
Au nom d’une folle démocratie, Israël, le sionisme, les grandes illusions sur l’unité du peuple qu’il faut sauver à tout prix est en train de pourrir la situation à l’intérieur du pays et dans la diaspora.
Si seulement ils pouvaient comprendre tous ces politiciens de pacotille que lorsqu’on laisse insulter jusqu’à la mémoire de ceux qui sont morts pour lui, le pays est en grand danger.
Les arabes et les autres nations hostiles interprètent à juste titre ce manquement au respect de soi-même et des soldats ou des civils morts en Israël comme un AVEU DE FAIBLESSE SANS LA MOINDRE ÉQUIVOQUE !
BDS et toutes les associations érodent la patience de l’état et la seule réponse qu’Israël donne est le « laisser faire, laisser insulter, laisser pourrir » tout un pan de sa société par des renoncements aussi cruels qu’invalidants pour la suite.
Ignorer à ce point la mentalité arabe est d’une imbécillité crasse. Ils ne peuvent que haïr d’avantages ces agneaux juifs qui financent les post-terroristes.
Car, n’en doutons pas. C’est une forme de terrorisme idéologique qui a pris pied en Israël même.
Ces arabes « israéliens » jouissant des mêmes droits que les juifs mais pas vraiment des mêmes devoirs peuvent jouer des pièces de théâtre, se faire financer par toutes les ONG anti-israéliennes et dégueuler du matin au soir sa haine d’Israël, ils sont les ennemis en place.
Qu’ils le soient, je m’en fiche. Après tout, ils sont dans leurs rôles : celui d’être des arabes et par culture de véritable anti-juifs.
Ce sur quoi je m’insurge, c’est l’absence de TOUT SENS MORAL D’ISRAEL vis-à-vis de ceux qui sont morts pour elle.
Si laisser insulter ses morts c’est supposé donner du crédit à la démocratie du pays, ils sont dans l’erreur la plus grossière qui soit.
Israël est en Orient et, en Orient cela veut dire que les ennemis peuvent passer à la vitesse supérieure : on peut bouffer les agneaux juifs, ils sont à point.
Pour les détails de cette sombre affaire : http://fr.timesofisrael.com/drames-autour-dune-piece-qui-sinspire-de-lhistoire-du-meurtrier-dun-soldat-israelien/?utm_source=A+La+Une&utm_campaign=fd11a27c63-Dimanche_7_juin_20156_7_2015&utm_medium=email&utm_term=0_47a5af096e-fd11a27c63-54972841