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Carnet 9

 

Une amie m’a récemment fait découvrir un blog fort intéressant qui rend compte de la richesse que recouvre le mot orthodoxe dans le cas du judaïsme, un mot qui souffre toujours plus de réprobation, tantôt explicitement tantôt implicitement. ‟Le blog Modern Orthodox” invite les curieux à une promenade prolongée :

http://www.modernorthodox.fr/article-revisionnisme-et-rav-s-r-hirsch-104131644.html

 

En m’y rendant, j’ai découvert avec plaisir une photographie du Rav Kook, une personnalité centrale, présentée sur zakhor-online.com en octobre 2012 dans un article en trois parties sous le titre général de ‟Politique et religion dans la pensée du Rav Kook”. Je profite de cet aparté pour mettre en lien un article de Pierre Itzhak Lurçat intitulé ‟Le Rav Kook vu par Jabotinsky : le Cohen Gadol”, Pierre Itzhak Lurçat qui a entre autres mérites celui d’avoir traduit de l’hébreu au français l’autobiographie de Jabotinsky dont je rendrai compte prochainement et assez longuement :

http://jerusalem24.com/le-rav-kook-vu-par-jabotinsky-le-cohen-gadol-2/

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Lysander Spooner

Lysander Spooner (1808-1887)

 

Au point où en sont les choses, je vais être clair : à l’idée qu’un centime d’euro de mes impôts aille au ‟peuple palestinien” me remplit de dégoût et je me tourne vers Lysander Spooner. Car ce centime d’euro sert à financer la corruption des dirigeants palestiniens ; mais ce n’est pas le plus grave. Il sert aussi à financer le ‟Ma’an News Agency” dont la vulgarité est comparable à celle de ‟Mein Kampf”. Comme l’écrit Douglas Murray dans un article intitulé ‟Paying People to Hate You and Israel” : ‟As I have said for years — it is not surprising when you find people who hate you. What is surprising is when you pay people to hate you.” Le ‟Ma’an News Agency” a été fondé par des instances internationales, parmi lesquelles le gouvernement britannique mais aussi danois et hollandais, sans oublier l’Union européenne. Par mes impôts, je deviens complice de ces antisémites qui propagent des propos dignes des pires publications du IIIe Reich. On m’objectera que mes impôts servent aussi à la santé, à l’éducation et à tant d’autres choses vitales pour la vie en société. Eh bien, cela me donne d’autant plus d’hyper-acidité gastrique !

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J’y ai cru parce que j’avais étudié la question plutôt distraitement. J’y ai surtout cru par paresse, par fatigue, parce que nous aimons tous nous chanter des berceuses. A présent, je ne crois plus à cette ânerie de ‟Deux peuples, deux États”. D’abord parce qu’il n’y a pas de ‟peuple palestinien”, une raison pour laquelle je prends soin depuis quelque temps de mettre ces mots entre guillemets. Je ne vais pas insister sur l’attention portée au ‟peuple en danger” — les Palestiniens — et du désintérêt quasi général pour nombre de peuples vraiment en danger. Comme il n’existe pas de ‟peuple palestinien”, la cause palestinienne m’apparaît bien comme ce qu’elle est, une foutaise, du vent, du bruit autour de rien. Il n’y a pas de ‟peuple palestinien” : des enfants, des femmes et des hommes ont été affublés du nom de ‟Palestiniens”, alors que ce sont des Arabes venus d’un peu partout travailler auprès des Juifs, créateurs de richesses. Quant aux expulsés, ils l’ont été essentiellement pour cause de guerre. Que les ignorants étudient l’histoire de cette région, plus particulièrement celle du XXe siècle, à moins qu’ils ne préfèrent s’en tenir à une posture morale et faire les jolis-cœurs auprès des opinions mondiales. Il existe bien un peuple arabe — un peuple kurde, un peuple berbère — mais le ‟peuple palestinien”, je le cherche encore…

 

Qu’importe mes remarques ! Force est de constater que le ‟peuple palestinien” suscite un émoi particulier. Pourquoi donc ? Une question : si leurs ‟oppresseurs” n’étaient pas des Juifs, en parlerait-on autant, en parlerait-on seulement ? Non, bien sûr. C’est à partir de ce constat qu’il faut reconsidérer toute l’affaire.

 

J’insiste : iI n’y a pas de ‟peuple palestinien”, il y a un peuple arabe. L’existence du ‟peuple palestinien” ne remonte qu’à juin 1974, ainsi que le fait remarquer Shmuel Trigano, avec ce changement de stratégie de l’OLP qui décida de jouer non plus la carte de ‟la nation (pan)arabe” mais de ‟la nation palestinienne”, avec reconquête de l’espace perdu (!?)  — voir ‟le plan par étapes”. Mais où est donc ce ‟peuple” ? Entre Ramallah et Gaza ? En Transjordanie ou dans une diaspora de plusieurs millions de personnes qui demandent ‟le droit au retour” ? L’opinion publique peu au fait de l’histoire de cette région et plutôt hostile aux Juifs s’imagine que tous ces ‟Palestiniens” ont été chassés par les méchants juifs. L’ignorance prétentieuse entre en action dès qu’il s’agit de dénoncer Israël et les Juifs.

 

L’idée d’en finir petit à petit avec l’État juif ou l’entité sioniste — à votre convenance — par une injection continue de ‟réfugiés” fait son chemin ; elle est portée par un courant d’opinions majoritairement défavorables à l’État juif et séduites par le slogan ‟Deux peuples, deux États” — un slogan qui a failli séduire le grand benêt que j’étais.

 

De même qu’il n’y a pas de ‟peuple palestinien”, il n’y a pas d’‟autorité palestinienne”, mais des autorités palestiniennes qui se moquent parfaitement du ‟Deux peuples, deux États”. Tous les plans de partage ont été boudés, et pour cause ! Ces autorités veulent tout le territoire de ce qui fut la Palestine mandataire, avec une population juive minoritaire, réduite à l’état de dhimmi. La re-fondation de l’État d’Israël ne peut être acceptée par les Mahométans car elle est une injure à leur schéma mental. Il faut le savoir pour s’éviter toute naïveté.

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Daniel Pipes a préfacé le livre de son amie Anne-Marie Delcambre intitulé ‟Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l’islam ?” Il y témoigne son admiration pour des travaux qu’il juge fondamentaux pour notre compréhension de l’islam, soulignant sur bien des points leur convergence de vues. Pourtant, ils ne s’accordent pas sur un point central : ‟Anne-Marie Delcambre et moi avons des visions assez proches de la nature du problème, à une importante exception près. Elle n’établit aucune distinction entre islam et islamisme, alors que cette différence me paraît évidente. Sa démarche est exposée de manière détaillée dans les pages suivantes. La mienne, en résumé, consiste à présenter l’islamisme comme une manifestation spécifique, moderne et extrémiste de l’islam. Contrairement à elle, j’insiste sur les changements intervenant au cours du temps. Les musulmans n’ont pas toujours été aussi agressifs qu’aujourd’hui et, en se tournant vers l’avenir, on voit que la crise actuelle ne prendra fin que si une forme modérée d’islam vient remplacer la version virulente qui prédomine en ce moment. En termes politiques, cela suppose que les gouvernements occidentaux fassent la différence entre l’islamisme et l’islam modéré, qu’ils répriment l’un et favorisent l’autre.”

 

La vision d’Anne-Marie Delcambre est fort intéressante et tient à une formation universitaire particulièrement imposante. Anne-Marie Delcambre est docteur d’État en droit mais aussi docteur de troisième cycle en études islamiques (titre de sa thèse : ‟La profession de juge en droit musulman d’après l’‟Adab al-qādī” de Māwardī : étude comparative.”) et agrégée d’arabe classique. Pour l’heure, je n’entre pas dans cette polémique. Je propose simplement deux points de vue divergents qui définissent un espace où chacun est amené à réfléchir.

2 thoughts on “Carnet 9”

  1. Quelle différence voyez-vous entre islam et islamisme? N’a-t-on pas créé deux catégories là où il n’y en avait qu’une? L’islamisme est pour moi l’islam appliqué et non pas théorique:
    Amicalement

  2. On se trouve là au milieu de la grande question. Mais le débat me semble, comme il arrive souvent, beaucoup moins compliqué qu’il n’en a l’air.

    En réalité tout se réduit à une simple constatation. Je n’ai jamais eu connaissance d’un seul cas dans lequel un mahométan modéré ait dénoncé quelqu’un qui préparerait un acte hostile contre les non croyants.

    Et pourtant, ce sont eux qui connaissent mieux que personne tout ce qui magouillent dans les communautés musulmanes.

    Si vraiment ils avaient le désir de s’intégrer dans la société qu’ils ont choisit pour y vivre, ils devraient défendre ses lois démocratiques et, en conséquence, s’affronter á tout ennemi qui soit.

    Le jour où j’aurais connaissance d’un changement attitude de ces gens là, si jamais ça arrive, je serais le premier à me réjouir, et je commencerais à établir la différance entre islamistes et musulmans modérés.

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